Obélix et le capitalisme

Obélix et le capitalisme

couverture BD Obélix et compagnie.jpgAyant un peu de temps, j'en ai profité pour relire quelques BD et notamment les aventures d'Astrérix. Je suis agréablement tombé sur l'album Obélix et compagnie, que j'ai re-découvert sous un angle totalement différent de la dernière fois que je l'ai lu. J'y ai découvert une histoire qui est une critique du capitalisme.

Pour ceux qui n'aurait pas lu (horreur!) ou relu cette BD dernièrement, voici un résumé de l'histoire.

La domination par la décadence

Après de multiples défaites, César tente toujours de trouver un moyen de conquérir enfin ce petit village gaulois d'Armorique qui résiste encore et toujours à l'envahisseur.

Cette fois, il est conseillé par Caius Saugrenus un petit jeune qui sort de l'NEA, La Nouvelle Ecole d'Affranchis... Ce personnage a une ressemblance troublante avec Jacques Chirac, qui était, à l'époque de la sortie de cet album (1976), premier ministre de la France....

Caius Saugrenus déclare que si les gaulois n'ont rien d'autre à faire que de se battre, il faut les occuper. Il faut les tenter par l'appât du gain et l'or pour les transformer en décadents !

César constatant l'état décadent de tous ses riches conseillers est emballé par l'idée et donne des crédits illimités à Caius Saugrenus pour réaliser son projet.

L'appât du gain, l'envie de reconnaissance

saugrenus vante les mérites de l argent.jpgLe plan de Saugrenus est simple, il propose à Obélix de lui acheter ses menhirs en échange de beaucoup de sesterces. Le prix double à chaque livraison. Pour qu'Obélix accepte, il lui dit: Mais oui ! C'est intéressant d'avoir de l'argent. Tu peux acheter des tas de choses à manger... Tu seras l'homme le plus riche de ton village et donc le plus important.

Obélix accepte.

Le travail, organisation sociale

Obélix va donc passer tout son temps à tailler des menhirs pour tenter de combler la demande de Caius Saugrenus.  Il passe tellement de temps dans sa carrière de menhir qu'il n'a plus le temps de faire autre chose. Comme il le dit lui même à Astérix qui lui proposer d'aller à la chasse: J'ai du travail! J'ai un menhir à faire ! Je n'ai pas le temps de rigoler, moi!

Obélix n'a donc plus le temps de chasser. Ce qui pose tout de même un problème. Lui qui aime tellement manger du sanglier il n'en a pas !

Mais comme Obélix est riche de plein de sesterces, il paye Analgésix, un autre villageois pour aller chasser à sa place.

Au file du temps, Caius Saugrenus augmente toujours plus la demande, ce qui pousse Obélix a engager plusieurs tailleurs de menhirs et plusieurs chasseurs pour nourrir les tailleurs.

Obélix a trop de travail.jpg

La concurrence isole

Puis Caius Saugrenus affine sa stratégie. Il suggère à Obélix qu'étant devenu un riche chef d'entreprise, il ne porte pas des habits dignes de son rang. Obélix va donc refaire sa garde robe et montrer ainsi à tous le village son nouveau statut.

Le statut de nouveau riche d'Obélix va engendrer beaucoup de jalousie dans le village et pousser de nombreux hommes du village à se lancer dans la taille de menhir pour gagner plein de sesterces.

La concurrence ainsi générée isole les uns des autres les anciens amis. Le plan de Saugrenus fonctionne à merveille. Les gaulois ne sont plus unis et ils n'ont plus le temps de penser à se battre.

La surproduction mène au marketing

Le plan de Saugrenus fonctionne à merveille, mais très vite il est submergé de menhir. César n'est pas très content.

Saugrenus lui propose alors de vendre les menhirs. César lui rétorque Qui voudra des ces menhirs ? Ils ne servent à rien !

Caius Saugrenus décide alors de lancer une campagne de marketing ! Il faut provoquer le besoin chez le consommateur.

campagne de marketing pour les menhir.jpg

Il explique que les gens achète:

  • Ce qui est utile
  • Ce qui est confortable
  • Ce qui est amusant
  • Ce qui rend jaloux les voisins

C'est ce dernier créneau qui nous intéresse!

Une grande campagne de pub est donc lancée. Les murs de Rome sont placardés d'affiches, des publicités pro menhir sont faites durant les jeux du cirque.

