245 liens privés
Art. 2318) 1Les nom, prénom et date de naissance des hôtes doivent être
enregistrés et transmis chaque jour à la police.
2La transmission est effectuée par le guichet unique.
3Pour les petits établissements totalisant moins de cinquante nuitées par année
civile ou rencontrant des situations particulières, le service peut, avec l’accord
préalable de la police, autoriser une autre forme de transmission.
4Le titulaire de l’autorisation ou son personnel peuvent faire appel à la police
neuchâteloise en cas de refus de l’hôte de donner les informations requises.
Manifestations publiques
Art. 4028) 1 Ne constituent pas des manifestations publiques, les événements ou prestations qui sont:
- a) réservés à des invités selon une liste préétablie;
- b) destinés aux personnes qui fréquentent un établissement scolaire ou de soins et leur famille;
- c) destinés aux habitants d'un quartier, ne font pas l'objet de publicité au-delà, ne comportent pas de vente de boissons spiritueuses et ne réunissent pas plus de 200 personnes;
- d) de nature culturelle, religieuse ou sportive et se déroulent dans des lieux conçus à cet effet;
- e) organisés dans ses locaux par le titulaire d'une autorisation d'exploiter un établissement public, dans le respect des conditions de l'autorisation.
Loi sur la police du commerce (LPCom) Neuchâtel
Article premier2) 1 La présente loi a pour but de régler les activités
commerciales afin de garantir l'ordre, la sécurité et la santé publics.
Art. 2 La présente loi s'applique à toutes les activités commerciales
permanentes ou occasionnelles, fixes ou itinérantes.
art 4
- a) "entité": personne physique ou morale;
- b) "personne responsable": personne physique à laquelle une entité confère la responsabilité opérationnelle d'une activité soumise à autorisation
- c) "établissement public": terrain ou construction consacrés à l'hôtellerie, à la parahôtellerie, à la restauration, aux danses publiques, aux jeux publics ou à l'organisation de manifestations;
- d) "manifestation publique": événement ou prestation occasionnelle ouverts au public avec restauration, sonorisation, danse publique ou jeu public;
- e) "hôtellerie": logement d'hôtes dans un établissement dédié;
- f) "parahôtellerie": autre type de logement d'hôtes (notamment: camping, chambres d'hôtes, agritourisme);
- g) "restauration": remise de denrées alimentaires à consommer sur place;
- h) "danse publique": danse organisée dans un lieu accessible au public;
- j) "maison de jeu": entreprise telle que définie par la législation fédérale sur les jeux d’argent;
- k) "automates": appareils automatiques offrant au public des marchandises sans l'intervention d'un tiers;
- l) "produits du tabac": produits du tabac et produits contenant des succédanés de tabac, tels que définis par la législation fédérale sur le tabac;
- lbis) "cigarette électronique": dispositif utilisé sans tabac permettant d’inhaler les émissions d’un liquide avec ou sans nicotine chauffé au moyen d’une source externe d’énergie, ainsi que les recharges pour ce dispositif;
- m) "boissons alcooliques", "boisson spiritueuse", "commerce de détail de boissons alcooliques" et "débit de boissons alcooliques": boissons ainsi que commerce et débit de boissons tels que définis par la législation fédérale sur l'alcool;
- n) "petites loteries" et "petits tournois de poker": jeux tels que définis par la législation fédérale sur les jeux d’argent; les définitions des sous-catégories de ces jeux figurent aux articles 26 et 29;
- o) "foires et marchés": rassemblements temporaires d'activités commerciales à l'occasion desquelles les articles exposés peuvent faire l'objet d'achats ou de prises de commandes au détail.
Régimes de l'autorisation et de l'annonce
Art. 104) 1Une autorisation du service est nécessaire pour:
- a) tenir un établissement public;
- b) tenir une manifestation publique;
- c) exploiter une piscine publique;
- d) exploiter un automate délivrant des produits du tabac;
- e) organiser une petite loterie, à l’exception des tombolas ou des lotos au sens
de l’article 26 dont la somme totale des mises ne dépasse pas 10'000 francs,
ou un petit tournoi de poker; - f) exercer le commerce de détail ou le débit de boissons alcooliques;
- g) exercer une activité de détective ou d'agent d'investigation privé;
- h) exercer le tatouage, le maquillage permanent et le perçage;
- i) exercer l’octroi de crédits à la consommation et le courtage en crédit;
- j) exercer toute autre activité soumise à autorisation en vertu du droit fédéral
ou d'un concordat intercantonal, à moins qu'une autre loi ne désigne une
autre autorité d'exécution.
