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le soufre ou l'âme, le principe de combustibilité : 🜍
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le mercure ou l'esprit, le principe de fusibilité et de volatilité : ☿
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le sel ou le corps, le principe d'incombustibilité et de non-volatilité : 🜔
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l'Air 🜁
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la Terre 🜃
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le Feu 🜂
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l'Eau 🜄
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le plomb, correspondant à Saturne ♄
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l'étain, correspondant à Jupiter ♃
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le fer, correspondant à Mars ♂
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l'or, correspondant au Soleil ☉ 🜚 ☼
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le cuivre, correspondant à Vénus ♀
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le vif-argent, correspondant à Mercure ☿
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l'argent, correspondant à la Lune ☽ ou ☾ (ou) [aussi 🜛 pour Isaac Newton]
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l'antimoine ♁, aussi
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l'arsenic 🜺
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le bismuth (pour Newton), 🜘 (pour Bergman)
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le cobalt (environ 🜶) (pour Bergman)
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le manganèse (pour Bergmann)
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le nickel (pour Bergman)
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l'oxygène (pour Lavoisier)
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le phlogistique (pour Bergmann)
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le phosphore ou
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le platine ou (pour Bergman)
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le soufre 🜍
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le zinc (pour Bergmann)
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l'acide, le vinaigre 🜊
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le salmiac (chlorure d'ammonium) 🜹4>
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l'aqua fortis (acide nitrique) 🜅, AF4
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l'aqua regia (mélange d'acide nitrique et d'acide chlorhydrique) 🜆, 🜇, AR4
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l'eau de vie (éthanol concentré; appelé aqua vitae ou spiritus vini) 🜈 ( ~), SV ou 🜉
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l'amalgame (alliages d'un métal et de mercure) 🝛
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le cinabre (sulfure de mercure) 🜓
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le sulfate ferreux ⚨
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le vinaigre distillé 🜋
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le vitriol (sulfates) 🜖
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le soufre noir (résidu de sublimation du soufre) 🜏
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Calcination (Bélier ) ♈︎
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Congélation (Taureau ) ♉︎
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Fixation (Gémeaux ) ♊︎
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Solution (Cancer ) ♋︎
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Digestion (Lion ) ♌︎
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Distillation (Vierge ) ♍︎
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Sublimation (Balance ) ♎︎
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Séparation (Scorpion ) ♏︎
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Cération (Sagittaire ) ♐︎
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Fermentation (Capricorne ) ♑︎ (Putréfaction)
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Multiplication (Verseau ) ♒︎
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Projection (Poissons ) ♓︎
Plusieurs symboles indiquent des unités de volume, de poids ou de temps :
- Mois 🝱 ou ou xXx
- Jour 🝰
- Heure 🝮
- Dram ʒ ; demi- verre ʒß ( 🝲 )
- Once ℥ ; demi-once ℥ß ( 🝳 )
- Scrupule ℈
- Livre ℔
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De la chaux.
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Après avoir explique de quelle utilité pouvaient être les différentes espèces de sable, il faut maintenant nous occuper de la chaux, et voir si elle doit être faite avec des pierres blanches ou des cailloux. Celle qu'on fait avec une pierre dure et compacte est bonne pour la maçonnerie ; celle que fournit une pierre spongieuse vaut mieux pour les enduits. Quand la chaux sera éteinte, il faudra la mêler avec le sable : si c'est du sable fossile, dans la proportion de trois parties de sable et d'une de chaux ; si c'est du sable de rivière ou de mer, dans la proportion de deux parties de sable sur une de chaux : c'est là la juste proportion de leur mélange. Si au sable de rivière ou de mer on voulait ajouter une troisième partie de tuileaux pilés et sassés, on obtiendrait un mélange d'un usage encore meilleur.
