Pierre moulée

De Centre de Recherche sur les Anciennes Civilisations
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Puma e Serpente, Rua de Cusco, Peru. - panoramio
Mur Inca Cuzco

L'hypothèse de la pierre moulée résout le mystère du transport des blocs de beaucoup de constructions mégalithiques en Egypte, mais aussi en Amérique du sud.

De plus, on résout par la même le mystère de la taille de pierres super dures impossible à travailler avec des outils d'il y a quelques millénaires. (Dans le genre.. tailler de l'andésite avec un burin de cuivre..)


J'avais déjà tout un dossier complet ici:
https://martouf.ch/2018/12/pyramides-gizeh-murs-incas-pierre-moulee/

Géopolymère

Les géopolymères sont la réciproque des polymères organiques, soit des polymères inorganiques. À la place de dérivés du pétrole et de la chaîne carbonée, on utilise de la matière minérale par exemple composée de silice et d’alumine (voire des déchets industriels) et un liant minéral. Leur polymérisation peut s'effectuer à température ambiante ou peu élevée (20 à 120 °C selon Davidovitz).

Le principe de fabrication de pierre calcaire est fondamentalement simple:

argile kaolin + natron + chaux => feldspathoïde + calcaire

Na2CO3 + Ca(OH) 2 => 2NaOH + CaCO3 Carbonate de sodium (natron égyptien) + chaux éteinte => soude + calcaire

Donc c'est beaucoup de calcaire friable (95%) qui est mélangé avec un liant (5%)... et hop on a un bloc solide.

La recette utilisée dans cette vidéos c'est:

Ingrédients:

  • 4500 kg de calcaire (sans kaolin) du site de Tracy-le-Val au sud de Saint-Quentin (France)
  • 80kg de chaux éteinte
  • 160 kg d'argile kaolin
  • 60 kg de carbonate de soude
  • 2m^3 d'eau

Processus:

  • On commence à faire le ciment en mélangeant le carbonate de soude, (le natron égyptien) et la chaux dans 500l d'eau.
  • On ajoute ensuite le kaolin, étape nécessaire ici, mais pas en égypte, vu que le kaolin est déjà inclus dans le calcaire de Gizeh.
  • On mélange avec un outil en bois.
  • On plonge 1 tonne de gravats de calcaire dans le bassin !
  • ..et on le mélange avec le ciment
  • Quelques jours plus tard, l'eau s'est évaporée du bassin. (il reste ~20% du poids en eau quand même)
  • Il faut sortir le calcaire désagrégé pour faire les blocs.

Examinons le mélange:

  • 95% d'agrégat calcaire
  • 5% de colle géologique
  • entre 12 et 17% d'eau lui donne la consistance de sable humide.
  • on presse le mélange dans la main et il garde sa forme.
  • → le mélange pourra durcir.
  • Verser le mélange dans le moule.
  • Bien tasser.
  • Avec une météo chaude ça va bien.
  • 4h plus tard démoulage.
  • 3 mois plus tard les pierres seront totalement sèches.

=> pyramide.... pierre humide ?

Expérience de construction de mur en géopolymère

Béton romain auto cicatrisant

Les romains utilisaient un béton auto-cicatrisant. Ceci en utilisant de la chaux vive dans le mélange (et pas de la chaux éteinte comme maintenant)

Quand une fissure se fait, une réaction chimique va la cicatriser en recréant des cristaux.

Résumé de la publication scientifique de janvier 2023:

Les bétons romains antiques ont survécu à des millénaires, mais la compréhension mécaniste de leur durabilité reste une énigme.

Ici, nous utilisons une approche de cartographie élémentaire et chimique corrélative multi-échelle pour étudier les clastes de chaux reliques, un composant minéral omniprésent et visible associé aux anciens mortiers romains.

Ensemble, ces analyses fournissent de nouvelles informations sur les méthodologies de préparation des mortiers et prouvent que les Romains utilisaient le mélange à chaud, en utilisant de la chaux vive en conjonction avec, ou à la place de, la chaux éteinte, pour créer un environnement où les clastes de chaux de grande surface sont retenus dans la matrice du mortier.

