244 liens privés
Dans son édition du 5 octobre, le Washington Post (WP) livre de nouveaux détails sur l'opération israélienne des bipeurs et talkies-walkies piégés utilisés par des membres du Hezbollah qui ont explosé les 17 et 18 septembre dernier, faisant des dizaines de morts et des milliers de blessés.
Ces informations, le quotidien américain les a obtenues auprès de responsables de la sécurité israéliens, arabes et américains, de politiciens et de diplomates informés des événements, ainsi qu'avec de responsables libanais et de personnes proches du Hezbollah. Des responsables qui ont souhaité garder l’anonymat en raison de la sensibilité du sujet.
Si c'est en 2022 qu’est née l’idée de piéger les bipeurs du Hezbollah, le piratage des talkies-walkies remonte à 2015.
Pendant neuf ans, les services israéliens se sont contentés d’écouter le Hezbollah,
Le plan de piratage des appareils de communication s'est donc déroulé en deux temps. La première partie du plan concernait des talkies-walkies piégés, qui ont commencé à être introduits au Liban par le Mossad il y a près de dix ans, indique le WP, qui précise qu’un explosif était caché dans les batteries des appareils en outre équipés « d’un système de transmission qui donnait à Israël un accès complet aux communications du Hezbollah ». Pendant neuf ans, les services israéliens se sont contentés d’écouter le Hezbollah, selon les responsables interrogés.
Quand l’opportunité des bipeurs s’est présentée, plus tard, les Israéliens l’ont saisie. C’est la deuxième partie du plan. A l’époque, le Mossad cherchait toujours à infiltrer plus avant le Hezbollah, lequel s’inquiétait déjà de la vulnérabilité du parti face à la surveillance et au piratage israéliens. « C'est ainsi qu'est née l'idée de créer une sorte de cheval de Troie en matière de communication », ont déclaré, au WP, les responsables. A l’époque, poursuit le quotidien américain, le Hezbollah cherchait à établir un réseau de communication inviolable pour transmettre des messages. « Le Mossad a élaboré deux stratagèmes qui conduiraient le groupe à acheter des appareils a priori parfaits pour cet objectif », poursuit le WP. Du matériel, en réalité, conçu par le Mossad et assemblé en Israël.
En 2023, le parti « a commencé à recevoir des sollicitations pour l'achat en gros de bipeurs de marque taïwanaise Apollo, une marque reconnue offrant une distribution mondiale et aucun lien discernable avec les intérêts israéliens ou juifs », explique le quotidien américain, qui précise que la société taïwanaise n'était pas au courant du plan israélien.
Au coeur de l'affaire, une responsable marketing
C’est une femme, une responsable marketing dont l’identité et la nationalité n’ont pas été révélées, mais qui entretenait des liens de confiance avec le Hezbollah et avait acquis une licence pour vendre en ligne les bipeurs d’Apollo, qui a fait au mouvement chiite une offre sur l'un des produits vendus par son entreprise : le AR924. L'un des principaux arguments de vente concernant l'AR924 était qu'il était « possible de le recharger avec un câble. Et les batteries étaient plus durables », a précisé un responsable israélien informé des détails de l'opération.
Ce que la responsable marketing ne savait pas, poursuit le WP, c’est que la production des appareils était sous-traitée, qu’ils étaient « physiquement assemblés en Israël sous la supervision du Mossad », selon les responsables interrogés pour l’article. Dans les usines du Mossad, une petite quantité d’explosif, indétectable, était ajoutée à chaque batterie. Autre spécificité des bipeurs, un accès à distance, également invisible.
Pour déclencher l’explosion, il suffisait au Mossad d’envoyer un signal électronique. Le Mossad voulant causer un maximum de dégât, « il fallait appuyer sur deux boutons pour lire le message déclencheur envoyé », a déclaré un responsable. Donc utiliser ses deux mains.
Bugging device found in my bathroom after Netanyahu visit, claims Boris Johnson Former PM reveals in his memoir security team found the listening equipment when Israeli prime minister used his personal toilet in 2017.
Un dispositif d'écoute trouvé dans ma salle de bain après la visite de Netanyahu, affirme Boris Johnson L'ancien Premier ministre révèle dans ses mémoires que l'équipe de sécurité a trouvé l'équipement d'écoute lorsque le Premier ministre israélien a utilisé ses toilettes personnelles en 2017.
Tsahal : 99 % des quelque 300 projectiles tirés par l’Iran sur Israël cette nuit ont été interceptés
Hagari a expliqué que "la menace iranienne s'est heurtée à la supériorité aérienne et technologique de Tsahal, combinée à une forte coalition de combat qui, ensemble, ont intercepté la grande majorité des menaces"
Par Emanuel Fabian 14 avril 2024, 10:11
Une image diffusée par l'armée de l'air montrant des avions revenir après l'interception de missiles et de drones iraniens, le 14 avril 2024. (Crédit : Armée israélienne)
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a déclaré dimanche matin que 99 % des quelque 300 projectiles tirés par l’Iran sur Israël au cours de la nuit ont été interceptés par les défenses aériennes.