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Pourquoi la chaux, en se mêlant à l'eau et au sable, donne-t-elle à la maçonnerie tant de solidité ? En voici, je crois, la raison. Les pierres, comme tous les autres corps, sont composées des éléments ; celles qui contiennent ou plus d'air, ou plus d'eau, ou plus de terre, ou plus de feu, sont ou plus légères, ou plus molles, ou plus dures, ou plus fragiles. Remarquons que si des pierres, avant d'être cuites, ont été pilées et mêlées à du sable, puis employées dans une construction, elles ne prennent aucune consistance et ne peuvent en lier la maçonnerie ; mais que si, jetées dans un four, elles viennent à perdre leur première solidité par l'action violente du feu auquel elles sont soumises, alors, par suite de cette chaleur qui en consume la force, elles se remplissent d'une infinité de petits trous. Ainsi l'humidité répandue dans ces pierres ayant été absorbée, et l'air qu'elles contenaient s'étant retiré, ne renfermant plus alors que la chaleur qui y reste cachée, qu'on vienne à les plonger dans l'eau avant que cette chaleur ne soit dissipée, elles reprennent leur force : l'eau qui y pénètre de tous côtés produit une ébullition ; puis le refroidissement fait sortir de la chaux la chaleur qui s'y trouvait.
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Voilà pourquoi le poids des pierres à chaux, au moment où on les jette dans le four, ne peut plus être le même quand on les en retire : si on les pèse après la cuisson, on les trouvera, bien qu'elles aient conservé le même volume, diminuées environ de la troisième partie de leur poids. Ainsi, grâce à tous ces trous, à tous ces pores, elles se mêlent promptement au sable, y adhèrent fortement, s'attachent en séchant aux moellons, et donnent à la maçonnerie une grande solidité.
- De la pouzzolane.
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Il existe une espèce de poudre à laquelle la nature a donné une propriété admirable. Elle se trouve au pays de Baïes et dans les terres des municipes qui entourent le mont Vésuve. Mêlée avec la chaux et le moellon, non seulement elle donne de la solidité aux édifices ordinaires, mais encore les môles qu'elle sert à construire dans la mer acquièrent sous l'eau une grande consistance. Voici comment j'en explique la cause. Sous ces montagnes et dans tout ce territoire, il y a un grand nombre de fontaines bouillantes ; elles n'existeraient pas, sil ne se trouvait au fond de la terre de grands feux produits par des masses de soufre, ou d'alun, ou de bitume en incandescence. La vapeur qui s'exhale de ces profonds réservoirs de feu et de flamme, se répandant brûlante par les veines de la terre, la rend légère, et le tuf qui en est produit est aride et spongieux. Ainsi, lorsque ces trois choses que produit de la même manière la violence du feu, viennent par le moyen de l'eau à se mêler et à ne plus faire qu'un seul corps, elles se durcissent promptement ; et prennent une solidité telle, que ni les flots de la mer ni la poussée des eaux ne peuvent les désunir.
Agastya Samhita
The ancient text of Agastya Samhita describes the method of making electric battery, and that water can be split into oxygen and hydrogen.dry electric cell agastya samhita
Modern battery cell resembles Agastya’s method of generating electricity.
For generating electricity, Sage Agastya had used the following material:
1.One earthen pot
2.Copper plate
3.Copper sulphate
4.Wet saw dust
5.Zinc amalgam
His text says : “Sansthapya Mrinmaya Patre
Tamrapatram Susanskritam
Chhadyechhikhigriven Chardrarbhih
Kashthpamsubhih.
Dastaloshto Nidhatavyah
Pardachhaditastah
Sanyogajjayte Tejo
Mitravarunsangyitam”
संस्थाप्य मृण्मये पात्रे ताम्रपत्रं सुसंस्कृतम्।
छादयेच्छिखिग्रीवेन चार्दाभि: काष्ठापांसुभि:॥
दस्तालोष्टो निधात्वय: पारदाच्छादितस्तत:।
संयोगाज्जायते तेजो मित्रावरुणसंज्ञितम्॥
Which means, “Place a well-cleaned copper plate in an earthenware vessel. Cover it first by copper sulfate and then by moist sawdust. After that, put a mercury-amalgamated zinc sheet on top of the sawdust to avoid polarization. The contact will produce an energy known by the twin name of Mitra-Varuna. Water will be split by this current into Pranavayu and Udanavayu. A chain of one hundred jars is said to give a very effective force. (p. 422)”
When a cell was prepared according to Agastya Samhita and measured, it gives open circuit voltage as 1.138 volts, and short circuit current as 23 mA.