Inspirés par ces résultats, nous proposons que ces inclusions macroscopiques puissent servir de sources critiques de calcium réactif pour le remplissage à long terme des pores et des fissures ou la réactivité post-pozzolanique dans les constructions cimentaires. Le développement et les essais ultérieurs de mélanges cimentaires modernes contenant des clastes de chaux démontrent leur potentiel d'auto-guérison, ouvrant ainsi la voie au développement de formulations de béton plus durables, plus résilientes et plus soutenables.

https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.add1602

Dans la presse:

A noter qu'en 2006, l'institut géopolymer en parlait déjà..

https://www.geopolymer.org/fr/archeologie/ciment-romain/ciment-et-beton-romain-haute-performance-batiment-durable-et-resistant/

En savoir plus sur le béton et ciment romain

https://faisons-le-mur.com/le-beton-romain-et-ses-insaisissables-secrets/

L'opus caementicium (du latin caementum : moellon, pierre brute, agrégat) était une maçonnerie de blocage constituée par un mélange de mortier et de pierres tout venant (appelées caementa, moellons, fragments de pierre, déchets de taille) coffré à la manière du pisé entre deux banches ou entre deux parements dressés avec soin faisant office de coffrage perdu.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Opus_caementicium

Le ciment géopolymère

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ciment_g%C3%A9opolym%C3%A8re

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ciment_romain

Selon l'architecte vitruve

http://remacle.org/bloodwolf/erudits/Vitruve/livre5.htm

II. Des ports, et des constructions qui doivent se faire dans l'eau.

Les ports présentent de grands avantages; je ne dois point les passer sous silence; les moyens d'y mettre les vaisseaux à l'abri de la tempête vont faire le sujet de ce chapitre. Si les ports doivent à la nature une position avantageuse, s'ils sont naturellement bordés de collines, et qu'ils aient des promontoires qui, en avançant, s'arrondissent intérieurement en forme d'amphithéâtre, il sera bien facile de les rendre très commodes, puisqu'il n'y aura plus qu'à les entourer de portiques ou d'arsenaux, qu'à ouvrir des rues qui conduisent des portiques aux marchés, qu'à élever, aux deux coins, des tours qui, à l'aide de machines, puissent soutenir des chaînes passant de l'une à l'autre.

Si nous n'avons point de port naturel qui soit en état de défendre les vaisseaux contre la tempête, voici à quels moyens il faudra avoir recours : s'il ne coule dans cet endroit aucune rivière qui fasse obstacle, s'il se trouve d'un côté un mouillage sûr, il faudra construire de l'autre un môle, une levée qui s'avance dans la mer, et forme l'entrée du port. Voici comment il faut faire ces jetées qui doivent se bâtir dans l'eau. On se procurera de cette poussière dont sont formées les plaines qui s'étendent entre Cumes et le promontoire de Minerve, et on en fera dans un bassin un mortier composé de deux parties de poudre contre une de chaux.

Dans le lieu destiné à la construction de la jetée, des batardeaux, formés de madriers de chêne, attachés entre eux, seront construits dans la mer, où on les fixera solidement. On remplira ensuite les intervalles avec de fortes planches, après avoir nettoyé et nivelé le fond de l'eau; puis on y entassera des pierres mêlées avec le mortier, dont nous venons de parler, jusqu'à ce qu'on ait comblé l'espace ménagé dans les batardeaux pour la maçonnerie. Mais si la violence des flots, roulant de la pleine mer, vient à rompre les batardeaux, il faudra construire, avec la plus grande solidité possible, un massif contre la terre même ou contre le parapet; la moitié de ce massif sera élevée au niveau du terre-plein; l'autre, qui est la plus rapprochée du rivage, sera en talus.

Ensuite, du côté de l'eau et le long du massif, on construira, en forme d'enceinte, un mur d'environ un pied et demi, qui s'élèvera à la hauteur du niveau dont il vient d'être parlé. Le creux du talus sera alors rempli de sable jusqu'au niveau de ce mur et de la surface du massif. Au-dessus de cette esplanade, on bâtira un corps de maçonnerie d'une grandeur déterminée, puis on le laissera sécher, au moins pendant deux mois. On abattra alors les rebords qui soutiennent le sable, et le sable emporté par les flots ne pourra plus soutenir cette masse, qui tombera dans la mer. Par cette opération, renouvelée autant de fois qu'il sera nécessaire, on pourra s'avancer dans les eaux.