Puis les produits dérivés arrivent. Des toges, des cadrans solaires, des bijoux, le kit marteau burin pour faire son menhir soi même.

Le menhir, à la base objet inutile, devient un objet convoité de tous dans le monde romain.

campagne d affichage pour les menhirs.jpg

Règlementation du commerce et protectionnisme

Voyant le succès du menhir d'armorique, les romains eux aussi se lancent dans le taille et la vente de menhirs. Ce qui commence à causer de grave problème à Jules César. Il tente le protectionnisme. Il doit lutter contre la baisse des prix du menhir romain qui l'empêche de liquider ses menhirs gaulois acheté à prix d'or !  Mais là il est confronté aux manifestations des travailleurs romains qui bloquent la via Apia !

La crise

Pour limiter la casse, César décide de tout arrêter. Il renvoie Caius Saugrenus en Armorique pour annoncer aux gaulois que Rome ne veut plus de menhir. En chemin sur la route on aperçois un cimetière de menhir !

La crise est là chez les gaulois. Plus aucun menhir ne se vend. Il sont prêt à se faire la guerre entre eux. Mais sur les sages paroles d'Astérix ils vont plutôt taper sur les romains: Tout est arrivé à cause d'eux, finalement !

La vie du village reprend son cours, l'album se termine par le traditionnel banquet et Rome est au bord de la faillite suite à une dévaluation du sesterce due à la crise !

Analyse

Je trouve que cette histoire illustre très bien l'absurdité du système capitaliste.

Motivation, besoin de reconnaissance

Tout d'abord, comment débute l'histoire ? Comment Obélix se fait il avoir par Saugrenus pour se lancer dans le capitalisme ?

Il se lance dans le capitalisme par ce que Saugrenus lui dit: Mais oui ! C'est intéressant d'avoir de l'argent. Tu peux acheter des tas de choses à manger... Tu seras l'homme le plus riche de ton village et donc le plus important.

Obélix avait déjà suffisamment de choses à manger. Il n'a donc pas besoin d'argent. Mais le fait de lier homme le plus riche avec homme le plus important est un argument qui a fait mouche.

On remarque donc ici, que c'est le besoin de reconnaissance qui a motivé Obélix. Ceci est vrai pour Obélix, mais c'est également vrai pour la plupart d'entre nous.

Le besoin de reconnaissance est un des moteurs de notre existence.

Ici Saugrenus associe la possession de sesterces à cette reconnaissance. Mais l'argent n'est pas l'unique moyen d'avoir la reconnaissance de ses pairs. C'est là le piège qui nous est tendu.

Le travail prend du temps

Un autre point qu'il me semble important de signaler, c'est que travailler ça prend du temps. Obélix remarque rapidement que pour gagner de l'argent, il doit travailler plus. Si il travaille plus, il ne peut plus aller chercher à manger tout seul. Il engage donc des chasseurs. C'est finalement toute la société qui est organisée autour de ce travail de cette production dans l'unique but de gagner de l'argent.

C'est le principe de base de l'invention de la monnaie métallique: rendre la monnaie indispensable (en l'imposant par l'impôt) et ainsi permettre à celui qui crée la monnaie de vivre sur le dos des autres...    Les gens sont obligé des se spécialiser pour être plus efficace. C'est l'invention de l'économie de marché.

Le travail ça prend du temps. Beaucoup de gens se plaignent de n'avoir jamais le temps de faire telle ou telle chose par ce qu'il faut toujours travailler plus... C'est une réalité. Nous sommes enfermé dans une spirale infernale qui nous bouffe notre temps.

Petit exemple actuel d'une famille qui a plusieurs enfants. Monsieur travaille pour subvenir aux besoins de sa famille, madame s'occupe des enfants.

Puis les enfants deviennent grands, ils ont plus de besoins qui coutent cher. Madame recommence à travailler pour gagner plus d'argent. Mais comme elle n'est pas à la maison, elle engage une babysitter pour s'occuper des enfants quand elle n'est pas là.

Puis pour payer la babysitter elle change de travail pour un travail un peu plus loin mais qui paye mieux. Mais voilà que comme son travail est plus loin elle doit maintenant acheter une voiture. Puis le revenu des deux conjoints a augmenté, ils changent de catégorie de revenus et payent plus d'impôts !

