Wifi gratuit pour tous ?

Dissertation à propos de réeaux citoyens

Il y a plus de 10 ans maintenant que je m'étais intéressé à ces Parisiens qui ont construit un réseau en faisceaux laser entre les toits et qui partageaient leurs connexions réseaux avec du wifi.

Je me souviens aussi qu'à l'eivd, durant mes études d'ingénieur en télécom, on avait discuté des lois qui limitaient l'usage des bandes de fréquences libres utilisée par le 802.11.... b à l'époque... et maintenant on a aussi toutes les autres bandes.. ça a bien changé.

On avait déjà parlé de partager nos réseaux wifi. La plupart des fournisseurs d'accès interdisent de revendre la connexion réseau que tu prends chez eux... et parfois interdisent le partage.

Pour se prémunir légalement là contre, il est possible de faire une société simple. De mettre l'abonnement au nom de la société et voilà... plus de problème légal de partage.

Puis, si tu veux revendre, il y a des opérateurs qui le permettent. VTX par exemple. C'est ce qu'utilise Marc-André Mojon : http://mojolan.ch

Qui a monté tout un réseau wifi au dessus des Ponts-de-Martels, là où il n'y a pas de téléréseau.. et pas lignes de téléphone permettant de passer l'ADSL.

Avec les scouts, on a utilisé son matériel à deux reprises pour faire étendre l'internet.

Une fois pour un jamboree sur internet depuis le chalet de Baslac sur les hauteurs de St-Blaise avec une connexion wifi sur 3km jusqu'à la tour de Marin là où on nous partageait une connexion adsl à 20Mbit/s.

Puis l'été dernier à Magma pour avoir une connexion internet sur le terrain de camp. On avait une ferme à 2km avec une connexion adsl.

Voici quelques photos:

https://www.facebook.com/media/set/?set=a.379490202099666.77837.269670749748279

Au niveau partage de réseau, je trouve que c'est tout à fait compatible avec la décroissance.

Au nom de la sainte croissance, on favorise une société individualiste où chacun doit tout avoir pour sa propre personne. On mutualise de moins en moins !

Dommage. C'est aussi valable pour les réseaux wifi.

Pourquoi est ce que tu vois partout, en milieu urbain, des wifi... mais que tu n'as pas le droit de les utiliser ?

... et bien c'est par ce que ainsi, les opérateurs peuvent vendre des abonnement 3g... lte... etc...

Bon, avec un tel discours, on dirait qu'il y a un complot. Mais il n'y en a pas. Comme toujours c'est la simplicité qui a gagné.

Les opérateurs ont flairé le marché... Apple les a aidé avec le forcing de la vente de forfait data en échange de l'accès à la vente d'iPhone.

Et voilà... ça a tué les tentatives de partages de wifi... car c'est plus compliqué de s'y intéresser que d'achter un forfait avec un smartphone.

Pourtant les projets de partage de wifi fonctionnent de mieux en mieux et sur une couverture de plus en plus large.

Je me suis intéressé au projet de FON depuis ses débuts. On avec mes collègues on avait monté un hot-spot Fon dans notre bureau aux sablons. Mais après avoir déménagé on a plus renouvelé l'expérience. Le lieu se prête un peu moins. On a déjà de la peine à faire passer le signal à l'autre bout du bureau !

Le premier hot spot c'était avant d'avoir des Fonera.

Il y avait quand même quelques soucis de sécurité car les ssid n'étaient pas séparé.

Mais le principe viral de Fon est intéressant.

Tu partages ta connexion, tu as accès à la connexion des autres...

En france l'opérateur Free dispose d'une telle fonction. Ainsi, les abonnés free peuvent avoir une connexion réseau partout où il y a d'autres abonnés free.

C'est en pré-installant ce genre de système que ce principe de partage a le plus progressé en couverture. Toujours une question de simplicité.

Maintenant, qu'en est il des connexion offerte par les communes ?