2 Pour la vente de leur production de vin, les producteurs du canton sont
dispensés d'autorisation.
3Une autorisation de la commune est nécessaire pour exercer le service de taxi.
Art. 1 But
Le but de la présente ordonnance est d’assurer une indication claire des prix, permettant de les comparer et d’éviter que l’acheteur ne soit induit en erreur.
(...)
L’ordonnance s’applique:
a.
aux marchandises offertes au consommateur;
(...)
Est réputée consommateur toute personne qui achète une marchandise ou une prestation de service à des fins qui sont sans rapport avec son activité commerciale ou professionnelle.
=> Donc dès que tu achètes un truc sans que ce soit pour son boulot.... t'es consommateur !!
Art. 3 Obligation d’indiquer le prix de détail
1 Pour les marchandises offertes au consommateur, le prix à payer effectivement en francs suisses (prix de détail) doit être indiqué à tout moment.
Section 3 Mode d’indication
Art. 7 Affichage
1 Les prix de détail et les prix unitaires doivent être indiqués par affichage sur la marchandise elle-même ou à proximité (inscription, impression, étiquette, panneau, etc.).
2 Lorsque l’affichage sur la marchandise elle-même ne convient pas en raison du grand nombre de produits à prix identique ou pour des raisons d’ordre technique, les prix peuvent être indiqués sous une autre forme, à condition que les indications soient faciles à consulter et aisément lisibles (écriteaux sur le rayonnage, affichage de prix courants, présentation de catalogues, etc.).
3 Il est également loisible de recourir au mode d’indication prévu à l’al. 2 pour les antiquités, objets d’art, tapis d’orient, fourrures, montres, bijoux et autres objets en métal précieux, si leur prix est supérieur à 5000 francs.
=> Donc il me semble possible de remplacer une étiquette papier par un qrcode qui mène à une page web .. = catalogue, "etc."
Art. 12 Pourboires
1 Le pourboire doit être inclus dans le prix ou désigné clairement et indiqué en chiffres.
2 Sont autorisées les mentions «pourboire compris» ou les formulations similaires. En revanche, les mentions «pourboire non compris» ou les formulations similaires sans indication de chiffres, sont interdites.
3 Il est interdit de demander des pourboires en sus du prix indiqué ou du pourboire exprimé en chiffres.
=> DOnc les pourrboires sont interdit en suisse. Tout est dans le prix indiqué.
Commerces et restauration
L'exercice de certaines activités requiert une autorisation
Les législations fédérale et cantonale soumettent à autorisation l'exercice des activités suivantes :
- Exploitation d'un établissement public (restauration, hébergement),
- Organisation d'une manifestation publique,
- Loteries, lotos et tombolas,
- Commerce de boissons alcooliques,
- Fabrication, transformation, traitement, entreposage ou remise de denrées alimentaires d'origine animale,
- Exploitation d'une piscine publique (voir rubrique « Eau »),
- Organisation d'activités sportives à risque,
- Commerce itinérant et activité foraine,
- Octroi de crédit à la consommation,
- Détective,
- Tatouage et perçage,
- Exploitation d'automate délivrant des produits du tabac,
- Commerce d'engins pyrotechniques,
- Mandataire pour la conclusion d'un mariage ou d'un partenariat, concernant des personnes venant de l'étranger ou s'y rendant,
- Service de taxis (autorisation communale),
- Foires et marchés (autorisation communale),
D'autres activités doivent seulement être annoncées
L'exercice de l'activité suivante est soumis à obligation d'annonce :
- Fabrication, transformation, traitement, entreposage, transport, remise, importation ou exportation de denrées alimentaires,
- Commerce d'occasions,
- Achat de métaux précieux,
- Exploitation de solarium,
- Exercice d'activités esthétiques présentant un risque pour la santé,
- Exploitation d'automate délivrant des denrées alimentaires.
Activités soumises à redevance
Les activités de restauration, hébergement et commerce de boissons sont soumises à redevance.
Principes généraux
L'octroi de l'autorisation est généralement soumis à des conditions, propres à chaque activité.
En cas d'infractions graves ou répétées dans l'exercice de l'activité, l'autorisation est retirée, pour une durée limitée ou définitivement.