« Il s’agit d’une réussite stratégique très importante », a-t-il affirmé dans un communiqué de presse matinal.
« La menace iranienne s’est heurtée à la supériorité aérienne et technologique de Tsahal, combinée à une forte coalition de combat qui, ensemble, ont intercepté la grande majorité des menaces », a déclaré Hagari.
Recevez gratuitement notre édition quotidienne par mail pour ne rien manquer du meilleur de l’info
Inscription gratuite !
Selon lui, l’Iran a lancé 170 drones sur Israël, mais aucun n’a pénétré dans l’espace aérien israélien. Ils ont tous été abattus en dehors des frontières du pays par Israël et ses alliés.
Trente autres missiles de croisière ont été lancés et aucun n’a pénétré dans l’espace aérien israélien. Selon Hagari, vint-cinq d’entre eux ont été abattus par l’armée de l’air israélienne.
En outre, Hagari a affirmé que l’Iran a tiré 120 missiles balistiques sur Israël. Nombre d’entre eux ont été abattus par le système de défense aérienne à longue portée Arrow, bien que certains missiles aient réussi à contourner les défenses israéliennes et à atteindre la base aérienne de Nevatim, dans le sud d’Israël.
IDF releases footage showing an F-35 landing at Nevatim Airbase following last night's Iranian attack. Some ballistic missiles managed to hit the base, causing slight damage to infrastructure, but the IDF says it is running as usual. pic.twitter.com/ujPcDJNxAi
— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) April 14, 2024
Selon Hagari, les infrastructures de Nevatim ont été légèrement endommagées, mais la base aérienne fonctionne normalement.
« Comme vous pouvez le voir maintenant, la base fonctionne et continue d’accomplir ses tâches. Sur l’image, vous pouvez voir la piste d’atterrissage de Nevatim », a-t-il déclaré en montrant des images en direct de la base aérienne.
« L’Iran pensait pouvoir paralyser la base et ainsi endommager nos capacités aériennes, mais il n’y est pas parvenu. Les avions de l’armée de l’air continuent de décoller et d’atterrir depuis la base, et partent pour des missions offensives et défensives, y compris les avions Adir [F-35] qui reviennent actuellement d’une mission de défense de la base et que vous verrez bientôt atterrir », a-t-il ajouté.
En outre, une batterie de drones et de missiles ont été lancés depuis l’Irak et le Yémen au cours de l’attaque, mais aucun n’a pénétré dans l’espace aérien israélien.
L’armée israélienne a également diffusé des images montrant des avions de chasse après avoir abattu des drones et des missiles de croisière iraniens.
On voit bien ici que les israeliens n'ont pas compris que les drones super lents n'étaient pas là pour attaquer. Mais pour se faire détruire par le dome de fer et les autres force militaires alliées d'Israël comme la Jordanie et les USA.
Ainsi les drônes n'étaient que de leurres. Mais les missiles hypersoniques utilisé en avril 2024 n'ont pas été intercepté.
Toutes les infos récoltées en avril 2024 ont permis de taper beaucoup plus fort le 1er octobre 2024.
October 1, 2024 - 22:44
TEHRAN - Dans ses frappes militaires de représailles sur Israël, tard dans la nuit de mardi à mercredi, l'armée iranienne a pris pour cible l'installation militaire de Netzarim et l'unité de renseignement de Tel Nof.
L'attaque militaire a été lancée en réponse à l'assassinat par Israël du chef politique du Hamas, Ismail Haniyeh, à Téhéran le 31 juillet, et au meurtre du conseiller militaire iranien au Liban, le général de brigade Abbas Nilforoushan, et du chef du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah, lors de l'attaque aérienne massive sur Beyrouth le 27 septembre.
Le Corps des gardiens de la révolution islamique a utilisé des missiles hypersoniques Fatah pour cibler ces deux sites ainsi que la base aérienne de Nevatim.
La base aérienne de Nevatim abritait des avions militaires F-35. Les avions de chasse qui ont bombardé Beyrouth le 27 septembre provenaient de cette base aérienne militaire.
7:05 PM · 1 oct. 2024
URGENT. L'Iran annonce avoir tiré plusieurs centaines de missiles en direction d'Israël. Des vidéos montrent que de nombreux missiles n'ont pas été interceptés par le dôme de fer. L'escalade, tant redoutée mais tant recherchée par Netanyahou semble malheureusement se produire.
8:52 PM · 1 oct. 2024
La troisième guerre mondiale est à la mode parce que l'Iran a mis fin à sa guerre par procuration et a tiré une série de missiles balistiques sur Israël, détruisant le terrible Dôme de fer israélien.
Si Israël réagit à cette première vague, l'Iran prévoit de répondre par une « attaque écrasante » lors de la deuxième vague.