Est-ce que l'accès internet est un droit fondamental ?

Bonne question.

C'est une infrastructure pas chère et qui fait plaisir à beaucoup de gens. Donc elle est souvent mise en place.

Les bars ont compris qu'ils pouvaient attirer des clients ainsi. C'est bien.

A Neuchâtel, il y a aussi pas mal de wifi gratuit mis en place par la ville ou aussi les services de l'Etat.

En fait, ce n'est pas si simple à mettre en place. Le service de wifi à la  place du marché, à ce que je sais, a été mis en place par net2000. Ils n'ont pas pensé que tout iPhone qui passe dans le coin se croche sur le réseau et bloque des ressources pour rien.

Je n'ai réussi à me connecter qu'une seule fois dessus quand la place était vide.

Mais quand il y a des terrasses pleine, ça ne marche plus.

C'est finalement pas facile a gérer un tel réseau.

Le SIEN qui gère le réseau de l'Etat de Neuchâtel a aussi des hot-spot, là il y a tout un système où tu donnes un numéro de tel mobile et tu reçois un code d'accès SMS. C'est pas mal.

Là nuit, ils coupent le réseau pour éviter que des gens abusent ! (sur constat qu'il y avait des gens qui abusent !!)

Il y a quelques années, je me disais que l'on pourrait lancer une initiative fédérale "Wifi gratuit pour tous". Avec une couverture urbaine de wifi gratuit.

Je pense que ça doit facilement passer.

Mais je me suis lancé dans d'autres projet et celui-ci n'est pas d'une importance capitale pour moi.

Swisscom a déjà des wifi partout en suisse. (et en europe)

Ce serait facile à mettre en place.

Je me demande d'ailleurs toujours, s'il est éthique que des entreprises squattent des bandes de fréquences libres....

C'est un moyen de réduire les coûts !

J'en arrive toujours plus à me dire que l'on a des contradictions vraiment étranges dans le domaines de télécoms.

On a des opérateurs de téléréseaux locaux appartenant aux communes qui régatent pour proposer des services de TV numérique pour éviter que swisscom ne piquent leur part de marché avec du marketing agressif....

(en tout cas, c'est le cas du téléréseau SITEBCO qui m'amène l'internet chez moi)

Et finalement Swisscom appartient à 61% (de souvenir.. plutôt 56.4% en fait) à la confédération donc aux citoyens..... tout comme le téléréseau communal....

bref... qui paye le marketing de chaque côté ? ... nous !

Donc on paye une guerre entre des services nous appartenant !

Pour rappel, les téléréseaux sont arrivés au début des années 1980 pour apporter la télévision de bonne qualité à tous en mutualisant des antennes paraboliques. (Les antennes de Planeyse sont toujours là même si elle ne sont plus utilisées pour ça)

A l'époque on savait mutualiser. Maintenant quand on voit les balcons de certains immeubles qui ont une parabole à chaque étage.... on se dit que l'individualisme règne en maitre !

Pour revenir au wifi, on voit que swisscom détient des wifi partout... des wifi qui nous appartiennent mais pour lesquels ils faut payer pour les utiliser.

Je vois là un système qui avance pour faire du fric.... une société qui ne sait plus mutualiser les ressources.

Seul l'individu compte.

En Suisse, nous sommes les privilégiés de l'europe en matière économique. Donc nous gardons la philosophie de l'individualisme.

Quand ça ira un peu plus mal, on sera très fort pour développer la solidarité, pour mutualiser.

Voilà à mon avis pourquoi la suisse se démarque de la France en matières de couverture des réseaux wifi mutualisés comme FON.

Pour terminer, je reviens sur la question, le wifi partout, ou plus généralement sans se préoccuper de question technologique, l'internet partout est-ce un droit ?

Personnellement, je suis déjà connecté à la maison et au bureau. Donc la majeure partie de ma journée.

Finalement, je ne ressens pas le besoin d'être connecté plus.