Selon Coop, il est plus judicieux de comparer la marge nette plutôt que la marge brute. Selon un consultant international en commerce de détail, le commerce alimentaire de détail génère en principe des marges faibles (les marges EBITDA se situent en général entre 4 et 8% et l'EBIT entre 2 et 5% du chiffre d'affaires net). Selon Migros, les facteurs d'influence mentionnés dans sa requête et ayant le plus d'impact sur la marge (comprise comme la différence entre le prix d'achat et le prix de vente) dans le commerce de détail alimentaire constituent des secrets d'affaires (même s'ils ne sont pas quantifiés). Une attitude discutable, car les points de coûts correspondants peuvent non seulement être énumérés par le bon sens, mais aussi être répertoriés en ligne sur différents sites, comme par exemple dans l'aperçu du conseiller en commerce de détail mentionné ci-dessus. On peut penser par exemple à la location de surfaces commerciales, aux frais de personnel, aux frais d'informatique, de marketing, de logistique et de publicité.
En outre, un concurrent fait également valoir des coûts de liquidation plus élevés pour les frais de justice, car "le bio [...] se porte généralement moins bien que le conventionnel, car il est perçu comme plus cher". Les dépenses de recherche pour le développement de produits plus efficaces
des méthodes de culture et des formations pour les collaborateurs, et il faudrait effectuer des contrôles en matière de pesticides et de tromperie/authenticité.
Le poste RP et publicité semble particulièrement pertinent, car la gamme bio est souvent utilisée "comme plateforme de communication", c'est-à-dire comme moyen d'attirer des clients intéressants dans les magasins (une observation que l'on retrouve également aux Pays-Bas, mais avec des signes différents en ce qui concerne les marges, voir ci-dessous).
Le Surveillant des prix estime que ce dernier point est particulièrement discutable, car il existe manifestement de gros problèmes de délimitation, qui rendraient une évaluation par des personnes extérieures extrêmement difficile. Des coûts de marketing supplémentaires d'environ [0-10%] du prix de vente pourraient être dus non pas au produit en soi, mais au positionnement de l'entreprise qui, sur le marché, se veut durable. tente de se positionner comme particulièrement durable. Les surcoûts internes liés aux processus constituent un bloc de coûts encore plus important que les coûts de publicité / RP / sponsoring, qui sont également cités de manière forfaitaire et dépassent parfois [10-20%]. du prix de vente (augmenté). Ceux-ci ne peuvent guère être plausibilisés. Même si l'on tient compte des coûts supplémentaires pour les dépenses accrues lors de la liquidation et de l'amortissement des marchandises au point de vente. environ [60-70%] des produits bio considérés d'un grand fournisseur présentaient encore une marge nette résultante (en francs, pas en pourcentage) plus élevée que les produits conventionnels.
tuelle) que leur équivalent conventionnel.
Accepter de devoir sacrifier (souvent) sa marge
C'est le revers de la médaille. Pour espérer se faire une place dans les rayons, la marge laissée aux distributeurs doit être cohérente avec la politique du magasin. Ces derniers jouent le rôle d'intermédiaire entre la marque et les consommateurs, normal donc de leur laisser une marge. Le coefficient classique moyen appliqué en rayon est d'environ 30% de marge. Celui-ci peut être supérieur en fonction des rayons, notamment au frais où la marge sur les innovations peut avoisiner les 45% (voire plus encore), un taux élevé justifié aussi par le risque pris par le distributeur et le risque de devoir « jeter » le produit en cas d'invendus, ce qui est souvent le cas malheureusement sur les nouveautés.
Une enquête du quotidien Le Temps et de Heidi.news parue lundi révèle les marges des géants oranges sur les produits laitiers. La Migros se dégage par exemple une marge de 67% sur une tomme vaudoise. La Coop même 92% sur un yogourt aux myrtilles.
Selon les producteurs fribourgeois, c'est indécent, écœurant. Eux reçoivent environ 70 centimes par kilo, un tarif qui aujourd'hui ne couvre pas leur coût de production. "Le fait de ne jamais communiquer sur des marges, ça permet de garder les gens dans l'ignorance et de les garder plus dociles. Et la grande distribution toute-puissante continue de faire des marges sur le dos des producteurs qui ont toujours plus de peine à vivre", estime Anne Chenevard, présidente de Faireswiss, pour un lait équitable, une coopérative qui garantit une rémunération d'un franc par litre au producteur.