Pour se serrer la ceinture, on décide de réduire les couts de nourriture. On achète de la nourriture bon marché de moins bonne qualité.

Bilan: Madame travaille plus, elle voit moins ses enfants, elle paye plus d'impôt, elle passe du temps dans les embouteillages à polluer, elle a moins d'argent qu'avant et donc tout le monde mange sur le pouce des aliments de moins bonne qualité !

Il faudra me dire à quoi ça sert de travailler plus pour gagner plus d'argent !?!

Il me semble que la véritable seule richesse que l'on a, c'est du temps. Alors ne gâchons pas notre temps pour faire tourner un système stupide. Utilisons notre temps pour des activités qui nous intéresse.

la concurrence

Un bon filons, ça attire tout le monde! Obélix n'est pas longtemps tout seul à tailler des menhirs. Très vite, d'autres veulent aussi obtenir le niveau social d'Obélix et donc se lancent dans la taille de menhir.

Cette concurrence transforme vite l'ambiance paisible du village en une ambiance tendue. Les valeurs de camaraderie et de rigolade sont remplacées par des valeurs de rendement, vitesse et profit. La jalousie règne.

Un des sacro-saints principes du libéralisme c'est la concurrence. Mais est ce que la concurrence est vraiment un bon principe ?

Je ne suis pas certain que l'idée de vouloir à tout prix une concurrence dans le domaine de la téléphonie mobile ai été une réussite. Ainsi avec 3 opérateurs ont a 3 fois plus d'antennes de téléphonie pour la même couverture !

La concurrence est bien souvent inutile. En Suède, au lieu de se concurrencer, les fournisseurs d'accès internet se sont mis à collaborer. Ils ont construit ensemble un superbe réseau de fibre optique pour accéder à chaque maison. Ainsi même les iles les plus reculées du reste du monde ont une excellente connexion réseau.

Avec la collaboration tout le monde est gagnant. Cessons de se concurrencer, apprenons à collaborer. Ensemble nous sommes plus fort.

le marketing

Une fois Jules César envahi par les menhir, il faut trouver quoi faire avec cet objet inutile ! Comment faire pour vendre de l'inutile, il faut faire une campagne de marketing.

Comme le dit Caius Saugrenus: Il faut provoquer le besoin chez le consommateur.

Ainsi le système capitaliste doit pousser le plus loin possible son absurdité de base. Comme il faut pouvoir vendre à tout prix. Il faut que les gens achètent à tout prix, que l'objet qu'on leur vend soit utile ou non.

Pour ça, on s'appuie sur la psychologie humaine. Le capitalisme se répand grâce à la jalousie, à l'envie et au besoin de reconnaissance des autres. (cette fois-ci plus en fonction de sa richesse en argent, mais de sa richesse en objet)

Les voisins ont un menhir si l'on ne veut pas passer pour un con, il nous faut un menhir. C'est la mode!

C'est ainsi qu'une foule de produit dérivés débarquent sur le marché. Puis toute une foule de services complémentaires, la publicité, les outils de communication et de transport. On industrialise la production de nourriture, vu qu'il y a moins de monde disponible pour s'occuper des champs, il faut améliorer le rendement.

Toute la société vit sur cette absurdité de vouloir absolument un menhir !

Dans cette album des aventures d'Astérix c'est le menhir qui est le héros de l'histoire. Mais dans notre réalité, on peut trouver beaucoup d'exemples d'objets inutiles qui font tourner le système et qui génèrent avec eux tout un système de services et besoins qui tourne autour.

Pour ne prendre qu'un exemple, l'horlogerie en est un bon. Nous n'avons pas vraiment besoin de savoir l'heure qu'il est. Mais la montre est aussi un objet de luxe qui montre sa position sociale. Ainsi tout le monde en a une. Toute une industrie de l'horlogerie se crée. Il faut des moyens de communication et de transport pour acheminer les montres. Pour synchroniser tous ces moyens de transports, de communication et de production, il faut des horaires, et donc il faut des montres ! Le système s'auto-alimente.

Les ressources naturelles

Il y a un point qui n'est pas traité dans cette BD, c'est le problème des ressources naturelles. Comment Obélix et ses voisins ont  ils pu inonder le marché romain de menhirs en les taillant tous dans les deux trois rochers qui jouxtent leur village ?!?

