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Alice M., antisystème et covido-sceptique, a été arrêtée dans le Tarn, alors qu'elle était recherchée à la suite d'une condamnation pour une série d'infractions routières.
Coup d'arrêt pour la fondatrice d'un groupuscule conspirationniste, lié notamment à l'enlèvement d'une petite fille. Alice M., figure du mouvement One Nation, a été interpellée par des gendarmes le 19 septembre dernier, à Viviers-lès-Montagnes, au sud de Castres, puis incarcérée à la maison d'arrêt de Seysses, en Haute-Garonne, a appris Le Figaro de sources bien informées ce mercredi 28 septembre.
Basé sur:
https://www.nature.com/articles/s41586-023-05786-2
Le télescope spatial Webb a découvert des galaxies très lointaines qui semblent avoir grandi bien plus vite que ce que prévoit la théorie.
Vey, Tristan
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Si la Nasa a investi plus de 10 milliards de dollars dans le JWST (James Webb Space Telescope), c'était avant tout pour cela : trouver et caractériser les premières galaxies de l'univers, c'est-à-dire les plus lointaines. Celles dont la lumière a mis si longtemps à nous parvenir, plus de 13 milliards d'années, que nous les voyons telles qu'elles étaient dans la prime jeunesse de l'Univers, ce qui correspond aux cinq premières années à l'échelle d'une vie humaine. Quand bien même il s'agissait de la mission première de ce titanesque télescope spatial (6,5 mètres de diamètre), la communauté astrophysique ne peut que s'enthousiasmer aujourd'hui devant les premiers résultats scientifiques produits sur la question.
Dans un article paru la semaine dernière dans Nature , une équipe est en effet allée à la pêche dans les premières données « lointaines » glanées par le télescope, un programme d'observation appelé « Cosmic Evolution Early Release Science » , ou Ceers. Celui-ci visait une zone de ciel déjà observée par le télescope Hubble et dans laquelle ce dernier... ne voyait pas grand-chose. Soit parce que les objets qui s'y trouvaient étaient trop peu brillants, car trop lointains, soit parce que leur lumière était trop décalée vers le rouge (plus un objet est lointain, plus sa lumière est étirée par l'expansion de l'univers, au point de sortir du spectre visible).
Avec sa sensibilité record et sa capacité à voir dans l'infrarouge, le JWST a très exactement été pensé pour débusquer ces « invisibles » . Et là, surprise : parmi la multitude, les astronomes mettent au jour six objets dont l'éclat et la couleur laissent penser qu'il s'agit de galaxies très anciennes, mais bien plus massives que prévu par les modèles cosmologiques. Dans un article paru dans The Conversation , le premier auteur de la publication dans Nature , l'astrophysicien Ivo Labbe, de la Swinburne University of Technology de Melbourne, raconte : « (Lorsque) j'ai lancé le logiciel d'analyse sur cette petite tête d'épingle, il m'a craché deux nombres : 13,1 milliards d'années et 100 milliards de masses solaires ; j'ai failli en recracher mon café. Nous venions de découvrir l'impossible. Des galaxies impossibles, trop précoces, trop massives. »
« Ce sont des travaux vraiment intéressants » , analyse François Hammer, astronome à l'Observatoire de Paris, spécialiste de l'évolution des galaxies et récent auteur du livre Voyage de la Terre aux confins de l'Univers (Éditions Odile Jacob, 2023). « Mais soulignons bien, comme les auteurs le font eux-mêmes dans leur papier, qu'il ne s'agit que de galaxies candidates pour le moment, il faut donc rester prudent. » Leur distance, et donc leur très jeune âge, n'a pas été formellement confirmée.
Un bébé quasar
Aucun mécanisme ne permettrait aujourd'hui d'expliquer la formation de galaxies aussi massives, aussi tôt dans l'histoire de l'univers. Nous les voyons telles qu'elles étaient 600 à 750 millions d'années après le big bang. Leurs masses sont comprises entre quelques dizaines et une centaine de milliards de masses solaires. Soit quelque part entre les nuages de Magellan et notre galaxie (la Voie lactée), qui sont beaucoup plus âgés. « Pour produire de telles galaxies aussi rapidement (dans l'histoire de l'Univers), il faut presque que tout le gaz disponible à cette époque soit transformé en étoiles, avec une efficacité proche de 100 % » , écrit Ivo Labbe.