Dans le canton de Fribourg, le nombre de producteurs laitiers a diminué de 9% en l’espace de dix ans. En 2021, ils étaient encore 1200 agriculteurs fribourgeois à avoir des vaches laitières. Il faut savoir que 60% de la production cantonale est transformée en fromage AOP, et donc la matière première est mieux rémunérée que si le lait était transformé en yogourt. Ailleurs en Suisse, le nombre de producteurs de lait a diminué de 30% de 2011 à 2021. Beaucoup se découragent car la production se fait à perte.
Selon les chiffres obtenus par ces médias, le Tamtam au chocolat serait acheté environ 1,40 chf par Migros, revendu 2,30 chf (+58% de marge). Chez Coop, il est acheté 1,70 chf et revendu 2,40 (+39% de marge). Sur un échantillon de 15 à 30 produits laitiers, les médias révèlent les marges moyennes: +57% pour Coop, +46% pour Migros. En France, même ramené au coût de la vie, les marges seraient entre 19 et 34%.
Selon des chiffres avancés par la Neue Zürcher Zeitung (NZZ), une chaîne de magasins bien gérée devrait se satisfaire d'une marge brute globale de 25% de son chiffre d'affaires pour couvrir ses frais (personnel, loyers, administration, publicité, amortissement des machines et autres).
Et en Suisse? Selon la NZZ, la part est bien plus élevée que ce qu’on observe chez nos voisins. Le quotidien alémanique a récemment indiqué que les marges au niveau du groupe Migros s’élevaient à 39% l’an dernier et celles de Coop à 32%. Une différence entre ces deux acteurs qui peut s’expliquer par la part importante de produits distributeur qui lui sont propres et fabriqués par des sociétés que Migros détient. Comme les deux géants orange détiennent de nombreuses marques et enseignes actives, notamment dans l’électronique, la santé, les loisirs ou le sport, les chiffres sont difficilement applicables pour les seuls supermarchés. Selon les calculs de la NZZ, les marges brutes des coopératives Migros s’élèvent en moyenne à 31%, celles de Coop aux alentours de 30%. Le cumul non détaillé des marges de distribution et de fabrication rend les premières invisibles et impossibles à comparer avec ce qui se passe à l’étranger. Les deux groupes se portent donc plutôt très bien, mais un taux de marge brute élevé peut aussi être le signe d’un manque de compétition.
Selon l'enquête menée par Le Temps et Heidi.news, les marges brutes de Coop atteignent les 57% et celles de Migros 46%. Ces données se trouvaient sur le darknet, à la suite d'un hacking début avril des serveurs des Laiteries réunies de Genève.
"Le producteur est tout simplement impuissant dans cette affaire. Je crois qu'il reste 20'000 producteurs et seulement deux ou trois grand acheteurs. Il y a clairement une disproportion de force, on est à la merci de quelques acheteurs", témoigne lundi dans le 19h30 Christian Blaser, producteur de lait.
Pour cet agriculteur vaudois, le combat devient trop compliqué. Il va prochainement abandonner sa production: "Nous avons des vieux bâtiments, il faudrait faire des investissements énormes, de l'ordre de 25'000 francs par vache. Si on envisage une quarantaine de vaches, on est à plus de 2 millions. On arrive à un moment charnière où il n'y a plus de perspectives."
RICHARD ÉTIENNE
COMMERCE DE DÉTAIL Les ventes des boutiques sans emballages ont chuté en 2021, en Suisse et en France, après plusieurs années de croissance. La faute au covid, aux grandes enseignes qui les concurrencent ou au commerce en ligne? Les hypothèses varient
page 15
@RiEtienne
Chez Bio Bulk, une épicerie vrac du centre-ville de Lausanne, on fait grise mine. La boutique, qui vend des produits sans emballage et privilégie les circuits courts sans générer de déchets, se veut pourtant chaleureuse et accessible à tous les revenus. Des fondamentaux apparemment solides par les temps qui courent.
« Quasiment la moitié de ma clientèle s'est volatilisée depuis cet été. J'ai de la peine à comprendre où elle est passée », s'interroge Françoise Maden, qui a ouvert le magasin en 2020. « Je me pose beaucoup de questions pour les six mois à venir. » D'Yverdon à Echallens, en passant par Genève, les témoignages similaires se multiplient dans le secteur. « Tout le monde tire la langue », selon Françoise Maden, qui échange sur Facebook avec une quarantaine de boutiquiers.