La pouzzolane se trouve en abondance dans les lieux dont nous avons parlé plus haut. Dans ceux où cet avantage ne se rencontre pas, voici comment on y pourra suppléer : un double rang de madriers réunis par des planches et fortement attachés sera enfoncé dans le lieu choisi, et l'intervalle sera rempli de craie renfermée dans des paniers de jonc de marais. Quand on les aura bien battus pour les affermir, l'endroit circonscrit dans cette enceinte sera vidé et mis à sec à l'aide de limaces, de roues, de tympans, et on y creusera des fondements; si l'on rencontre de la terre, on creusera jusqu'au solide, en desséchant à mesure, et on donnera aux fondements plus de largeur que n'en aura le mur qu'ils doivent porter; la maçonnerie se composera de moellons liés avec de la chaux et du sable.

Si le lieu n'est pas ferme, on y enfoncera des pilotis de bois d'aune ou d'olivier, ou de chêne, durcis au feu, et on remplira les intervalles de charbon, comme je l'ai dit pour les fondements des théâtres et des murailles. On élèvera ensuite le mur avec des pierres de taille, dont les plus longues seront mises aux angles, afin que celles du milieu soient plus solidement liées; l'intérieur du mur sera alors rempli de hourdage ou de maçonnerie, afin que dessus on puisse construire une tour.

Après ces travaux, on s'occupera des arsenaux, qu'on aura soin de construire de préférence du côté du septentrion : car l'exposition du midi, à cause de la chaleur, engendre la pourriture, nourrit et conserve les tignes, les térédons et toutes les espèces d'insectes nuisibles. Il ne doit point entrer de bois dans la construction de ces édifices, crainte du feu. Quant à leur grandeur, elle ne saurait être déterminée; il suffit qu'elle soit telle que les plus grands vaisseaux puissent y trouver largement place. Après avoir écrit dans ce livre tout ce qui m'a paru utile et nécessaire pour le bon état des villes, en ce qui regarde les édifices publics, dont j'ai donné les proportions et le plan, je vais, dans celui qui suit, traiter des bâtiments particuliers, de l'utilité et de la convenance de leurs parties.

Selon Davidovits

Il revoit des traductions faites des textes de Vitruve. Les traductions sont souvent faites par des personnes littéraire moins versée dans la technique. Une traduction conforme à la réalité physique et chimique est intéressante.

https://www.geopolymer.org/fr/archeologie/ciment-romain/ciment-et-beton-romain-haute-performance-batiment-durable-et-resistant/

Les experts en béton se demandent aujourd’hui comment faire un béton durable. Beaucoup de bâtiments en béton Romains antiques sont toujours utilisés après plus de 2000 ans. Pour ces experts du béton moderne, les Romains étaient des constructeurs chanceux en cela qu’ils ont apparemment simplement employé des dépôts de pouzzolane naturelle, qui se trouvaient être appropriés pour produire un mortier hydraulique. Contrairement à cette déclaration, notre étude linguistique et la nouvelle traduction du livre de l’auteur latin Vitruvius “de Architectura” (1er siècle av. J.-C) démontre que la magnifique qualité du béton Romain résulte de la vaste utilisation de mortiers pouzzolaniques artificiels et des bétons. Deux pouzzolanes artificiels ont été intensivement fabriqués :

- Argile kaolinitique calcinée, en latin testa - Pierres volcaniques calcinées, en latin carbunculus


En plus de ces ingrédients réactifs artificiels, les Romains ont employé un sable volcanique réactif naturel nommé harena fossicia à tort traduit comme le sable de fosse ou simplement le sable par des auteurs modernes. Les ingrédients testa, carbunculus et harena fossicia ont été intensivement employés dans des constructions Romaines. Ces ingrédients réactifs ne doivent pas être confondus avec le pouzzolane traditionnel dont le nom est originaire de la ville de Puzzuoli, près de Napoli (Mt Vesuvio). Selon le Livre de Vitruvius V, 12, le pouzzolane traditionnel a été exclusivement employé pour la fabrication de quais d’escale dans la mer ou des fondations pour des ponts, tandis que harena fossicia, carbunculus et testa ont produit un béton pour des constructions sur la terre.