Je trouve que l'on devra même bientôt demander le droit d'être déconnecté. De ne pas devoir répondre dans la seconde à une sollicitation venant du réseau.

Quand je fais du vélo entre chez moi et le bureau, j'ai envie de profiter pleinement du moment. De regarder les arbres, le lac les oiseaux. Je n'ai pas besoin de me connecter à ce moment là.

Journal gratuit

Les journaux gratuits

Ces derniers temps on voit arriver plein de journaux gratuit. Ce matin encore, on a droit à un nouveau journal gratuit zurichois qui se différentie par son contenu axé sur l'économie. (après le people ça change)

Comment font ces gens pour sortir de plus en plus de journaux gratuit ? .. et bien.. il faut d'abord savoir ce que coûte vraiment un journal.

Il faut payer une équipe rédactionnelle qui va écrire le contenu. Puis, il faut imprimer le contenu sur du papier, et ensuite, il faut distribuer ce papier jusque chez le lecteur.

Dans le cas d'un quotidien traditionnel, le financement se fait par la publicité et par l'abonnement que les lecteurs payent. Dans le cas d'un quotidien gratuit tel que 20 minutes ou le matin bleu, les seuls revenus sont la publicité !

Donc, par rapport à un quotidien gratuit, il faut bien rogner quelque part. Et ce quelque part, et bien c'est déjà dans l'équipe rédactionnel. En comparaison avec d'autres quotidiens, un gratuit ne dispose que de 10 fois moins de journalistes et en plus on préfère avoir des stagiaires qui coûtent moins cher.

Puis il faut encore réduire les coûts, comme une impression coûte toujours autant (surtout que la couleur est présente sur toutes les pages) et bien il faut réduire les coûts de distribution. L'abonnement à un quotidien gratuit n'est pas possible, ce qui dispense l'éditeur de devoir le distribuer directement au domicile du lecteur.

La distribution des quotidiens gratuits se fait principalement dans les réseaux de transport publics car c'est là que la distribution est la plus facile. Mais ce n'est pas l'unique raison. Ce genre de journaux s'imposent et son lus, car il sont principalement des passe-temps pour les gens qui attendent beaucoup dans les gares et les transports publics.

La conséquence des ces journaux, c'est que ce sont devenu plus des espaces publicitaires pour personnes qui s'ennuient dans les transports publics que de véritable quotidiens d'information ou d'opinions.

Comment faire pour réduire les coûts d'un journal tout en ne rognant pas sur l'équipe rédactionnelle ?

La réponse est simple, il faut réduire les coût d'impression et de distribution ! La solution est technologique, c'est le papier électronique !

Même le quotidiens gratuit 20minutes parle du papier électronique.

Avec du papier électronique, n'importe quel quotidien peut supprimer la coûteuse impression sur papier et tout son réseau de distribution. Le lecteur s'abonne à l'édition électronique qui vient toute seule directement sur son papier électronique.

Avec ce principe, l'équipe rédactionnelle peut être conservée tel quel et n'être financée que par la publicité !

Là c'est là mort des quotidiens gratuit à contenu rédactionnel faible. Si l'on peut avoir gratuitement un contenu de haute qualité.

Mais après, est ce que tout simplement les journaux existeront toujours ?? finalement on arrive à quelque chose de très semblable à un site web ! (que les journaux ont déjà)

La seule différence dans un journal, c'est qu'il est quotidien, hebdomadaire, mensuel... c'est donc la périodicité de l'édition, mais avec une édition électronique complètement dynamique qui peut être mise à jour chez tout le monde quasiment en temps réel... la notion de périodicité n'a plus tellement de raison d'être. On va plutôt tendre à un flux d'information au quel on est abonné.... Ce que l'on utilise déjà souvent sur le web !

Le journal en lui même se distingue donc du web par son moyen de diffusion: le papier et toutes ces contraintes.

