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Traité de l’OMPI sur la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques et aux savoirs traditionnels associés
https://www.wipo.int/edocs/mdocs/tk/fr/gratk_dc/gratk_dc_7.pdf
24 mai 2024
Les États membres de l’OMPI ont approuvé aujourd’hui un nouveau traité décisif sur la propriété intellectuelle relative aux ressources génétiques et aux savoirs traditionnels associés, marquant ainsi une avancée historique qui vient couronner des décennies de négociations.
Les négociations concernant ce traité ont débuté à l’OMPI en 2001, à partir d’une proposition de la Colombie datant de 1999, et les discussions ont été marquées par l’inclusion des peuples indigènes et des communautés locales.
Que prévoit le traité?
Concrètement, lorsqu’une invention revendiquée dans une demande de brevet est fondée sur des ressources génétiques, chaque partie contractante exige du déposant qu’il divulgue le pays d’origine ou la source des ressources génétiques. Lorsque l’invention revendiquée dans une demande de brevet est fondée sur des savoirs traditionnels associés à des ressources génétiques, chaque partie contractante exige du déposant qu’il divulgue le peuple autochtone ou la communauté locale, le cas échéant, qui a fourni les savoirs traditionnels.
Les ressources génétiques sont présentes, par exemple, dans les plantes médicinales, les cultures agricoles et les races animales. Si les ressources génétiques ne peuvent pas être directement protégées en tant qu’actifs de propriété intellectuelle, les inventions mises au point à partir de ces ressources peuvent être protégées, le plus souvent par un brevet.
Certaines ressources génétiques ont également un lien avec des savoirs traditionnels en raison de leur utilisation et de leur conservation par les peuples autochtones et les communautés locales, souvent de génération en génération. Ces savoirs sont parfois utilisés dans la recherche scientifique et peuvent donc contribuer à la mise au point d’une invention protégée.
extraits du traité
Le présent traité a pour objectifs :
a) de favoriser l’efficacité, la transparence et la qualité du système des brevets en ce qui concerne les ressources génétiques et les savoirs traditionnels associés aux ressources génétiques; et
b) de prévenir la délivrance de brevets indus pour des inventions qui ne sont pas nouvelles ou n’impliquent pas d’activité inventive au regard des ressources génétiques et des savoirs traditionnels associés aux ressources génétiques
défintion extraits
- on entend par “matériel génétique” le matériel d’origine végétale, animale, microbienne ou
autre contenant des unités fonctionnelles de l’hérédité; - les “ressources génétiques” sont le matériel génétique ayant une valeur effective ou
potentielle; (n'englobe par les ressources génétiques humaines selon la convention sur la diversité biologique) - “source des ressources génétiques” désigne toute source auprès de laquelle le déposant a
obtenu les ressources génétiques, par exemple un centre de recherche, une banque de gènes,
des peuples autochtones ou des communautés locales, le Système multilatéral du Traité
international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture ou toute
autre collection ou tout autre dépôt de ressources génétiques ex situ; - on entend par “source de savoirs traditionnels associés aux ressources génétiques” toute
source à partir de laquelle le déposant a obtenu les savoirs traditionnels associés aux
ressources génétiques, comme la littérature scientifique, les bases de données accessibles au
public ou encore les demandes de brevet et documents de brevet.
Extrait d'articles
art 3
3.1 Lorsque l’invention revendiquée dans une demande de brevet est fondée sur des ressources génétiques, chaque Partie contractante exige du déposant qu’il divulgue :
- a) le pays d’origine des ressources génétiques2; ou
- b) dans les cas où l’information visée à l’article 3.1.a) n’est pas connue du déposant,
ou lorsque l’article 3.1.a) ne s’applique pas, la source des ressources génétiques
ARTICLE 6
SYSTÈMES D’INFORMATION
6.1 Les Parties contractantes peuvent établir des systèmes d’information (tels que des bases de données) en matière de ressources génétiques et de savoirs traditionnels associés à des ressources génétiques, en consultation, le cas échéant, avec les peuples autochtones et les communautés locales et autres parties prenantes et en tenant compte des circonstances nationales.
6.2 Les Parties contractantes devraient, tout en élaborant les sauvegardes appropriées en consultation, le cas échéant, avec les peuples autochtones et les communautés locales et autres parties prenantes, rendre ces systèmes d’information accessibles aux offices à des fins de recherche et d’examen de demandes de brevet. L’accès aux systèmes d’information peut être soumis à autorisation, le cas échéant, par les Parties contractantes ayant établi les systèmes d’information.