L'Iran affirme qu'il s'agit de représailles contre l'assassinat par Israël du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et du chef du Hamas. L'Iran a demandé à ses citoyens de se préparer à une éventuelle attaque israélienne.
Le président américain Joe Biden a ordonné à l'armée américaine d'aider l'Iran en abattant les missiles ciblant Israël à portée.
Cependant, Israël avait des informations sur cette attaque et a conseillé aux civils de se réfugier dans des abris anti-bombes dans tout le pays avant et pendant la frappe.
Mais peu de temps après, les Israéliens ont reçu un avis officiel leur indiquant qu'ils pouvaient sortir des abris. Israël a néanmoins subi quelques pertes. Des Iraniens ont été filmés par des caméras de surveillance en train d'abattre des civils.
Israël n’a pas encore riposté. Les États-Unis surveillent la situation.
Israël est l'allié des États-Unis, tandis que l'Iran est l'allié de la Russie. La Russie pourrait donc être obligée de « prêter assistance » à l'Ukraine, tout comme les États-Unis l'ont fait.
D’où la menace imminente d’une troisième guerre mondiale.
Comment Israël a construit un cheval de Troie des temps modernes : les pagers explosifs
Le gouvernement israélien n'a pas trafiqué les appareils du Hezbollah qui ont explosé, affirment les responsables de la défense et du renseignement. Il les a fabriqués dans le cadre d'une ruse élaborée.
–––––
Vue d'en haut d'un groupe de personnes lors d'un enterrement.
Des partisans du Hezbollah pleurent mercredi la mort de quatre camarades tués dans les explosions.Crédit...Diego Ibarra Sanchez pour le New York Times
Par Sheera FrenkelRonen Bergman et Hwaida Saad
Le 18 septembre 2024
Vous voulez rester au courant de ce qui se passe en Israël et au Liban ? Inscrivez-vous à Your Places : Global Update, et nous vous enverrons nos dernières informations dans votre boîte aux lettres électronique.
Les bipeurs ont commencé à émettre des bips peu après 15h30 au Liban mardi, alertant les agents du Hezbollah d'un message de leur direction dans un chœur de carillons, de mélodies et de bourdonnements.
Mais il ne s'agissait pas des dirigeants des militants. Les pages avaient été envoyées par l'ennemi juré du Hezbollah et, en quelques secondes, les alertes ont été suivies par des bruits d'explosion et des cris de douleur et de panique dans les rues, les magasins et les maisons du Liban.
Alimentées par quelques grammes d'un composé explosif dissimulé dans les engins, les déflagrations ont fait voler des hommes adultes sur des motos et les ont fait se heurter à des murs, selon des témoins et des séquences vidéo. Des personnes en train de faire leurs courses sont tombées au sol, se tordant de douleur, de la fumée s'échappant de leurs poches.
Mohammed Awada, 52 ans, et son fils passaient en voiture à côté d'un homme dont le bipeur a explosé. "Mon fils est devenu fou et a commencé à crier lorsqu'il a vu la main de l'homme s'envoler loin de lui", a-t-il déclaré.
À la fin de la journée, on dénombrait au moins une douzaine de morts et plus de 2 700 blessés, dont de nombreux mutilés. Le lendemain, 20 autres personnes ont été tuées et des centaines d'autres blessées lorsque des talkies-walkies ont commencé à exploser mystérieusement au Liban. Certains des morts et des blessés étaient des membres du Hezbollah, d'autres non ; quatre des morts étaient des enfants.
Des talkies-walkies appartenant à des membres du Hezbollah ont explosé au Liban mercredi, tuant plus d'une douzaine de personnes et en blessant des centaines d'autres, selon les autorités. Le Times a vérifié les images d'une explosion lors d'un enterrement qui a poussé les personnes en deuil à fuir pour se mettre à l'abri.CréditCrédit...Mohammad Zaatari/Associated Press
Israël n'a ni confirmé ni nié son rôle dans les explosions, mais 12 responsables de la défense et du renseignement, anciens et actuels, qui ont été informés de l'attaque, affirment que les Israéliens en sont à l'origine, décrivant l'opération comme complexe et longue à mettre en place. Ils ont parlé au New York Times sous le couvert de l'anonymat, compte tenu de la sensibilité du sujet.
Les pagers et les talkies-walkies piégés constituent la dernière salve en date dans le conflit qui oppose depuis des décennies Israël et le Hezbollah, basé de l'autre côté de la frontière, au Liban. Les tensions se sont intensifiées après le début de la guerre dans la bande de Gaza.
Image
Une main tenant un talkie-walkie.
Un homme tenant un talkie-walkie après avoir enlevé la batterie lors d'un enterrement au Liban mercredi.
