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7min48: Delambre dans une carnet de Méchain: "Je n'ai dit au public que ce qu'il importe de savoir. J'ai supprimé tout détail qui n'aurait été bon qu'à diminuer la confiance à une opération importante et qu'on aura pas l'occasion de vérifier. J'ai tu soigneusement tout ce qui aurait pu altérer le moins du monde que l'on avait justement de la précision que monsieur Méchain métait dans tout ces calculs et observation."
Ce qui a été supprimé se trouve dans des lettres.
Mesure de triangles des pyrénnées jusqu'à Barcelone.
1792 mesures de la latitude. Puis révision de 10 000 mesures.
La guerre éclate. Il est coincé. Une pompe le blesse.
Il refait ses mesures de la latitude pendant sa convalescence.
=> Horreur: les deux séries de mesures sont différentes ?
=> Méchain supprima la seconde série de données.... en secret.
=> Méchain est torturé par ces erreurs. Il devient suicidaire et s'enferme dans un monastère abandonné de la montagne noire. Il refuse de finir son travail sans explication.
=> Mme Méchain va rechercher son mari dans son monastère.
depuis 1750 la Terre est décrite comme un ellipsoïde aplatie aux pôles.
Les "erreurs" de mesure de Méchain sur le méridien Dunkerque Barcelone prouvent que chaque méridien est unique.
=> conséquence il n'est pas possible d'extrapoler le 1/4 du méridien à partir des 9.5° entre Dunkerque et Barcelone. Le principe même de cette mission est invalidé !
=> Donc les savants réuni à Paris durent utiliser des données obtenues 60 ans auparavant par La Condamine lors de son expédition à Quito.
Ces deux désaccord ont rendu l'étalon de platine moins précis que l'étalon provisoir, par un écarte de 0.2mm. Bien que les savant n'en savaient rien.
1803 Méchain retourne à Barcelone pour refaire ses mesures, il veut passer par dessus ses anciennes mesures et aller jusqu'au Baléars. Mais il meurt de la malaria en 1804. Et c'est seulement alors que ses notes parviennent à Delambre.
=> C'est là que Delambre a du faire des choix.
=> Comment distinguer une erreur de mesure d'une modification de la figure de la Terre ?
=> 1805 Legendre propose technique de minimiser les carrés. Gauss et Laplace reprennent cette idée et en font les bases des statistiques moderne.
=> 1810 Delambre publie sont travail final.
Depuis ce temps plusieurs degrés ont été mesurés en différens/ pays j Lacaille au cap de Bonne-Espérance; Boscpwich, dans les états du Pape, Beecafia^ dans le Piémoritf Liesganig, en Autriche et eh Hongrie, suivirent avec.plus ou moins de succès, les exemples donnés én France; 5 enfin, Mason et Dixon. mesurèrent un degré en Pensilvahie, sans employer aucun triangle, et en portant la toise actuellement sur l'arc .terrestre tout entier. Loin de fixer l'incertitude qui restoit sur la quantité 'de l'àpplatissement, la comparaison de tous ces degrés étoit plus propre à faire douter de la similitude des méridiens ou de la régularité dé leur courbure. Ces soupçons ont acquis de nouvelles forces par les dernières opérations. On finira peut-être' par recbnhoîtrè que les parallèles ne, s'éloignent pas moins que les méridiens de là figuré circulaire, et quftla terre n'est pas exactement un solide de révolution j mais si l'on acquiert la preuve que toutes les parties de ïa terre sont irrégùlières on saura dû moins, à fort peu après, dans quelles limites ces irrégularités seront renfermées, et l'on resserrera de plus en' plus ces limites déjà même il est démontré que si l'on peut commettre quelqû'errèur en donnant à la terre la figure d'un sphéroïde elliptique, cette erreur est du moins absolument indifférente pour la pratique. Ces mesures de degrés et celles du pendule faites avec des soins non moins scrupuleux, en différens climats, avoient donné l'idée d'une mesure universelle et' invariable, dont l'original, seroit pris dans la nature. Picard, qui avoit lié entre elles les deux opérations afin qu'on
put en tout temps retrouver là valeur, de sâ 'toiser proposoit Ma- longueur -du pendule pour, cette mesure universelle, et lui vHonnoit le nom de rayon astrono- inique } il prbmettoit: que cette longueur et sa toise seroient scrupuleusement conservées dans le magnifique observatoire qui vénoit d'être terminé. On eut depuis à se repentir d'avoir néglige une précaution si sage et siifàcile.
