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L'espionnage en Suisse Publié le 18 novembre 2019 à 17:22
"La Suisse sous couverture", la web-série qui décrypte les activités d'espionnage sur sol helvétique
La RTS a diffusé du 18 au 23 novembre une web-série sur les liens entre la Confédération et le renseignement international. En cinq épisodes, "La Suisse sous couverture" revient sur les affaires d'espionnage les plus marquantes depuis l'après-guerre.
A Loèche se côtoient 10 antennes du système d'écoute du Département fédéral de la défense (DDPS) et 25 antennes de la société Signalhorn, dont certains clients sont proches de l'agence américaine du renseignement (NSA). Comment est-ce possible et quels sont les risques? Le 2e épisode de la web-série "La Suisse sous couverture" tente d'y répondre.
Depuis 1974, les PTT (devenus Swisscom) et la Confédération gèrent un parc d’antennes paraboliques à Loèche, un site considéré comme le cœur du système de renseignement suisse. En l’an 2000, ils créent la surprise en cédant une grande partie des paraboles à l’entreprise américaine Verestar, qui a des liens indirects avec la NSA. Depuis, plusieurs entreprises ont défilé à Loèche, mais elles ont toujours compté parmi leurs clients des sociétés susceptibles d'entretenir des rapports avec les services de renseignements américains.
Du côté de la Berne fédérale, on assure que tout va bien. En 2001, le Conseil fédéral exprime sa confiance à l'exploitant Verestar. En 2012, le Département fédéral de la défense (DDPS) prend le relais, et affirme, à propos du nouvel exploitant, Signalhorn, que l'indépendance est assurée. L'armée et l'entreprise ne partagent que les charges d'eau et d'électricité.
RTSinfo diffuse cette semaine la web-série "La Suisse sous couverture", consacrée aux liens entre la Confédération et le renseignement international. Replongez dans cette affaire d'antennes valaisannes en regardant le deuxième épisode "Les grandes oreilles de la Confédération" (ci-dessus) avec son complément d'informations (ci-dessous).
La Suisse n’est pas neutre lorsqu'il s’agit des services de renseignement, c’est évident.
Balthasar Glättli - conseiller national (Vert/ZH)
Chronologie des événements
1974 - les PTT installent les antennes
Les PTT installent une antenne parabolique sur le site du Brentjong, au-dessus de Loèche (voir carte tout en bas) afin d'offrir des solutions de communication par satellite entre la Suisse et l'étranger. L'opération se fait conjointement avec le Département fédéral de la défense (DDPS). Une deuxième antenne est construite en 1980. Le site ne cesse ensuite de s'agrandir.
2000 - l'américain Verestar achète des antennes
Les antennes de Loèche sont perfectionnées. Nommées Satos-3, elles figurent désormais au coeur du système Onyx, un projet suisse d'interception des communications internationales (téléphone, fax et internet) qui transitent par satellite. Deux autres sites font partie de ce programme: Zimmerwald (BE) et Heimenschwand (BE).
A l'automne, les PTT devenus Swisscom SA scindent le site du Brentjong en deux. Dix antennes sont confiées au DDPS pour un usage militaire. Le reste est vendu pour des objectifs civils à Verestar. Nommée jusqu'ici ATC Teleports, cette société américaine était une filiale d’American Tower Corporation, l’un des principaux exploitants et concepteurs de services de radiodiffusion en Amérique du Nord. Des politiciens s'interrogent sur la confiance à accorder à Verestar.
Concernant cette opération, j'avais, personnellement, un mauvais pressentiment
Oswald Sigg - ex-chef de l'information au DDPS
"Cela a surpris tout le monde, y compris moi", confie Jean-Paul Rouiller, ex-agent du renseignement suisse. A cette époque, le service du renseignement fonctionne de manière isolée. Même le DDPS ne sait rien de son budget ni de ses équipes. Selon le journaliste Duncan Campbell, Onyx pourrait être lié au réseau d'espionnage anglo-saxon Echelon, qu'il a révélé en 1988. De son côté, Jean-Paul Rouiller réfute que la Suisse ait pu être un partenaire d'Echelon, mais il admet qu'une collaboration est envisageable (voire encadré).