Les groupes soutenus par l'Iran, comme le Hezbollah, sont depuis longtemps vulnérables aux attaques israéliennes utilisant des technologies sophistiquées. En 2020, par exemple, Israël a assassiné le principal scientifique nucléaire iranien à l'aide d'un robot assisté par l'intelligence artificielle et contrôlé à distance par satellite. Israël a également eu recours au piratage informatique pour entraver le développement nucléaire iranien.
Au Liban, alors qu'Israël éliminait les commandos du Hezbollah par des assassinats ciblés, leur chef est arrivé à une conclusion : Si Israël utilisait la haute technologie, le Hezbollah, lui, se mettrait au ralenti. Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a déclaré qu'il était évident qu'Israël utilisait les réseaux de téléphonie mobile pour localiser ses agents.
"Vous me demandez où se trouve l'agent", a déclaré M. Nasrallah à ses partisans lors d'un discours télévisé en février. "Je vous dis que le téléphone que vous avez entre les mains, entre les mains de votre femme et entre les mains de vos enfants est l'agent.
Il a ensuite lancé un appel.
Il a ensuite lancé un appel : "Enterrez-le", a déclaré M. Nasrallah. "Mettez-le dans une boîte en fer et fermez-la à clé.
Pendant des années, il a insisté pour que le Hezbollah investisse plutôt dans des pagers qui, malgré leurs capacités limitées, pouvaient recevoir des données sans révéler la localisation de l'utilisateur ou d'autres informations compromettantes, selon les évaluations des services de renseignement américains.
Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, prononçant un discours télévisé devant ses partisans.Crédit...Diego Ibarra Sanchez pour le New York Times
Les services de renseignement israéliens ont vu là une opportunité.
Avant même que M. Nasrallah ne décide d'étendre l'utilisation des pagers, Israël avait mis en place un plan visant à créer une société écran qui se ferait passer pour un producteur international de pagers.
18 septembre 2024, 19 h 05 ETS 18 septembre 2024
Selon toute apparence, B.A.C. Consulting était une société basée en Hongrie qui était chargée de produire les engins pour le compte d'une société taïwanaise, Gold Apollo. En réalité, elle faisait partie d'une façade israélienne, selon trois officiers de renseignement informés de l'opération. Ils ont ajouté qu'au moins deux autres sociétés écrans avaient été créées pour masquer l'identité réelle des personnes chargées de la fabrication des pagers : Des officiers de renseignement israéliens.
B.A.C. a accepté des clients ordinaires, pour lesquels elle a produit une gamme de pagers ordinaires. Mais le seul client qui comptait vraiment était le Hezbollah, et ses pagers étaient loin d'être ordinaires. Fabriqués séparément, ils contenaient des piles imprégnées de PETN, un explosif, selon les trois officiers de renseignement.
Les pagers ont commencé à être expédiés au Liban à l'été 2022 en petites quantités, mais la production a rapidement augmenté après que M. Nasrallah a dénoncé les téléphones portables.
Certaines des craintes de M. Nasrallah ont été alimentées par des rapports d'alliés selon lesquels Israël avait acquis de nouveaux moyens de pirater les téléphones, d'activer les microphones et les caméras à distance pour espionner leurs propriétaires. Selon trois responsables des services de renseignement, Israël a investi des millions dans le développement de cette technologie, et le bruit s'est répandu au sein du Hezbollah et de ses alliés qu'aucune communication par téléphone portable - même les applications de messagerie cryptées - n'était plus sûre.
Non seulement M. Nasrallah a interdit les téléphones portables lors des réunions des agents du Hezbollah, mais il a également ordonné que les détails des mouvements et des plans du Hezbollah ne soient jamais communiqués par téléphone portable, ont déclaré trois responsables des services de renseignement. Les officiers du Hezbollah, a-t-il ordonné, devaient porter des bipeurs en permanence et, en cas de guerre, les bipeurs seraient utilisés pour indiquer aux combattants où se rendre.
Au cours de l'été, les expéditions de bipeurs vers le Liban se sont multipliées, des milliers d'entre eux arrivant dans le pays et étant distribués aux officiers du Hezbollah et à leurs alliés, selon deux responsables des services de renseignement américains.
Pour le Hezbollah, il s'agissait d'une mesure défensive, mais en Israël, les officiers de renseignement ont qualifié les bipeurs de "boutons" sur lesquels il était possible d'appuyer lorsque le moment semblait venu.
Ce moment, semble-t-il, est arrivé cette semaine.
S'adressant dimanche à son cabinet de sécurité, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré qu'il ferait tout ce qui est nécessaire pour permettre à plus de 70 000 Israéliens chassés par les combats avec le Hezbollah de rentrer chez eux, selon les informations diffusées par les médias israéliens. Ces résidents, a-t-il dit, ne pourraient pas rentrer sans "un changement fondamental de la situation sécuritaire dans le nord", selon un communiqué du bureau du premier ministre.
Mardi, l'ordre a été donné d'activer les pagers.
