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une illusion d'eau qui remonte dans sa fontaine.
Pour fabriquer de l’eau en poudre, c’est très simple : il vous faut de l’eau…et de la poudre ! Mais attention, pas n’importe quelle poudre : choisissez une poudre hydrophobe, c’est-à-dire faite d’une substance qui n’aime pas l’eau.
Déposez une goutte dans la poudre et faites la rouler doucement : sa surface extérieure se recouvre de poudre, et vous obtenez ce qu’on appelle une goutte enrobée. Vous en avez une illustration ci-contre, tirée de l’article fondateur [1] publié en 2001 par David Quéré et Pascale Aussilous de l’EPSCI. La goutte enrobée est l’élément de base de l’eau en poudre.
Eau en poudre Binks Murakami microscopeEn effet si maintenant vous utilisez beaucoup d’eau et beaucoup de poudre, et que vous touillez le mélange bien fort, vous pouvez obtenir un tas de gouttes enrobées.
[1] Aussillous, P., & Quéré, D. (2001). Liquid marbles. Nature, 411(6840), 924-927.
[2] Binks, B. P., & Murakami, R. (2006). Phase inversion of particle-stabilized materials from foams to dry water. Nature materials, 5(11), 865-869.
27 mesures de réduction des gaz à effet de serre
- R1. Augmenter le taux d'assainissement du parc neuchâtelois de bâtiments
- R2. Subventionner les installations solaires photovoltaïques sur de grands toits
- R3. Soutenir la recherche et l'innovation dans le domaine de l'isolation, du stockage de l'énergie et du solaire dans le domaine des bâtiments
- R4. Intégrer la planification énergétique dans les Plans d'aménagement locaux
- R5. Élaborer et mettre en œuvre le Programme d'agglomération de 4ème génération
- R6. Réviser les dispositions relatives au stationnement privé des véhicules
- R7. Développer la mobilité électrique dans les transports publics urbains
- R8. Promouvoir l'hydrogène d'origine renouvelable pour le transport routier de marchandises
- R9. Promouvoir les transports publics auprès des jeunes adultes
- R10. Promouvoir une tarification TP favorable au transfert modal
- R11. Poursuivre le soutien au développement de la mobilité cyclable
- R12. Soutenir la pose de panneaux solaires sur les bâtiments agricoles
- R13. Valoriser le potentiel cantonal de production de biogaz à partir de déchets agricoles
- R14. Soutenir la couverture des fosses à purin
- R15. Élaborer un projet en faveur des circuits-courts dans la restauration collective
- R16. Évaluer le potentiel de reconversion de surfaces de grandes cultures fourragères vers des cultures dédiées à l'alimentation humaine
- R17. Informer, inciter et sensibiliser à une alimentation durable
- R18. Informer et sensibiliser à la réduction et à la gestion des déchets
- R19. Adapter la gestion des matériaux minéraux
- R20. Augmenter le taux de valorisation matière des déchets
- R21. Maintenir le potentiel de valorisation thermique en lien avec l'incinération des déchets
- R22. Revitaliser les marais d'importance nationale du canton
- R23. Étudier le potentiel de captation du CO2 dans les sols
- R24. Encourager les maîtres d'ouvrage à construire en bois
- R25. Étudier le potentiel pour un projet-pilote d'émissions négatives sur le canton
- R26. Orienter les investissements publics vers plus de durabilité
- R27. Évaluer, organiser, informer et sensibiliser sur les enjeux de la compensation volontaire
20 mesures d'adaptation aux changements climatiques
- A1. Localiser et lutter contre les îlots de chaleur
- A2. Formaliser et diffuser un Plan canicule
- A3. Adapter le vignoble et les cépages cultivés et lutter contre les organismes émergents nuisibles à la viticulture
- A4. Mettre en place une gestion quantitative des eaux prélevées
- A5. Mettre en place la gestion intégrée des eaux par bassin versant
- A6. Adapter la mise sous protection et la surveillance des eaux souterraines
- A7. Promouvoir et former à la préservation des sols
- A8. Augmenter les capacités d'adduction en eau dans les zones rurales
- A9. Protéger les biens immobiliers et les infrastructures contre le phénomène de subsidence
- A10. Adapter la sylviculture pour limiter les risques d'incendie sur les stations sensibles
- A11. Adapter les traitements des eaux potables en fonction des nouveaux défis posés par les changements climatiques
- A12. Compléter et adapter la cartographie des dangers naturels et développer une gestion basée sur les risques