Cette gigantesque construction sociale qu'a conçue le capitalisme repose sur la production de biens. Pour produire ces biens, on exploite des ressources naturelles. Notre terre elle-même. Mais ce que l'on a tendance a oublier, c'est que ces ressources ne sont pas infinies. Elles sont limitées.

Le système capitaliste est une véritable machine à transformer des ressources naturelles en déchets. Des ressources inutilisables. Le PIB est la mesure de la vitesse à laquelle tourne cette machine.

Dans la bande dessinée, on voit, au bord d'une route, un cimetière de menhirs. C'est bel et bien une décharge.

C'est ça la finalité du capitalisme. Le système s'arrêtera de lui même lorsque toutes les ressources naturelles auront été transformées en déchets. Mais là, le système ne sera pas le seul à disparaitre !

cimetière de menhirs.jpg

Conclusions

Conclusions est ce que nous avons toujours envie de favoriser un système qui nous bouffe notre temps? qui remplace des valeurs de solidarités et de collaboration par des valeurs d'individualisme et de concurrence ? qui nous pousse a transformer nos ressources naturelles en déchets ?

Est ce que c'est vraiment ça que nous voulons ?

Moi pas. Alors sortons du capitalisme !

Pour plus d'infos sur les méfaits du capitalisme je recommande le livre Pour sauver la planète, sortez du capitalisme. De Hervé Kempf.

Que faire pour sortir du capitalisme ?

Il suffit déjà de regarder tous les objets autour de soi et de se demander si l'on en a vraiment besoin. Si par hasard je ne suis pas entouré de menhirs inutiles ?

22 thoughts on “Obélix et le capitalisme

  1. Répondre
    Sylvain - 27 décembre 2009

    Excellente analyse (Goscinny avait le talent de faire des scénarios à plusieurs degrés d’interprétation), à bas le capitalisme, vive la décroissance !

  2. Répondre
    Sylvaine - 30 décembre 2009

    Passionnante analyse, et mention spéciale pour la besoin de reconnaissance comme source de motivation -illusoire, d’ailleurs- à la course à l’argent et au pouvoir.
    Je me souviens qu’en classe de seconde, ma prof d’éco avait utilisé Obélix et Compagnie pour illustrer les rouages du capitalisme, et ses excès, sans bien entendu oser la conclusion que tu avances et à laquelle j’adhère: nous sommes tous entourés de menhirs inutiles;)

  3. Répondre
    Greg - 5 janvier 2010

    Très bonne analyse.
    Petite lecture concernant le travail, Éloge de l’oisiveté (In Praise of Idleness) : http://www.gburri.org/bordel/Bertrand-Russell-Eloge-de-l-oisivete.pdf
    En le lisant il faut avoir en tête qu’il date de 1932, il reste tout de même encore pertinent.

    Le texte original : http://www.zpub.com/notes/idle.html

  4. Répondre
    Martouf - 5 janvier 2010

    Merci à tous pour ces commentaires. Je vois que ce texte intéresse plein de gens ! Merci.

    C’est vraiment très fort ça Greg… j’ai téléchargé L’éloge de l’oisiveté il a y a juste 8 jours sur ton site !!

    Maintenant il faudra que je le lise.. il est toujours en attente !

  5. Répondre
    Kiki - 22 mars 2010

    Excellente BD c’est sûr!!!

    Par contre quelques points me travaillent, surtout dans les analyses et les commentaires… Et une question me turlupine: quel système serait alors le meilleur?

    S’il est vrai que le capitalisme aveugle est un drame, il reste que l’être humain réagit de manière tout à fait naturelle:

    Qui parmi nous ne regarde pas pour acheter au prix le plus bas? Qui accepte de garder un poste moins bien rémunéré pour une charge de travail et compétence équivalentes? Chacun cherche à gagner le plus possible… Après, je ne dis pas que tout le monde le fait pour écraser l’autre…

    Et si Obélix peut se permettre d’arrêter de faire des menhirs et que tout redevient magnifique à la fin, c’est bien parce que dans la BD, la vie est belle… On ne tombe pas malade, et au pire, Panoramix peut tout soigner et qu’il le fait gratuitement (d’ailleurs on se demande quand il va chasser pour manger lui)! Par chance, il y a des sangliers à profusion pour nourrir tout le monde, et tout le village s’accommode bien au fait que seuls Astérix et Obélix soient les aventuriers qui partent voir le monde…

    Aucun d’entre vous n’a-t-il rêvé d’aller voyager en écoutant les récits/regardant les photos d’amis revenant de voyage?