La technologie du béton romain était plus efficace que la construction traditionnelle avec la pierre de taille. Le tableau compare le temps de construction pour les dômes des monuments les plus célèbres du monde.

Structure des murs

Fortunes-algorithm-slowed


Certains pensent que les murs inca sont inspiré de la structure des grains de maïs. C'est pas idiot...

Mais en fait c'est juste la structures de base de tout ce qui est vivant !!

Ce sont des diagrammes de Voronoi. https://fr.wikipedia.org/wiki/Diagramme_de_Vorono%C3%AF

A tester par soi même...
https://bl.ocks.org/christophermanning/1734663

Du coup, les murs cyclopéen sont-ils vivants ? Est-ce que ce sont des graines qui poussent dans toutes les directions et du coup créent un diagramme de voronoi avec les voisins ?

Avec des solutions sur-saturée, on peut créer des cristaux très très rapidement, avec un choc ou un cheveux qui entre dans l'eau. On voit ceci aussi avec la glace quand l'eau froide descend en dessous de son point de congélation, mais reste liquide, il suffit d'un choc, d'un cheveux ou un cheval.. (il y a une histoire de chevaux piégée ainsi dans un lac de sibérie)... et hop.. tout gel d'un coup avec des cristaux qui se forment alors que tout était liquide avant.

Vase et sculpture

a saqquarah il y a 40 000 vase en roche super dure qui ont été retrouvé...

todo

Avis d'archléologue et égyptologue à propos des pierres moulées

Les archéologues commencent à s'y mettre...

MATERIAUX DES PYRAMIDES DE GUIZEH - 30 à 40% butte initiale in situ - 30 à 40% roche prélevée dans l’environnement proche et mise en œuvre sous forme de blocs. - 20 à 25% de pierre reconstituée sur place (en cours d’étude) "Chaux + Gaz carbonique de l’air + Temps = calcite" → pierre d'apparence naturelle

https://www.utt-montpellier.fr/web/file/documents/68_2019.01.09_-_Nouvelles_donnees_sur_l%27architecture_des_Grandes_Pyramides..pdf

Plante qui ramoli les pierres

Vidéos

Gigal

L'alchimiste du caire... par Antoine Gigal

Ce que gigal nous raconte ici provient de livre Al-Murtadi traduit en 1666 par Pierre Vattier le prof d'arabe du Roy, à partir d'un manuscrit en arabe provenant de la bibliothèque du cardinal Mazarin.

Voici la p118 du livre en question. https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k91092684/f178.item.texteImage

il leur descriuit les opérations de Jl’ait^qu’il attribua àvn homme de fa Maison nommé Moncatam, qui exerçoit la Chimie fur le Mont Ma- ctam , qui est la montagne Orienta le, &qui fe nomme pour cela inf- ques áuiourd’huy le Mont Mactá. L’on dit que l’origine de Part de trauaiiler le marbre , tant blanc que noir , vient de la Chimie ; parce que les eaux & les essences qu’ils distil lent & circulent par leurs artifices , passant au trauers des vaisseaux de terre , il leur composa la pierre blan che dans le fable , 8c le verre, & leur fit la pierre dure rouge , de pierre molle 8c d’arfenic rouge, ou sanda raque , & de poix. Il alluma du feu deílus & les mania par fa sagesse. Il leur faisoitdes moules dans la terre, 8c y faifoit mettre ces matières, puis les pierres en fortoiét figurées de la maniéré qu’ils defiroient, en toutes sortes de vaisseaux. L’on dicmefme que les pierres leur estoient molles depuis la pointe du tour iusques âpres midy, 8c qu’ils en faifoient ce qu'ils vouloient. Philemon leur aprist auíli à faire des Talismans.

https://web.facebook.com/photo.php?fbid=10226664594907823&set=p.10226664594907823&type=3

Raw

Voir aussi