- A13. Créer/adapter les bases de données liées aux dangers naturels
- A14. Préciser la mise en œuvre des zones de danger dans l'aménagement du territoire et sur les projets constructifs
- A15. Adapter la sylviculture pour garantir la multifonctionnalité des milieux forestiers
- A16. Adapter la carte des forêts à fonction protectrice
- A17. Favoriser le développement d'offres touristiques de quatre saisons
- A18. Promouvoir la récupération et le stockage d'eaux pluviales
- A19. Développer le tourisme responsable
- A20. Revitaliser et créer un réseau de biotopes humides
9 mesures d'accompagnement du changement
T1. Créer une fonction transversale de "délégué(e) développement durable et climat"
T2. Modifier les comportements en lien aux enjeux climatiques
T3. Valoriser la mobilisation des jeunes
T4. Intégrer les thématiques du développement durable et du climat dans la formation continue de l'État
T5. Monitorer les effets du Plan climat
T6. Accompagner la population vers les nouveaux métiers induits par la transition énergétique et les changements climatiques
T7. Atténuer les conséquences sociales découlant des changements climatiques
T8. Accompagner les PME et les ONG neuchâteloises vers la transition énergétique et la durabilité
T9. Élaborer les nouvelles étapes du Plan climat
Comment avoir de l'eau sur mars ?
Un moyen peut-être même plus simple que d'aller collecter l'eau martienne à l'autre bout de la planète. Il s'agit en fait, comme l'explique la vidéo ci-dessous (en anglais), de faire brûler de l'hydrogène (ou de l'hydrazine dans le film) et de récupérer de l'eau sous l'effet de la condensation :
L'évolution et la trajectoire future des littoraux insulaires, dans le contexte du changement climatique mondial, préoccupent de plus en plus les gouvernements, les communautés et les chercheurs du monde entier.
Cependant, le domaine des études insulaires est souvent entravé par un manque de données et des méthodologies incohérentes, ce qui conduit à une compréhension inadéquate des processus à l'origine des modifications du littoral sur les îles dans le contexte du changement climatique.
Cette recherche vise à combler cette lacune en analysant les îles de l'Asie du Sud-Est, de l'océan Indien et de la mer Méditerranée de 1990 à 2020 à l'aide de la télédétection.
Sur plus de 13 000 îles examinées, environ 12 % ont connu des changements significatifs dans la position de leur littoral. La longueur totale du littoral de ces îles avoisine les 200 000 km, 7,57 % d'entre elles montrant des signes d'érosion vers la terre et 6,05 % s'étendant vers la mer.
Les activités humaines, en particulier la poldérisation et le remblayage, ont été identifiées comme les principaux facteurs de transformation du littoral local, tandis que les facteurs naturels ont un impact relativement mineur.
En outre, l'élévation continue du niveau de la mer est considérée comme un facteur d'aggravation de l'érosion côtière plutôt que comme la cause principale. Sur la base de ces résultats, nous proposons plusieurs mesures d'adaptation pour les îles en réponse au changement climatique. Dans l'ensemble, cette recherche fournit des données complètes et une base pour la prise de décision en vue d'un développement durable des territoires insulaires.
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Depuis des décennies, les anxios climatiques mettent en garde contre la montée du niveau de la mer, qui engloutirait des zones côtières et même des îles entières. Mais d’une manière ou d’une autre, la réalité n’entre pas en ligne de compte. Au contraire : la superficie des 13 000 îles examinées a en fait globalement augmenté. C’est ce que montre une analyse des données satellite de 1990 à 2020.
Les alarmes constantes des fanatiques du climat ne correspondent pas à la réalité. Qu'il s'agisse d'un Arctique sans glace, d'Alpes sans glaciers ou d'îles paradisiaques englouties dans la mer, aucune d'entre elles ne s'est réalisée .
En fait, il semble même que la situation se soit améliorée dans certains domaines. C'est ce que montre, entre autres, cette étude (https://doi.org/10.1080/17538947.2024.2329816) publiée en mars 2024 (Dynamique évolutive du littoral insulaire dans le contexte du changement climatique : enseignements tirés de nombreuses preuves empiriques) , qui a examiné l'évolution du littoral d'un total de 13 000 îles.
