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Google a officiellement lancé la région suisse de son cloud aujourd'hui 12 mars 2019 à Zurich. Sixième région ouverte en Europe "europe-west6" et 19ème dans le monde, la région europe-west6 de la Google Cloud Platform (GCP) se dessine comme la plus importante d’Europe, selon les dires d'Urs Hölzle, vice-président Technical Infrastructure chez Google, de nationalité suisse et présent lors de l’inauguration.
Crédit Suisse parmi les premiers clients
Selon Urs Hölzle, le cloud suisse de Google suscite un intérêt élevé, notamment dans le secteur financier, cible suisse privilégiée de la firme (Google veut attirer des banques suisses dans son cloud). Pour rappel, Microsoft, qui a de son côté attiré UBS sur Azure, sera également bientôt en mesure d’offrir ses services cloud depuis la Suisse. Parmi ses autres clients helvétiques, Google cite Roche, Valora, Quickline, Ricardo, Swisscom, Migros et Ringier.
le 24 janvier 2024
La BCN fait faux bond au monde crypto
GRÉGOIRE BARBEY
TECHNOLOGIE La Banque cantonale neuchâteloise se rétracte dans son soutien aux acteurs locaux, malgré une expérience de près d'une décennie. Un changement qui pourrait compromettre la position du canton, jusqu'ici pionnier dans le domaine
C'est un véritable séisme qui secoue l'écosystème crypto à Neuchâtel. La Banque cantonale (BCN) a demandé à certains de ses clients actifs dans ce domaine de mettre un terme aux opérations de négoce en cryptoactifs qui transitent à travers elle d'ici au mois de juin. Le directeur de l'institution, Pierre-Alain Leuenberger, a confirmé l'information au Temps. Des acteurs de premier plan comme l'intermédiaire financier Bity estiment qu'en l'absence d'alternative, leur avenir pourrait être compromis.
Rappelons le contexte. Neuchâtel fait figure de canton pionnier dans le domaine des cryptomonnaies et de la blockchain depuis près de dix ans. Tout a commencé en 2013. Gian Bochsler, un investisseur neuchâtelois spécialisé dans l'immobilier, nourrissait alors l'ambition de créer des startups dans le domaine de la blockchain, une technologie qui l'a immédiatement convaincu par son potentiel disruptif. Il s'associe alors à Alexis Roussel, président du Parti pirate suisse, dont l'intérêt pour Bitcoin est notoire.
Un canton accueillant et à l'écoute
Neuchâtelois d'origine, Gian Bochsler s'est naturellement tourné vers son canton pour y lancer cette première incursion dans le secteur des cryptomonnaies, qui n'en était qu'à ses balbutiements. L'homme d'affaires cofonde avec Alexis Roussel une entreprise spécialisée dans l'achat et la vente de bitcoins, intitulée Bity. Alexis Roussel, aujourd'hui président du conseil d'administration de Bity, se souvient: « Dès le départ, les autorités et les acteurs locaux se sont montrés très à l'écoute, ce qui a facilité les choses. »
Les premières expériences bancaires de Bity s'avèrent compliquées. L'entreprise est à la recherche d'une banque fiable. Grâce au volontarisme du canton et au soutien du cabinet d'avocats LE/AX, une relation se crée avec la BCN, qui accepte finalement d'accueillir Bity à la fin de l'année 2014, après lui avoir d'abord opposé une fin de non-recevoir. Par la suite, un guide de bonne pratique est créé pour permettre à d'autres entreprises de se développer dans les cryptomonnaies et la blockchain.
Cette approche collaborative a permis de tisser des relations de confiance et de créer un pôle de compétences dans un secteur jouissant d'une réputation sulfureuse. Très vite, le canton de Neuchâtel devient en Suisse romande une terre d'accueil pour ces nouvelles activités entrepreneuriales. Aujourd'hui, le Service de l'économie de l'Etat de Neuchâtel dénombre quelque 70 entreprises, selon son directeur, Matthieu Aubert, contacté par Le Temps.
