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Dans son ouvrage Governing The Commons, publié en 1990, Elinor Ostrom met en évidence un ensemble de principes à respecter par la communauté pour y parvenir. La liste de ces 8 critères est aujourd’hui aussi célèbre que l’avait été l’article de Hardin. Ils définissent les conditions de mise en place d’une gouvernance ouverte :
— des groupes aux frontières définies ;
— des règles régissant l’usage des biens collectifs qui répondent aux spécificités et besoins locaux ;
— la capacité des individus concernés à les modifier ;
— le respect de ces règles par les autorités extérieures ;
— le contrôle du respect des règles par la communauté qui dispose d’un système de sanctions graduées ;
— l’accès à des mécanismes de résolution des conflits peu coûteux ;
— la résolution des conflits et activités de gouvernance organisées en strates différentes et imbriquées.
À l’opposé des théories abstraites et uniformes sur le comportement d’homo œconomicus, les 8 principes d’Elinor Ostrom mettent en valeur la créativité et la résilience des groupes humains pour se doter de systèmes de gouvernance de leurs biens communs. Une bonne nouvelle pour la planète et ses ressources que l’on découvre limitées, et déjà fortement surexploitées, à la même période.
Comment l’Allemagne hitlérienne a-t-elle pu avec peu de devises, un chômage de masse, d’insuffisantes ressources naturelles et un appareil industriel limité déclencher ce cataclysme que fut la Seconde Guerre mondiale et occuper une grande partie du territoire européen ? Étayé par des travaux récents d’historiens et nourri d’archives rares, un passionnant décryptage.
Quand il arrive à la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933, Hitler est à la tête d’un pays à genoux, ruiné par l’hyperinflation des années 1920 puis par la Grande Dépression. Suivant la feuille de route qu’il a tracée en 1925 dans Mein Kampf, le Führer vise trois grands desseins : la remilitarisation du pays – qui lui est interdite par le traité de Versailles –, la destruction des échanges internationaux et l’expansion vers l’Est. Le régime hitlérien, qui a réinstitué en 1934 la conscription, entend se réarmer en toute discrétion. Un astucieux montage financier permet de produire chars, avions et munitions en échappant aux radars de la Société des nations. Lançant de grands chantiers d’infrastructures qui sortent des millions de chômeurs de la misère, l’Allemagne nazie met en œuvre parallèlement une répression politique et syndicale qui rassure le patronat, et institutionnalise les persécutions envers la communauté juive, dont les biens sont spoliés. Des programmes sont également mis sur pied pour pallier le manque de matières premières (carburant, fer, charbon, caoutchouc…) indispensables à l’effort de guerre. Après le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les pays occupés par les armées du IIIe Reich, la France en tête, sont pillés sans vergogne…
Bureaux d'études
Comment l’Allemagne hitlérienne a-t-elle pu avec peu de devises, un chômage de masse, d’insuffisantes ressources naturelles et un appareil industriel limité déclencher ce cataclysme que fut la Seconde Guerre mondiale et occuper une grande partie du territoire européen ? Nourri d’archives rares et illustré d’originales animations d’inspiration dadaïste, Les nazis et l’argent – Au coeur du IIIe Reich décrypte la manière dont les questions économiques ont joué un rôle majeur dans la mise en œuvre de la funeste idéologie du IIIe Reich, des foyers allemands poussés à l’épargne aux bureaux d’études sommés de rationaliser les productions d’armement, en passant par un ravitaillement des troupes allemandes au détriment des populations des territoires occupés. S’appuyant sur les travaux récents d'historiens européens (les Britanniques Adam Tooze et Richard Overy, l’Allemand Frank Bajohr et la Française Marie-Bénédicte Vincent), Gil Rabier met en lumière la façon dont ce régime monstrueux, lancé dans une guerre idéologique à outrance, a surmonté ses difficultés économiques, industrielles, monétaires et alimentaires par la manipulation financière, la prédation, la corruption, la spoliation, le travail forcé et le crime de masse.
Les nazis et l'argent
Documentaire de Gil Rabier (France, 2020, 1h30mn)
Disponible jusqu'au 18/04/2022
Le jeu de l'ultimatum (en anglais : ultimatum game) est utilisé en économie expérimentale et se joue de la manière suivante : une première personne (joueur A) se voit attribuer une certaine somme d'argent, et doit décider quelle part elle garde pour elle et quelle part elle attribue à une seconde personne (joueur B). La seconde personne doit alors décider si elle accepte ou refuse l'offre. Si elle la refuse, aucun des deux individus ne reçoit d'argent.
Association à but non lucratif, l’Institut Veblen promeut les idées économiques et les politiques publiques qui font avancer la transition écologique. A travers nos publications et nos actions nous œuvrons pour une économie plus juste et respectueuse des limites physiques de la planète. Nous sommes soutenus dans cette mission par la Fondation Charles-Léopold Mayer.
Le principe c'est que la création monétaire est faite en lien avec la moyenne géométrique de 3 indicateurs:
- la biodiversité
- les réserves non renouvelables
- l'empreinte écologique
Cette nouvelle monnaie est distribuée sous forme d'un dividende aux collectivités publiques, entreprises et individus.
La monnaie est détruite par une fonte de l'épargne et une fonte sur les transactions. Les deux de l'ordre de 1%.
Depuis la fin de l'indexation des salaires sur l'inflation en 1983, les salaires augmentent moins vite que l'augmentation des prix.
L’Économique (en grec ancien Οἰκονομικός / Oikonomikós « L'art et la manière de bien gérer un grand domaine agricole ») est une œuvre de Xénophon dans la forme des dialogues socratiques, qui traite de la gestion d'un grand domaine foncier, sur le plan humain et technique.
L'organisation économique des États archaïques tourne donc autour de plusieurs domaines nommés é (« maison »), qui rappellent le système de l'oikos de la Grèce antique : on serait donc plus en présence d'une économie domaniale que d'une économie palatiale ou templière58. Ces institutions, principalement les temples et le palais royal, organisent la production, emploient la population dans les activités agricoles, l'élevage, mais aussi dans l'artisanat, entreprennent des opérations de commerce. Les terres des institutions, qui sont la partie la plus importante de leur domaine, sont divisées en trois groupes suivant un principe qui perdure durant tout le IIIe millénaire : des terres exploitées en régie directe par des dépendants payés en rations d'entretien ; des terres attribuées à des personnes exerçant un service administratif, artisanal, commercial ou militaire pour le compte de l'institution et dont le produit leur sert de salaire ; et des terres concédées à des exploitants contre le versement d'un fermage. À côté de cela, il est difficile d'exclure l'existence de maisonnées ou de communautés vivant en dehors du cadre institutionnel, rien ne prouvant que les grandes institutions contrôlent la totalité ni même la majorité de l'économie. Quelques actes de vente de terres privées sont connus dans les corpus du DA III A et leur nombre limité ne doit pas forcément être interprété comme indiquant qu'ils ne regroupent qu'une minorité de terres. Du reste, il semble que les terres de service aient été patrimonialisées par leurs détenteurs, leur permettant ainsi de se constituer un domaine héréditaire qu'ils pouvaient même aliéne