Le résultat : alors que 88% des îles n’ont connu aucun changement significatif entre 1990 et 2020, seulement 12% ont connu des changements majeurs. Dans l'ensemble, selon l'analyse des données satellitaires, 6% cent des îles ont pu étendre leurs zones côtières, tandis que 7,5 % ont perdu des zones côtières (principalement à cause de l'érosion). De plus, les chercheurs ont découvert que l’élévation du niveau de la mer n’était pas le facteur causal principal ou prédominant de l’érosion côtière. Voici comment ils écrivent :
2/2 « En outre, les données suggèrent que l’élévation du niveau de la mer n’est pas une cause répandue de l’érosion du littoral insulaire dans la région étudiée. Elle est actuellement considérée comme l’un des facteurs contribuant à l’érosion côtière, mais pas comme le facteur dominant.
« Contrairement aux hypothèses initiales, nos données empiriques ne relient pas clairement l’érosion généralisée des côtes insulaires à l’élévation historique du niveau de la mer, ce qui suggère que les activités humaines peuvent masquer les effets de l’élévation du niveau de la mer. »
Bien qu'il y ait eu une perte nette de -259,33 km² de superficie côtière pour les plus de 13 000 îles étudiées au cours de la décennie 1990 à 2000, la tendance s'est ensuite inversée au cours des décennies suivantes, avec des gains nets de 369,67 km² de 2000 à 2010 et de 32,67 km² de 2010 à 2020 », précise l’étude.
Cela signifie que depuis 2000, il y a eu une croissance nette cumulée de 402,33 km², alors que pour l'ensemble de la période de 30 ans, elle était de 157,21 km² net.
Je fais le point sur le rôle de la vapeur d'eau dans le changement climatique. Qu'est-ce qui fixe le contenu en vapeur d'eau dans l'atmosphère ? La vapeur d'eau peut-elle causer un changement climatique ? Peut-elle agir sur les changements climatiques sans être une cause ? Son rôle est-il étudié par les climatologues ? Est-ce que les émissions de vapeur d'eau par les sociétés humaines ont une influence sur le climat ?
0:00 • Introduction
0:34 • Quelques bases physiques sur la vapeur d'eau
3:17 • Limite à la quantité de vapeur d'eau dans une masse d'air
9:05 • Vapeur d'eau et changements climatiques
11:33 • L'effet amplificateur de la vapeur d'eau
17:06 • Pourquoi on n'en parle pas ?
18:42 • Pourquoi la vapeur d'eau n'est pas étudiée ?
20:05 • Est-ce que nos émissions de vapeur d'eau affectent le climat ?
25:35 • Conclusion
27:00 • Outro
Précisions:
J'ai volontairement évité le terme de "boucle de rétroaction". Ce terme est très peu utilisé dans la littérature scientifique (on trouve plutôt "rétroaction climatique" dans les rapports du GIEC par exemple). Ce terme (et sa représentation cyclique) induit, à mon avis, pas mal de mécompréhensions sur le fonctionnement de la machine climatique. Je pense que parler d'amplification pour décrire le rôle de la vapeur d'eau induit moins de mécompréhensions.
12:38 La quantification des rétroactions est basée sur les estimations centrales du tableau 7.10 du chapitre 7 (AR6, GTI). J'ai fait le choix de ne pas présenter les forçages mais la part dans un réchauffement d'1°C parce que je pense ça plus clair. C'est aussi par simplicité que je n'ai pas représenter les incertitudes. La rétroaction négative "Planck" donne le forçage nécessaire par °C à l'équilibre du système Terre. En soustrayant les rétroactions données, on obtient la quantité nécessaire de forçage pour augmenter d'1°C la température globale à l'équilibre. Ces notions n'ont rien d'intuitives et rejoignent d'autres sujets complexes (forçage radiatif, rétroaction, sensibilité climatique... etc) détaillés dans le chapitre 7.
17:57 Comme indiqué, j'ai fait l'hypothèse que la part d'amplification était la même que pour le système à l'équilibre. Cette hypothèse est discutable. C'est possible que l'amplification du réchauffement climatique en cours soit inférieur à celle observée dans la situation d'équilibre puisqu'une partie des rétroactions (changement d'albédo des sols) est lente. Mais, cette amplification est très probablement supérieure à 2 vu le rôle de la vapeur d'eau...
https://lereveilleur.com/rechauffement-climatique-le-role-de-la-vapeur-deau/
https://docs.google.com/document/d/1pO4hQkeKDPeYwHOXVOgbXqcmBH6oEu4374r5pz1OHVQ/edit
Voici un être assez exceptionnel.
