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La raison d'être de la présente étude était que l'inversion temporaire du processus d'urbanisation chez les Aborigènes diabétiques devrait améliorer tous les aspects de leur métabolisme glucidique et lipidique qui sont liés à la résistance à l'insuline. Dix aborigènes diabétiques de plein sang de la communauté de Mowanjum (Derby, Australie occidentale) ont accepté d'être testés avant et après avoir vécu pendant 7 semaines comme des chasseurs-cueilleurs dans leur pays traditionnel du nord-ouest de l'Australie.
Ils étaient d'âge moyen (53,9 +/- 1,8 ans) et en surpoids (81,9 +/- 3,4 kg), et tous ont perdu du poids régulièrement au cours de la période de 7 semaines (moyenne de 8 kg). Une analyse détaillée de l'apport alimentaire sur 2 semaines a révélé un apport énergétique faible (1200 kcal/personne/jour). Malgré la forte contribution des aliments d'origine animale à l'apport énergétique total (64 %), le régime alimentaire était pauvre en graisses totales (13 %) en raison de la très faible teneur en graisses des animaux sauvages.
Des tests de tolérance au glucose par voie orale (75 g de glucose) ont été effectués en milieu urbain et répétés après 7 semaines de mode de vie traditionnel. L'amélioration marquée de la glycémie était due à la fois à une baisse de la glycémie à jeun (11,6 +/- 1,2 mM avant, 6,6 +/- 0,8 mM après) et à une amélioration de la clairance postprandiale du glucose (aire incrémentale sous la courbe du glucose : 15,0 +/- 1,2 mmol/L/h avant, 11,7 +/- 1,2 mmol/L/h après). La concentration d'insuline plasmatique à jeun a diminué (23 +/- 2 mU/L avant, 12 +/- 1 mU/L après) et la réponse insulinique au glucose s'est améliorée (aire incrémentale sous la courbe d'insuline : 61 +/- 18 mU/L/h avant, 104 +/- 21 mU/L/h après).
La baisse marquée des triglycérides plasmatiques à jeun (4,0 +/- 0,5 mM avant, 1,2 +/- 0,1 mM après) était due en grande partie à la baisse de la concentration en triglycérides VLDL (2,31 +/- 0,31 mM avant, 0,20 +/- 0,03 mM après.(ABSTRACT TRONCÉ À 250 MOTS)
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Des silhouettes floues qui se détachent au loin, à la jonction d’une forêt et d’une plage. Voilà l’image que l’on connaît du peuple de l’île de North Sentinel, au large de la Birmanie. Ces hommes et ces femmes gardent un rivage insulaire que l’on n’aborde pas. On ignore tout d’eux, même le nom qu’ils se donnent, celui qu’ils donnent à leur île, leur abri de 60 kilomètres carrés encore coupé du monde.
Le peuple de North Sentinel ne veut pas être dérangé. Ni par des anthropologues curieux, ni par des illuminés comme le missionnaire américain John Allen Chau, tué par les habitants de l’île entre le 16 et le 18 novembre, peu après y avoir posé le pied.
Le missionnaire évangélique qui prenait North Sentinel pour le « dernier bastion de Satan », selon les mots écrits dans son journal intime, s’était mis en tête de convertir à lui tout seul sa population au christianisme évangélique, selon la doctrine d’un groupe prosélyte de Kansas City (Etats-Unis), All Nations.
Il s’attaquait pourtant au seul peuple à avoir réussi à maintenir son indépendance dans l’archipel d’Andaman qui, avec celui de Nicobar, forme un chapelet d’îles traçant une courbe imaginaire entre l’extrême sud-ouest de la Birmanie et le nord de l’île indonésienne de Sumatra. North Sentinel mise à part, ce territoire où s’exerce la souveraineté de New Delhi est majoritairement peuplé de colons venus du sous-continent indien.