Selon trois responsables des services de renseignement et de la défense, Israël a déclenché les bips des bipeurs et leur a envoyé un message en arabe semblant provenir des hauts responsables du Hezbollah pour déclencher les explosions.
Quelques secondes plus tard, le Liban était plongé dans le chaos.
Devant le nombre de blessés, les ambulances se sont mises à ramper dans les rues et les hôpitaux ont rapidement été débordés. Le Hezbollah a déclaré qu'au moins huit de ses combattants avaient été tués, mais des non-combattants ont également été entraînés dans la mêlée.
L'image
Des parents et des amis ont pleuré Fatima Jaafar Mahmoud Abdullah mercredi, un jour après l'explosion d'un téléavertisseur qui l'a tuée.Crédit...Diego Ibarra Sanchez pour le New York Times
Au sud du Liban, dans le village de Saraain, une jeune fille, Fatima Abdullah, venait de rentrer chez elle après son premier jour de classe de CM1 lorsqu'elle a entendu le téléavertisseur de son père commencer à émettre des bips, a déclaré sa tante. Elle a pris l'appareil pour le lui apporter et le tenait quand il a explosé, la tuant. Fatima avait 9 ans.
Mercredi, alors que des milliers de personnes se rassemblaient dans la banlieue sud de Beyrouth pour assister aux funérailles en plein air de deux personnes tuées dans les explosions, le chaos a de nouveau éclaté : Une nouvelle explosion s'est produite.
Au milieu d'une fumée âcre, des personnes en deuil paniquées se sont précipitées dans les rues, cherchant à s'abriter dans les halls d'immeubles voisins. Beaucoup craignaient que leur téléphone, ou celui d'une personne se trouvant à côté d'eux dans la foule, ne soit sur le point d'exploser.
"Certains ont crié : "Éteins ton téléphone ! "Enlevez la batterie ! Bientôt, une voix dans un haut-parleur de l'enterrement a exhorté tout le monde à le faire.
Pour les Libanais, la deuxième vague d'explosions a confirmé la leçon de la veille : Ils vivent désormais dans un monde où les appareils de communication les plus courants peuvent se transformer en instruments de mort.
Une femme, Um Ibrahim, a arrêté un journaliste au milieu de la confusion et l'a supplié d'utiliser un téléphone portable pour appeler ses enfants. Les mains tremblantes, elle a composé un numéro, puis a hurlé une directive :
"Éteignez vos téléphones maintenant !"
Liam Stack et Euan Ward ont contribué au reportage.
Les magasins sans caissiers "alimentés par l'IA" d'Amazon utilisent donc beaucoup de... humains. Voici pourquoi cela ne devrait pas vous surprendre
The Guardian (États-Unis)11 Apr 2024James Bridle
Photographie : Niklas Halle'n/AFP/Getty Images
''Just walk out'' a peut-être fait son temps, mais l'élision du confort du consommateur et du déni plausible est bien vivante dans la grande rue.''
En 2021, lorsqu' Amazon a lancé sa première épicerie "Just walk out" au Royaume-Uni à Ealing, dans l'ouest de Londres, ce journal a publié un article sur les technologies de pointe qui, selon Amazon, rendaient tout cela possible : caméras de reconnaissance faciale, capteurs sur les étagères et, bien sûr, "intelligence artificielle". Les premiers clients ont fait la queue à l'extérieur, impatients de découvrir le futur. "Je suis un early adopter", a déclaré l'un d'entre eux. "J'ai hâte de voir comment fonctionne cette nouvelle technologie et je pense qu'elle sera bientôt omniprésente.
La promesse des magasins "just walk out" était que les clients n'auraient pas besoin de faire la queue devant un caissier, de scanner leurs propres articles ou même de faire une pause en sortant. Ils pouvaient simplement prendre ce dont ils avaient besoin, passer la porte et l'œil bienveillant et omniscient de la technologie fixerait le prix de leurs marchandises, débiterait leur compte et leur enverrait un reçu.
En réalité, des gens regardaient les clients d'Amazon faire leurs achats. Plus d'un millier d'entre eux, comme l'a rapporté The Information, regardaient les caméras et étiquetaient les images des clients. Un employé qui a travaillé sur la technologie a déclaré que de véritables humains - bien que distants et invisibles, basés en Inde - examinaient environ 70 % des ventes effectuées dans les magasins "sans caissiers" à partir de la mi-2022 (Amazon a répondu que "la caractérisation du rôle et du nombre d'examinateurs humains n'est pas exacte"). Aujourd'hui, Amazon serait en train de s'éloigner de l'idée du "Just walk out" et de mettre en place des "chariots intelligents" à la place (un scanner dans votre chariot - big whoop).