6.3 S’agissant de ces systèmes d’information, l’Assemblée des Parties contractantes peut créer un ou plusieurs groupes de travail techniques en vue de traiter toute question relative aux systèmes d’information, comme l’accessibilité des offices avec des sauvegardes appropriées.
Suis pas certain de bien comprendre tout ça.
Si je prend le cas de l'Ayahuasca. On peut pas breveter l'ADN de ce produit traditionnel. Mais on peut faire un brevet sur une invention dérivée de ceci, et là il y a obligation de mentionner le pays et le peuple autochtone d'origine.
Est-ce que c'est une protection supplémentaire comme c'est annoncé, ou est-ce que c'est l''officialisation de brevets sur des inventions basées sur des savoirs traditionnels ?
C'est pas clair pour moi !
Le brevet permet une mise sur le marché, la marchandisation du vivant.... c'est ça le risque.
A creuser..
"Le savoir des autochtones est désormais dans le système mondial de propriété intellectuelle. Après plus de 20 ans de négociations, un traité contre la biopiraterie a été arraché vendredi entre environ 190 pays à l'ONU à Genève. La question de la protection des ressources n'y figure toutefois pas."
"Les déposants de brevets devront désormais dévoiler le pays des ressources génétiques de leur innovation et le peuple autochtone ayant relayé le savoir-faire associé. Les entreprises pharmaceutiques ou cosmétiques notamment devront afficher la provenance des plantes médicinales, les cultures agricoles ou des animaux qu'elles utilisent."
Lors de l’annonce de la création de notre nouvelle organisation – la International Space Federation (ISF) – faite par notre directeur de la recherche, le physicien Nassim Haramein, une série de séminaires et d’ateliers techniques ont également été annoncés dans le but d’examiner le premier d’une série d’articles scientifiques détaillant la théorie d’unification des forces. La session enregistrée est disponible ici : Atelier technique sur l’origine de la masse.
Ce premier article, intitulé « L’origine de la masse et la nature de la gravité« , explique comment la masse du proton émerge directement des fluctuations du vide quantique, grâce à un processus de double filtrage qui tamise les fluctuations du vide quantique en deux étapes, en passant par sa masse de trou noir (oui, vous avez bien lu, un proton trou noir !). La théorie peut être considérée comme le filtrage (ou écrantage) de cette densité d’énergie de Planck à travers l’horizon, de la densité d’énergie de Planck à la masse au repos du proton.
Lors des séminaires techniques en français et en anglais qui ont eu lieu respectivement le mercredi 27 septembre et le jeudi 28 septembre, les physiciens Nassim Haramein, Cyrpien Guermonprez et Olivier Alirol ont passé en revue leur article au cours d’une session de deux heures et demie (suivie d’une séance de questions-réponses) qui changera probablement l’histoire de la physique et de la science en général
4.2. Calculer le prix d’un article sponsorisé avec une formule
La méthode ci-dessus, c’est un peu à la louche même si elle permet de cadrer le montant, mais vous souhaitez éventuellement être plus précis.
Pour cela, je vous propose d’utiliser une formule pour calculer le prix de l’article sponsorisé. Cette formule provient d’un site américain et je l’ai récupérée sur le blog NoTuxedo (excellent blog par ailleurs).
La formule est la suivante : (Temps passé x taux horaires) + [(nombre moyen de pages vues par post / 1000) x taux publicitaires]
C’est donc un croisement entre le travail que vous allez devoir fournir et les performances de votre blog. Voici les éléments que l’on doit fournir dans la formule.
Temps passé : combien d’heures allez-vous passer à créer l’article sponsorisé.
Taux horaire : quel est votre prix à l’heure ? Vous pouvez utiliser ma calculatrice pour calculer le taux horaire.
Nombre de pages vues par post / 1000 : nombre de fois où un article est lu en moyenne sur votre blog sur les huit premières semaines suivant sa parution puis divisé le chiffre par 1 000.
Taux publicitaire : la valeur que vous donnez a mille pages vues sur votre site. Pour un blog débutant, vous pouvez mettre 20 € puis augmenter progressivement la valeur.
Exemple de prix pour un article sponsorisé. Votre coût horaire est de 45 € et vous allez passer 3 heures à créer l’article. Généralement, vos articles sont vus par 1 200 visiteurs sur 8 semaines et vous estimez votre coût publicitaire à 30 €. Cela donne donc :
Formule : (3 x 45) + [(1 200 / 1000) x 30] = 171 €
C’est à vous de faire varier les différents paramètres. Dans le cas présent, vous pouvez faire une proposition à 170 € à la marque. C’est le coût que vous estimez pour votre travail.