Anen Jalbhangosti Prano Daneshu
Vayushu
Evam Shatanam
Kumbhanamsanyogkaryakritsmritah.
if we use the power of 100 earthen pots on water, then water will change its form into life-giving oxygen and floating hydrogen.
Vayubandhakvastren Nibaddho
Yanmastake
Udanah Swalaghutve
Bibhartyakashayanakam.
If hydrogen is contained in an air tight cloth, it can be used in aerodynamics, i.e. it will fly in air. (Today’s Hydrogen Balloon)
Process Of Electroplating by Maharshi Agastya in Agastya Sanhita:
Excerpt from “Technology of the Gods: The Incredible Sciences of the Ancients” – By David Hatcher Childress
“In the temple of Trivandrum, Travancore, the Reverned S. Mateer of the London Protestant Mission saw ‘a great lamp which was lit over one hundred and twenty years ago’, in a deep well in side the temple. ……. On the background of the Agastya Samhita text’s giving precise directions for constructing electrical batteries, this speculation is not extravagant.”
il leur descriuit les opérations de
Jl’ait^qu’il attribua àvn homme de
fa Maison nommé Moncatam, qui
exerçoit la Chimie fur le Mont Ma-
ctam , qui est la montagne Orienta
le, &qui fe nomme pour cela inf-
ques áuiourd’huy le Mont Mactá.
L’on dit que l’origine de Part de
trauaiiler le marbre , tant blanc que
noir , vient de la Chimie ; parce que
les eaux & les essences qu’ils distil
lent & circulent par leurs artifices ,
passant au trauers des vaisseaux de
terre , il leur composa la pierre blan
che dans le fable , 8c le verre, & leur
fit la pierre dure rouge , de pierre
molle 8c d’arfenic rouge, ou sanda
raque , & de poix. Il alluma du feu
deílus & les mania par fa sagesse. Il
leur faisoitdes moules dans la terre,
8c y faifoit mettre ces matières, puis
les pierres en fortoiét figurées de la
maniéré qu’ils defiroient, en toutes
sortes de vaisseaux. L’on dicmefme
que les pierres leur estoient molles
depuis la pointe du tour iusques
âpres midy, 8c qu’ils en faifoient ce
qu'ils vouloient. Philemon leur
aprist auíli à faire des Talismans.
Avec le zodiaque (astres et étoiles rassemblés et dessinés) et la croix, l'œuf est un des symboles de la globalité, du Tout.
L'œuf est au Commencement dans bien des mythologies. La naissance du monde y suit quatre schémas : l'œuf, le plongeon, le démembrement et l'acte sexuel anthropomorphique. Ces schémas mettent en évidence le chaos initial dont va naître l'œuf qui se cassera pour former le monde. Cette cassure suscitera la création du ciel et de la terre. Ainsi, aux premiers instants de la vie dans l'univers, Phanès a émergé de l'œuf cosmique à l'origine du temps, engendrant l'univers. Le fils de Phanès est Éros, le dieu de l'Amour, et l'amour est la voie royale vers la connaissance. L'œuf est toujours un monde en devenir dont l'objet est la naissance de l'être harmonisant en lui tous les aspects du créé.
L'œuf de Phanès correspond au Mercure des philosophes de l'alchimie qui contient en son centre l'Hermès-androgyne ailé, les pieds posés sur le soleil et la lune. Il correspond aussi à l'homme zodiaque des Très Riches Heures du duc de Berry et au Christ en majesté des tympans des cathédrales. Ces représentations illustrent le nouvel Adam acceptant en lui le Dieu à venir.