En France, une association, Réseau Vrac, a estimé qu'il faut « raviver la flamme du vrac » car le secteur, selon une étude en décembre, ne connaîtra pas de croissance en 2021. L'Hexagone, qui recensait une vingtaine de magasins spécialisés en 2015, en compte désormais 900, avec une hausse de 70% en 2018, de 40% en 2019 et de 8% en 2020. Les boutiques, souvent de création récente, sans grande trésorerie et qui représentent 10% du marché français du vrac, ont perdu un tiers de leur clientèle depuis mai. Quelque 40% d'entre elles devraient avoir fermé leurs portes dans les six prochains mois. Aucune donnée n'existe pour la Suisse mais les témoignages recueillis par Le Temps indiquent que l'évolution est similaire
Consommateurs inquiets
Que s'est-il passé? Les explications varient. « Les consommateurs s'inquiètent des conditions d'hygiène liées au covid », selon Olivier Dauvers, un spécialiste de la grande distribution qui a organisé une conférence sur le vrac en juin à Paris. « Il y a eu des mauvaises publicités, qui ont faussé l'image du vrac et cassé la confiance de la clientèle », signale Olivier Richard. Le fondateur de Chez Mamie, un réseau de 13 magasins franchisés de Sion à Zurich, évoque des reportages sur des mites alimentaires infestant des cargaisons et des commerçants, opportunistes ou désorganisés, qui se font livrer de la marchandise qui est en réalité largement emballée.
« Faire du vrac, c'est réfléchir longtemps en amont sur des questions logistiques complexes », prévient Olivier Richard, qui estime que d'aucuns dans le secteur ont manqué de professionnalisme. « Il faut pouvoir faire des économies d'échelle [les magasins Chez Mamie collaborent avec les mêmes fournisseurs, ndlr] avoir des valeurs et trouver un bon emplacement, dit-il. On croit souvent, à tort, qu'il faut être au centre-ville. Nous privilégions les emplacements près des parkings car les clients, qui viennent avec les récipients qui prennent vite de la place, doivent pouvoir accéder en voiture. » Chez Mamie, les ventes alimentaires ont baissé mais les produits de niche, notamment le matériel pour fabriquer des cosmétiques, ont connu un vif succès.
Autre cause des difficultés des petites boutiques: La grande distribution a développé son assortiment de vrac. Coop dispose de stations de remplissage pour l'eau minérale et la bière et veut réduire d'un cinquième son utilisation de plastique par le biais d'articles jetables ou en ôtant des emballages. Migros, qui a fait part jeudi de son intention d'être neutre en carbone en 2050, vante sa politique zéro déchet et ouvre des espaces vracs et bios à travers le pays.
Françoise Maden estime que la concurrence des détaillants ne la touche guère car ils sont situés loin de sa boutique. Elle pense plutôt qu'une partie de sa clientèle s'est tournée vers l'e-commerce, une solution avec des risques minimes de contamination au Covid-19.
L'essor de MagicTomato
La croissance de MagicTomato, une enseigne genevoise qui livre des produits locaux commandés en ligne, s'est en tout cas encore accélérée durant la pandémie. Créé en 2016, le groupe a fusionné avec la société neuchâteloise Label Bleu en décembre, ce qui lui confère une présence dans la plupart des cantons romands et génère des économies d'échelle.
« Nous voulons être le plus pratique possible pour les consommateurs tout en partageant des valeurs répandues dans le vrac, même si nous ne proposons pas que du vrac », indique son fondateur, Paul Charmillot. MagicTomato se targue de drastiquement réduire la quantité d'emballages plastiques et de déchets alimentaires comparé aux grands distributeurs en allouant des forces auprès de fournisseurs locaux.
« Peut-être que la reprise d'un mode de vie à 100 à l'heure n'a pas aidé les épiceries de vrac », estime Paul Charmillot. « C'est dommage qu'il n'y ait pas de soutien étatique dans ces démarches. Il y a beaucoup de blabla politique mais aucune aide concrète pour les initiatives qui réduisent les émissions de CO2 et privilégient les circuits courts. L'Etat préfère manifestement soutenir les compensations de carbone », glisse-t-il.
