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Revue trimestrielle de la BRI, septembre 2017 n° 55
Les crypto-monnaies des banques centrales
De nouvelles crypto-monnaies apparaissent presque quotidiennement, et de nombreuses parties intéressées se demandent si les banques centrales devraient émettre leurs propres versions. Mais à quoi pourraient ressembler les crypto-monnaies de banque centrale (CBCC) et seraient-elles utiles ?
Cette rubrique propose une taxonomie de la monnaie
de la monnaie qui identifie deux types de CBCC - de détail et de gros - et les différencie d'autres formes de monnaie de banque centrale, telles que les billets de banque.
d'autres formes de monnaie de banque centrale, comme les espèces et les réserves. Elle examine les différentes
caractéristiques des CBCC et les compare aux options de paiement existantes.
Conclusion
À l'heure actuelle, l'argent liquide est le seul moyen par lequel le public peut détenir de la monnaie de banque centrale.
Si quelqu'un souhaite numériser cette détention, il doit convertir la dette de la banque centrale en dette de banque commerciale en déposant les espèces dans une banque commerciale.
Une MNBC permettrait aux consommateurs de détenir des engagements de la banque centrale sous forme numérique.
Mais cela serait également possible si le public était autorisé à posséder des comptes de banque centrale, une idée qui existe depuis longtemps.
Nous soutenons que le principal avantage qu'une MNBC de détail destiné aux consommateurs, par rapport à la fourniture d'un accès public à des comptes de banque centrale (centralisés), est que le premier aurait le potentiel de fournir l'anonymat de l'argent liquide.
En particulier, les transferts de pair à pair permettent l'anonymat vis-à-vis de tout tiers.
Si l'anonymat des tiers n'est pas d'une importance suffisante pour le public, alors
nombre des avantages présumés des MNBC de détail peuvent être obtenus en donnant un large accès aux comptes de la banque centrale.
aux comptes de la banque centrale.
La question de savoir si une banque centrale doit ou non fournir une alternative numérique aux espèces est plus plus pressante dans les pays, comme la Suède, où l'utilisation du numéraire diminue rapidement. Mais toutes les banques centrales devront peut-être un jour décider si l'émission de MNBC de détail ou de gros a un sens pour elles dans leur propre contexte.
Pour prendre cette décision, les banques centrales devront prendre en compte non seulement les préférences des consommateurs en matière de confidentialité et les éventuels gains d'efficacité possibles - en termes de paiements, de compensation et de règlement - mais aussi les risques qu'elle peut comporter pour le système financier et l'économie au sens large, ainsi que les implications pour la politique monétaire (Bordo et Levin (2017)).
Certains de ces risques sont actuellement difficiles à difficiles à évaluer. Par exemple, à l'heure actuelle, on ne peut pas dire grand-chose de la cyber-résilience des MNBC, un sujet qui n'est pas abordé dans ce court article.
La vie sur Terre fonctionne au rythme de l'alternance jour-nuit, liée à la rotation de notre planète. Les êtres vivants, y compris l'Homme, possèdent une horloge biologique, ou horloge interne, qui leur permet de s'adapter à ce rythme. Mais comment fonctionne-t-elle ? C'est ce champ de recherche qu'ont exploré les trois chercheurs américains lauréats du prix Nobel 2017 de physiologie ou de médecine.
Ces derniers ont utilisé la mouche du vinaigre, ou drosophile, comme organisme modèle. En 1984, ils ont isolé le gène period qui contrôle le rythme biologique circadien. Jeffrey Hall et Michael Rosbash ont mis en évidence la protéine PER, codée par le gène period, qui s'accumule dans la cellule la nuit et est dégradée le jour.
En 1994, Michael Young a découvert un deuxième gène, timeless, qui code la protéine TIM, nécessaire à un rythme circadien normal. Il a aussi montré que TIM se lie à PER ; les deux protéines entrent dans le noyau de la cellule et bloquent l'activité du gène period grâce à un rétrocontrôle négatif.
S uivre l’actualité, c’est bien. Retrouver les articles d’hier peut être intéressant aussi. Plongée dans la presse romande de janvier 2017. Quand sévissait la grippe… Comparaison n’est pas raison. Mais nos trous de mémoire donnent à penser. Sans nier la gravité de l’actuelle pandémie.
Le Nouvelliste (13.01/2017) Les hôpitaux du Valais romand sont saturés. Les 662 lits dotés en personnel sont tous occupés depuis plusieurs jours (…) Le report de certaines opérations programmées pourrait être décidé.
