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Les premiers savants partie lors de l’expédition de Napoléon, comme Jomard ou aussi Raige, avaient daté le zodiaque de Dendérah à -12000bp ou plus .
Pourquoi aussi loin dans le temps ? d'où vient cette inspiration ?
Les savants français qui sont parti en Egypte étaient pour certains sous "l'emprise" des théories de Ch.Fr.Dupuis, ou encore du Compte de Volney avec son célèbre :
"Les Ruines, ou, Méditation sur les révolutions des empires" (1791), qui s'inspirait grandement des écrits de Dupuis de 1781 avec son : "Mémoire Sur l'Origine Des Constellations Et Sur l'Explication de la Fable Par Le Moyen de l'Astronomie".
Dupuis sortie son monumentale ouvrage : "l'Origine de Tous Les Cultes" en 1795. Et c'est dedans que l'on trouve l'idée de faire remonter le cours de l'horloge de la précession, pour supposer une ancienneté au Zodiaque ( pas celui de Dendérah, le Zodiaque en tant que tel à 12 constellations) plus loin que -12000bp).
(...) Mais le papyrus le plus important, celui dont je regretterai toujours la mutilation complète, et qui était un véritable trésor pour l'histoire, c'est un tableau chronologique, un vrai "Canon Rroyal" en écriture hiératique, contenant quatre fois plus de dynasties que n'en portait la Table d'Abydos, dans son intégrité première. J'ai recueilli au milieu de la poussière une vingtaine de fragments de ce précieux manuscrit, mais des morceaux d'un pouce ou deux, au plus, et contenant toutefois les prénoms plus ou moins mutilés de 77 pharaons. Ce qu'il y a de plus remarquable dans tout cela, c'est qu'aucun de ces 77 prénoms ne ressemble en rien à ceux que porte la Table d'Abydos (3), et je suis convaincu qu'ils appartenaient tous aux Dynasties antérieures. Il me paraît également certain que ce Canon historique est du même temps que tous les manuscrits au milieu desquels j'en ai recueilli les débris, c'est-à-dire qu'il n'est point postérieur à la XIXème Dynastie.
(3) Le tableau chronologique mentionné par Champollion constitue la première des deux listes retrouvées à Abydos : celle-ci par J.-W. Bankes, en 1817-18, sur le mur d'une chambre du temple de Ramsès II; la seconde par Auguste Mariette, dans le temple de Séthi Ier, en 1864, soit plus de trente ans après le décès du déchiffreur. Toutes deux contiennent des cartouches de souverains; celle à laquelle il est fait ici allusion présentant sur 26 colonnes la liste des rois antérieurs à Ramsès II.