•' Cassini dans le livre De la grandeur, et de la jtgure de la terre pages i58 et i5p, proposoi't un)pied géométrique qui seroit là six-millième partie de la -minuté du 'grand cercle, ou bien une brasse de deux de ces pieds et qui seroit là dix-millionième partie dû demi-diâmëtre de la terre, ou' enfin' une toise.de six de ces: mêmes piérïs^ ensorte que le degré eût été de .60^060 toises. Cette idée différôit peu de celle de. Mouton, qui, dans .un ouvragé imprimé à Lyon en 1670, proposait dé prendre. pour unité la minute du degré qu'il appeloit mille} les. divi- sions et sous divisions de cette grande unité étoient toutes décimales, et il leur dônnoit les noms de ee«decurici) ijirga^ virgule décima 'y oentèsima et Ijirgay'virgula^ digitus, gmnuni, puncttini. {Obsefvàtioriès didmetrorurîiy-p. 427-) ï • ̃̃̃•' Cette idée d'une mesure universelle, prise dans la na- ture ,futrapplaudie et souvent reproduite, mais sans aucun succès, si ce n'est celui d'avoir été: jugée assez bonne pour qu'on ait cru devoir en faire honneur aux anciens. Paucton à la page 102 de sa; Métrologie y dit ex-
pressémentique \e prototype naturel auquel les anciens avaient rapporté- leurs mesures est la mesure de, la terre et un peu plus haut l'Egypte conservoit ce module au-;et page le côté de la grande pyramide pris cinq cents fois\ est précisément la mesure du degré déterminé par les modernes. Dans eetté hypothèse, tout s'explique avèc'une merveilleuse facilité;, mais c'est en donnant 684 i pieds au côté de la base. Or, suivant les mesures faites par les astronomes et ingénieurs français en Egypte, ce côté est de 716- et cette longueur donne au degré. 2700 toises de plus qu'il ne doit avoir selon nos mesures..
Bailli, en présentant à son lecteur une idée assez semblable à celle de Paucton, ne l'offre du moins que comme une conjecture vraisemblable ( Histoire de l'astronomie, moderne^ t. pag.. dit-il, ont eu comme, nous l'idée de rendre leurs mesures invariables en les prenant dans la nature^ et cette idéer enco-re sans exécution chez nous,) semble avoir été remplie par eux. Gomme Paucton, il prend pour base$-de¡ son système le côté de là pyramide et la coudée, qu'il, suppose de pouces; mais, suivant nos ingénieurs, la coudée nilométrique. est de 19,992 pouces j tandis que le côté de la pyramide est de 716 ̃- au lieu, de Nous ne; ferons aucune: réflexion sur tousj ces systèmes bâtis sur desiondeinens si ruineux j maison regrette que. tant d'auteurs qui se sont' exercés. à retrouver dans les ouvrages des anciens tout ce-: que les modernes ont. de mieux, ne se soient, pas attachés plutôt à démêler les
découvertes futures que -ces Ouvrages, recèlent aussi, sans doute, et à nous apprendre ce que nous ignorons encore. Quoi qu'il en soit, au reste, de toutes ces conjectures; .,que les mesures usitées chez les peuples; anciens y dont nous connbissons l'histoire aient, eu pour origine les travaux d'un peuple inconnu dont la mémoire n'étoit pas même parvenue aux Grecs ni aux Romains que Pidée d'une mesure universelle et prise dans-la nature soit due aux modernes, ou qu'elle ait, été réalisée bien avant les temps historiques nous la voyons enfin heureusement exécutée c'est de tous -les bons effets, qui resteront de la révolution française celui. que nous aurons payé moins cher, et si ce grand changement a éprouvé quelques contradictions, elles tenoient uniquement à cet esprit d'inertie et de paresse qui commence toujours par repousser les noùveautés les plus utiles. Depuis