Un rôle clé
Dans cet écosystème, le rôle de la BCN est clé. Yves Honoré, qui dirige Bity, l'explique au Temps: « Lorsqu'une entreprise du secteur ne possède pas de compte bancaire traditionnel, elle peut faire appel à nos services pour convertir ses cryptomonnaies en francs suisses. Cela lui permet, par exemple, de régler ses salaires, payer des factures ou s'acquitter de ses impôts ».
Or, c'est justement ce négoce en cryptomonnaies dont la BCN ne veut plus. Pierre-Alain Leuenberger s'en explique: « Nous avons porté un grand intérêt à la blockchain depuis 2017, une technologie alors balbutiante mais prometteuse. Les pratiques sont appelées à évoluer fréquemment. Aujourd'hui, les contraintes en termes de ressources et de moyens financiers sont trop importantes pour nous permettre de continuer dans l'accompagnement de certains modèles. »
Un pas en arrière?
En cause? La nécessité de vérifier la provenance des fonds, même lorsque ceux-ci ont été préalablement contrôlés par un intermédiaire financier comme Bity. « De tels opérateurs sont effectivement régulés et audités, et ont des obligations similaires à celles des banques en matière de lutte contre le blanchiment d'argent », indique le directeur de la BCN. Jusqu'ici, la banque s'appuyait en grande partie sur le travail effectué en amont par ces intermédiaires. « Mais depuis, notre pratique a évolué », ajoute-t-il.
Pierre-Alain Leuenberger précise: « Nous effectuons régulièrement des analyses de risques, dans tous les domaines dans lesquels nous sommes actifs. En l'occurrence, nous sommes arrivés ici à la conclusion que nos moyens n'étaient pas suffisants pour assurer dans la durée le surcroît de travail exigé par la pratique. »
En effet, la vérification de la provenance des fonds nécessite des compétences spécifiques. Alexandre Poltorak, cofondateur de Hodling, une société neuchâteloise qui propose notamment des formations dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent appliquée aux cryptomonnaies, le confirme. « C'est une activité complexe, et nous avions d'ailleurs proposé nos services à la BCN », déclare l'entrepreneur. La BCN fait donc un pas en arrière en matière de cryptomonnaies et de blockchain? « Si l'on considère le négoce, on peut le voir ainsi, déclare Pierre-Alain Leuenberger. Nos processus sont en constante évolution, ce n'est pas la première fois que notre banque change son approche dans un domaine. Pour les cryptoactifs, le cadre réglementaire est devenu plus clair. C'est une bonne nouvelle pour les activités qui cochent les cases, mais c'en est une mauvaise pour les entreprises qui ne remplissent pas les conditions. »
Des conséquences en cascade
Faut-il y voir une pression de l'autorité de surveillance des marchés financiers, la Finma? « Absolument pas, rétorque le directeur de la BCN. Il y a, d'un côté, la réglementation et de l'autre, la pratique. Cette dernière va parfois encore plus loin. C'est le cas ici. »
Ce changement de paradigme au sein de la BCN n'est pas sans conséquence pour l'écosystème neuchâtelois. Yves Honoré veut croire qu'une solution intermédiaire est encore possible. « Nous sommes en discussion avec la banque pour définir les activités qui pourraient subsister », détaille le directeur de Bity. Il souligne l'importance de trouver un partenaire bancaire pour assurer la pérennité de l'entreprise. « Sans cette collaboration, notre avenir serait compromis », admet-il.
Un tel scénario pourrait provoquer des conséquences en cascade. Beaucoup d'entreprises dépendent de Bity pour convertir des cryptomonnaies en francs, que ça soit pour payer des salaires, des prestataires ou simplement la location des bureaux. Elles ont d'ailleurs reçu un courrier de la BCN leur indiquant ce changement de pratique, et des entretiens avec des représentants de la banque ont déjà eu lieu ou sont programmés à brève échéance pour préciser le contour de ces évolutions.