Ces galaxies semblent en outre contenir des étoiles relativement « vieilles » . « Plus une galaxie est jeune, plus elle émet dans le bleu » , explique François Hammer. « Or la lumière de ces galaxies est plus rouge que ce à quoi on s'attendait. Ce serait une autre surprise. À moins qu'elles ne contiennent des étoiles jeunes entourées de poussières, qui absorbent le bleu. »
Dans tous les cas, seule la spectroscopie permettra d'en savoir plus. Les scientifiques vont analyser très précisément la lumière émise par chaque galaxie pour dresser sa « carte d'identité » lumineuse, son spectre. Cela permettra de déterminer très précisément leur décalage vers le rouge, c'est-à-dire leur distance, et donc leur âge. Cela permettra également de déterminer leur composition. « Si plusieurs de ces galaxies candidates voient leur taille et leur distance confirmées, ce serait une révolution pour la cosmologie » , estime François Hammer. « Il faudrait probablement abandonner notre modèle actuel. Mais c'est bien parce que les conséquences seraient aussi profondes qu'il faut des preuves supplémentaires. » Le mois dernier, le JWST a déjà pu réaliser un premier spectre de l'un de ces candidats. « Il s'agissait en fait d'un bébé quasar » , a reconnu Ivo Labbe. Soit la lumière émise par de la matière s'effondrant sur un trou noir supermassif. Un objet intéressant en soi, mais pas la galaxie lointaine et massive espérée. Reste encore cinq candidats pour bouleverser notre vision du cosmos. TV
Un sondage paru dans l'hebdomadaire alémanique Die Weltwoche révèle qu'ils sont 52% dans le Vorarlberg (Autriche), 48% en Savoie-Haute-Savoie comme dans le Bade-Wurtemberg (Allemagne) et 52% à Côme-Varèse (Italie) à se prononcer pour cette intégration. Les jeunes et les électeurs de droite sont particulièrement enthousiastes.
Le Figaro Magazine, no. 24115
EN COUVERTURE, vendredi 4 mars 2022 756 words, p. 44
Guerre Russie-Ukraine
Dans le Donbass, là où tout a commencé
Anne-Laure Bonnel
Dans les régions de Donetsk et de Lougansk aux mains des séparatistes prorusses épaulés par l'armée russe, la population civile vit, de son côté, au rythme des bombardements de l'armée ukrainienne qui refuse d'abandonner ces terres à Moscou.
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Partout autour de nous, dans cette zone dont les habitants qui n'ont pas fui en Russie sont considérés depuis huit ans par le gouvernement de Kiev comme des « terroristes » , les tirs d'artillerie lourde se succèdent. À Gorlovka, comme en 2015, lors du début de la guerre du Donbass, la population est recluse dans les caves, tentant d'échapper aux bombardements. La ville de 200 000 habitants, berceau des séparatistes prorusses, offre un spectacle de désolation : des tas de ruines, des maisons aux flancs éventrés, des immeubles aux vitres brisées, transpercés par les obus. Non loin, les champs de Nikolaïevka sont infestés de mines. Nous sillonnons ce paysage lugubre sans croiser âme qui vive. Parfois, des silhouettes se dessinent sur le bord de la route : des âmes en errance. Les magasins sont fermés. Les plus jeunes ont fui ou sont au front, il ne reste que les personnes âgées. Chaque jour compte son nouveau lot de blessés ou de morts.