Pour C.G. Jung (L'Ame et le Soi, Albin Michel, 1990, p.67) : "L'œuf est un germe de vie, investi d'une haute signification symbolique : c'est un symbole non seulement cosmogonique, mais aussi " philosophique " ; d'une part, l'œuf orphique, le commencement du monde, et d'autre part l'ovum philosophicum de la philosophie médiévale de la nature, c'est-à-dire le vase duquel, au terme de l'opus alchymicum, sort l'homunculus, autrement dit l'Anthropos, l'homme spirituel, intérieur et complet, le chên-yen (littéralement : l'homme complet) de l'alchimie chinoise. "
NEWTON, ISAAC
Notes manuscrites autographes sur la Grande Pyramide d'Égypte, anciennes unités de mesure et prophétie biblique, probablement vers 1680 :
(i) [recto] Notes sur les dimensions de la Grande Pyramide, début ("Arabica Ipse Greavius..."), en utilisant J. Greaves, Pyramidographia, calculant la coudée royale ("Cubiti Regii") comme un centième de la largeur de la pyramide, et montrant que les dimensions des entrées, tunnels et chambres étaient toutes prévues en coudées royales, 38 lignes, latin, avec des révisions et corrections importantes ; Note [verso] sur le calcul du pied romain par Greaves et une liste comparative des mesures anciennes et modernes, également tirées des travaux de Greaves, comprenant le pied parisien, le pied rhénan, le pied vénitien, le pied attique, la coudée égyptienne (royale) et les mesures utilisées à Rome, en Turquie, en Perse et ailleurs, 38 lignes, en latin, avec des corrections et des révisions ; feuille unique, 192 x 155mm
(ii) [recto] Notes sur la coudée royale et d'autres unités de mesure anciennes, suivies de calculs sur les dimensions de la Grande Pyramide, ses proportions et ses rapports, et d'autres notes sur la forme en gradins de l'extérieur de la pyramide ("...[ils] ne diminuent ni l'un ni l'autre dans la largeur de tous. Mais elle est proportionnelle à la hauteur de chacune, de sorte qu'une ligne droite de haut en bas touche l'angle extérieur de chacune...") et les dimensions des chambres et des galeries, 34 lignes, en anglais et en latin, avec, écrites en bas, des notes sur les mesures antiques, notamment le stade olympique antique (stade), le grenier et le pied romain ("...Rom. ), la coudée hébraïque (sacrée), et l'ancienneté relative des mesures antiques dérivant d'Hercule et de Moïse, 16 lignes, en latin et en anglais ; panneau d'adresse [verso] ("Pour M. Isaacke Newton | un Fellow à Trinity | Colledg | à Cambridg"), et calculs mathématiques, et avec des restes de sceaux de cire rouge ; feuille simple, 238 x 190mm
(iii) [recto] Notes sur les dimensions en coudées des galeries intérieures et des chambres de la Grande Pyramide, avec des notes sur la coudée égyptienne (royale) et d'autres mesures tirées d'Hérodote et d'autres sources, 38 lignes, une correction, en anglais, latin, grec et hébreu ; [verso] notes de lecture sur l'analogie des prophéties bibliques, en particulier celles de Daniel et de Jean (". ...sage de concevoir les prophéties de manière à ce que l'une soit la clé d'une autre [... si] les prophéties sont relatives, alors Daniel et Jean le seront certainement l'un par rapport à l'autre, [. ...] se ressemblent tellement & s'ils sont relatifs en quelque chose alors [...] dans leurs principales joies..."), avec des conseils supplémentaires sur la méthode rhétorique ("...Des mots doux & des arguments durs permettent de vaincre rapidement un adversaire & n'offensent aucune sorte de f [riend] Les mots exaspérants engendrent généralement que comme [. ..] ne font jamais de bien à un homme, ni à une cause, ni à un crédit..."), 16 lignes, en anglais, avec des notes sur différentes mesures anciennes et citant diverses sources écrites sur le côté, 32 lignes, en latin et en grec ; feuille unique, 190 x 155mm
Les trois feuilles ont subi des dommages dus au feu, avec perte de papier et de texte sur les bords, et ont été conservées et stabilisées de manière experte
Newton n'était pas le premier de l'âge de raison, il était le dernier des magiciens. - John Maynard Keynes
ISAAC NEWTON SUR LA GRANDE PYRAMIDE. Les pyramides de Gizeh ne sont pas seulement les plus grandes merveilles architecturales qui subsistent du monde antique : pour Newton, comme pour beaucoup d'autres, elles étaient une clé qui pouvait révéler de profonds secrets. La Grande Pyramide pourrait l'aider à comprendre la prophétie biblique ; elle pourrait l'amener à connaître le moment de l'Apocalypse ; il est probable qu'il ait aussi espéré qu'elle puisse fournir la preuve de sa théorie de la gravité.