Des incertitudes
Des questions subsistent notamment sur les levées de fonds. Dans ce secteur, il est courant de se financer en vendant les jetons associés aux projets. Certaines entreprises ont pu lever des sommes importantes par ce biais, et n'ont pas nécessairement encore effectué la conversion en francs ou en dollars. Selon les informations du Temps, la BCN s'est engagée auprès de plusieurs acteurs à respecter les accords de principe qui avaient déjà été donnés pour de précédentes levées de fonds qui n'ont pas encore été converties.
« Maintenant nous devons savoir si de futures levées de fonds sont encore possibles, et sous quelles conditions, observe Alexis Roussel. En principe, la pratique de la Finma autorise des campagnes de financement intégralement réalisées en cryptomonnaies, mais dans les faits en Suisse, la présence d'une banque qui reçoit au moins une partie des fonds est cruciale dans l'implantation des projets. Si la BCN ne veut plus jouer ce rôle, les entreprises iront s'installer dans des cantons dans lesquels ces conditions sont réunies. »
Le canton maintient son soutien
Pour l'heure, Pierre-Alain Leuenberger ne veut pas se prononcer sur d'éventuelles exceptions. « Nous n'avons pas une approche restrictive par principe et nous sommes prêts à étudier chaque situation. A ce stade, je peux seulement confirmer que le négoce de cryptomonnaies ne peut plus continuer à évoluer dans les conditions qui avaient cours jusqu'ici. »
L'incertitude qui pèse aujourd'hui sur l'écosystème neuchâtelois pourrait bien ralentir sa croissance. Plusieurs entreprises n'excluent pas une délocalisation si nécessaire. De son côté, le Service de l'économie de l'Etat de Neuchâtel réaffirme sa volonté d'accompagner le secteur de la blockchain. « Le réseau de confiance développé par le canton a permis de ne pas avoir de mauvaises surprises en près de dix ans », analyse Matthieu Aubert. L'objectif des autorités est d'assurer que les conditions-cadres restent propices à l'installation de nouvelles entreprises. Une ambition qui, pour l'heure, s'avère optimiste.
« Aujourd'hui, les contraintes en termes de ressources et de moyens financiers sont trop importantes pour nous permettre de continuer »
PIERRE-ALAIN LEUENBERGER, DIRECTEUR DE LA BANQUE CANTONALE NEUCHÂTELOISE
« Le réseau de confiance développé par le canton a permis de ne pas avoir de mauvaises surprises en près de dix ans »
MATTHIEU AUBERT, DIRECTEUR DU SERVICE DE L'ÉCONOMIE DE L'ÉTAT DE NEUCHÂTEL
« Maintenant nous devons savoir si de futures levées de fonds sont encore possibles, et sous quelles conditions »
ALEXIS ROUSSEL, COFONDATEUR DE BITY
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Comme la plupart d'entre vous savent, la Réserve Fédérale a été créé le 23.12.1913. La concession de la Fed est de 99 ans donc la date d'échéance est décembre 2012.
Surprise elle concorde avec un certain calendrier maya qui est censé prendre fin le 21.12.2012.
Le solstice d'hivers du 21.12.2012 marque la fin de l'année 2012. Le soleil sera au plus bas pendant 3 jours jusqu'à Noël, le jour de la renaissance symbolique du soleil (Jésus / Horus).
SIX, la Banque nationale suisse (BNS) et six banques commerciales collaboreront à un projet pilote novateur axé sur la monnaie de banque centrale tokenisée pour les institutions financières (appelée monnaie numérique de banque centrale de gros ou MNBC).