Je ne saurais trop insister sur le fait que cela ne devrait pas être une surprise. Tout d'abord, l'histoire des faux robots est très, très ancienne. Elle remonte au moins à 1770 et au "Turc mécanique" original, un robot joueur d'échecs qui a séduit les cours d'Europe pendant des décennies jusqu'à ce qu'il soit révélé qu'il s'agissait en fait d'une série de grands maîtres cachés dans une boîte. Parmi les mises à jour récentes, on peut citer l'"assistant intelligent" de Facebook, M, qui prétend être une IA mais qui renvoie toute question complexe à des personnes, et Cruise, l'entreprise de voitures autopilotées dont les opérations nécessitent l'intervention de travailleurs à distance tous les deux miles et demi à cinq miles.
Toutes ces histoires, prises séparément, sont assez drôles. Mais collectivement, elles brossent le tableau d'une société et d'une culture totalement incapables d'enregistrer la violence qui leur est faite, simplement parce que le processus historique est drapé dans les rubans de la "technologie". Cette violence est perpétrée simultanément dans les grandes rues et sur la scène mondiale. Ce qui me met en colère dans le fait que nous continuons à tomber dans le panneau, ce n'est pas seulement le fait que nous devrions être mieux informés, mais aussi le coût que cela représente.
Le salaire minimum national au Royaume-Uni est de 11,44 livres sterling. Une petite épicerie comme celle d'Amazon Fresh peut compter une demi-douzaine d'employés. En supposant qu'ils soient tous
soient tous payés à plein tarif (ce qui est peu probable) et que tous soient payés au salaire le plus bas (c'est-à-dire qu'ils ne soient pas cadres), le salaire individuel moyen serait d'environ 20 000 livres et la masse salariale annuelle de 130 000 livres. Lorsque ce travail est externalisé par le biais de caméras vidéo, il est confié à des étiqueteurs de données. Les étiqueteurs de données à distance d'Amazon peuvent être payés une ou deux livres de l'heure, s'ils ont de la chance. Si vous pouvez remplacer une demi-douzaine d'employés britanniques par une demi-douzaine de data labellers en Inde, au Kenya ou aux Philippines, la différence dans la seule facture annuelle de personnel pourrait être de près de 100 000 livres sterling par an.
Jeff Bezos est la deuxième personne la plus riche du monde, avec une valeur d'environ 205 milliards de dollars (163 milliards de livres sterling). Cet argent ne sort pas de nulle part. Il ne sort pas d'une machine à sous située au bout d'une jetée et intitulée "J'ai appris à coder à Princeton et c'est pour cela que je suis meilleur que vous". C'est le résultat de la dissimulation délibérée du travail réel - concevoir, fabriquer, trier, emballer, cuisiner, cultiver, livrer - derrière de petites icônes sur l'écran de votre smartphone, afin de le dévaloriser. C'est l'utilisation systématique de l'astuce du faux robot pour diminuer la valeur du travail, jusqu'à ce que les gens dorment dans des tentes aux portes de l'usine, et qu'ils mettent la différence en banque.
La taille de la fusée de Bezos est très précisément déterminée par la différence de coût entre le salaire d'un travailleur britannique et celui d'un travailleur indien - y compris toute l'inégalité raciste et colonialiste historiquement déterminée que ce calcul implique. Mais ne vous y trompez pas : Bezos et ses semblables paieront un robot encore moins cher, dès que cela sera possible. La seule leçon à tirer d'Amazon Fresh est que nous n'en sommes pas encore - tout à fait - là.
L'histoire du faux robot a également un autre objectif : c'est une distraction. En 2021, Amazon et Google ont signé conjointement un contrat de 1,2 milliard de dollars pour fournir à l'État israélien, y compris à l'armée, des systèmes d'informatique en nuage et d'intelligence artificielle. Bien qu'il n'y ait aucune preuve que Google ou
Si rien ne prouve que la technologie de Google ou d'Amazon ait été utilisée pour tuer des civils, cet accord permanent témoigne d'une volonté de s'engager avec une armée qui a tué 30 000 personnes et dont l'utilisation du ciblage par "IA" lui permet de dire : "C'est la machine qui a fait le coup : "C'est la machine qui l'a fait".
Le slogan "Just walk out" a peut-être fait son temps, mais l'élision du confort du consommateur et du déni plausible est bien vivante dans les grandes surfaces. Tesco a ouvert son premier magasin GetGo en 2021, promettant le même type de commodité sans caisse que "Just walk out" - il y a maintenant des magasins à Londres, Birmingham et Welwyn Garden City. Tesco se targue d'utiliser la reconnaissance faciale, mais GetGo crée des "contours squelettiques" de vous. La technologie sous-jacente du service est fournie par Trigo, une société israélienne qui se vante que la quasi-totalité de ses ingénieurs ont été "triés sur le volet dans des unités militaires d'élite", notamment l'unité 8200, l'agence de surveillance militaire de Tsahal, et l'unité 9900, sa division spécialisée dans la surveillance et la cartographie. Le suivi point par point de corps inconnus dans l'espace bâti, basé sur l'analyse algorithmique de la démarche et de la posture ? Je me demande où ils ont appris à faire cela.