< 5000 visites mensuelles : de 50 à 90 euros HT par article d’environ 300/400 mots
entre 5000 et 30 000 visites : de 90 à 150 euros HT par article d’environ 300/400 mots
entre 30 000 et 100 000 visites : de 150 à 300 euros HT
entre 100 000 et 500 000 visites : de 300 à 900 euros HT
> 500 000 visites : de 900 à 3000 euros HT
=> Ces prix sont à prendre avec du recul mais ils peuvent vous servir de base de négociation.
A titre d’exemple, un article sponsorisé sur un site de presse comme BFM TV, L’express ou encore Challenges est souvent facturé entre 2000 et 3000 euros HT.
AULIS et Apollo - La falsification d'Apollo n'est pas une théorie du complot mais une politique autorisée par les États-Unis.
Réduction inexplicable de 30 % des ombres de la sortie extravéhiculaire d'Apollo 11 - Apollo 11 and the Slippery Slopepe (Apollo 11 et la pente glissante)
Jarrah White's Column, Article Nos. 1-6 - NOUVEAU
En souvenir de Xavier Pascal 1953-2022 - Xavier Pascal est décédé à l'âge de 68 ans
How LBJ Mooned America - une enquête sur Apollo par Laurent Guyénot, PhD
Trajectoire d'Apollo 11 à travers les ceintures de Van Allen : Il n'existe actuellement aucun niveau d'exposition considéré comme sûr
La plupart des roches lunaires sont "molles", conclusions de la mission Lunokhod-1 - La Lune révèle son plus grand secret
Les astronautes d'Apollo en photos de la Lune : Apollo pour les nuls, troisième partie - Le rôle d'Armstrong était joué par une personne de petite taille (155 cm).
L'ascension et la chute du module lunaire : un problème ? - Ou d'autres erreurs intentionnelles dans le dossier Apollo ?
La falsification des missions Apollo a-t-elle vraiment commencé par une plaisanterie ? - Réponse à un article de Darryn King
STD d'Apollo 11 uniquement en orbite terrestre basse - la mission n'était pas destinée à la Lune après l'injection trans-lunaire
Stanley Kubrick et Apollo : Troisième partie - Comment Stanley Kubrick a-t-il atteint son objectif ? Comment s'y est-il pris ? Qu'a-t-il codé dans ses films concernant Apollo ?
Tentative de tromperie par la manipulation des mots - Tentatives de justification de la perte de la technologie Apollo, analyse des faits.
Stanley Kubrick et Apollo : Deuxième partie - Comment et où les alunissages d'Apollo ont-ils été conçus ?
Re-entry is a Drag : Extrait de "NASA Squirming and A New Moon Order" - Chapitre 6 du livre - rentrée atmosphérique habitée depuis l'espace LEO
Why Flat Earthers are incorrect about the Apollo missions - Les flatistes paraphrasent les recherches des détracteurs d'Apollo et déforment complètement leurs conclusions.
Géologie lunaire et rayonnements ionisants : d'un point de vue révisionniste - Vue d'ensemble des risques liés à la surface lunaire, y compris les rayonnements, et de la fabrication de la géologie lunaire.
Miniature utilisée pour le décollage lunaire d'Apollo 17 - L'ascension lunaire du LM d'Apollo 17 lors de la diffusion télévisée a été réalisée à l'aide d'une réplique à échelle réduite.
...
Basé sur:
https://www.nature.com/articles/s41586-023-05786-2
Le télescope spatial Webb a découvert des galaxies très lointaines qui semblent avoir grandi bien plus vite que ce que prévoit la théorie.
Vey, Tristan
page 9
Si la Nasa a investi plus de 10 milliards de dollars dans le JWST (James Webb Space Telescope), c'était avant tout pour cela : trouver et caractériser les premières galaxies de l'univers, c'est-à-dire les plus lointaines. Celles dont la lumière a mis si longtemps à nous parvenir, plus de 13 milliards d'années, que nous les voyons telles qu'elles étaient dans la prime jeunesse de l'Univers, ce qui correspond aux cinq premières années à l'échelle d'une vie humaine. Quand bien même il s'agissait de la mission première de ce titanesque télescope spatial (6,5 mètres de diamètre), la communauté astrophysique ne peut que s'enthousiasmer aujourd'hui devant les premiers résultats scientifiques produits sur la question.