Ce projet pilote, Helvetia Phase III, verra, pour la première fois, l'orchestration d'une véritable MNBC en franc suisse réglant les transactions sur titres numériques. SIX Digital Exchange (SDX), l'infrastructure de marché financier (FMI) basée sur la technologie de grand livre distribué (DLT) entièrement réglementée et pionnière au monde pour les actifs numériques, agira en tant que passerelle de confiance et hébergera le pilote sur sa plate-forme d'actifs numériques. Le projet pilote s'appuie sur les conclusions des phases précédentes d'Helvetia réalisées par le BRI Innovation Hub, la Banque nationale suisse (BNS) et l'opérateur d'infrastructure financière SIX (Helvetia phases I et II).
La collaboration impliquera la Banque Cantonale Vaudoise, la Basler Kantonalbank, la Commerzbank, l'Hypothekarbank Lenzburg, l'UBS et la Zürcher Kantonalbank en tant que banques membres existantes du SDX. Outre la plateforme SDX, le projet pilote utilise l'infrastructure de Swiss Interbank Clearing SIC, exploitée par SIX et SIX SIS, le dépositaire central de titres national (CSD) de la place financière suisse et un dépositaire central de titres international (ICSD). Le projet pilote se déroulera de décembre 2023 à juin 2024.
ZURICH, 26 juin (Reuters) - La Banque nationale suisse (BNS) va émettre une monnaie numérique de banque centrale de gros (MNBC) sur la bourse numérique suisse SIX dans le cadre d'un projet pilote, a déclaré le président de la banque centrale lors d'une conférence à Zurich lundi.
"Il ne s'agit pas d'une simple expérience, il s'agira d'une monnaie réelle équivalente aux réserves bancaires et l'objectif est de tester des transactions réelles avec les acteurs du marché", a déclaré Thomas Jordan, président de la banque centrale, lors du Forum Point Zero.
M. Jordan a précisé que le projet pilote, qui débutera "bientôt", était pour l'instant prévu pour une durée limitée.
Les banques centrales du monde entier étudient des versions numériques de leurs monnaies afin de ne pas laisser les paiements numériques au secteur privé, alors que le déclin de l'argent liquide s'est accéléré dans certains cas en raison de la pandémie de COVID-19.
Contrairement aux MNBC de gros qui utilisent des titres tokenisés, la BNS a longtemps été prudente quant à l'utilisation des MNBC publiques, ou de détail.
M. Jordan a déclaré qu'il était préoccupé par les risques potentiels que les MNBC de détail pourraient avoir pour le système financier, alors que leur utilisation est plus difficile à contrôler.
"Nous n'excluons pas que nous n'introduirons jamais des [MNBC] de détail, mais nous sommes un peu prudents pour le moment", a-t-il déclaré.
Malgré l'exploration des monnaies numériques, la BNS ne voit pas l'argent liquide disparaître en Suisse, a déclaré le gouverneur de la banque centrale, Andrea Maechler, lors d'un panel séparé au Zero Point Forum.
"C'est le seul moyen pour les ménages de détenir de l'argent de la banque centrale, a-t-elle dit. "Cette caractéristique doit être maintenue, quelle que soit la technologie".
Bilan BNS
stats mensuelles de 2005 à 2024
On passe de ~100 milliards à ~ 800 milliards
Avec un pic en moyenne à 1000 milliards sur les deux années de covid. (2020-2022)
En 2004 le bilan était à ~120 milliards.
Donc à la louche, on peut considéré que la BNS a passé son bilan entre 100 et 800 milliards en 20 ans.
Soit une augmentation annuelle de 40 milliards !
Il faut préciser que l'augmentation du bilan d'une banque c'est de la création monétaire. C'est le nombre de ses reconnaissance de dette qui sont en circulation.
Donc la BNS crée 109 millions par jour en suisse depuis 20 ans.
Chancellor Alistair Darling on brink of second bailout for banks
Billions may be needed as lending squeeze tightens
Francis Elliott, Deputy Political Editor, and Gary Duncan, Economics Editor
Saturday January 03 2009, 12.00am GMT, The Times
Alistair Darling has been forced to consider a second bailout for banks as the lending drought worsens.