«La peur ne s'en va jamais»
« Ici est morte une vieille dame dans sa maison, c'était tout ce qu'elle avait » , chuchote à Amrosveka, une ancienne ouvrière d'une soixantaine d'années, assise à même le sol. Depuis plusieurs jours, elle passe ses nuits dans les abris où se réfugient femmes et enfants. Elle boit de l'eau pour couper la faim. Son appartement a été détruit, assure-t-elle. « Dès que tu entends un bruit quelque part, un bout de ferraille ou le vent qui souffle, on se dit que les bombardements reprennent. Cette peur ne s'en va jamais » , raconte Andreï, 9 ans, les mains très agitées. Son regard inquiet fait des allers-retours entre le ciel, le sol et nous. Retour à Gorlovka et à sa réalité tragique. Tout a été abîmé, détruit ou rasé : les écoles, les parcs, les maisons. L'eau et l'électricité manquent. Des obus de mortier tombent régulièrement, comme pour détruire ce qui avait déjà été détruit ou les infimes résidus de vie qu'il restait. On nous montre les corps de deux institutrices qui étaient ensevelies sous les décombres. Depuis quelques jours, les blessés affluent à l'hôpital, où les moyens sont dérisoires. La plupart des médecins en poste avant 2014 sont pourtant restés et ont appris à faire avec les moyens du bord. L'un d'eux soupire : « Quand les familles arrivent jusqu'ici avec un membre de leur famille, ils n'ont pas les moyens de se loger ni de se nourrir correctement. »
Partout, le chaos
Dans la banlieue de Donetsk, le chaos est identique. Lundi 28 février, la ville a subi un énième bombardement des forces armées ukrainiennes. Un immeuble a été touché. Les rues sont vides, elles ont été évacuées il y a déjà plusieurs jours. La population se terre et se tait, épuisée. Les hommes, eux, sont mobilisés, galvanisés par le patriotisme et la colère. Quand on demande à un jeune soldat pourquoi il s'est engagé, la réponse fuse : « pour défendre les habitants contre les nazis » . La guerre contre « l'agresseur ukrainien » fait ici l'unanimité. On dénonce avec virulence « l'emprise de plus en plus croissante de l'empire américain » en Europe, l'Otan, Zelinsky. Les soldats posent fièrement avec leurs armes. Dans notre hôtel, un employé se plaint qu'en Europe, on sait qui est en tête du championnat de foot, où sont les belles plages pour les vacances, les meilleures stations de ski, « mais le Donbass, ça, ça ne vous dit rien! » Et l'homme de nous offrir un cours d'histoire et de géopolitique en nous rappelant que l'Ukraine occidentale se compose en grande partie d'anciens territoires polonais, tous catholiques, alors que l'Ukraine orientale, majoritairement russe orthodoxe, fait partie de la Russie kiévienne, l'ancien coeur de la Russie. « L'Occident semble ne pas vouloir prendre ces éléments en compte » , assure-t-il. Nous le quittons pour rejoindre un des abris où se rendent trop souvent depuis les débuts de cette « sale guerre » civile les habitants de la ville. On y croise des enfants ayant quitté les ruines de leurs maisons qui leur servent de terrains de jeu. Visages pâles, peaux abîmées, quintes de toux. Les traces de souffrances psychologiques sont omniprésentes. Les sourires sont rares. Comme si chacun craignait que le pire soit encore à venir. -
Illustration(s) :
Anne Laure Bonnel
Après un bombardement à Gorlovka.
Stanislav Krasilnikov/TASS/Sipa
Soldats de la milice de la république de Lougansk.
ANATOLII STEPANOV/AFP
Dans un abri de la banlieue de Donetsk.
si malgré nos 92% d'adultes vaccinés et 65% des plus de 70 ans triple-vaccinés, il existe encore un risque de saturation hospitalière temporaire, la solution est peut-être d'accepter cette saturation - et à moyen-terme, d'armer l'hôpital pour y faire fac - plutôt que de confiner tous les hivers et de faire souffrir perpétuellement des enfants.
En mars 2021, un papier publié dans Nature par Bauer, Brugger et König démontre que 98,3% des décès en Europe et aux États-Unis concernent les plus de 40 ans et que le taux de mortalité du Cocid-19 augmente exponentiellement. Constat que les données de mortalité françaises semblent confirmer puisqu'au premier janvier 2021, les plus de 80 ans (6,3% de la population) représentaient 74,9% des décès, tandis que les plus de 90 ans (1,4% de la population) en représentaient 32%. On peut énoncer deux répercussions statistiques contre-intuitives de cette augmentation exponentielle du risque avec l'âge.
1) Le taux de mortalité en cas d'infection au Covid-19 est pour la très grande majorité de la population inférieur au taux de mortalité moyen du Covid-19.
2) Le Covid-19 peut être en moyenne bien plus létal que la grippe tout en étant moins létal que celle-ci pour plus de 50% de la population.
Ce n'est donc pas parce que le Covid-19 pose un problème d'ordre collectif plus grave que la grippe qu'il est pour les enfants plus dangereux que la grippe - raisonnement théorique confirmé par les données.
Le Figaro (site web)
mercredi 20 octobre 2021 - 18:37 UTC +02:00 786 mots
Actualité ; Sciences & Environnement
Les personnes vaccinées ont-elles plus de risque d'être contaminées que les autres?
LA VÉRIFICATION - Des données britanniques montrent que le taux d'infection est plus important chez les personnes vaccinées que chez celles qui ne le sont pas. Un phénomène qui s'explique parfaitement.
LA QUESTION. À mesure que la campagne de vaccination s'étend, apparaissent des cas de plus en plus nombreux de personnes vaccinées et néanmoins infectées par le Sars-CoV-2, comme l'a fait remarquer il y a quelques jours sur Twitter un professeur d'économie britannique.