James Bridle est écrivain et artiste, et l'auteur de Ways of Being : Beyond Human Intelligence
Article Name:Les magasins sans caissiers "alimentés par l'IA" d'Amazon utilisent beaucoup d'êtres humains. Voici pourquoi cela ne devrait pas vous surprendre
Publication:The Guardian (USA)
Auteur:James Bridle
Dimanche, des archéologues israéliens ont révélé qu'ils avaient trouvé la plus ancienne preuve de l'utilisation de l'argent comme monnaie dans le Levant, qui comprend aujourd'hui Israël, la Jordanie, le Liban, la Syrie et la majeure partie de la Turquie.
Les premières preuves de l'utilisation de l'argent comme monnaie au Levant remontent à plus de 3 600 ans, soit 500 ans avant les estimations précédentes.
Les artefacts en argent, appelés hacksilber en allemand parce qu'ils étaient taillés selon des poids spécifiques, trouveraient leur origine dans l'ancienne Anatolie.
"Il s'agit de la plus ancienne preuve de thésaurisation de l'argent", a déclaré le Dr Tzilla Eshel, de l'université de Haïfa, au Times of Israel.
Selon les chercheurs de l'université de Haïfa et de l'université hébraïque de Jérusalem, les trésors d'argent ont été découverts lors de fouilles à Shiloh, Megiddo et Gezer en Israël, ainsi qu'à Tel el-'Ajjul dans la bande de Gaza. Ils remontent à plus de 3 600 ans, à l'âge du bronze moyen, soit environ 500 ans plus tôt que ce que l'on pensait auparavant.
Une analyse isotopique a été effectuée pour déterminer leur origine, et les résultats ont été comparés à la composition de minerais d'origine connue et d'autres objets en argent.
Une collection de hacksilber de Tel el-Ajjul à Gaza. Photo : IAA
Le fait que les pièces d'argent ne soient pas polies, ce qui implique qu'elles n'ont pas été utilisées comme bijoux ou objets décoratifs, et qu'elles aient été généralement trouvées enveloppées dans des tissus et conservées dans des poteries, suggère qu'elles ont été utilisées comme moyen de paiement.
Cette découverte, publiée dans le Journal of Archaeological Science, démontre que les anciennes cités de la région avaient des relations commerciales à longue distance et des économies locales beaucoup plus développées qu'on ne le pensait auparavant.
"Cela signifie que nous avons la première preuve qu'il existait un commerce continu et à long terme de métaux entre le Levant et l'Anatolie, déjà 1 700 ans avant l'ère commune", a déclaré le Dr Tzilla Eshel. "Nous savons avec certitude que ce type de commerce existait à l'âge du fer, mais nos découvertes font remonter le début de ce type de commerce des métaux à 500 ans plus tôt", a-t-elle ajouté.
On estime qu'un shekel correspondait à environ 16 grammes d'argent.
Les chercheurs ont commencé à chercher la source de l'argent car il n'y avait pas de mines d'argent connues au Levant. Ils ont pu établir une correspondance avec de l'argent extrait en Anatolie, l'actuelle Turquie, en utilisant des tests isotopiques, qui examinent la composition chimique du plomb contenu dans l'argent. L'argent a été retrouvé dans les trésors excavés avec d'autres objets anatoliens, tels qu'une tête de hache et un pendentif, ce qui confirme que l'Anatolie est l'origine probable de l'argent.
Photo de couverture : Morceaux d'argile à crochets découverts à Tel Gezer, avant nettoyage. Photo : Autorité israélienne des antiquités
Publié le 4 avril 2024 - Yuval Abraham
https://www.972mag.com/lavender-ai-israeli-army-gaza/
=> traduction par l'Humanité:
Extraits:
L’armée israélienne a désigné des dizaines de milliers d’habitants de Gaza comme des suspects, cibles d’assassinat, en utilisant un système de ciblage par intelligence artificielle (IA), avec peu de contrôle humain et une politique permissive en matière de pertes « collatérales », révèlent le magazine +972 et le site d’informations Local Call. L’Humanité publie une traduction française de l’enquête conduite par ces médias israéliens.
Selon six officiers du renseignement israélien, qui ont tous servi dans l’armée pendant la guerre actuelle contre la bande de Gaza et ont été directement impliqués dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour générer des cibles à assassiner, Lavender a joué un rôle central dans le bombardement sans précédent des Palestiniens, en particulier pendant les premières phases de la guerre. En fait, selon ces sources, son influence sur les opérations militaires était telle qu’elles traitaient les résultats de la machine d’IA « comme s’il s’agissait de décisions humaines ».