The Chancellor will decide within weeks whether to pump billions more into the economy as evidence mounts that the £37 billion part-nationalisation last year has failed to keep credit flowing. Options include cash injections, offering banks cheaper state guarantees to raise money privately or buying up “toxic assets”, The Times has learnt.
Résumé qu'on retrouve dans le genesis block du bitcoin
"The Times 03/Jan/2009 Chancellor on brink of second bailout for banks"
Le sauvetage de Credit Suisse est passé par la mise à disposition de liquidités par la Banque nationale suisse (BNS), qui lui avait promis l’octroi de jusqu’à 100 milliards de francs. «À la fin du mois de mai, Credit Suisse a remboursé à la BNS la totalité des emprunts. La garantie n’a donc engendré aucune perte pour la Confédération, mais lui a au contraire rapporté des recettes de 111 millions de francs», informe le Conseil fédéral.
UBS rachète Credit Suisse pour 3 milliards de francs. Objectif: "rétablir la confiance"
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C'est un séisme dans le monde bancaire helvétique: UBS rachète son rival Credit Suisse, a annoncé le Conseil fédéral durant une conférence de presse dimanche soir.
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Concrètement, UBS déboursera une action propre pour 22,48 actions Credit Suisse dans le cadre du rachat précipité du numéro deux bancaire helvétique par son grand rival. La transaction est ainsi valorisée à quelque trois milliards de francs ou 76 centimes par action Credit Suisse.
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La Confédération accorde de son côté une garantie de 9 milliards de francs à UBS afin de réduire les risques que cet établissement encourt du fait de l’acquisition de certains actifs pouvant potentiellement subir des pertes.
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Le président de la Confédération Alain Berset a assuré que cette solution était la meilleure pour rétablir la confiance, alors que la ministre des Finances Karin Keller-Sutter a assuré qu'il s'agissait en premier lieu d'éviter des dégâts économiques irréparables aux niveaux suisse et international.
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La Banque nationale suisse a fait savoir qu'elle soutenait cette reprise au vu de la "situation d'incertitude exceptionnelle" et qu'elle allait apporter "d'importantes aides sous forme de liquidités" pour soutenir cette opération sans précédent. De son côté, l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma) a salué une solution qui constitue un gage de stabilité pour les clients de Credit Suisse et pour la place financière.
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Devant la presse, le patron de Credit Suisse a parlé d'une journée "historique, triste et très difficile" et a expliqué que les problèmes se sont accumulés pendant des années avant de faire déborder le vase. Son homologue chez UBS Colm Kelleher a estimé qu'il s'agissait d'un "sauvetage d'urgence pour Credit Suisse", mais aussi d'une acquisition attrayante pour les actionnaires d'UBS.
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La Banque centrale européenne, le gouvernement britannique, la Banque centrale américaine et le Trésor américain ont salué les annonces des autorités suisses en faveur d'un soutien à la stabilité financière mondiale.
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Credit Suisse est en crise depuis plusieurs mois, mais celle-ci s'est accentuée cette semaine. Miné par des scandales à répétition, le numéro deux bancaire helvétique a perdu un quart de sa valeur boursière en une semaine, poussant la Banque nationale suisse à venir à la rescousse en mettant à disposition de la banque jusqu'à 50 milliards de francs de liquidités.
Samedi, 18 Mars 2023 - 00:27Z 709 mots
UBS en pourparlers pour acquérir Credit Suisse
Laura Noonan, Stephen Morris, Arash Massoudi, James Fontanella-Khan et Owen Walker
UBS est en pourparlers pour racheter tout ou partie de Credit Suisse, les conseils d'administration des deux plus grandes banques suisses devant se réunir séparément au cours du week-end pour envisager ce qui serait le rapprochement bancaire le plus important en Europe depuis la crise financière, selon plusieurs personnes informées des pourparlers.
