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Le gène de Dieu est une hypothèse de prédisposition des humains aux expériences spirituelles ou mystiques qui aurait pour origine le gène spécifique VMAT2, ainsi que l'a postulé le généticien Dean Hamer, auteur du livre The God Gene: How Faith is Hardwired into our Genes (2005).
L'hypothèse du gène de Dieu est basée sur des études de génétique comportementale, de neurobiologie et de psychologie. Ses arguments principaux sont :
- La spiritualité peut être quantifiée par des mesures psychométriques ;
- La tendance sous-jacente à la spiritualité est en partie héritable ;
- Une partie de cette héritabilité peut être attribuée au gène VMAT2 ;
- Ce gène agit en affectant les niveaux de monoamine ;
- Les individus spirituels sont favorisés par la sélection naturelle car cela leur procure un sens inné de l'optimisme, ce qui produit des effets positifs soit au niveau physique soit au niveau psychologique.
VMAT2 (Vesicular monoamine transporter 2, Transporteur vésiculaire des monoamines 2) est une protéine qui, chez les humains, est encodée par le gène SLC18A2 situé sur le chromosome 10. C'est une protéine membranaire intégrale qui transporte des monoamines -et plus particulièrement des neurotransmetteurs comme la dopamine, la noradrénaline, la sérotonine et l'histamine- depuis le cytosol cellulaire jusqu'aux vésicules synaptiques.
La vie sur Terre fonctionne au rythme de l'alternance jour-nuit, liée à la rotation de notre planète. Les êtres vivants, y compris l'Homme, possèdent une horloge biologique, ou horloge interne, qui leur permet de s'adapter à ce rythme. Mais comment fonctionne-t-elle ? C'est ce champ de recherche qu'ont exploré les trois chercheurs américains lauréats du prix Nobel 2017 de physiologie ou de médecine.
Ces derniers ont utilisé la mouche du vinaigre, ou drosophile, comme organisme modèle. En 1984, ils ont isolé le gène period qui contrôle le rythme biologique circadien. Jeffrey Hall et Michael Rosbash ont mis en évidence la protéine PER, codée par le gène period, qui s'accumule dans la cellule la nuit et est dégradée le jour.
En 1994, Michael Young a découvert un deuxième gène, timeless, qui code la protéine TIM, nécessaire à un rythme circadien normal. Il a aussi montré que TIM se lie à PER ; les deux protéines entrent dans le noyau de la cellule et bloquent l'activité du gène period grâce à un rétrocontrôle négatif.