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Jetons de comptabilité mis au jour à Suse, Musée du Louvre.
période uruk => IVème millénaire avant jc (-3500)
-3100 uruk
la société égyptienne reposait sur une production à grande échelle, comme c’était le cas pour la culture des céréales, principales richesses du pays (ce qui lui a valu d’ailleurs d’être surnommé le « grenier de Rome » après la conquête romaine).
Scènes de troc, reproduction par Lepsius des peintures du mastaba de Fetekti, Ve dynastie, nécropole d’Abousir.
Scènes de troc, reproduction par Lepsius des peintures du mastaba de Fetekti, Ve dynastie, nécropole d’Abousir.
En outre, l’Égypte s’organisait selon une administration centrale dont faisaient partie non seulement le pharaon, mais également les institutions publiques (harems, administrations locales) et religieuses (temples). À ces institutions incombait la tâche de prélever le surplus des biens produits, de le stocker dans un réseau de greniers présents à travers le pays et de le redistribuer ensuite à la population d’artisans et d’ouvriers travaillant sur les grands chantiers publics, sous la forme d’un salaire-ration.
Et qui dit décentralisation des biens, dit aussi inévitablement existence d’une unité de compte.
La fonction essentielle de l’unité de compte transparaît dans les documents comptables qui sont parvenus jusqu’à nous. En effet, on peut y lire que les unités utilisées sont des contreparties comptables établissant des valeurs entre les biens. Un texte datant d’environ 2600 avant notre ère relate un attendu de jugement et nous renseigne davantage sur ces unités comptables, notamment sur l’existence d’un étalon monétaire dès l’Ancien Empire (2750-2150 av. J-C), le shât : « J’ai acquis cette maison à titre onéreux auprès du scribe Tchenti. J’ai donné pour elle dix shât , à savoir une étoffe (d’une valeur de) trois shât ; un lit (d’une valeur de) quatre shât ; une étoffe (d’une valeur de) trois shât ». Ce à quoi le défendeur déclare « Tu as complètement opéré les versements (de dix shât) par « conversion » au moyen d’objets représentant ces valeurs » (1) . Ainsi, des objets, de nature sensiblement différente, étaient placés sur le même pied d’égalité grâce à leur mise en rapport avec le shât.
De nombreux égyptologues se sont penchés sur la question de savoir ce que pouvait être ce « shât ». On a cru pendant longtemps qu’il s’agissait d’un anneau d’or d’un poids bien déterminé, ce qui en ferait, en fait, une monnaie-marchandise, mais aucun de ces anneaux ne fut jamais retrouvé par l’archéologie. Si, bien entendu, cela n’exclut pas l’existence de ces anneaux, pourquoi ne pas plutôt envisager une monnaie plus abstraite ? Car, fi nalement, ce dont il est question dans le texte de l’attendu de jugement reproduit ci-dessus tient davantage d’un « troc monétaire » que de l’existence d’une monnaie-marchandise (concrète). Le shât était donc surtout une unité de compte.
Les Égyptiens de l'Antiquité utilisaient un système de numération décimal, mais dans lequel zéro n'existait pas. Chaque ordre de grandeur (unités, dizaines, centaines, etc.) possédait un signe répété le nombre de fois nécessaire. Autrement dit, il s'agit d'un système additif et non pas d'un système de position.
Tablette provenant d'Uruk et datée de la période d'Uruk III (c. 3200-3000 av. J.-C.) enregistrant des distributions de bière10. British Museum.
Tablette d'écriture ancienne enregistrant l'attribution de la bière ; 3100-3000 av. J.-C. (période préhistorique tardive) ; hauteur : 9,4 cm, largeur : 6,87 cm ; probablement originaire du sud de l'Irak ; British Museum (ME 140855).
Tablette de calcaire gravée d'une écriture pictographique. Elle provient de la ville mésopotamique de Kish (Irak), datée de 3 500 av. Elle est dessinée en taille réelle, approximativement. C'est probablement la plus ancienne preuve connue d'écriture, et elle contient des pictogrammes de têtes, de pieds, de mains, de chiffres et d'aires de battage. Département des Antiquités, Ashmolean Museum, Oxford (Royaume-Uni).