La Suisse est un service qui collabore avec ses partenaires. Après sur les détails de ces coopérations, c'est bien évidemment couvert par les règles du secret
Jean-Paul Rouiller - ex-agent du renseignement suisse
2001 - le Conseil fédéral exprime sa confiance
A la suite de l'interpellation du conseiller national Bernhard Hess (Démocrates Suisses/BE), le Conseil fédéral indique que Verestar exploite "des réseaux de satellites d'envergure internationale, soit 170 antennes ainsi qu'une cinquantaine de satellites" mais que l'entreprise "n'a jamais compté la NSA au nombre de ses clients". Pourtant, Verestar possède la Maritime Telecommunications Network (MTN), qui compte parmi ses clients... l'US Navy. Le Conseil fédéral l'admet: "MTN travaille pour le compte de la Defense Information System Agency et du Space and Naval Warfare System Center, tous deux rattachés au Département de la défense, et susceptibles de ce fait d’entretenir des rapports avec les services de renseignements américains".
Swisscom est complètement infiltrée par l'Agence nationale de sécurité (NSA), d'après des documents de Snowden que personne n'a encore remarqués
Duncan Campbell - journaliste d'investigation
2004 - le luxembourgeois SES Global reprend les rênes
Au bord de la faillite, Verestar est englouti pour 18 millions de dollars par SES International Teleport AG, filiale suisse du luxembourgeois SES Global, qui possède 41 satellites. L'entreprise compte elle aussi parmi ses clients plusieurs départements de l'administration américaine. En 2008, SES Global crée spécifiquement une filiale pour gérer les antennes de Loèche: l'entreprise Satlynx.
2012 - Signalhorn et Washington
Le DDPS et l'armée possèdent encore 10 antennes. De son côté, Satlynx devient Signalhorn AG. Son nouveau directeur est le Canadien Robert James Kubbernus, un spécialiste international des télécommunications satellitaires. Pourquoi la gestion d'un site aussi sensible a-t-elle été confiée à une société luxembourgeoise? "L'indépendance des installations du DDPS est assurée", explique au Temps en 2015 le Département de la défense. Seuls les frais d'eau et d'électricité sont partagés. De son côté, Robert James Kubbernus assure que les règles de confidentialité sont "strictes".
2013 - les révélations d'Edward Snowden
Ex-chargé de sécurité informatique à la CIA et administrateur système pour la NSA, Edward Snowden dévoile à différents médias des documents top-secrets de la NSA. La surveillance massive des communications et d'internet par Washington et Londres apparaît au grand jour. Swisscom, détenue à 51% par la Confédération, figure en rouge dans le programme "
Treasure Map
", une carte en temps réel du Web global. Les noeuds rouges représentent les réseaux d'entreprise où la NSA peut observer les données qui y circulent. Les flèches bleues illustrent les principaux chemins empruntés par les communications internet et mobiles. Est-ce que Swisscom a donné son consentement à un logiciel d'espionnage?
"Treasure Map" est une carte interactive et en temps réel du Web global. [societe ecran media]
"Treasure Map" est une carte interactive et en temps réel du Web global. [societe ecran media]
Lire : Les antennes de Loèche (VS) pourraient être utilisées par l'espionnage américain
En réaction à ces révélations, le conseiller national Balthasar Glättli a posé de nombreuses questions au Conseil fédéral. Il attend encore aujourd'hui les réponses. "Les fonctionnaires suisses ne mentent jamais. L'important est de garder le déni plausible", relève Duncan Campbell.
Retrouver tous les épisodes : "La Suisse sous couverture", la web-série qui décrypte les activités d'espionnage sur sol helvétique
Caroline Briner
Publié le 19 novembre 2019 à 17:00
Diapositives du programme Prism de la NSA
Selon les documents Snowden, Prism est le plus gros contributeur aux rapports de renseignement de la NSA. En tant que programme "en aval", il recueille des données auprès de Google, Facebook, Apple et d'autres.
theguardian.com, vendredi 1 novembre 2013 22.40 GMT
Washington, D.C., le 1er décembre 2005 - La plus grande agence de renseignement des États-Unis, la National Security Agency, a déclassifié aujourd'hui plus de 140 documents auparavant très secrets - histoires, chronologies, rapports de renseignement d'origine électromagnétique [SIGINT] et interviews - sur l'incident du golfe du Tonkin d'août 1964. La publication comprend un article controversé de l'historien de l'Agence Robert J. Hanyok sur le SIGINT et le golfe du Tonkin, qui confirme ce que les historiens soutiennent depuis longtemps : il n'y a pas eu de seconde attaque contre les navires américains au Tonkin le 4 août 1964. Selon John Prados, chercheur à la National Security Archive, "le peuple américain mérite depuis longtemps de connaître toute la vérité sur l'incident du golfe du Tonkin". Il faut féliciter l'Agence nationale de sécurité d'avoir rendu publique cette pièce du puzzle. Les parallèles entre les renseignements erronés sur le golfe du Tonkin et les renseignements manipulés utilisés pour justifier la guerre en Irak font qu'il est d'autant plus utile de réexaminer les événements d'août 1964 à la lumière de nouvelles preuves". L'année dernière, M. Prados a édité un livre d'information des archives de la sécurité nationale qui publiait pour la première fois certains des intercepts clés de la crise du golfe du Tonkin.