C'est l'inventeur de la technologie de capture et stockage de carbone la plus efficace à ce jour.
Il est aussi à l'origine de procédés innovants de stockage de l'eau et de restauration des sols et contribue activement à préserver la biodiversité.
Doté d'un esprit de coopération inédit, il n'hésite pas à offrir une partie de ses ressources à ses voisins dans le besoin et héberge gratuitement tous ceux qui le sollicitent.
Enfin, il n’a de cesse de partager ses connaissances en transmettant des informations précieuses à l’immense réseau auquel il est connecté.
Plus que jamais, nous devrions donc lui être reconnaissant pour toutes ses œuvres.
PS : et sinon le Monsieur juste devant lui, c'est Bill Gates.
Via Alexis Treilhes
HELIO WATER : https://www.heliowater.fr/
Il y a quelques jours, le 22 mars exactement, nous avons fêté la journée mondiale de l’eau.
Si vous l’avez ratée, il est encore temps, alors bonne fête l’eau !
Evidemment, entre l’escalade dans le conflit russo-ukrainien, la chute des valeurs bancaires, l’inflation et les mouvements sociaux qui ont agité l’actualité ces dernières semaines, l’évènement est passé un peu inaperçu et personne ne vous en voudra, mais c’est très dommage, car quel enjeu plus crucial, quel sujet plus important que celui de notre source vitale, l’eau, au centre de toutes les attentions en ce début de printemps ?
L’hiver est terminé, la crise énergétique a été surmontée, il est temps de s’occuper de la suite et l’urgence maintenant, à l’aube d’une nouvelle saison agricole, c’est le problème de l’eau.
L’eau ne devrait jamais être un problème, mais dans la pratique, les choses sont différentes quand il y en a trop au même moment au même endroit, ou au contraire pas assez pendant trop longtemps, et ce genre de phénomène a tendance à se produire de plus en plus souvent, chaque fois plus intensément.
Pour sa fête le 22 mars dernier, l’eau a reçu de bien mauvaises nouvelles sur son état de santé.
Le World Water Report publié par l’Unesco cette année n’annonce ni plus ni moins qu’une crise de plus, la crise mondiale de l’eau.
Non contents d’avoir réussi à bouleverser notre climat et dégradé notre environnement avec nos activités incessantes, nous avons vampirisé nos sources, goutte après goutte, et bouleversé le cycle de l’eau celui qui nous maintenait en vie jusqu’à maintenant.
Les conséquences se font déjà sentir partout dans le monde, y compris en Europe, et même en France.
Heureusement, nous en avons pris conscience, nous savons que la situation est délicate, et que si on ne fait rien, c’est la vie de milliards de personnes qui est menacée, oui, oui, des milliards.
Je me suis basée sur le rapport de l’Unesco pour faire un point rapide sur la situation hydrique, et je n’ai pas l’intention d’utiliser des euphémismes pour minimiser la gravité des faits : il y a urgence, on s’en doutait, maintenant on le sait.
On va avoir soif.
Signe d'Eau : Cancer, Scorpion, Poissons
Signe d'Air : Gémeaux, Balance, Verseau
Signe de Feu : Bélier, Lion, Sagittaire
Signe de Terre : Taureau, Vierge, Capricorne
Pompe biotique
Les flux de vapeur se meuvent sous l’influence d’un jeu de changements de pression complexes entre l’océan Atlantique et la forêt, mécanisme nommé «pompe biotique» par les scientifiques. On pourrait le résumer comme suit: en s’échappant des feuilles, la vapeur d’eau monte en altitude jusqu’à environ 4000 mètres, où le froid provoque sa condensation sous forme liquide. Cette disparition d’une grande quantité de gaz raréfie l’air. Un tel déficit de pression aspire l’air au niveau du sol. C’est alors que le phénomène se répète au sol: l’air se raréfie, la pression baisse, ce qui attire de l’air, cette fois en provenance de l’océan. Fraîche et humide, cette bouffée marine entraîne d’importantes précipitations.
Que les arbres pompent d’importantes masses d’air frais n’a que récemment été mis en évidence par les scientifiques dans plusieurs articles. Ce phénomène aurait une importance cruciale pour les écosystèmes locaux: on estime en effet que dans les zones forestières continentales de l’Amazonie, jusqu’à 70% des précipitations proviennent de la forêt, et non directement de l’océan.