Lire sur un ordinateur est nettement moins agréable que de lire sur un bon papier. Donc le journal va encore subsister un moment, mais seulement jusqu'à ce que le papier électronique soit au point. (ce qui est très proche !)

2006_09_28_08_13_Comparatif_depapiers_electronique.jpg

Le monde du papier électronique devient de plus en plus effervescent. Ce matin (28.9.6), pour le 2 ème jour consécutif, le sujet de la capsule multimédia est le papier électronique.

Des tests de journaux sur papier électronique sont en cours, comme celui du journal belge De Tijd.

Plusieurs site se font l'écho des de ce qu'il se passe dans l'univers du papier électronique.

La publicité se met également au papier électronqiue. Voir l'exemple de décathlon. Il y a même une vidéo sur laquelle on peut observer à quoi ressemble le morceau d'affiche fait en papier électronique animé.

Sony vient d'annoncer la version 2 de son livre électronique basé sur du papier. Voici une petite analyse de la bête.

Puis une vidéo qui montre la bête.

Iliad

... ben ça a pas l'air si mal que ça cet iliad !! C'est un livre électronique qui est fait par irex une ex filiale de philips. La bête est capable de lire du pdf, html et jpg. (en 16 niveau de gris)

La bête a plusieurs moyen de communication, usb, ethernet, wifi. Mais elle n'est pas vraiment capable de naviguer sur le web. Malgré le fait qu'elle dispose d'un navigateur web. (Minimo, le petit frère de firefox).

Comme mémoire, la bête peut lire des compact flash des mmc et des stick usb. Il est possible de mettre des fichier sur la bête par le web également en passant par un compte sur le site web de irex.

Pour mettre du contenu sur sa bête, le mieux est d'utiliser de l'html. Moi ça me va. Sinon, le pdf est un bon, format, mais pose quelque problème de taille du format de papier.

En effet, un pdf est fait pour être adapté a une taille de papier, en général on a du A4, mais l'iliad a un petit format et est plutôt fait pour un format A6 ! (à vérifier). Donc il faut avoir du contenu fait pour, ou modifier son contenu pour le rendre compatible. Le site manybooks qui offre des livres libre de droits permet d'avoir directement des pdf à la bonne taille.

Les pdf qui serait fait dans de grandes tailles (A4) s'affichent quand même, mais le texte risque d'être un peu petit pour le lire. Il semble qu'une fonction de zoom soit présente dans la version de l'os de septembre 2006 (à vérifier si c'est venu).

Le mieux c'est d'avoir les livre en html, comme ça tout est adaptable !!! Voilà pourquoi il faut faire du contenu adaptable !

Question prix, l'iliad est vendu 649 € C'est cher, mais pour tout ce qu'il a... ça va encore...

L'iliad a un écran tactile et un stylet pour faire de la prise de note, il existe un soft pour windows qui permet de mettre en forme l'écriture et les croquis manuscrit au format texte. (sur le forum il semble qu'un gars travail à faire un script de conversion pour avoir du texte pour mac.)

Quelques liens

.... et bien pour finir, oui l'Iliad est formidable... c'est pour ça que j'en ai acheté un !!!

J'ai donc écrire une page rien que sur mon expérience avec l'Iliad.

La presse en cause

Le papier électronique, c'est pour demain (on est en mars 2007). Tout les principaux éditeurs de journaux font des tests... quelques journaux comme les echos font sous peu se lancer dans le papier électronique: le papiel !!

Ringier et Edipresse ne veulent pas se lancer avant d'avoir du papier électronique souple ! Mais dès que ce sera le cas les deux groupes veulent se battre pour être les premiers à proposer leur journal sur papier électronique. Ils estiment pouvoir économiser avec du papier électronique 50% des frais de production d'un journal !!!

source: http://www.swissinfo.org/fre/sciences_technologies/detail/Votre_journal_sur_papier_ou_sur_papiel.html?siteSect=511&sid=7497071

La feuille de papiel souple, ces pour bientôt: http://www.plasticlogic.com

Superbe vidéo qui montre la feuille de papier souple et autonome en énergie !