« Les beaux jours reviendront car les fondamentaux sont solides », estime Olivier Dauvers. La demande, sociétale, pour une consommation plus vertueuse est de nature à soutenir le secteur. Le fait que les grandes marques s'y intéressent désormais va « participer à évangéliser le vrac auprès du public », selon Olivier Dauvers, qui cite aussi la loi climat, en France, qui contraint les grandes enseignes à dédier un cinquième de leur surface de vente à des produits sans emballage d'ici à 2030.
En attendant, à Lausanne, François Maden dit vouloir se mettre à livrer à domicile et entend investir dans un véhicule dans ce cadre. Pas question pour elle de collaborer avec une société de livraison car la démarche est jugée trop coûteuse.
« Il y a eu des mauvaises publicités, qui ont faussé l'image du vrac et cassé la confiance de la clientèle »
OLIVIER RICHARD, FONDATEUR DE CHEZ MAMIE
Distributeurs montrés du doigt: Migros et Coop: les marges sont loin d’être aussi nettes | 24 heures
Économie, samedi 2 juillet 2022 897 mots, p. 13
Migros et Coop: les marges sont loin d'être aussi nettes
En Suisse, des enquêtes-chocs étrillent les « marges » des supermarchés. En France, un rapport officiel relativise les profits nets des détaillants.
Pierre-Alexandre Sallier
Depuis le début de la semaine, deux enquêtes parallèles de la Fédération romande des consommateurs (FRC) ainsi que du duo Heidi.news et « Le Temps » rallument un dossier lancinant. Et en font un feu de forêt.
Les détaillants helvétiques « fixent des taux de marge allant jusqu'à la moitié du prix final payé par la clientèle » , alerte la FRC dans un communiqué. Sur 100 francs réglés en caisse, 50 sont donc captés par Migroop? L'affirmation a créé d'autant plus d'émotion que l'inflation commence à ronger le budget alimentation des ménages les moins aisés.
À l'autre bout de la chaîne, les exploitations agricoles sautent sur l'occasion: « Le Temps » , Heidi.news et la FRC révèlent les marges excessives de Migros et Coop; si ces coopératives étaient prêtes à prendre leurs responsabilités sociales - en abaissant leurs marges -, une majoration des prix d'achat aux paysans n'aurait aucun impact sur les prix à la consommation » , répétait vendredi le syndicat Uniterre.
Brutesou nettes?
À l'origine de ces révélations, une fuite de données d'un gros fournisseur de produits laitiers - les Laiteries Réunies de Genève - qui ont permis de retracer qui paie quoi. Sur des dizaines de produits. « Résultat: les marges brutes atteignent en moyenne 57% chez Coop, 46% chez Migros, 35% chez Aligro et 34% à Manor » , calcule Heidi.news.
Avant d'insister. « Le groupe Migros enregistre une marge brute de 39% - tout simplement le double de celle de Carrefour. » La phrase fait mouche, dans une région où beaucoup de familles vont remplir leur voiture en France voisine. Alors si, en plus des tarifs en euros, s'ajoutent des marges sans aucun rapport...
Que signifient réellement ces 50% ou 39%? Tout dépend. Car il y a un monde entre les marges « brutes » qui servent à tout payer - caissières, loyers, agents d'entretien - et celles, « nettes » , finissant dans la poche des propriétaires de l'enseigne ou dans du mécénat culturel. Pour y voir clair, rien à attendre des distributeurs. « Aucun détaillant ne vous donnera ses marges » , éludait il y a peu un porte-parole de Migros. Chez Coop, on répond « ne pas comprendre » ces chiffres. En ajoutant que, dans le commerce, les marges brutes seules ne signifient rien.
Il faut donc regarder ailleurs. Pourquoi pas en France? Bien sûr, les rapports de force entre les enseignes ou les salaires n'y ont rien à voir. Sauf que le pays offre un rare élément de comparaison: un bilan officiel, présenté chaque année aux parlementaires, par un bien nommé Observatoire des marges des produits alimentaires.
Cela tombe bien, la dernière édition remonte à... cette semaine. Et révèle que « pour l'ensemble des rayons alimentaires frais » des grandes et moyennes surfaces, « la marge brute est de 29,5% » . Plus intéressant, « leur marge nette ressort à 2,3% avant impôt et à 1,6% après impôt » .
Retour en Suisse. Une précédente enquête de la « Neue Zürcher Zeitung » indiquait que « les marges brutes des coopératives Migros s'élèvent en moyenne à 31% et celles de Coop autour de 30% » . Les calculs de la « NZZ » estimaient ensuite, pour Migros et Coop, « un bénéfice net réalisé d'environ 2% » .