Table of Contents
ITEM 5.02. DEPARTURE OF DIRECTORS OR CERTAIN OFFICERS; ELECTION OF DIRECTORS; APPOINTMENT OF CERTAIN OFFICERS; COMPENSATORY ARRANGEMENTS OF CERTAIN OFFICERS.
On September 9, 2020, the Board of Directors of Amazon.com, Inc. (the “Company”) elected General (Ret.) Keith B. Alexander as a director of the Company, and also appointed him to the Audit Committee of the Board. Gen. Alexander is Co-Chief Executive Officer, President, and Chairman of IronNet Cybersecurity, Inc., a cybersecurity technology company he founded in 2014. Gen. Alexander served as the Commander of U.S. Cyber Command from May 2010 to March 2014 and was Director of the National Security Agency and Chief of the Central Security Service from August 2005 to March 2014. Gen. Alexander served as a director of CSRA, Inc., an information technology provider to the U.S. government, from November 2015 to April 2018. In connection with his election, Gen. Alexander was granted a restricted stock unit award under the Company’s 1997 Stock Incentive Plan for 288 shares of common stock of the Company, to vest in three equal annual installments beginning on November 15, 2021, assuming continued service as a director. Gen. Alexander also entered into an indemnification agreement with the Company in the same form as its other directors have entered, which is filed as an exhibit to Amendment No. 1, filed April 21, 1997, to the Company’s Registration Statement on Form S-1 (Registration No. 333-23795).
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Nous n'avons pas besoin d'une autre NSA".
Edin Omanovic, directeur du plaidoyer à Privacy International, a déclaré que la décision d'Amazon d'engager le général Alexander était très préoccupante.
"Chaque jour, de grandes entreprises technologiques comme Amazon prennent d'énormes décisions éthiques qui affectent la vie des gens sans aucune responsabilité démocratique", a-t-il déclaré.
"Il est clairement inquiétant qu'au cœur de tout cela se trouve maintenant quelqu'un qui a passé des années à défendre des saisies de données secrètes qui se sont avérées illégales par la suite. Nous n'avons pas besoin d'une autre NSA - même si elle a une politique de protection de la vie privée".
M. Omanovic a suggéré que cette décision pourrait permettre à Amazon d'exercer plus facilement son influence sur le marché de la sécurité.
"Amazon veut maintenant s'accaparer le marché lucratif de la défense et de la sécurité - et avec cela les clés des énormes magasins de données détenus par les gouvernements.
"Ce n'est un secret pour personne que la clé de ce marché est l'embauche d'anciens fonctionnaires influents. La concentration de pouvoir qui en découlera est mauvaise pour les gens, pour les entreprises et pour les sociétés", a-t-il ajouté.
L'année dernière, il est apparu que l'Alexa d'Amazon faisait partie d'une série d'assistants vocaux intelligents qui avaient envoyé des enregistrements de voix à des entrepreneurs humains pour qu'ils les examinent.
Depuis, Amazon a permis aux consommateurs de ne pas participer à ces évaluations.
Meetings
The Committee meets at least four times a year, either in person or telephonically, at such times and places as the Committee determines. The Committee periodically meets separately in executive session with the senior internal audit executive, management and the independent auditors. The Committee reports regularly to the full Board of Directors with respect to its activities.
Thomas O. Ryder
Keith B. Alexander
Indra K. Nooyi
Wendell P. Weeks
Member
Chair
The Committee assists the Board of Directors in fulfilling its oversight responsibility relating to:
The Company's financial statements and financial reporting process;
The qualifications, independence and performance of the Company's independent auditors;
The performance of the Company's internal audit function; and
The Company's compliance with legal and regulatory requirements.
In so doing, the Committee maintains free and open communication with the Company's independent auditors, internal audit department and management.
Il assumera la codirection du comité d’audit, chargé de superviser les experts qui évaluent les performances du géant du commerce électronique et rédigent les rapports boursiers trimestriels. L’une des missions de ce comité est de « contrôler les qualifications, l’indépendance et les performances des auditeurs indépendants de l’entreprise », comme le précise Amazon.
Le général Keith Alexander est entré au conseil d'administration d'Amazon. Cet ex de la NSA et du cyber commandement a piloté les opérations de surveillance qui ont fait scandale en 2013.