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L'armada, partie de Toulon, emporte avec elle des soldats, mais aussi 167 savants, ingénieurs et artistes, membres de la Commission des sciences et des arts : le géologue Dolomieu, Henri-Joseph Redouté, le mathématicien Gaspard Monge (un des fondateurs de l'École polytechnique), le chimiste Claude-Louis Berthollet, Dominique Vivant Denon, le mathématicien Jean-Joseph Fourier, le physicien Malus, le naturaliste Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, le botaniste Alire Raffeneau-Delile, l'ingénieur Nicolas-Jacques Conté du Conservatoire national des arts et métiers font partie du voyage.
À l'origine, ils sont destinés à aider l'armée, notamment percer le canal de Suez, tracer des routes ou construire des moulins pour faciliter la logistique militaire...
Ce qui va avec:
Se voyant de nouveau tranquille possesseur de sa conquête, Bonaparte profite de ce temps de répit pour aller visiter le port de Suez et s’assurer de ses propres yeux de la possibilité d’un canal creusé, dit-on à l'époque, dans l’Antiquité, par ordre des pharaons, mettant en communication la mer Rouge avec la mer Méditerranée. Avant de partir pour cette expédition, il rend aux habitants du Caire, comme gage de pardon, leur gouvernement national ; un nouveau Divan composé de soixante membres remplace la commission militaire.
Puis, accompagné de ses collègues de l’Institut, Berthollet, Monge, Le Père, Dutertre, Costaz, Caffarelli, et suivi d’une escorte de trois cents hommes, il prend le chemin de la mer Rouge, la caravane parvient en trois jours à Suez. Après avoir donné des ordres pour compléter les fortifications de la place, Bonaparte traverse la mer Rouge, et va reconnaître en Arabie les célèbres fontaines de Moïse15 le 28 décembre 1798. À son retour, surpris par la marée montante, il manque de se noyer. Arrivé à Suez, il reçoit une députation d’Arabes qui viennent solliciter l’alliance des Français. Finalement, après quelques recherches, on retrouve des traces de l’ancien canal des pharaons Sésostris III et Nékao II, et le but du voyage est atteint.
Sur ces entrefaites, le commandement français apprend que Djezzar Pacha (surnommé "le boucher", djezzar en arabe, pour sa cruauté), de Syrie, s’est emparé du fort d’El-Arich, situé sur la Méditerranée, à proximité de la frontière d’Égypte avec la Palestine, qu’il est destiné à défendre. Ne doutant plus de l’imminence d’une guerre avec le sultan ottoman, le général décide d’en prévenir les événements, et l’expédition de Syrie est engagée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_d%27%C3%89gypte#Recherche_du_canal_des_pharaons
https://fr.wikipedia.org/wiki/Canal_des_pharaons
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ferdinand_de_Lesseps
« La Campagne d’Égypte de Bonaparte » [archive], 2000 ans d'histoire France Inter, 22 juillet 2010 (consulté le 23 avril 2020)