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La répartition complète des 21 scores :
- Schacht, Hjalmar 143
- Seyss-Inquart, Arthur 141
- Dönitz, Karl 138
- Göring, Hermann 138
- Papen, Franz von 134
- Raeder, Erich 134
- Frank, Hans 130
- Fritzsche, Hans 130
- Schirach, Baldur von 130
- Keitel, Wilhelm 129
- Ribbentrop, Joachim von 129
- Speer, Albert 128
- Jodl, Alfred 127
- Rosenberg, Alfred 127
- Neurath, Konstantin von 125
- Frick, Wilhelm 124
- Funk, Walther 124
- Hess, Rudolf 120
- Sauckel, Fritz 118
- Kaltenbrunner, Ernst 113
- Streicher, Julius 106
Le parti nazi était un exemple brillant de la dangerosité d’un effort collectif de personnes intelligentes et motivées.
=> Comme quoi le monde n'a pas besoin de gens avec un haut QI, mais plutôt avec de la sagesse.
Nous avons utilisé des jeux expérimentaux incitatifs pour manipuler le pouvoir des leaders, c'est-à-dire le nombre d'adeptes et la discrétion dont ils disposent pour faire respecter leur volonté. Les leaders disposaient d'une autonomie complète pour décider des paiements à verser à eux-mêmes et à leurs partisans. Bien que les leaders puissent prendre des décisions prosociales au profit du bien public, ils pouvaient également abuser de leur pouvoir en invoquant des décisions antisociales, ce qui réduisait le total des versements au groupe mais augmentait les gains des leaders. Dans l'étude 1 (N = 478), nous avons constaté que tant le nombre de suiveurs que les choix discrétionnaires prédisaient indépendamment la corruption des dirigeants. Dans l'étude 2 (N = 240), nous avons examiné comment le pouvoir et les différences individuelles (par exemple, la personnalité, les hormones) affectaient la corruption du leader au fil du temps ; le pouvoir interagissait avec la testostérone endogène pour prédire la corruption, qui était la plus élevée lorsque le pouvoir du leader et la testostérone de base étaient tous deux élevés. L'honnêteté a permis de prédire le niveau initial des décisions antisociales du leader ; cependant, l'honnêteté n'a pas protégé les leaders de l'effet corrupteur du pouvoir.
Les résultats, parus dans la revue spécialisée The Leadership Quarterly sont sans équivoques. Ceux-ci ont montré que plus le pouvoir augmentait – c’est-à-dire le nombre de personnes soumises aux décisions du leader ou les choix décisionnels à la disposition du leader – plus le leader était influencé par son propre intérêt, aux dépens des personnes dont il était responsable. Même ceux qui avaient une attitude honnête et socialement acceptable au moment de leur accession au poste de leader changeaient assez facilement de perspectives morales une fois qu’ils avaient goûté au pouvoir.
Mais ce n’est pas tout. L’étude a permis de révéler que des déterminants individuels, tels que le taux de testostérone que d’autres études liaient déjà plus ou moins indirectement aux comportements associaux ou égocentriques ainsi qu’à une baisse des capacités d’empathie, avait une influence tout aussi grande sur les décisions prises par les dirigeants. Spécifiquement, les dirigeants étaient particulièrement corrompus quand ils avaient beaucoup de pouvoir et un haut taux de testostérone. Il serait donc possible de prédire le comportement d’un dirigeant en prenant en compte ces deux facteurs, soit la dimension du pouvoir et les déterminants individuels.