Dans un article paru la semaine dernière dans Nature , une équipe est en effet allée à la pêche dans les premières données « lointaines » glanées par le télescope, un programme d'observation appelé « Cosmic Evolution Early Release Science » , ou Ceers. Celui-ci visait une zone de ciel déjà observée par le télescope Hubble et dans laquelle ce dernier... ne voyait pas grand-chose. Soit parce que les objets qui s'y trouvaient étaient trop peu brillants, car trop lointains, soit parce que leur lumière était trop décalée vers le rouge (plus un objet est lointain, plus sa lumière est étirée par l'expansion de l'univers, au point de sortir du spectre visible).
Avec sa sensibilité record et sa capacité à voir dans l'infrarouge, le JWST a très exactement été pensé pour débusquer ces « invisibles » . Et là, surprise : parmi la multitude, les astronomes mettent au jour six objets dont l'éclat et la couleur laissent penser qu'il s'agit de galaxies très anciennes, mais bien plus massives que prévu par les modèles cosmologiques. Dans un article paru dans The Conversation , le premier auteur de la publication dans Nature , l'astrophysicien Ivo Labbe, de la Swinburne University of Technology de Melbourne, raconte : « (Lorsque) j'ai lancé le logiciel d'analyse sur cette petite tête d'épingle, il m'a craché deux nombres : 13,1 milliards d'années et 100 milliards de masses solaires ; j'ai failli en recracher mon café. Nous venions de découvrir l'impossible. Des galaxies impossibles, trop précoces, trop massives. »
« Ce sont des travaux vraiment intéressants » , analyse François Hammer, astronome à l'Observatoire de Paris, spécialiste de l'évolution des galaxies et récent auteur du livre Voyage de la Terre aux confins de l'Univers (Éditions Odile Jacob, 2023). « Mais soulignons bien, comme les auteurs le font eux-mêmes dans leur papier, qu'il ne s'agit que de galaxies candidates pour le moment, il faut donc rester prudent. » Leur distance, et donc leur très jeune âge, n'a pas été formellement confirmée.
Un bébé quasar
Aucun mécanisme ne permettrait aujourd'hui d'expliquer la formation de galaxies aussi massives, aussi tôt dans l'histoire de l'univers. Nous les voyons telles qu'elles étaient 600 à 750 millions d'années après le big bang. Leurs masses sont comprises entre quelques dizaines et une centaine de milliards de masses solaires. Soit quelque part entre les nuages de Magellan et notre galaxie (la Voie lactée), qui sont beaucoup plus âgés. « Pour produire de telles galaxies aussi rapidement (dans l'histoire de l'Univers), il faut presque que tout le gaz disponible à cette époque soit transformé en étoiles, avec une efficacité proche de 100 % » , écrit Ivo Labbe.
Ces galaxies semblent en outre contenir des étoiles relativement « vieilles » . « Plus une galaxie est jeune, plus elle émet dans le bleu » , explique François Hammer. « Or la lumière de ces galaxies est plus rouge que ce à quoi on s'attendait. Ce serait une autre surprise. À moins qu'elles ne contiennent des étoiles jeunes entourées de poussières, qui absorbent le bleu. »
Dans tous les cas, seule la spectroscopie permettra d'en savoir plus. Les scientifiques vont analyser très précisément la lumière émise par chaque galaxie pour dresser sa « carte d'identité » lumineuse, son spectre. Cela permettra de déterminer très précisément leur décalage vers le rouge, c'est-à-dire leur distance, et donc leur âge. Cela permettra également de déterminer leur composition. « Si plusieurs de ces galaxies candidates voient leur taille et leur distance confirmées, ce serait une révolution pour la cosmologie » , estime François Hammer. « Il faudrait probablement abandonner notre modèle actuel. Mais c'est bien parce que les conséquences seraient aussi profondes qu'il faut des preuves supplémentaires. » Le mois dernier, le JWST a déjà pu réaliser un premier spectre de l'un de ces candidats. « Il s'agissait en fait d'un bébé quasar » , a reconnu Ivo Labbe. Soit la lumière émise par de la matière s'effondrant sur un trou noir supermassif. Un objet intéressant en soi, mais pas la galaxie lointaine et massive espérée. Reste encore cinq candidats pour bouleverser notre vision du cosmos. TV
L'Express, no. 3708
En couverture, jeudi 28 juillet 2022 1495 mots, p. 18
En couverture Les dérives du développement personnel Gros plan
Raccourcis, « effet gourou » : la science du cerveau à la sauce Aberkane
ALIX L'HOSPITAL; VICTOR GARCIA
« L'hyperdoctor » vend des formations de développement personnel qu'il dit basées sur les neurosciences. Ce qu'infirment les spécialistes.