    Alors du coup on y va aussi, et en prenant un billet d’avion le meilleur marché possible, sans trop regarder si ça pollue ou si la compagnie paie bien tous ses employés…

    Mais il est évident que le débat reste ouvert et que seule la communication permettra de trouver un système plus juste… Si bien sûr on peut s’entendre sans préjugés stériles…

  6. Répondre
    Martouf - 26 mars 2010

    Merci de ton commentaire. Comme ma réponse prend beaucoup de place, j’en ai carrément fait un document complet et avec la réponse à ton autre commentaire. Pour lire tout ça, c’est par ici:
    https://martouf.ch/document/179-reponse-commentaires-de-kiki.html

  7. Répondre
    Trimanduos - 8 octobre 2011

    Excellente analyse ! Merci  de nous la faire partager.

  8. Répondre
    Fred237 - 8 février 2014

    Votre analyse est fausse sur un point important : c’est moins une critique du « libéralisme » que de la politique économique. Car qui injecte des sommes importantes pour acheter les menhirs ? L’état romain ! C’est tout simplement l’équivalent d’un plan de relance keynésien, avec tous les conséquences que la BD explique clairement. Donc quand l’état injecte artificiellement trop de monnaie dans un secteur pour une quelconque relance, il crée des besoins artificiels, créé des bulles, fait monter les importations et dévalue enfin lamonnaie. Ma conclusion est rigoureusement l’inverse de la votre: sinon, Mitterrand n’aurait-il pas réussi sa relance en 1981 ? Ce fut un désastre budgétaire, économique, puis monétaire, le fameux »tournant » date de là.
    Comme quoi, les analyses faciles…se trompent du tout au tout.

  9. Répondre
    christian_707 - 2 février 2016

    N’importe quoi cette « analyse » (si on peut appeler ça une analyse). Non seulement l’idée même de comparer une bande dessinée pour enfants (qui est pleine de fiction et d’erreurs de précisions, comme vous pourrez le constater avec la ressource de roche pour menhirs d’un petit village virtuellement illimité, entre autres impossibilités nombreuses) avec la complexité d’une société moderne et bien réel de 7 milliards d’habitants est complètement ridicule, mais les références faites n’ont pas de sense. Quel âge à l’auteur de cette article? Même l’exemple d’objets inutile (et pourtant il y en a plein) que l’auteur a choisie est un des pires exemples que j’ai jamais entendu. Vraiment? Les horloges sont inutile? Excusez moi mais il me semble bien que l’une des inventions les plus pratique et utile de notre société est bien l’horlogerie. Grâce à elle, nous pouvons nous organiser et planifier notre temps, sans elle nous ne seront pas quand il est l’heure de manger, d’aller cherché les enfants à l’école, où même de planifier une rencontre avec quelqu’un (et les montres sont une grande évolution en terme de practicalité comparé aux horloges traditionnelles). N’importe quoi. Ceci est vraiment l’évidence d’un auteur qui ne voit que ce qu’il veut voir.
    Peut être l’auteur devrais retourner vivre à l’âge de pierre, dans un monde sans argent ni économie moderne, où il vivra une vie très courte (car sans les « millions de dollars » d’investissements du capitalisme pour le développement des médicaments, entre autres avantages nombreux que je ne vais pas commencer à lister, il tombera malade très vite), peut être alors l’auteur réalisera la chance qu’il a de vivre dans une société capitaliste?
    Le capitalisme est loin d’être un modèle parfait, mais de là à dire qu’on devrait en sortir complètement est absurde.

  10. Répondre
    Martouf - 2 février 2016

    Chacun son avis….

    Personnellement ce que vous dite à propos de mon exemple des montres, me fait aussi bondir… « sans elle nous ne sauront pas quand il est l’heure de manger.. »
    => Vous avez vraiment besoin d’une montre pour savoir quand manger ? … vous n’avez jamais donc faim ?

    Et quand à dire tout de suite que sortir du capitalisme c’est retourner dans les grottes… c’est le classique sophisme qui présente les choses noire ou blanche… mais sans les milliards de couleurs entre le deux…

    … si vous lisez le livre d’Hervé Kempf qui est conseillé, vous verrez que je ne critique pas l’économie de marché, ni la monnaie… mais le capitalisme…. une certaine philosophie.