La Tribune de Genève (17/01/2017) Les malades de la grippe font déborder l’Hôpital. Le directeur médical de l’établissement déclare: «Aujourd’hui, nous manquons de lits. Le personnel s’épuise et risque de tomber malade…» Plusieurs services, comme la chirurgie et les soins palliatifs, ont été priés d’accueillir des patients grippés.
24 heures (25/01/2017) L’OMS, en état d’alerte élevée, appelle les Etats à plus de vigilance. «Depuis deux mois, près de 40 pays ont été confrontés à des épidémies de grippe aviaire hautement pathogène. De nouvelles souches, comme le H5N6 en Asie ont été constatées.»
ATS (15/02/2017) La grippe a provoqué en ce début d'année une nette surmortalité chez les aînés. La faute au sous-type H3N2 particulièrement virulent cette année. L'excès de mortalité frappant les personnes de plus de 65 ans a été observé dès le 26 décembre jusqu'au début de février, indique l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Durant ces six semaines, 1440 décès de plus ont été recensés par rapport aux prévisions statistiques. Cette surmortalité est comparable, quoique dans une moindre proportion, à celle de l'épidémie d'il y a deux ans. Durant les premières semaines de 2015, le nombre de décès avait augmenté de 17% (soit 2200 de plus) par rapport aux prévisions basées sur les chiffres des années précédentes.
Le Matin (05/02/2017) Nos mains sont de vrais nids à bactéries. Selon des tests effectués en laboratoire, «on peut potentiellement transmettre de 100 000 à 100 millions de bactéries en serrant la main d’autrui», illustre le Professeur Didier Pittet. Un nombre qui atteint 1000 à 10000...milliards si les mains ont été en contact avec des selles (…) La survie des virus dépend de plusieurs paramètres: type de virus, surface, milieu, température, humidité, etc. Sur les doigts, les virus de la grippe et du rhume survivent sans problème deux heures au moins, a observé Caroline Tapparel Vu. Sur les billets de banque, leur résistance est impressionnante: «Selon nos études, le rhinovirus survit plus de cinq jours, celui de la grippe jusqu’à trois. La présence de mucus nasal augmente leur résistance.» Le moyen le plus efficace pour se prémunir des microbes reste le lavage fréquent et rigoureux des mains, soit avec de l’eau chaude et du savon, soit, encore plus efficacement, avec une lotion hydroalcoolique. «Grâce à cette solution, on supprime entre 100 000 et 1 million de bactéries, en 15 secondes seulement. Avec de l’eau et du savon, on ne dépasse jamais le millier ou une dizaine de milliers», conclut le professeur Pittet. Sachez-le, il n’est pas inutile de garder ses distances – un mètre au minimum avec les personnes victimes d’une infection respiratoire, et d’avoir une hygiène appropriée.
La Tribune de Genève (03/06/2017) Raconter sa grippe sur une application. Et si Monsieur et Madame Tout-le-monde contribuaient à la production de connaissances scientifiques? C’est l’objectif de la science participative. Le projet Grippe-Net en fournit un bon exemple. Cette initiative, financée par l’Union européenne, reprise dans onze pays, dont la Suisse en 2016, propose à tout un chacun de participer à une meilleure surveillance de la grippe. Comment? En déclarant sur un site Internet le moindre symptôme pouvant évoquer un début de grippe, semaine après semaine. L’idée: détecter l’arrivée et suivre l’évolution de la maladie de manière plus fine et réactive que les réseaux traditionnels, basés sur les notifications des médecins. A long terme, l’objectif consiste à mieux comprendre la grippe. On ignore, par exemple, comment les gens l’attrapent. «Ce n’est pas le type de renseignement récolté par les médecins, relève le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale et initiateur du projet pour l’Université de Genève. Si le malade a la possibilité de décrire ses symptômes, de détailler ses habitudes, de dire où il vit, cela aidera à mieux comprendre comment la maladie se propage.»
La Tribune de Genève (28/06/2017) En 2017, près de 67 000 personnes sont mortes en Suisse. C'est 2000 (3,1%) de plus que l'année précédente, comme le montrent les résultats définitifs de la statistique du mouvement naturel de la population de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette augmentation est attribuée à la grippe hivernale, qui a particulièrement touché les personnes âgées.
Ces informations largement oubliées posent aujourd’hui bien des questions. Comment s’annonce la grippe saisonnière cette année? Les «cas» seront-ils comptabilisés hors de ceux dus au Covid? Les hôpitaux «débordés» en 2017 ont-ils pris toutes les mesures pour que cela ne se reproduise pas? Pourquoi, lors des mesures recommandées alors contre la grippe, le mot «confinement» n’apparaissait-il elle nulle part?