page 18
Qu'ont en commun des routes commerciales, une épée viking baptisée « la Lamborghini du Moyen Age », les cinq continents et notre lobe temporal? A priori rien, si ce n'est contribuer à l'élaboration d'une métaphore du fonctionnement de notre cerveau signée Idriss Aberkane, autoproclamé « hyperdoctor » et « spécialiste en neurosciences de renommée mondiale ». Et il ne s'agit que de l'introduction de sa formation baptisée « Libérer votre plein potentiel », que L'Express a suivie. La suite des 19 vidéos - 4 h 20 -, accessibles sur la plateforme MentorShow moyennant 197 euros, est à l'avenant et constitue une illustration des techniques utilisées par Idriss Aberkane dans ses nombreux autres domaines de prédilection : débit de parole véloce, anecdotes et néologismes par dizaines, name dropping à foison. Tout y est pour impressionner le spectateur.
La crédibilité de sa méthode - outre sa démonstration d'éloquence - repose surtout sur des justifications scientifiques. « La logique est claire, les travaux cités sont impressionnants et provoquent un effet "wow", analyse Bastien Blain, chercheur associé à l'University College London en neurosciences, qui a regardé cette master class pour L'Express. Mais le lien entre les expériences scientifiques citées et le développement personnel n'a rien d'évident et n'est établi que par des analogies qui relèvent souvent du grand écart (surinterprétation, mésinterprétation, surgénéralisation). L'emballage neuroscientifique est utilisé comme de la poudre de perlimpinpin. » L'hyperdoctor convoque par exemple la neuroergonomie, une discipline améliorant selon lui les performances cognitives (mémoire, concentration) et le bien-être général. Ce champ d'étude quasi secret serait même « trop sérieux pour être laissé aux militaires », glisse-t-il. La réalité est tout autre. « La neuro ergonomie est un véritable champ scientifique, contrairement à la neurosagesse, qu'il a inventée. Mais il s'agit d'un domaine confidentiel, avec un niveau d'applicabilité très bas; seuls quelques chercheurs - dont Idriss Aberkane ne fait pas partie - publient des études sur le sujet, et les résultats se révèlent globalement décevants », explique Sébastien Dieguez, neuroscientifique à l'université de Fribourg (Suisse).
Un avis partagé par Bastien Blain. « Ce cours relève du développement personnel, pas de la neuroergonomie, qui est une science appliquée et peu conceptuelle, contrairement à l'étude qu'il en fait, analyse-t-il. Quand on fait de la neuroergonomie, on teste des interfaces cerveaumachine. On se limite plutôt à un travail d'ingénieur. » Le spécialiste remarque un passage emblématique de l'approche d'Idriss Aberkane, quand il présente une expérience de stimulations électriques de la langue qui redonnerait une forme de vision à des patients aveugles. « L'exemple semble spectaculaire, mais les limites ne sont pas vraiment pointées : l'expérience ne vise pas à recouvrer la vue, note le neuroscientifique. Il enrobe le tout par une métaphore suggérant que le cerveau est si plastique que l'on pourrait le changer complètement et le "libérer". Mais le rapport avec les données des études citées est très lâche, la généralisation et la conclusion relèvent de la contorsion. » Des critiques qu'Idriss Aberkane balaie, estimant qu'il ne s'agit que d'opinions sans valeur, d'embrouilles rhétoriques et d'arguments fallacieux. La neuroergonomie serait bien, selon lui, un domaine de pointe peu connu et inaccessible au commun des mortels car majoritairement utilisé dans le milieu industriel - pour lequel il assure avoir travaillé, sans pouvoir en dire davantage - et le secteur militaire. Pratique.
