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11.7.2022
Gaz russe: Gazprom arrête deux gazoducs, l’Europe retient son souffle
L’Allemagne et plusieurs pays européens plongent dans l’incertitude sur la suite de leurs importations de gaz russe. En cause, le début des travaux de maintenance de Nord Stream 1.
Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux ne devrait en théorie n’être qu’une formalité technique.
Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux ne devrait en théorie n’être qu’une formalité technique.
AFP
«Nous sommes confrontés à une situation inédite, tout est possible.» Le vice-chancelier allemand Robert Habeck n’a pas caché son inquiétude, ce week-end à la radio. Et pour cause: le géant russe Gazprom a entamé, lundi matin, les travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1. Ce sont eux qui acheminent une grande quantité du gaz russe livré à l’Allemagne, ainsi qu’à plusieurs autres pays de l’ouest de l’Europe.
«Nord Stream est arrêté (…) ce qui signifie que le gaz ne circule plus», a confirmé lundi, le ministère allemand de l’Économie. Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux, annoncé de longue date, ne devrait en théorie n’être qu’une formalité technique. Mais dans le contexte actuel, personne ne peut parier sur la suite. «Il existe de nombreux scénarios dans lesquels nous pourrions être plongés dans une situation d’urgence», a prévenu lundi, le président de l’Agence fédérale des réseaux, Klaus Müller, à la télévision ZDF.
«Poutine va nous fermer le robinet de gaz… mais le rouvrira-t-il un jour?» s’inquiétait dimanche, le quotidien le plus lu d’Allemagne, «Bild».
«Se préparer au pire»
«Il est possible que le gaz coule à nouveau, même en quantité supérieure à avant. Il est possible que plus rien ne vienne et nous devons nous préparer comme toujours au pire», a déclaré pour sa part le vice-chancelier allemand, Robert Habeck. Moscou, arguant d’un problème technique, a déjà réduit ces dernières semaines de 60% les livraisons de gaz via Nord Stream, une décision dénoncée comme «politique» par Berlin.
Ailleurs en Europe, Gazprom a fait de même, réduisant ses fournitures à certains pays et les coupant complètement à d’autres. Berlin a par conséquent beaucoup œuvré pour convaincre, samedi, le Canada de lui restituer une turbine destinée à Nord Stream 1, qui était en maintenance dans le pays. Et ce malgré les protestations de l’Ukraine. L’Allemagne ne voulait pas donner un argument supplémentaire à Moscou d’interrompre ses livraisons de gaz. Le chancelier allemand Olaf Scholz, par la voix de son porte-parole, dimanche, a «salué la décision de nos amis canadiens».
Crainte de rationnement
Depuis le début de la guerre, l’Allemagne a fermé un autre gazoduc russe qui devait entrer en fonction – Nord Stream 2 – et fait des efforts pour réduire sa dépendance. Mais celle-ci reste encore importante: 35% de ses importations gazières proviennent de Russie, contre 55% avant la guerre. Et le chauffage des foyers est toujours assuré à plus de 50% avec du gaz. Un arrêt durable de Nord Stream 1 ne pénaliserait pas seulement la première économie européenne: ordinairement, le gaz qui arrive en Allemagne continue à être transporté vers toute l’Europe.
En France, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a appelé dimanche, à «se mettre rapidement en ordre de bataille» pour faire face à l’éventualité d’une coupure totale des approvisionnements, «option la plus probable». Un arrêt prolongé des livraisons aggraverait donc la crise énergétique dans laquelle se débat déjà l’Europe, avec des prix qui flambent et la crainte d’un hiver très difficile.
Livraisons à l’Italie et à l’Autriche encore réduites
Gazprom a encore réduit d’un tiers supplémentaire ses livraisons de gaz à Eni. Il a fourni lundi environ 21 millions de m³, a annoncé le groupe italien des hydrocarbures, dans un communiqué. La moyenne des derniers jours a été d’environ 32 millions de m³, précise Eni. Une partie du gaz livrée par le géant russe à l’Italie est transportée par Nord Stream 1. Le géant russe a de nouveau également fortement réduit ses livraisons au groupe autrichien OMV, qui évoque une baisse de 70% des volumes.