La Banque nationale suisse et l'autorité de régulation Finma orchestrent les négociations dans le but de renforcer la confiance dans le secteur bancaire du pays, ont déclaré ces personnes. Leur intervention intervient quelques jours après que la banque centrale a été contrainte de fournir une ligne de crédit d'urgence de 50 milliards de francs suisses (54 milliards de dollars) à Credit Suisse.
Cette mesure n'a toutefois pas permis d'enrayer la chute du cours de l'action, qui a atteint un niveau record après que son principal investisseur a décidé de ne plus fournir de capitaux et que son président a admis que l'exode des clients du secteur de la gestion de patrimoine s'était poursuivi.
Les performances du cours des actions des prêteurs suisses ont divergé de manière significative ces dernières années. Au cours des trois dernières années, les actions d'UBS ont progressé d'environ 120 %, tandis que celles de sa petite rivale ont chuté d'environ 70 %. La première a une capitalisation boursière de 56,6 milliards de dollars, tandis que le Credit Suisse a clôturé vendredi avec une valeur de 8 milliards de dollars.
En 2022, UBS a réalisé un bénéfice de 7,6 milliards de dollars, tandis que le Credit Suisse a enregistré une perte de 7,9 milliards de dollars, effaçant ainsi la totalité des bénéfices de la décennie précédente.
Vendredi soir, les régulateurs suisses ont indiqué à leurs homologues américains et britanniques que la fusion des deux banques constituait le "plan A" pour enrayer l'effondrement de la confiance des investisseurs dans le Credit Suisse, a déclaré l'une des personnes interrogées.
Un certain nombre d'options autres qu'un rachat total sont en cours de discussion, a déclaré une autre personne, ajoutant que les deux parties tentent d'évaluer les contraintes réglementaires dans les différentes juridictions. Cette personne a ajouté qu'UBS analysait également les risques potentiels d'une transaction.
La banque centrale suisse souhaite que les prêteurs se mettent d'accord sur une solution simple et directe avant l'ouverture des marchés lundi, a déclaré l'une des personnes. Rien ne garantit qu'un accord, qui devrait être approuvé par les actionnaires d'UBS, sera conclu.
Le Credit Suisse et UBS se sont refusés à tout commentaire, tout comme la Banque nationale suisse, la Réserve fédérale et la Banque d'Angleterre.
Une fusion complète donnerait naissance à l'une des plus grandes institutions financières d'importance systémique mondiale en Europe. Le bilan d'UBS s'élève à 1,1 milliard de dollars et celui du Crédit suisse à 575 milliards de dollars.
Toutefois, une opération d'une telle ampleur pourrait s'avérer trop difficile à réaliser. Le Financial Times a précédemment rapporté que d'autres options étaient envisagées, notamment la scission du Credit Suisse et la levée de fonds par le biais d'une offre publique de sa division suisse, les unités de gestion de fortune et d'actifs étant vendues à UBS ou à d'autres soumissionnaires.
UBS est en état d'alerte et attend un appel d'urgence du gouvernement suisse après que les investisseurs se sont méfiés de la dernière restructuration du Credit Suisse. L'année dernière, le directeur général Ulrich Körner a annoncé un plan de suppression de 9 000 emplois et la cession d'une grande partie de sa banque d'investissement à une nouvelle entité appelée First Boston, dirigée par Michael Klein, ancien membre du conseil d'administration.
Un rachat potentiel par son plus grand rival mettrait un terme à près de trois ans de scandales et de chaos au sein du Credit Suisse, qui a été fondé il y a 167 ans. Les deux crises liées au groupe financier spécialisé Greensill Capital et au family office Archegos - qui se sont tous deux effondrés en l'espace de quelques semaines en 2021 - se sont traduites par des milliards de dollars de pertes.