Si l'on se fie à la dizaine de commentaires sous ces vidéos, de nombreux spectateurs sont pourtant séduits. Ironie du sort relevé par les deux neuroscientifiques, il existe des études expliquant ce succès. L'une d'elles, publiée en 2008 dans Trends in Cognitive Sciences, démontre que les personnes non expertes en sciences comportementales accordent une plus grande importance aux explications contenant des détails neuroscientifiques, même si celles-ci n'apportent aucune valeur explicative. « D'autres travaux soulignent qu'il suffit de parler du cerveau ou d'en montrer une image pour rendre une explication plus convaincante, ajoute Sébastien Dieguez. Les formules scientifiques, les acronymes, les astuces mnémotechniques et les néologismes permettent aussi de susciter un intérêt, même pour des choses banales. »
L'hyperdoctor n'ignore pas ces différentes techniques. Il évoque d'ailleurs, dès sa deuxième vidéo, le cas d'un arnaqueur parvenant à payer des commerçants avec des feuilles blanches au lieu de billets en les noyant sous un flot de paroles. Il utilise aussi le néologisme « psycatrice » pour décrire les souffrances psychologiques, et propose l'outil mnémotechnique « si-con-méchant » (sidération, confirmation, mémorisation, échantillonnage) afin d'éviter le biais de sidération selon lequel les mauvaises nouvelles sont mieux mémorisées. A partir du 11e cours, il présente l'acronyme SAINELP (subjectivité, application, impuissance, néophilie, exploration, lieux, pairs), une méthode exclusive permettant de se rapprocher du niveau de son idole Richard Francis Burton, « qui parlait 29 langues ». Il suggère ainsi d'inscrire ses peurs sur un objet - s urtout pas sur une feuille blanche! - pour les matérialiser puis les « désinstaller » de son cerveau, de s'accorder des microvictoires dans ses activités, « comme les étoiles du jeu vidéo Sonic », de découvrir de nouveaux domaines, ou d'améliorer sa mémoire avec la méthode du palais. « Il invente la prise de notes, plaisante Sébastien Dieguez. C'est typique du coaching : énoncer des trivialités et faire croire qu'elles vont changer votre vie. Si un individu lambda racontait cela, personne ne le prendrait au sérieux. »
Mais Idriss Aberkane n'est pas un individu lambda. En témoigne son CV... qu'il a par ailleurs largement dopé, comme L'Express l'a notamment montré. Il n'est ni chercheur à Centrale Supélec, ni docteur de l'Ecole polytechnique, ni normalien, ni chercheur à Stanford ou à Cambridge. « Il vulgarise bien la science et raconte des histoires en ouvrant de nombreux tiroirs, reconnaît volontiers Thomas Durand, vidéaste auteur de la chaîne La Tronche en biais, qui a été l'un des premiers à dénoncer ses dérives. Et comme il met en avant "trois doctorats obtenus à 30 ans" - deux, en réalité -, il séduit les curieux qui cherchent un sens caché dans ses banalités. C'est illustration de l'effet gourou, un mécanisme qui amène des individus à admirer et à juger profonds des énoncés qu'ils ne comprennent pas. » La recette fonctionne. Idriss Aberkane cumule 31 millions de vues sur sa chaîne YouTube et a vendu plus de 265 000 exemplaires de son livre Libérez votre cerveau (Robert Laffont et Pocket). Un business lucratif auquel il faut ajouter ses formations. Outre MentorShow, la plateforme BeBooda propose, pour 126 euros, une « master class en neuroergonomie » au contenu quasi identique. Et Scanderia facture 80 euros un cours sur « le trading et l'investissement comme une opportunité de développement personnel ».
Son aura s'explique aussi par le fort relais médiatique dont il a bénéficié. Ex-chroniqueur au Point, qui lui a consacré sa Une en 2016, il a fait le tour des plateaux de télévision et profitait encore d'interviews dithyrambiques jusqu'en 2021.
« Aujourd'hui, il est "grillé" et se tourne vers la sphère complotiste », analyse Thomas Durand. Il a ainsi défendu le controversé Pr Didier Raoult, voyant dans sa déchéance la main des grands laboratoires. « Sa vidéo est malhonnête, mal sourcée : une mise en abyme de l'imposture », résume le vidéaste. Idriss Aberkane se tourne également vers des sujets plus porteurs. Il prodigue ses analyses sur les bitcoins - il y consacre un canal dédié sur l'application Telegram -, sur la guerre en Ukraine, ou encore la politique, en collaboration notamment avec Nicolas Dupont-Aignan. Avec, chaque fois, les mêmes techniques que pour le développement personnel. Et un véritable talent pour se faire passer pour un génie.