    Merci pour votre contribution.

  11. Répondre
    Trimanduos - 15 février 2016

    Qu’est-ce qui lui prend au christian_707 ? Il est tout aigri…!!!
    Ses actions pétrolières en bourses se sont effondrées ?… Il n’a pas pu s’acheter le dernier 4×4 urbain à la mode ?… Il est producteur de porc ?
    « Quel âge a l’auteur  » de cette critique ?…(aurais-je envie de reprendre) quand son argument de  » l’utilité de l’horlogerie » est démonté bien gentiment par Martouf. Il doit être bien jeune (vu les nombreuses fautes d’orthographe et le barbarisme (« practicalité ») qu’il emploie) et vouloir « sa » place dorée dans notre chère « Société de Cons-ommation » qui nous abreuve de biens tous plus inutiles les uns que les autres.
    Que serait cette société sans la Publicité qui nous lobotomise à longueur de journée, le pillage organisé des matières premières et la destruction systématique de l’environnement ? L’Avenir est radieux avec le réchauffement climatique, la raréfaction des terres agricoles et la pollution. A c’est vrai, j’oubliais que la Technologie allait tout régler !
    Pour ma part, je relèverai l’argument des entreprises pharmaceutiques ou chimiques qui selon notre cher Christian ne veulent que notre santé !!! S’il y avait un argument à éviter c’est bien celui-là !
    Je ne vais pas m’étaler car je sais que je n’ai aucune chance (ni aucune envie) de convertir quelqu’un qui a aussi peu réfléchi et se permets de critiquer l’excellent travail de Martouf que je resalue pour l’occasion.

  12. Répondre
    Trimanduos - 15 février 2016

    Qu’est-ce qui lui prend au christian_707 ? Il est tout aigri…!!!
    Ses actions pétrolières en bourses se sont effondrées ?… Il n’a pas pu s’acheter le dernier 4×4 urbain à la mode ?… Il est producteur de porc ?
    « Quel âge a l’auteur  » de cette critique ?…(aurais-je envie de reprendre) dont l’argument majeur est  » l’utilité de l’horlogerie » (démonté bien trop gentiment par Martouf). Il doit être bien jeune (vu les nombreuses fautes d’orthographe et le barbarisme (« practicalité ») qu’il emploie) et sûrement vouloir sa place « dorée » dans notre chère « Société de Cons-ommation » qui nous abreuve de biens tous plus inutiles les uns que les autres.
    C’est Saugrenus (dans les deux sens du terme) !
    Que serait cette société capitaliste sans la Publicité qui nous lobotomise à longueur de temps, le pillage organisé des matières premières et la destruction systématique de l’environnement ?
    L’Avenir est radieux avec le réchauffement climatique, la raréfaction des terres agricoles et la pollution. Ah c’est vrai, j’oubliais que la Technologie allait tout régler !
    Une croissance infinie dans un monde fini, ça c’est absurde ! Ne pas le comprendre, voire revendiquer la poursuite de ce modèle économique est tout simplement criminel !
    Pour ma part, je relèverai l’argument des entreprises pharmaceutiques ou chimiques qui selon notre cher Christian ne veulent que notre santé !!! S’il y avait un argument à éviter c’est bien celui-là ! C’est tendre le bâton pour se faire décrédibiliser.

    Je ne vais pas m’étaler car je sais que je n’ai aucune chance (ni aucune envie) de convertir quelqu’un qui a aussi peu de sens critique, d’expérience et de maturité, se permettant d’attaquer bêtement l’excellent travail d’analyse économique, politique et sociale de Martouf que je resalue pour l’occasion.

  13. Répondre
    christian_707 - 28 février 2016

    Martouf, j’ai lu tes autres articles et j’aime ton blog (je suis tombé sur cette article en cherchant Obelix et ses menhirs sur Google). Je ne suis pas d’accord avec ton analyse de ce livre (enfin vraiment, une bande dessiné pour enfant) car les comparaisons que tu as faites sont trop simplifié et irréaliste à mon gout. Je suis sure qu’elle plaira a des socialistes, communistes, et autres personne qui partage se genre d’idealogie (comme Trimanduos), mais pour quelqu’un comme moi qui apprécie la pensé critique et le réalisme, ça manque de substance. (Note: je ne suis pas non plus fan du capitalisme, car c’est pour moi un modele loin d’être parfait, mais qui malgré tout marche mieux que le communisme, comme la prouvé l’histoire).