Newton n'était certainement pas le seul à croire que les anciens Egyptiens avaient accès à un savoir profond qui a été perdu pour le monde moderne. La recherche d'anciens secrets occultes était un trope central de l'alchimie, un sujet que Newton étudiait profondément. Ces notes révèlent que Newton cherchait une structure sous-jacente à la pyramide : l'unité de mesure utilisée par ses constructeurs. En s'appuyant sur une série de sources anciennes et contemporaines, en particulier la Pyramidographia (1646) de John Greaves, il a comparé un large éventail de mesures, notamment les dimensions extérieures, la longueur des tunnels ou des galeries, la hauteur des chambres et la taille des briques individuelles. Il visait à prouver que toutes ces mesures avaient été calculées à partir d'une unité de mesure commune : la coudée royale.
Newton espérait que la quantification de la coudée royale de la Grande Pyramide permettrait à son tour d'établir les dimensions précises d'autres mesures anciennes, ce qui serait extrêmement important pour Newton pour un certain nombre de raisons. Newton était aux prises avec la théorie de la gravitation depuis le milieu des années 1660, mais afin de démontrer ses calculs à l'échelle planétaire, il avait besoin d'une mesure précise de la circonférence de la Terre. Newton pensait qu'il était probable que les anciens avaient pu mesurer la Terre en utilisant des techniques perdues pour l'homme moderne.
Les chiffres donnés par Eratosthène (IIIe siècle avant J.-C.) ne correspondaient pas aux propositions de Newton sur l'attraction gravitationnelle. Il s'est donc tourné vers le chiffre antérieur donné par Thales et Anaximandre au VIe siècle avant J.-C., selon lequel la circonférence de la Terre était de 400 000 "stades". En supposant que les Grecs aient pris leurs mesures auprès des Égyptiens, il devrait donc être possible de quantifier le stade à partir de la coudée, et la terre à partir du stade. Newton a abandonné ce raisonnement avant la publication des Principia, mais il est probable qu'en prenant ces notes, il espérait que la pyramide lui donnerait la mesure de la Terre et prouverait la théorie gravitationnelle.
Les découvertes de Newton en mathématiques et en philosophie naturelle sont bien sûr les réalisations superlatives dont sa réputation repose, mais pour Newton lui-même, elles étaient secondaires par rapport à ses "grandes" études en alchimie et en théologie. C'est cette dernière qui a été la plus grande motivation pour ses recherches sur la métrologie ancienne. L'établissement de la longueur précise de la coudée égyptienne lui permettrait de reconstruire à son tour d'autres mesures anciennes, notamment la coudée sacrée des Hébreux, et de pouvoir ainsi reconstruire avec précision un bâtiment qui était, pour Newton, d'une importance bien plus grande encore que la Grande Pyramide : le Temple de Salomon. Les croyances religieuses de Newton étaient complexes, hétérodoxes et idiosyncrasiques. Il rejetait l'orthodoxie de la Trinité, croyant au contraire que le Christ fils n'était pas une partie égale de la divinité mais une figure intermédiaire entre Dieu et l'homme. Il s'intéressait profondément aux livres prophétiques - en particulier l'Apocalypse - qu'il interprétait naturellement pour étayer sa théologie et qui, selon lui, donnaient une chronologie intégrant à la fois les premières luttes de l'Église et les événements à venir, en particulier le Second Avènement. Tout comme la chronologie biblique avait une signification cachée, les dimensions des objets décrits dans la Bible avaient une signification figurative, et aucun objet n'avait une importance plus grande que le Temple de Salomon, décrit en détail par Ézéchiel et le cadre de l'Apocalypse. Une connaissance exacte de l'architecture et des dimensions du temple était donc nécessaire pour interpréter correctement les significations profondes et cachées de la Bible. La présence dans ces pages de notes de lecture sur les prophéties de Daniel et de Jean, parallèlement à ses notes sur la métrologie, souligne l'interconnexion des deux sujets dans l'esprit de Newton.