Ce qui n'est pas si exotique, au regard de ce que Carrefour ou les Mousquetaires gardent en poche. D'autant que dans sa réponse, Coop assure que « pour 100 francs de chiffre d'affaires, [nous] réalis[ons], en tant que coopérative, un bénéfice de 1,80 franc » . Et invoque la concurrence « acharnée » régnant également en Suisse.
Quid des produits laitiers au centre des révélations? De l'autre côté de la frontière, ce rayon présente une marge brute de 24,3%, relève le rapport officiel. Mais ce qui reste en « net » n'a rien à voir: à peine 0,8%. En boulangerie, les marges sont même négatives.
Transparence
Au sein de la FRC, on estime à présent que l'enjeu dépasse cette bataille des pourcentages. « Tout autant que le niveau ou le type de marge, le problème demeure l'omerta qui règne en Suisse: si l'exploitation de leurs magasins, le paiement de leur personnel ou la mise en rayon nécessitent que les deux géants orange retiennent des marges de 40%, alors qu'ils l'expliquent » , pointe Jean Busché, l'un des auteurs de l'enquête.
Un rapport officiel, à la française, ne pourrait-il être envisagé? « Ici, il y a une asymétrie de pouvoir totale entre les géants de la distribution et les consommateurs - comme les producteurs - ce qui rend impossible d'espérer, sans volonté forte des pouvoirs publics à Berne, un niveau de transparence similaire » , doute le spécialiste de la FRC, qui a passé des mois à enquêter sur les profits des détaillants.
Pourtant, la menace que ferait peser une telle transparence, à l'échelle du secteur, reste limitée. « Le rapport français est loin de forcer les Carrefour et autres Auchan à révéler leurs secrets commerciaux » , souffle ce dernier.
« En France, au rayon frais, la marge nette ressort à 1,6%. »
Rapport officiel
de l'Observatoire français de la formation des prix et des marges des produits alimentaires
« Sans volonté forte de Berne, impossible d'espérer ici une transparence similaire. »
Jean Busché,
FRC
Zurich, dans l'une des deux principales enseignes du pays. Deux études retentissantes citent des taux de marge allant jusqu'à la moitié du prix payé à la caisse.
KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER
commentaires
bernie
02.07.2022
Comparer les marges brutes est un exercice périlleux, surtout si on ne sait pas qui fait quoi.Prenons une boîte de petits pois. Chez Coop, c'est en principe Hero. Mais Hero ne livre pas dans les magasins. Objectivement il livre un 40 tonnes au dépôt central, voire même c'est Coop qui va chercher la marchandise. Ensuite il faut la dispatcher dans les différentes coopératives, puis dans les magasins. Du temps de la petite épicerie, il y avait un grossiste qui s'occupait de cela en prenant bien entendu sa marge. On peut aisément admettre qu'en moyenne cette boîte de petis pois aura parcouru 200 km jusqu'au magasin de détail. Avec la RPLP (taxe poids lourds), cela fait déjà CHF 0.54 par kilo. Sans grossiste, la marge brute est plus élevée, mais les charges du grossiste sont reportées sur le distributeur. Ensuite il y a une opacité certaine chez Migros. Migros est propriétaire des sociétés de production (ELSA, etc..) et peut donc décider où se trouve le bénéfice. Puis Aligro a une autre vision. Ce sont les fournisseurs qui livrent dans chacun de leurs magasins.
In fine, nos distributeurs dépensent d'importantes sommes pour créer un aspect luxueux de leurs surfaces de vente. Est-ce le souhait du consommateur ? En France, le décor est bien plus modeste.
Alimentation Les produits bios reculent un peu dans les supermarchés, mais ce sont surtout les indépendants spécialisés qui souffrent.
Inflation oblige, et en prévision des factures à venir (primes maladie, électricité), les Suisses revoient leur budget alimentation et le bio a moins la cote. La viande n'est pas seule à en subir les effets, précise le porte-parole de Migros Tristan Cerf: « C'est un phénomène qui touche tout l'assortiment. Cela ne signifie pas que les ventes du bio s'effondrent. Mais il faut noter que l'assortiment traditionnel s'est fortement amélioré ces dernières années, ce qui joue peut-être un rôle dans l'attractivité des produits non bios, mais peut-être labellisés IP-Suisse. » En 2021 pourtant, le chiffre d'affaires des aliments bios avait pour la première fois franchi la barre des 4 milliards de francs.