Découvertes il y a une vingtaine d’années, les immenses masses de vapeur d’eau qui survolent l’Amazonie, baptisées "rivières volantes", fascinent les chercheurs. Leur devenir pourrait être intimement lié à l’évolution du climat.
Poumon vert de la planète avec ses centaines de milliards d’arbres interconnectés, la forêt amazonienne est aussi, on le sait moins, un "océan vert" : depuis les racines des arbres jusqu’à la canopée, elle concentre la plus grande réserve d'eau douce de la Terre. Car la région sud-américaine est survolée par de gigantesques flux de vapeur d’eau, surnommées "rivières volantes", qui suscitent depuis une vingtaine d’années la curiosité des chercheurs. Inventeur du terme, le scientifique brésilien Antonio Donato Nobre a consacré sa carrière à étudier leur mécanisme, et à élucider le rôle complexe joué par la forêt dans le climat mondial. Deux grandes questions orientent ses recherches : pourquoi ne trouve-t-on pas de déserts sur le continent sud-américain, une exception à ces latitudes ? Et pourquoi les vents venus de l'hémisphère Nord parviennent-ils à traverser l'Équateur, qui sur le reste du globe agit comme un mur infranchissable ? Pour y répondre, le professeur Nobre s'est intéressé à la théorie récente de la "pompe biotique", selon laquelle les forêts, en créant une pression atmosphérique faible, déplacent l'air humide à l'intérieur des terres et aident à générer des précipitations. Autant de découvertes qui obligent à réécrire quelques chapitres des manuels scientifiques…
Énigmes géographiques
De la jungle amazonienne aux forêts boréales d’Europe du Nord, et jusqu’aux plus grands laboratoires et centres de recherche, ce film soulève de passionnantes énigmes géographiques pour révéler le fonctionnement de ces mystérieuses "rivières volantes" d’Amazonie, dont l'influence pourrait s’avérer majeure sur le climat mondial. Un argument supplémentaire pour préserver d’urgence cette région exceptionnelle, menacée par la déforestation.
Une nouvelle hypothèse suggère que le couvert forestier joue un rôle beaucoup plus important que prévu dans la détermination des précipitations. Elle explique comment les régions forestières génèrent des flux de vapeur d'eau atmosphérique à grande échelle. Selon cette hypothèse, les fortes précipitations qui se produisent à l'intérieur des continents, comme dans les bassins de l'Amazone et du Congo, ne sont dues qu'à une couverture forestière quasi ininterrompue de l'intérieur des terres à la côte. Le mécanisme sous-jacent met l'accent sur le rôle de l'évaporation et de la condensation dans la création de différences de pression atmosphérique et explique plusieurs phénomènes négligés par les modèles existants. Il suggère que la perte de forêts, même localisée, peut parfois faire basculer un continent humide dans des conditions arides. Si elle résiste à un examen approfondi, cette hypothèse transformera notre vision de la disparition des forêts, du changement climatique, de l'hydrologie et des services environnementaux. Elle offre de nouvelles pistes de recherche en macroécologie et en écologie du paysage, en hydrologie, en restauration des forêts et en paléoclimats. Elle fournit également une nouvelle motivation convaincante pour la conservation des forêts.
À l'aide d'une solide base de données sur les précipitations mondiales, nous analysons la distribution des précipitations saisonnières de la côte à l'intérieur des principales régions forestières du monde. Nous constatons que le fonctionnement actif des forêts boréales en été est associé à un transport intense d'humidité de l'océan vers la terre, qui diminue en hiver lorsque le fonctionnement de la forêt est minimal. Ce changement saisonnier se manifeste par une modification de la longueur de l'échelle exponentielle de la distribution des précipitations, qui dépasse 15 × 103 km en été mais diminue à (3-4) × 103 km en hiver. Dans les forêts pluviales équatoriales, qui sont photosynthétiquement actives tout au long de l'année, les précipitations annuelles restent à peu près constantes, tandis que le coefficient de variation des précipitations mensuelles diminue considérablement vers l'intérieur du continent. Les précipitations sur les forêts pendant les périodes de fonctionnement actif des forêts sont toujours plus élevées que sur l'océan adjacent. De tels modèles de précipitations soutiennent le concept de pompe biotique selon lequel la couverture forestière stimule le transport de l'humidité atmosphérique de l'océan vers la terre à l'échelle continentale.