Ces notes font partie du réseau étonnamment complexe d'études interconnectées de Newton - philosophie naturelle, alchimie, théologie - dont seules certaines parties lui semblaient appropriées à la publication. Il n'est pas surprenant qu'il n'ait pas publié sur l'alchimie, puisque le secret était un principe largement répandu de la recherche alchimique, et que les croyances théologiques de Newton, si elles avaient été rendues publiques, lui auraient coûté (au moins) sa carrière. Il a laissé derrière lui de nombreux manuscrits sur l'exégèse biblique et d'autres sujets théologiques, probablement dans l'espoir que ses connaissances secrètes atteindraient un lectorat sélectionné et réceptif dans les générations futures. La véritable portée des écrits de Newton n'est apparue de façon remarquable que récemment. La réputation de Newton en tant qu'exemple du scientifique des Lumières était telle que pendant des générations, il n'était guère disposé à publier des documents qui pourraient sembler porter atteinte à ce statut. Ce n'est qu'avec la vente des documents de Newton par le comte de Portsmouth dans ces salles en 1936 que l'ampleur de son intérêt pour l'alchimie, en particulier, a été généralement reconnue, et c'est encore plus récemment que l'étendue de ses écrits théologiques a été reconnue.
Les travaux de Newton sur la métrologie ancienne n'étaient pas, en soi, particulièrement controversés. Ces notes étaient liées à un traité manuscrit plus substantiel sur la coudée datant des années 1680 (aujourd'hui Yahuda Ms. 2.4, Bibliothèque nationale d'Israël, Jérusalem, Israël), qui était lui-même un appendice d'un ouvrage beaucoup plus important sur le Temple de Salomon. En 1737, dépouillé de son contexte intellectuel, ce traité est devenu l'un des rares documents non scientifiques qui ont été jugés appropriés pour être publiés dans les années qui ont suivi la mort de Newton. Traduit en anglais sous le titre de "A Dissertation on the Sacred Cubit of the Jews and the Cubits of the several Nations", dans lequel, à partir des dimensions de la plus grande pyramide égyptienne, telles que prises par M. John Greaves, l'ancienne coudée de Memphis est déterminée. Traduit du latin de Sir Isaac Newton", il a été publié dans The Miscellaneous Works of John Greaves. Le seul autre ouvrage connexe qui soit tombé dans le domaine public avant le XXe siècle est le chapitre cinq de la Chronologie des anciens royaumes amendée (1728), un ouvrage tardif de Newton dans lequel il a caché ses véritables croyances théologiques et qui fournit une description laconique du Temple de Salomon sans aucune discussion sur sa signification.
LES MANUSCRITS DE NEWTON QUI TOUCHENT À TANT D'ASPECTS DE SON PROGRAMME D'ÉTUDES - DE LA GRAVITÉ À L'APOCALYPSE - SONT EXCEPTIONNELLEMENT RARES SUR LE MARCHÉ. Bien que fragmentaires et endommagées par le feu, ces notes non publiées sont d'un grand intérêt. Les papiers de Newton ont été très tôt endommagés par le feu - la légende raconte que son chien, Diamond, a sauté sur une table et a renversé une bougie - et il n'est donc pas rare que ces papiers soient brûlés. Il est probable qu'ils faisaient partie d'un lot plus important vendu lors de la vente aux enchères des papiers Newton en 1936, mais ils ne peuvent être identifiés avec certitude dans le catalogue de la vente.
Myrko Federico