Encadré(s) :
Note de la rédaction
Note de la rédaction Dans le cadre d'une enquête sur les formations en développement personnel d'Idriss Aberkane, L'Express a interrogé l'intéressé, conformément à la pratique et à la déontologie journalistiques. L'entretien a eu lieu par visioconférence. Il a été consenti, au préalable, à ce que M. Aberkane puisse enregistrer l'échange afin de le rassurer sur le fait que les éventuelles citations choisies par nos journalistes ne seraient pas distordues, comme il semblait le redouter. Jamais, en revanche, il n'a été consenti à ce qu'il diffuse cet entretien, pour un usage commercial ou non, sur les réseaux sociaux ou ailleurs. Cette opposition lui a été signifiée en début d'interview et rappelée à la fin, alors que M. Aberkane s'était autorisé des propos paranoïaques et méprisants qui, s'ils ne tromperont pas les auditeurs avertis, peuvent alimenter la haine des journalistes dans les réseaux complotistes. Idriss Aberkane a alors déclaré qu'il entendait tout de même diffuser sa captation. L'Express lui a donc envoyé une mise en demeure pour le rappeler à son engagement, ce dont il s'est servi pour se victimiser et crier à la tentative de censure. Sans surprise, nos journalistes ont été immédiatement pris pour cible sur les réseaux sociaux et ont reçu des dizaines de messages méprisants et insultants. De telles pratiques d'exposition des journalistes à la vindicte de milliers de « followers » afin de les intimider sont évidemment inacceptables. Elles rendent difficile l'exercice de notre métier. Mais nous n'y renonçons pas.
https://twitter.com/idrissaberkane/status/1550543979166384129
https://www.francesoir.fr/videos-les-debriefings/Idriss-Aberkane-Express-Gate
Dans son ouvrage Governing The Commons, publié en 1990, Elinor Ostrom met en évidence un ensemble de principes à respecter par la communauté pour y parvenir. La liste de ces 8 critères est aujourd’hui aussi célèbre que l’avait été l’article de Hardin. Ils définissent les conditions de mise en place d’une gouvernance ouverte :
— des groupes aux frontières définies ;
— des règles régissant l’usage des biens collectifs qui répondent aux spécificités et besoins locaux ;
— la capacité des individus concernés à les modifier ;
— le respect de ces règles par les autorités extérieures ;
— le contrôle du respect des règles par la communauté qui dispose d’un système de sanctions graduées ;
— l’accès à des mécanismes de résolution des conflits peu coûteux ;
— la résolution des conflits et activités de gouvernance organisées en strates différentes et imbriquées.
À l’opposé des théories abstraites et uniformes sur le comportement d’homo œconomicus, les 8 principes d’Elinor Ostrom mettent en valeur la créativité et la résilience des groupes humains pour se doter de systèmes de gouvernance de leurs biens communs. Une bonne nouvelle pour la planète et ses ressources que l’on découvre limitées, et déjà fortement surexploitées, à la même période.
• les vaccinés ont un poids dans la transmission du virus non négligeable et qui
ne cesse d’augmenter
• les charges virales sont identiques chez les vaccinés et les non – vaccinés
• En Allemagne 54 % des cas de covid-19 frappent des personnes vaccinées
• Les vaccinés peuvent développer des formes graves de la covid-19 et en
mourir
• Les vaccinés peuvent transmettre la covid19 même à des individus vaccinés
Dans le Massachusetts, aux Etats-Unis, un total de 469 nouveaux cas de COVID-19 ont été détectés au cours de divers événements en juillet 2021, et 346 (74%) de ces cas étaient des personnes pleinement ou partiellement vaccinées dont 274 (79 %) étaient symptomatiques.
« Ils veulent convertir » : le combat d’un village du Lot face au projet d’implantation de One Nation
Le mouvement complotiste est en passe d’acquérir un terrain de 200 hectares à Sénaillac-Lauzès, suscitant l’inquiétude des habitants et du maire.
Par Samuel Laurent et Lucie Soullier(Sénaillac-Lauzès (Lot), envoyée spéciale)
Publié le 18 octobre 2021 à 00h34 - Mis à jour le 18 octobre 2021 à 17h45
Temps de Lecture 10 min.
Article réservé aux abonnés
AUREL
Autour du poêle d’une maison ensoleillée au centre du bourg, on compte les signatures. Plus de 500 en à peine une journée, « c’est plus que le nombre d’habitants », s’amuse le maire de Sénaillac-Lauzès, Christophe Bénac, jeudi 15 octobre. Dans ce petit village tranquille du Lot – « parfois un peu trop » –, une pétition a été lancée contre le rachat d’un domaine de 200 hectares par un groupe qui se revendique d’un mouvement qui est dans le collimateur de plusieurs associations et activistes antisectes, comme le site Debunkers de hoax : One Nation.