Sur le long terme en effet, ce segment ne cesse de croître, rappelle-t-on chez Lidl: « Nous constatons une augmentation annuelle du chiffre d'affaires, avec plus de 10% de nos produits alimentaires certifiés bios. » Toutefois, nuance le porte-parole Mathias Kaufmann, « il est difficile de prévoir si cette tendance positive se poursuivra dans les prochains temps » .
Hausse des prix et pénuries
Pour sa part, Coop reçoit des « demandes d'adaptation de la part de différents fournisseurs en raison de la hausse du prix des matières premières, de la pénurie de matériaux d'emballage et de la hausse du coût des transports et de l'énergie » . Aldi enfin souligne son attachement à « soutenir la population dans ces moments difficiles » .
Si un tassement du bio s'observe donc chez certains détaillants, le coup est plus rude pour les petites enseignes indépendantes. « Les affaires ont chuté dès le début de la guerre en Ukraine, explique Catherine Matthey, propriétaire du magasin Céres Autrement, à Neuchâtel. Les clients viennent plutôt une fois par semaine au lieu de deux ou trois fois, et achètent moins. »
Du côté du marché participatif La Fève, à Meyrin (GE), Sabine Bally constate des difficultés à se maintenir au nouveau de 2021, « alors que nous avons doublé la surface » . Plus inquiétant, alors que l'enseigne se trouve au cœur de l'écoquartier des Vergers, seuls 10% des habitants sont devenus membres de la coopérative. « Comme si une partie des gens ne se sentait pas légitimée à participer à ce type de projet » , avance-t-elle.
Producteurs inquiets
Ahmed Kalkoul, propriétaire de la Ferme des Chardonnerets, à Thielle (NE), estime que les ventes « ont reculé de 30% à 40% » , notamment lors de ses déplacements sur les marchés. « Durant le Covid, il y a eu une prolifération de petits marchés, de nouvelles petites enseignes, d'achats à la ferme, ce qui a créé une forte concurrence, avant que le soufflé retombe. Olivier Cordey, de Bio Fruits, à Vétroz (VS), pointe en outre « le décalage dû à la canicule, qui a avancé les récoltes de deux semaines, alors que les gens étaient encore en vacances » .
La question des marges
Cofondateur du réseau Chez Mamie, Olivier Richard ne mâche pas ses mots: « L'agroalimentaire a lancé le bio industriel, en prenant au passage des marges considérables. Les nôtres sont deux fois inférieures. « Idée reçue » , répond Tristan Cerf: « Les produits labellisés génèrent des coûts nettement plus élevés. De plus, avec la forte concurrence des autres détaillants et le tourisme d'achat, il serait impossible de réaliser une marge plus élevée avec des produits labellisés. »
« Le problème, déplore Rebecca Eggenberger, spécialiste alimentation de la FRC, c'est que les détaillants ne publient pas leurs marges et que le système reste opaque. » Quant à la faîtière Bio Suisse, « la politique de marge des distributeurs n'est pas de son ressort » , indique son porte-parole David Herrmann. IVAN RADJA
« Les affaires ont chuté dès le début de la guerre en Ukraine. »
Catherine Matthey, propriétaire du magasin bio Céres Autrement, à Neuchâtel
Le pouvoir d'achat a un impact sur la vente de produits bio. Martial Trezzini/Keystone
Les numéros D‑U‑N‑S est un identifiant unique à neuf chiffres pour les entreprises.
Le numéro D‑U‑N‑S est utilisé dans des dizaines de pays à travers le monde, y compris les États-Unis, l'Australie et l'Union européenne, pour identifier et accéder à l'information sur les entreprises. Le numéro D‑U‑N‑S permet d’identifier le dossier de crédit d'entreprise de Dun & Bradstreet, qui peut inclure des données firmographiques (raison sociale de l'entreprise, adresse, numéro de téléphone, etc.), des relations familiales (siège social, succursales, filiales, etc.) et des scores et évaluations qui permettent de déterminer les différents indicateurs de santé.
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Apport(s) en nature et reprise de biens:
3 bitcoins, selon contrat du 06.12.2017, pour CHF 21'604.20, montant imputé sur le capital social à concurrence de CHF 20'100, en échange de 201 parts sociales de CHF 100, les apporteurs restant créanciers de la société à concurrence de CHF 1'504.20.