    Je continue de penser que ton exemple sur l’horlogerie est un très mauvais exemple. Je suis absolument d’accord qu’on est entouré d’objets inutiles, mais les horloges sont bien l’une des quelques inventions qui nous sont bien pratique pour vivre dans notre société moderne et organisé (sans retourner a l’age de pierre). Comment ferais tu pour organizer un rendez-vous avec quelqu’un s’il n’y avait pas d’horloge? C’est bien plus pratique de ce donner rendez-vous à 4h30, plutôt que de se dire « on se verra dans l’âpres-midi », auquel cas tu risquerais d’attendre pendant des heures avant de voir ton ami. Encore une fois, l’horlogerie est un mauvais exemple.

    Ceci dit, merci pour tes articles, et je te souhaites de continuer d’écrire sur ton blog, que je trouves intéressant.

  14. Répondre
    christian_707 - 28 février 2016

    Trimanduos, je ne vais pas commencer a répondre a chacun de tes points car ca va faire une longue réponse et franchement j’ai d’autres choses a faire avec mon temps (sache tout de même que je n’ai pas d’actions pétrolières, je conduit une voiture électrique, et que je ne mange pas de porc). Ca fait une dizaine d’années que je ne suis pas allé en France (j’habite aux Etats-unis) donc forcement mon français ne vas pas être parfait. Je parle 4 langues couramment et j’ai beaucoup voyagé dans ma vie, donc je ne pense pas être ignorant. Par contre, chapeau à toi pour juger de la maturité, expérience, et sens de critique de quelqu’un basé sur quelques erreurs d’orthographe insignifiante dans un commentaire sur internet. J’imagine que tu dois être très fier de toi.

    Salutations.

  15. Répondre
    Trimanduos - 9 mars 2016

    Ainsi donc, tu habites aux Etats-Unis ! CQFD…
    Car à moins que tu ne vives chez les Amish, je comprends maintenant pourquoi tu défends si âprement (avec un circonflexe, tant pis pour la réforme…) le «capitalisme » dans la patrie de l’Oncle Picsou, pardon de l’Oncle Sam. Je ne connais pas ton parcours mais je pense que tu essaies de réaliser ton rêve d' »American Way of Life ». Tout le monde sur Terre rêve de devenir américain comme tout le monde rêve de gagner au loto. On peut entretenir le rêve mais tout le monde ne peut pas gagner ! Quelqu’un de sage ou même simplement raisonnable ne joue pas. Sinon cela peut s’expliquer par un ego surdimensionné qui fait croire qu’on est plus malin que les autres ou qu’on est élu par une divinité (In God we trust…).
    L’Amérique, pardon, les Etats-Unis d’Amérique (c’est quoi ce pays qui se prend pour incontinent !) est Le pays du consumérisme triomphant, imbécile et destructeur : 5% de la population mondiale consommant 22% de l’énergie produite dans le monde, une personne sur trois obèse, 540 milliardaires (sur 1810 dans le monde) pour 17% de personnes sous le seuil de pauvreté. C’est le pays qui n’a pas signé le Protocole de Kyoto en 2005 ni la Convention sur l’interdiction des mines antipersonnel et qui ne reconnaît pas la Cour Pénale Internationale. C’est le pays qui réussit à polluer à jamais ses nappes phréatiques en exploitant les gaz de schistes, à nourrir ses bœufs d’hormones, à vouloir tout marchandiser.
    Oscar Wilde l’avait déjà remarqué en 1882 : « l’Amérique est le seul pays qui soit passé de la barbarie à la décadence sans passer par la civilisation. » C’est loin d’être une boutade !
    L’impérialisme américain ressemble à celui de Rome. Moi je suis gaulois et je veux le rester. Je ne veux pas de la Pax Americana ! Je ne veux pas du TAFTA se négociant actuellement qui livrera mon village aux sbires des grandes multinationales qui ne respectent que le Dieu $$$$$$$ ! J’ai un petit menhir et ça me suffit amplement (merci ne pas faire d’extrapolation et d’humour mal placé…)
    Sort de ce corps Saugrenus !