Le prêteur a également été condamné à une amende pour son rôle dans le scandale des "obligations thon" du Mozambique, d'une valeur de 2 milliards de dollars, et a été la première banque suisse à être reconnue coupable d'un délit d'entreprise après avoir blanchi de l'argent pour le compte d'un cartel bulgare de la cocaïne dirigé par un ancien lutteur professionnel.
Entre-temps, le Credit Suisse a souffert d'une importante rotation de son personnel d'encadrement. L'ancien directeur général, Tidjane Thiam, a démissionné en 2020 après un scandale d'espionnage et une querelle de voisinage avec un subordonné qui a fait scandale à Zurich.
Un an plus tard, António Horta-Osório a été nommé président. L'ancien patron de la Lloyds Bank a été chargé d'assainir la culture du prêteur suisse. Il a été évincé au début de l'année 2022 pour utilisation excessive de l'avion d'affaires et pour avoir enfreint les règles de quarantaine de Covid-19 en regardant la finale du championnat d'Europe de football et la finale du tournoi de tennis de Wimbledon le même jour.
Reportage complémentaire de Robert Smith
10:24 AM · 12 juin 2023:
Bank of America ne verse que 0,05% d'intérêts sur les comptes épargne, et 0% sur les comptes courants, alors que les taux d'intérêt sont à 5,25%.
Et si on investit en bons du Trésor, on touche 4,5%. Tout cela est une incitation massive à retirer de l'argent des comptes bancaires.
Les banques sont mortes !
Leur modèle économique est mort à cause de la relevée des taux de la banque centrale.
En 2020, les banques proposaient des placements (dépôt, livret, assurance vie) à 1% d'intérêt, ceci en se finançant avec des obligations d'état à 2 ou 3% sur 5 ans.
Ainsi elle peuvent couvrir leur frais et proposer une rémunération pour leur client.
En 2023, la BCE (et autres banques centrales) proposent des obligations à court termes à un taux de 5%.
C'est sans risque vu qu'une banque centrale ne peux pas faire faillite !!
=> Donc les gens qui ont de l'argent.. sortent leur argent des banques commerciales et les mettent à la banque centrale, histoire de ne plus toucher que 1% mais 5% !!!
=> "ETF short term" $ ou €
L'obligation de moyen terme à 1,5% qui couvrait la chose ne vaut plus grand chose faite aux nouvelles obligation de banque centrales. Ainsi elle perdent 20 à 30% quand la banque tente de les revendre. (c'est même pas qu'une couverture.. c'est que la banque a utilisé le dépôt que vous avez fourni pour acheter l'obligation. Donc elle doit vendre.)
Comme la banque garanti votre capital. Elle peut pas piocher dedans pour répercuter la perte.
=> la banque doit prendre la perte pour elle.
Donc ici on a un sorte de bankrun. Plein de client qui viennent retirer leur argent, ce qui provoque des pertes pour la banque.
Donc soit la banque centrale fourni son aide, et la banque a juste un problème de liquidité à résoudre sur le long terme....
Soit la banque commerciale n'est pas sauvée par la banque centrale, et là c'est un problème de solvabilité. La banque fait faillite !
SVB...
---------- Choix du client
- Assurance vie et livre A à 1,5% exonéré d'impôt
- obligation de banque centrale à 5% ... avec 30% d'impôt (france ?) = 3,5%
Donc voilà... le riche fait vite son choix.
Inversion de la courbe des taux.
(6 avril 2023)
- Les taux de court terme sont à 5%
- Les taux de long terme sont à 3%
Le boulot d'une banque commerciale, c'est de financer des crédits de long terme, avec des dépôts de court terme....
Donc là.. heu... elle peut plus !!
C'est négatif !!