12 Oct 2008 : 16:30

Erreur sur la une du quotidien gratuit 20 minutes

Ce matin, le quotidien gratuit 20 minutes a réussi à ruser pour arriver jusqu'à moi....

Comme je ne le lis jamais, mais que je me permet parfois de le critiquer... j'ai fait l'effort de parcourir un peu ce "journal" pour voir si la qualité s'était améliorée....

Conclusion: ce n'est pas le cas. Ce "journal" est toujours aussi affligeant !

Coquille sur deux lignes

Je vais m'expliquer sur les raisons qui font que je déteste ce "journal", mais tout d'abord voici une petite coquille rigolote qui montre tout de suite l'attention que les journalistes du 20 minutes portent à leur journal...

Voici une photo de l'édition du 31 décembre 2007...

coquille 20 minutes édition 31 décembre 2007.jpg

Si l'on observe un peu plus en détail du côté des deux jolies filles, que peut ont remarquer ?

coquille 20 minutes titre sur deux lignes.jpgIl est écrit:

Titre sur
deux lignes

Mais quel étrange titre !!

Ceci ressemble bien au texte par défaut de la maquette de la une !

Personne n'a pensé à remplacer le titre par défaut par un vrai titre ! Ce qui me fait dire que les journalistes du 20 minutes ne relisent même pas la une de leur "journal" !

Un nouveau support publicitaire

Cette coquille ne m'étonne pas. Quand à moi je ne considère pas le 20 minutes comme un journal, mais plutôt comme un nouveau support publicitaire !tv.png

En effet, un jour un pro du marketing a été obligé de prendre les transports publics au lieu de sa grosse voiture. Il a découvert une foule de personnes semblant ne rien faire en attendant que leur bus, train, tram arrive. Puis, hormis regarer le paysage, pendant le voyage, de nombreuses personnes semblent ne rien faire .

En observant ces comportements, notre ami pro du marketing et vendeur de temps de cerveau patenté s'est dit qu'il y avait là un bon créneau à exploiter pour vendre du temps de cerveau disponible !

Après une petite étude, il a été montré qu'en moyenne les pendulaires "s'ennuyent" pendant environ 20 minutes dans les transports publics.

Parfait ! Voilà 20 minutes de temps de cerveau disponible à vendre sous forme de publicité ! Le concept du quotidien gratuit est né !  (20 minutes est né en décembre 1999 à Zürich avant d'essaimer dans le vaste monde.)

Le concept de vente de temps de cerveau humain disponible est tiré d'une citation de Patrick Le Lay, l'ex-PDG de la chaine de TV TF1 qui expliquait son métier: vendre du temps de cerveau disponible. Divertir pour mieux faire passer le message publicitaire !

Responsable d'une culture de l'insécurité

Si l'on comprend bien le concept du quotidien gratuit comme nouveau support publicitaire, on comprend aisément que le contenu informationnel n'as que peut d'importance dans un tel journal.

Si l'on compare la presse quotidienne gratuite avec d'autres quotidiens, on remarque d'ailleurs que la quantité de publicité est nettement différentes. On trouve par exemple, ~20% de publicité dans le contenu du quotidiens Le Temps, et ~ 45% de publicité dans le contenu du 20 minutes.

L'effet colatéral de ce support publicitaire est de ne véhiculer que de l'information de remplissage et de l'information accrocheuse. Les sujets de prédilections de la presse quotidiennes gratuites, sont le sexe, les faits divers, les people et le programme TV.

En lisant le 20 minutes et tous les faits divers morbides que l'on y trouve, j'ai toujours l'impression que le monde est fou. Il y a un telle concentration de faits divers qui est faite que je commence à croire que c'est la réalité du monde.