    Pour conclure, tu as parfaitement le droit de défendre ce modèle économique, à condition d’utiliser de bons arguments (et pas l’exemple des horloges, par pitié…).
    Tu as le droit de ne pas avoir de culture artistique et de ne pas apprécier les bandes dessinées (neuvième art tout de même) mais depuis quand celles-ci sont réservées aux enfants ?
    Tu as parfaitement le droit de ne pas avoir d’humour et de ne pas apprécier celui de Goscinny (le scénariste d’Astérix) mais celui-ci restera pour moi un artiste génial aussi grand que Chaplin (celui qui est parti des «States» parce qu’on l’accusait de sympathie communisme et qu’on lui faisait des misères.).
    Enfin tu as parfaitement le droit de faire des fautes d’orthographe, mais il existe une fonction « grammaire et orthographe » bien pratique dans les traitements de texte (c’en est une bonne invention utile, ça !) que j’utilise moi-même car je n’ai pas la prétention d’écrire sans faute. Par contre j’essaye de me corriger par respect, d’abord, pour la langue et ensuite, pour celui qui me lira.
    Par contre ce n’est pas très « fair-play » (quand je vous dis qu’on est envahi par la culture anglo-saxonne ! (« franc-jeu » dans le texte)) de me traiter de «communiste » : je n’ai pas envie d’être sur la liste noire de la CIA et de la NSA (tu sais les organismes qui écoutent tout, sans l’avouer) et des néo-maccarthystes. En plus comme d’habitude tu tombes à côté parce que je serais plutôt…de l’autre côté… A force de vivre aux E.U. tu es devenu aussi réducteur qu’eux. J’ai vraiment l’impression de n’être qu’un « fromage qui pue » pour le Commandant Sylvestre (humour, j’espère que tu comprendras…)

    Bon, sans rancune, je te laisse gérer tes actions (je suis sûr que tu en as… (peut-être pas des pétrolières mais d’autres car c’est dans l’ADN du capitalisme de faire de l’argent en étant plus malin que les autres)), conduire ta voiture électrique (ça c’est bien, serais-tu tendance écolo- démocrate ou est-ce pour te donner bonne conscience ?) et boire du coca (moins bien (c’est pas bon pour la santé)).

    On se dit au prochain crack boursier qui nous jettera à la rue tout les deux.

  16. Répondre
    Trimanduos - 9 mars 2016

    Christian, puisque tu apprécies les articles de Martouf as-tu lu ? :
    http://martouf.ch/blog/574-
    http://martouf.ch/document/
    Je suis curieux de savoir ce que pense quelqu’un comme toi qui « apprécie la pensée critique et le réalisme » .
    Entre idéalogie et idéologie il faut choisir !
    Mais ne va pas risquer une crise d’apoplexie pour si peu ! Gagner de l’argent sans travailler… Damned ! (en anglo-saxon dans le texte…). Ils sont fous ces Helvètes ! Attention rien à voir avec gagner au loto puisque ce serait pour tout le monde ! Aaaarrgggg … ! Rouge, social*****, bolch******* !
    Pour finir une citation de Lanza del Vasto que j’aime bien : » Ne perds pas ton temps à gagner ta vie, gagne ton temps, sauve ta vie. » C’est pas mieux que : « Travailler plus pour gagner plus » ? Je ne me souviens plus qui l’a dit mais de toute façon ce n’est pas grave car l’Histoire ne retiendra pas son nom…

  17. Répondre
    christian_707 - 10 mars 2016

    Dude, get a life.

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    Trimanduos - 11 mars 2016

    Teutios rios immi etic teutas rias !

  19. Répondre

    […] En sortant de ses croyances limitantes liées à l’argent, on peut créer une organisation qui est basée sur une raison d’être. (par exemple résoudre un problème concret et pas créer un faux besoin avec le marketing) […]

  20. Répondre

    […] Il est capital pour relancer la croissance infinie de créer en permanence de nouveaux marchés. Ça s’appelle le marketing. […]

  21. Répondre

    […] Extrait de la BD Obélix et compagnie qui nous explique le capitalisme… […]

  22. Répondre
    Xavier COLLET - 10 août 2022

    Voyons voyons, Obélix vivait-il de la charité publique dans son village à moins qu’il s’agisse de faire la promotion d’une société autarcique dans laquelle chacun doit vivre en satisfaisant seuls tous ses besoins. Dans ce cas Assurancetourix serait déjà mort de faim. Allons voyons tout celà n’est possible que dans les sociétés primitives vers lesquelles nous mènerait la décroisssance.

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