long-temps, l'étonnante et scandaleuse di.v.ersité de nos. mesures avoit excité les réclamations. des bons esprits; plus d'une fois .on avoit présenté des projets de réforme -au gouvernement qui les avoit fait examiner: mais, malgré les rapports les plus favorables, malgré la bonne Volonté des ministres, et particulièrement du contrôleur général des finances Orry, ces projets avoient toujours été repoussés ou mis en oubli. En le, vœu d'une mesure uniforme fut consigné dans' les cahiers-de quelques bailliages 5 quelques savans fuirent entendre leur voix. Les, esprits étoient alors disposés à recevoir, avec enthousiasme toutes les réformes utiles,-
Le système incohérent de nos mesures, outre ses incori- vériiens réels, ayoit un vice origine qui en fit hâter l'abolition la confusion qui y régnoit étoit en grande partie l'ouvragé de cette féodalité que personne n'osoit plus défendre et dont on trâvailloit à faire disparoitre jusqu'aux moindres vestiges. Ce concours unique de circonstances valut. un accueil favorable à la proposition faite en l'assemblée constituante par M. dé Tal.Ieyrahd aujourd'hui ministre des 'relations extérieures. Le 6 mai, M. de Borinai fit son rapport et le. 8 du même mois l'assemblée rendit un décret pax lequel le toi étoit supplié d'écrire à M Britannique et de la prier d'engager le parlementa" Angleterre à concourir avec l'assemblée nationale la fixation de l'unité naturelle dès mesures et iles poids, àjîri que, sous les auspices 'des deux nations des commissaires dè P Académie des sciences pussent se réunir en nombre égal avec des mentbrés choisis de Za Société royale de Londres, dans le lieu 'qui seroit jugé respectivement le plus convenable, pour déterminer à la latitude de 45 degrés, du toute autre latitude qui pourroit être préférée 7 la longueur du pendule, et en dédrüre un modèle invariable pour toutes les mesures et pour les poids Ce décret fut sanctionné le 22 août.* L'Académie ioomma une commission composée de MM. Borda y Lagrange, Lapiace, Monge et Condorcet. Leur rapport, imprimé dans lés Mémoires de l'Académie des sciences pour 1788, p. 7, est du mars 179t. Ori- y voit les raisons qui peuvent être àlléguées en faveur des
Cette situation, qui s'avéra grave dans ses conséquences à diverses reprises, ne pouvait plus s'éterniser, mais les choses ne changèrent effectivement que lorsque l'Assemblée Constituante nomma en 1790 (donc un an après le début de la Révolution), sur proposition de Charles-Maurice Talleyrand (1754–1838), une commission composée de Jean-Charles Borda (1733–1799), du comte Joseph-Louis de Lagrange (1736–1813), du marquis Pierre-Simon de Laplace (1749–1827), de Gaspard Monge (1746–1818) et de Marie-Jean-Antoine Caritat, marquis de Condorcet (1743–1794). Celle-ci présentait un rapport le 19 mars 1791 dans lequel elle proposait2 un double choix pour unifier les mesures de longueur : l'unité serait soit un pendule battant la seconde à la latitude de 45° au niveau de la mer, soit la dix millionième partie du quart du méridien terrestre. Le 26 mars 1791, la Constituante adopta ce rapport et le Roi Louis XVI, représentant encore le pouvoir exécutif à ce moment, chargea l'Académie de la nomination des commissaires pour sa mise en œuvre. L'astronome Cassini IV, le mathématicien Legendre (ou Le Gendre) et l'astronome Méchain étaient chargés de mesurer la méridienne. Les deux premiers ne tardèrent pas à se retirer et furent remplacés par le jeune astronome Jean-Baptiste Delambre.