« Le dernier rapport de surveillance sur les vaccins de l'Agence de santé publique britannique rapporte désormais que les personnes vaccinées sont testées positives à un taux plus important que les non-vaccinées, et ceci pour toutes les tranches d'âge à partir de 30-39 ans », écrit celui qui bénéficie d'une large audience sur le réseau social. C'est parfaitement vrai, comme le prouve le rapport en question. Chez les 40-49 ans, la proportion de personnes infectées est même deux fois plus importante chez les vaccinées que chez les non vaccinés (1281 sur 100.000 personnes contre 690) en septembre. Mais cela signifie-t-il pour autant que les personnes immunisées grâce au vaccin ont plus de risque d'être infectées ?
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VÉRIFIONS. En réalité, ce phénomène n'est ni surprenant, ni particulièrement inquiétant, et ceci pour deux raisons. D'abord, le vaccin ne protège qu'imparfaitement contre le risque d'infection. Il est donc possible d'être infecté par le virus, même avec un schéma vaccinal complet. « Les vaccins dont nous disposons actuellement sont injectés dans un muscle du bras. Cela permet d'acquérir une bonne immunité générale et de protéger ainsi contre les formes graves, profondes de la maladie. Mais cela ne va pas forcément donner une très bonne immunité de surface au niveau des muqueuses », expliquait il y a quelques semaines au Figaro le Pr Michel Cogné, médecin biologiste et immunologiste au CHU de Rennes. Or la porte d'entrée privilégiée du virus se trouve précisément être la muqueuse nasale. Certains scientifiques avaient d'ailleurs mis en garde sur ce point avant même que les vaccins ne commencent à être utilisés, et leur capacité à empêcher l'infection s'est révélée être encore plus mauvaise qu'escomptée.
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Par ailleurs, les personnes complètement vaccinées, au Royaume-Uni comme en France, représentent désormais la majorité de la population (respectivement 67,5% et 67,4%), enfants compris. Mécaniquement, il n'est donc pas étonnant de retrouver davantage de personnes infectées dans le groupe des vaccinées, puisque le virus continue à circuler. « Si 100% des gens mettaient leur ceinture de sécurité, le nombre d'accidents mortels en voiture diminuerait, mais parmi les décès qui surviendraient, 100% concerneraient des gens qui avaient attaché leur ceinture. Cela ne veut pas dire que la ceinture de sécurité ne fonctionne pas» , expliquait cet été à CBC News Raywat Deonandan, épidémiologiste à l'université d'Ottawa (Canada).
D'autant que «les personnes vaccinées peuvent être davantage exposées que les non-vaccinées : comportement plus relâché , dépistage et isolement moins fréquent, fréquentation de zones où le virus circule davantage », explique Mircea Sofonea, maître de conférences en épidémiologie et évolution des maladies infectieuses à l'université de Montpellier. En clair, ce n'est pas le fait d'être vacciné qui expose à un risque accru de contracter le virus, mais le fait que les personnes vaccinées ont repris leur vie d'avant sans doute davantage que les non vaccinées et qu'elles font moins attention, ce qui les expose davantage à l'infection. Par ailleurs, poursuit le chercheur, « les personnes non vaccinées comprennent des personnes infectées naturellement - potentiellement plus que chez les vaccinées - dont certaines l'ont été récemment. Elles sont donc actuellement protégées contre le variant Delta ».
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Compter plus d'infections dans le camp des vaccinés ne signifie donc pas que les vaccins sont inutiles. En pratique, leur efficacité contre les formes graves de la maladie se mesure grâce au nombre d'hospitalisations et de décès. Et en la matière, toutes les données dont nous disposons sont très encourageantes. Dans le rapport britannique, on apprend ainsi que le taux de personnes hospitalisées pour un Covid était significativement plus faible chez les vaccinées que chez les non-vaccinés : -81% chez les 50-59 ans, -77% chez les 60-69 ans, -68% chez les 70-79 ans et -50% chez les plus de 80 ans. Même constat pour la mortalité due au Covid, qui est bien plus faible chez les personnes vaccinées. Dans tous les cas, on constate tout de même une atténuation de l'efficacité avec l'âge.
Les orbites étranges d'une dizaine d'objets très lointains laissent penser qu'une neuvième planète encore inconnue et très massive se cacherait dans les confins du Système solaire. Mais un tout petit peu moins loin que prévu initialement, d'après de nouveaux travaux de synthèse parus en ce début d'année.