Sénaillac-Lauzès compte à peine 128 habitants, selon le recensement de 2018. En plein hiver, il se réduit à dix ou quinze maisons habitées, au cœur des causses du Quercy. « Ici, c’est 40 °C l’été et − 5 °C l’hiver », lâche un Sénaillacois pour résumer le paysage ; celui d’une terre rude à cultiver, où pacagent quelques troupeaux de vaches, mais où l’on croise surtout ces brebis aux lunettes noires typiques du pays.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés « En souhaitant acquérir un domaine dans le Lot, One Nation monte à un nouvel échelon, celui du rassemblement “physique” »
Et bientôt, peut-être, une communauté d’« êtres souverains ». C’est du moins l’ambition d’Alice Pazalmar, de son vrai nom Alice Martin Pascual, 35 ans, et de son compagnon, Sylvain Outlow, de son vrai nom Sylvain Charles, un ancien réalisateur de films documentaires de 33 ans. Tous deux sont les leaders d’un groupe à tendance conspirationniste sinon sectaire baptisé One Nation. Se considérant comme des « citoyens souverains » non astreints aux lois de la République, le couple vit depuis début 2020 de façon nomade, sillonnant la France en compagnie des deux jeunes enfants d’Alice Pazalmar, dans un van aménagé surnommé Free Baba. Ils ont volontairement brûlé leurs papiers d’identité et ôté les plaques minéralogiques de leur camion, et diffusent des vidéos comptant plusieurs dizaines, parfois plusieurs centaines, de milliers de vues.
etc...
Résumé
Les carences en vitamine B12 et en folate dans les communautés pauvres d'Afrique australe entraînent l'enrichissement obligatoire des denrées alimentaires de base. Comme le kéfir enrichi en folate et en B12 offre une alternative moins coûteuse, des régimes permettant d'inclure des souches de Propionibacterium freudenreichii (PAB) dans les grains de kéfir (KG) ont été étudiés : deux niveaux de concentration de cellules PAB ; lyophilisation du KG pour préserver l'activité des PAB ; et ajouts répétés de cultures de PAB. Des niveaux élevés de B12 et de folate et les résultats de la PCR ont confirmé l'inclusion de PAB dans tous les KG. Les inoculations répétées avec des cultures lyophilisées (concentration de PAB 1 × 108 ml-1 d'ufc) ont donné le taux de production et la concentration de B12 et de folate les plus élevés après 3 d. Le meilleur traitement (inoculum lyophilisé (5 × 107 ml-1 d'ufc de PAB) a réagi une fois, suivi de la lyophilisation) a donné 186 % de l'apport nutritionnel recommandé (AJR) (B12) et 19 % de l'AJR (folate) par portion de 200 ml. La lyophilisation a permis de préserver l'activité des PAB en KG.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, les maladies métaboliques, immunitaires et cognitives ont connu une augmentation spectaculaire, notamment l'obésité, le diabète, l'asthme, les allergies, les maladies inflammatoires de l'intestin et l'autisme. Leur incidence a augmenté, d'abord dans le monde industrialisé et plus récemment dans les pays en développement (1). Outre les effets sur la santé, ces maladies ont un coût énorme : L'obésité coûte 2 000 milliards de dollars et le diabète 1 300 milliards de dollars par an dans le monde (1-3). À mesure que ces maladies progressent dans les pays en développement, le problème s'aggrave rapidement. Le coût, pour la santé et les économies, devient insoutenable, les soins aux adultes atteints de maladies chroniques rivalisant avec les soins appropriés pour la génération suivante. Toutes ces maladies distinctes sont-elles indépendantes ou existe-t-il un facteur sous-jacent commun ? Nous pensons que les changements dans le microbiote humain qui se produisent en même temps que l'industrialisation peuvent être le facteur sous-jacent. Ces changements impliquent la perte de notre héritage microbien ancestral auquel nous avons été exposés au cours de millions d'années d'évolution.
La méthode scientifique s'appuie sur des faits, établis par des mesures répétées et convenus universellement, indépendamment de qui les a observés. En mécanique quantique, l'objectivité des observations n'est pas si évidente, comme l'a montré de façon spectaculaire l'expérience de pensée éponyme d'Eugene Wigner, où deux observateurs peuvent faire l'expérience de réalités apparemment différentes. La question de savoir si ces réalités peuvent être conciliées de manière indépendante de l'observateur est restée longtemps inaccessible à l'investigation empirique, jusqu'à ce que de récents no-go-theorms construisent un scénario d'ami de Wigner étendu avec quatre observateurs qui nous permet de le mettre à l'épreuve. Dans une expérience de pointe à 6 photons, nous réalisons ce scénario de l'ami de Wigner étendu, en violant expérimentalement l'inégalité de type Bell associée par 5 écarts-types. Si l'on s'en tient aux hypothèses de localité et de libre choix, ce résultat implique que la théorie quantique doit être interprétée en fonction de l'observateur.