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L'OFSP perd la procédure
Les contrats avec Moderna et Pfizer devront être rendus publics
Toute la résistance de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) n'aura servi à rien. Le Préposé fédéral à la transparence veut que les contrats conclus par la Confédération avec les fabricants de vaccins soient transparents.
L’association pharmaceutique émet de grandes réserves
Logiquement, Interpharma a fait part de ses réticences. L’association des entreprises pharmaceutiques suisses pratiquant la recherche craint que la publication des contrats entraîne de «graves conséquences». La Confédération et les entreprises pharmaceutiques concernées auraient convenu que les échanges restent confidentiels. «Nous sommes d’avis que les contrats doivent être respectés par les deux parties», explique l’association à CH-Media.
«En cas de publication, la Suisse serait éventuellement en position de rupture de contrat, ce qui nuirait à la fiabilité de notre pays en tant que partenaire contractuel et pourrait avoir des conséquences à long terme pour nous tous», craint Interpharma. Il se pourrait par exemple que la Suisse passe au second plan lors de futurs achats de médicaments et de vaccins. Pour Interpharma, cela signifierait que «les patientes et les patients devraient attendre plus longtemps des innovations qui, dans certaines circonstances, pourraient leur sauver la vie».
Arriver aux urgences avec une jambe cassée et être testé positif à l’hôpital: voilà un scénario courant à l’Hôpital universitaire de Genève selon la chaîne de télévision Léman Bleu. Cela concernerait même 45,95% des cas de Covid-19. C’est-à-dire que près de la moitié des patients atteints de la maladie n’ont pas été hospitalisés à cause du virus, mais pour une autre raison en premier lieu. Une minorité de ce chiffre est composée par des personnes qui ne présentent pas de symptômes graves, mais qui sont simplement trop âgées ou fragiles pour guérir du virus par leurs propres moyens.
Même tableau à l’hôpital universitaire de Zurich (USZ). Interrogée par Blick, l’institution répond: «50% des personnes testées positives au SARS-CoV-2 à l’USZ sont hospitalisées à cause du Covid-19. Les 50% restant sont traités pour une autre maladie et ont comme diagnostic secondaire une infection au coronavirus.» Chez les patients des unités de soins intensifs, le nombre de personnes testées positives et hospitalisées à cause du Covid est plus élevé – il représente 78% des admissions.
Mais Cornel Fraefel, 57 ans, directeur de l’Institut de virologie de l’Université de Zurich, estime que le port du masque pour tous n’est pas une bonne idée: «Cette obligation pour les personnes vaccinées ne conduit pas à un raccourcissement de la pandémie, mais à sa prolongation.»
Une infection au Covid après vaccination agit comme un booster naturel. Ce renforcement est particulièrement efficace contre les évolutions graves de la maladie: «Outre une meilleure protection, la probabilité que le virus puisse se soustraire à l’action du système immunitaire en mutant serait également plus faible», explique le virologue.
Les personnes non vaccinées doivent porter un masque
Le port du masque empêcherait donc les personnes vaccinées et guéries de renforcer leur système immunitaire. Les individus concernés sont également protégés contre d’autres virus et bactéries, ce qui, paradoxalement peut avoir des «conséquences désastreuses». Cornel Fraefel rappelle: «Le système immunitaire a besoin d’entraînement, aussi bien pour être armé contre les virus et les bactéries que contre les allergies, les maladies auto-immunes et le cancer.»
Le conseil du virologue est sans équivoque: «Je recommande aux personnes guéries ou vaccinées de renoncer au masque chaque fois que cela est autorisé, à l’exception des personnes vaccinées à haut risque.» Selon lui, cela enverrait un signal positif en faveur de la vaccination. Les personnes non vaccinées ne devraient pas renoncer au masque, le facteur de risque étant trop important.
Le Covid en cause?
L'antivax romand François de Siebenthal aux soins intensifs
François de Siebenthal, figure majeure du mouvement anti-vaccin romand, aurait dû être hospitalisé après avoir contracté le virus, qu’il considérait comme pas plus dangereux qu’une grippe.
Le 28 octobre, il s’insurgeait encore sur Twitter. Il criait à la fraude électorale, alors que le scrutin sur la loi Covid se termine ce dimanche. Puis plus rien. François de Siebenthal, figure de proue du mouvement anti-vaccin romand, s’est tu sur les réseaux sociaux, lui qui y partage d’habitude de manière prolixe complots, indignations et contre-vérités. Que se passe-t-il?
«24 heures» annonçait vendredi que le Vaudois serait aux soins intensifs au CHUV. Selon ses proches, il s’agirait d’épuisement. Des informations seront données «en temps voulu sur son combat et son état de santé», commentent-ils laconiquement. Mais que tout le monde se rassure. Le tribun loufoque serait bientôt de retour sur le devant de la scène.
Vraiment? «Mise au Point» affirme pour sa part que le Covid pourrait être la vraie cause de son hospitalisation. Selon une source anonyme de son entourage, il aurait été placé dans un coma artificiel en raison de complications liées à la maladie. Le pronostic serait toutefois optimiste. Une version appuyée par des messages publiés sur son canal Telegram «1291».
Il lutte contre les «réseaux pédocriminels mondiaux»
Le complotiste défraie la chronique depuis le début de la pandémie: il affirme notamment que le coronavirus n’est pas plus dangereux qu’une grippe et refuse farouchement la vaccination. Mais l’homme va également beaucoup plus loin que beaucoup de ses compères, au point qu’il lasse même les opposants aux mesures Covid.
François de Siebenthal prétend connaître l’existence de réseaux pédo-criminels et satanistes qui auraient infiltré l’intelligentsia mondiale et suisse, à l’image des adeptes de QAnon aux États-Unis. Il a fait l’objet d’un chapitre entier dans l’enquête de «Heidi. news» sur les complotistes l’année dernière. Le site d’informations en ligne avait infiltré un de ses journalistes dans une nébuleuse où François de Siebenthal côtoyait d’autres figures très radicales, comme la Genevoise Chloé Frammery.
A l’origine de monnaie pleine
Cela fait par ailleurs des décennies qu’il évoque des conspirations franc-maçonnes et autres théories farfelues. Économiste de formation, cet ancien banquier se définit lui-même comme un «spiritualiste». En 2003, il s’est porté candidat au Conseil d’Etat vaudois en tant qu’indépendant et consul des Philippines en exercice.
Il avait alors parlé au journal «Le Temps» des «ordres maçonniques et autres sociétés secrètes qui veulent anéantir la classe moyenne et étendre leurs réseaux dans le milieu des plus hauts fonctionnaires de l’Etat vaudois». Il a également été la figure majeure derrière l’initiative Monnaie pleine, rejetée par les électeurs en juillet 2018. François de Siebenthal s’est présenté sans succès au Conseil national en 2019. Il a en outre fait la une des journaux en lançant une initiative contre l’application Swiss Covid l’année dernière.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)
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Chloé Frammery est suspendue
L'égérie genevoise des complotistes interdite d'enseigner
L'enseignante coronasceptique Chloé Frammery ne retrouvera pas ses élèves à la rentrée. Le Département de l'instruction publique l'a suspendue le temps d'une enquête. L'avocat de la genevoise indique qu'elle «fera tout pour reprendre son activité».