En temps normal, dans une économie saine, les obligations à long terme ont un taux d'intérêt plus élevé que les obligations de court terme. Prêter sur le long terme est en effet plus risqué ; de plus, la rémunération ne se fait pas rapidement mais sur le long terme. Il y a ainsi une relation positive entre la longueur du terme de l'obligation et son taux d'intérêt. Cette relation positive peut être représentée comme une courbe, la « courbe des taux ».
Cependant, il arrive que la courbe s'inverse, c'est-à-dire qu'elle devienne décroissante. Cela signifie que le taux d'intérêt de court terme est plus élevé que celui de long terme. Les obligations à 1 an ont dans cette situation un taux plus élevé que celles de 10 ans.
=> et là c'est le drame pour les banques.
Leur boulot c'est de proposer des crédits à court terme avec un capital assuré sans perte. (ex: livret à 1,5% d'intérêt) en se finançant à long terme dans des obligations d'état. (ex: 3% à 10 ans).
Mais voilà qu'en mars 2023, les banques centrales (surtout la FED) montent leur taux, et du coup il est possible de se financer pour le grand public de façon sûre (la banque centrale ne fait pas faillite) à court terme avec un taux plus élevé que le taux long terme. (ex: 5% sur 1 an)....
Donc tout investisseur sensé, va court-circuiter la banque et investir directement en banque centrale.. et hop.. c'est gagné. (pour l'investisseur)
Pour la banque c'est la faillite... le bank-run... tout ses clients partent.. et elle doit assumer les pertes.
ex data:
Date 1 Mo 2 Mo 3 Mo 4 Mo 6 Mo 1 Yr 2 Yr 3 Yr 5 Yr 7 Yr 10 Yr 20 Yr 30 Yr
01/03/2023 4.17 4.42 4.53 4.70 4.77 4.72 4.40 4.18 3.94 3.89 3.79 4.06 3.88
01/04/2023 4.20 4.42 4.55 4.69 4.77 4.71 4.36 4.11 3.85 3.79 3.69 3.97 3.81
01/05/2023 4.30 4.55 4.66 4.75 4.81 4.78 4.45 4.18 3.90 3.82 3.71 3.96 3.78
Depuis octobre 2022 on commence à voir une inversion de la courbe. Les taux à moins d'une année montent et ceux de plus d'un an descendent !!!
La gauche et l’UDC qui refusent le plan de sauvetage du Crédit Suisse. C’est peut-être bon pour les affiches, un peu moins pour le pays.
Quelle est l’alternative ?
––––––
Il est passé où ton côté libertarien ?
Le libéralisme c'est assumer ses conneries.
Pour l'épargne des citoyens, mieux vaut permettre l'ouverture d'un compte à la BNS. Là toute épargne est à l'abri. C'est simple à faire. Les employés ont déjà cet accès.
–––––
En alternative on peut faire comme en 2008 quand Crédit Suisse s'est "prêté" à lui même CHF 10 milliards pour se sauver de la faillite.
Mais peut être qu'on pourrait faire pareil pour d'autres domaines stratégiques. Swissair, photovoltaique, énergie....
L’électoralisme et la démagogie l’emportent sur le sens de la responsabilité au National. Les « partis gouvernementaux » UDC et PS alliés aux Verts refusent leur responsabilité et ne soutiennent pas le Conseil fédéral qui a évité une crise financière mondiale. Atterrant!
LOL ... Vous nous parlez de "Responsabilité"... ok. Dans un système libéral on assume ses conneries et on fait faillite. Pour l'épargne des citoyens on leur permet d'ouvrir un compte à la BNS, à l'abri.
Pas de sauvetage de la finance casino!
Tele Ticino 2017. Sergio vs Sergio
Sergio Rossi à gauche, prof d'économie monétaire à l'UNIFR explique à Sergio Ermotti CEO de UBS que non les banques ne font pas de prêt, mais du crédit. Elle créent de la monnaie à partir d'une promesse de remboursement.
On peut être CEO d'une des plus grande banque du monde sans avoir compris la création monétaire.