Clue_Guns_Pack.pngEn lisant le 20 minutes, je commence à penser que forcément mon voisin du dessous est un pédophile, que le concierge de mon immeuble détient sa femmes coupée en morceau dans son congélateur, que la voisine de pallier mange tous les chats du quartier..... (c'était ça cette odeur bizarre ??), le p'tit d'jeune du rez de chaussée détient tout un arsenal d'armes dans sa cave et quantité d'autres faits divers du genre doivent exister juste à côté de chez moi !

La lecture de ce "journal" crée une réalité biaisée du monde. La lecture de ce journal augmente le sentiment d'insécurité !

...et après on s'étonne de voir que les gens se sentent moins en sécurité alors que la criminalité est en baisse depuis plus de 20 ans dans nos contrées !

Pour étayer mes propos, voici un résumé des sujets que j'ai trouvé dans l'édition d'aujourd'hui (20 janvier 2011) du 20 minutes:

La une:

  • Les prostituées zurichoises devront louer leur trottoir
  • Un trésor entre les seins: L'actrice Christina Hendriks a failli perdre un bijou vallant une fortune prêté par un joillier genevois.

Quelques titres en vrac...

  • Si les prostituées zurichoises devront louer les trottoirs, les mendiants lausannois pourront continuer de mendier.
  • Un dévoreur de chat sévit à Wholen en argovie. 20 chats ont disparu avant noël.
  • Entre lundi et mardi 7 autos ont été volées à Lausanne.
  • Erection à haut risque. Attention au produit "hard night", ce n'est pas à base de plante comme indiqué.
  • Mort en roulant à contrens
  • Bolide désintégré suite à une série de tonneaux
  • Il découvre une grenade à la cave.
  • L'âne aveugle "Noldi" pourrait être piqué !
  • une fillette de 9 ans se suicide, elle ne supportait plus son diabète.
  • un avion à du atterir en urgence aux Açores, un passagé de 22 ans est mort d'une surdose de cocaine.
  • Traire les vaches la nuit guérit les insomnies.
  • Il est possible d'acheter une assurance annulation de mariage dans 317 kiosque de suisse allemande.
  • En chine, les ordinateurs portables sont plus utilisés que les ordis fixes pour surfer sur le web.
  • Playboy prêt pour l'iPad
  • Deux americains coffré pour avoir dérobé 120 000 courriels et numéros d'identifiants iPad.
  • La première photo du fils d'Orlando Blum est disponible.
  • La cacahuète dans le slip ! Justin bieber en a une petite !
  • Kate Middleton fait un régime pour préparer son mariage.
  • La lingerie se dévoile et mélange les genres.
  • Le froid se renforcera ces prochains jours. Il fera -1 degré seulement samedi après-midi !

Sexe, mort, accidents, étrangetés, banalité et people... Panem et circenses...

La femme objet

une du matin bleu le 8 mars 2007, journée de la femme.jpgComme pour tout bon support publicitaire qui se respecte, la femme ne doit pas avoir une autre place que celle de la femme objet !

Régulièrement en tournant les pages d'un quotidien gratuit, on retrouve des photos de femmes dénudées. C'est pour maintenir l'attention du lecteur mâle !

Un excellent exemple de la vision de la femme par les quotidiens gratuits est la une du défunt Matin Bleu du 8 mars 2007, le jour de la journée de la femme. La une titre: La parole aux lectrices ! Ainsi que: Les Pussycat Dolls recrutent ! Ceci agrémenté d'une photo des filles de ce groupe de musique surtout connu pour la plastique de ses membres plutôt que pour sa musique !

Voici donc le modèle à suivre pour toutes les jeunes filles qui est prôné par la presse quotidienne gratuite !

Pour aller plus loin dans l'étude de la presse quotidienne gratuite, je recommande la lecture de plusieurs études qui ont été réalisées par des étudiant(e)s du défunt institut de journalisme de l'université de Neuchâtel.

Pour aller plus loin dans la compréhension de la publicité, voici en pdf (12Mo) une présentation que j'ai utilisé lors de mon cours à propos de la décroissance.

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