Une source a déclaré que le personnel humain ne faisait souvent qu’entériner les décisions de la machine, ajoutant que, normalement, il ne consacrait personnellement qu’environ « 20 secondes » à chaque cible avant d’autoriser un bombardement – juste pour s’assurer que la cible marquée par Lavender est bien un homme. Et ce, tout en sachant que le système commet ce que l’on considère comme des « erreurs » dans environ 10 % des cas, et qu’il est connu pour marquer occasionnellement des individus qui n’ont qu’un lien ténu avec des groupes militants, voire aucun lien du tout.
En outre, l’armée israélienne a systématiquement attaqué les personnes ciblées alors qu’elles se trouvaient chez elles – généralement la nuit, en présence de toute leur famille – plutôt qu’au cours d’une activité militaire. Selon les sources, cela s’explique par le fait que, du point de vue du renseignement, il est plus facile de localiser les individus dans leurs maisons privées.
Officiellement, le système Lavender est conçu pour marquer tous les agents présumés des ailes militaires du Hamas et du Jihad islamique palestinien, y compris les moins gradés, comme des cibles potentielles pour les bombardements.
Lavender a marqué jusqu’à 37 000 Palestiniens comme militants présumés – avec leurs maisons – en vue d’éventuelles frappes aériennes.
Un fusil et des algorithmes
Le "Smart Shooter", tireur intelligent en français, est une arme qui peut être contrôlée à distance. Elle utilise également des algorithmes, comme ceux des missiles de précision. Grâce à une intelligence artificielle, l'arme permet donc à l’opérateur d’identifier une cible, de la suivre et de garantir sa "neutralisation".
Contacté, le fabricant précise qu’il ne peut pas discuter directement de la situation dans la ville palestinienne d’Hébron pour des questions de confidentialité, mais il précise l’objectif de ce type de technologies: "Mettre les soldats hors d’atteinte, hors de danger en cas de répliques ou de violences". L'arme permettrait aussi "d'atténuer les responsabilités, car le soldat n'est plus [directement] celui qui tire. Il peut le décider, mais ce n'est plus lui qui appuie sur la gâchette. Il n'est en quelque sorte plus responsable de la "dernière action".
"La déshumanisation des Palestiniens"
Pour Monzer, un Palestinien de 41 ans qui lui aussi doit passer tous les jours par ce check-point, cette nouvelle technologie ne change rien. "Les Israéliens n'ont pas besoin d'une arme pour se débarasser de nous. Ici, c'est simple, les Palestiniens n'ont aucun droit. C'est votre pièce d'identité qui dit si vous avez le droit de vivre ou de mourir. Si quelqu'un a les mains dans les poches, il peut se faire tirer dessus. Le soldat dira qu'il vous a soupçonné de vouloir mener une attaque au couteau", juge-t-il.
A ses côtés, sa femme Larissa estime que cette arme incarne "la déshumanisation des Palestiniens par Israël".
De son côté, l'armée israélienne indique que le Smart Shooter a fait l'objet d'un examen complet sur le plan technique et juridique. Elle ajoute que l'arme ne tire que des balles d'acier recouvertes de caoutchouc ainsi que des gaz lacrymogènes.
L'IA au sein d'une division spéciale
Nommé "Habsora" ("The Gospel" en anglais, ou "L'Evangile" en français), ce programme détecte et produit des recommandations automatisées pour attaquer des cibles "à un rythme rapide", selon les déclarations mêmes de l'armée israélienne sur son site internet. Plusieurs sources actuelles et anciennes du renseignement israélien connaissant le programme ont affirmé à +972 Magazine et Local Call que celui-ci a notamment été utilisé pour viser les habitations privées de membres présumés du Hamas et du Djihad islamique palestinien.
Ce n'est pas la première fois qu'Israël exploite l'intelligence artificielle sur la base de l'apprentissage automatique dans des manoeuvres militaires à Gaza. En 2021, après l'opération "Gardien des murs" qui a duré onze jours et fait plus de 250 morts côté palestinien et une douzaine côté israélien, les forces armées de l'Etat hébreu se targuaient déjà de leur "première guerre à l'intelligence artificielle", rapporte The Guardian.
L'armée possède une division dédiée à la génération de cibles via l'IA depuis 2019. Dans un entretien avec le site d'informations israélien Ynet, Aviv Kochavi, chef d'état-major jusqu'en janvier dernier, a déclaré que cette unité comprenait "des centaines d'officiers et de soldats". Selon l'ancien responsable, l'intelligence artificielle utilisée par cette division a permis de générer 100 cibles par jour à Gaza lors de la guerre de mai 2021, contre 50 cibles par an auparavant.
Lire aussi: Au check-point d'Hébron, Israël teste un fusil qui utilise l'intelligence artificielle
Les données utilisées par les systèmes d'aide à la décision pour le ciblage basés sur l'IA, comme "Habsora", ne sont pas officiellement connues. Selon The Guardian, les experts estiment que ces programmes analysent des informations du renseignement israélien provenant de diverses sources, telles que des images de drones, des communications interceptées ou des données tirées de la surveillance des mouvements d'individus.