TSMC annonce son intention de construire et d'exploiter une usine de fabrication de semi-conducteurs avancée aux États-Unis.
Publié par : TSMC
Publié le : 2020/05/15
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Hsinchu, Taiwan, R.O.C., 15 mai 2020 - TSMC (TWSE : 2330, NYSE : TSM) a annoncé aujourd'hui son intention de construire et d'exploiter une usine de fabrication de semi-conducteurs avancée aux États-Unis avec la compréhension mutuelle et l'engagement de soutien du gouvernement fédéral américain et de l'État d'Arizona.
Cette installation, qui sera construite en Arizona, utilisera la technologie 5-nanomètre de TSMC pour la fabrication de plaquettes de semi-conducteurs, aura une capacité de 20 000 plaquettes de semi-conducteurs par mois, créera plus de 1 600 emplois professionnels de haute technologie directement, et des milliers d'emplois indirects dans l'écosystème des semi-conducteurs. La construction devrait commencer en 2021 et la production devrait débuter en 2024. Les dépenses totales de TSMC pour ce projet, y compris les dépenses d'investissement, s'élèveront à environ 12 milliards de dollars américains de 2021 à 2029. Cette installation américaine nous permet non seulement de mieux soutenir nos clients et nos partenaires, mais elle nous donne également plus d'opportunités d'attirer des talents mondiaux. Ce projet revêt une importance stratégique cruciale pour un écosystème américain des semi-conducteurs dynamique et compétitif, qui permet aux grandes entreprises américaines de fabriquer leurs produits semi-conducteurs de pointe aux États-Unis et de bénéficier de la proximité d'une fonderie et d'un écosystème de semi-conducteurs de classe mondiale.
TSMC se félicite de la poursuite d'un partenariat solide avec l'administration américaine et l'État d'Arizona sur ce projet. Ce projet nécessitera d'importants investissements en capital et en technologie de la part de TSMC. Le solide climat d'investissement aux États-Unis et sa main-d'œuvre talentueuse rendent ce projet et les futurs investissements aux États-Unis attrayants pour TSMC. L'adoption par les États-Unis de politiques d'investissement tournées vers l'avenir afin de permettre un environnement compétitif au niveau mondial pour une opération de technologie des semi-conducteurs de pointe aux États-Unis sera cruciale pour le succès de ce projet. Cela nous donnera également l'assurance que ce projet et d'autres investissements futurs de TSMC et des entreprises de sa chaîne d'approvisionnement seront couronnés de succès.
Aux États-Unis, TSMC exploite actuellement une usine à Camas, dans l'État de Washington, et des centres de conception à Austin, au Texas, et à San Jose, en Californie. L'installation en Arizona serait le deuxième site de fabrication de TSMC aux États-Unis.
A partir de 2022, les entreprises étrangères ne pourront plus investir dans le secteur des terres rares en Chine.
Comme le rapporte le journal chinois Global Times, les investissements directs étrangers dans l’industrie minière seront désormais nettement limités. C’est ce qui ressort de deux listes négatives récemment publiées par le ministère du Commerce et la Commission nationale pour le développement et la réforme. Les projets servant à l’exploration, à l’extraction ou au traitement de terres rares, de matériaux radioactifs ou de tungstène ne seront donc plus autorisés aux investisseurs étrangers. En outre, l’accès aux mines ou la mise à disposition d’informations sur celles-ci, par exemple sur les technologies de production, ne seront possibles qu’avec l’autorisation de l’État.
En imposant ces restrictions, la Chine vise à protéger ses réserves nationales de matières premières et à renforcer son contrôle sur le marché mondial des terres rares. Dans le cadre de ces plans, de grandes parties de l’industrie nationale chinoise des terres rares ont également été consolidées ces derniers jours.
La Chine aurait produit 390 tonnes de gallium en 2018, soit plus de 95% de la production mondiale, selon la Commission géologique des Etats-Unis citée par le média South China Morning Post. Ce métal argenté est transformé avec de l'ammoniac en nitrure de gallium pour fabriquer des transistors à hautes fréquences. Le nitrure de gallium devrait remplacer le silicium dans les puces électroniques des stations de base 5G.