256 liens privés
Pour parvenir à cet outil de détection, l’équipe a analysé 13,7 millions de commentaires issus de treize canaux Telegram orientés politique et actualité. Résultat: 1,8% des messages étaient de la propagande. La majorité avait été diffusée par un réseau pro-russe, qui avait posté jusqu’à 5% de tous les messages sur certains canaux. Un réseau plus petit, pro-ukrainien, a aussi été repéré.
Comment fonctionnent les comptes de propagande
Le mécanisme de détection de l'EPFL repose sur un constat clé: les comptes de propagande ne lancent pas de discussions, mais réagissent aux commentaires contenant certains mots clés — comme Zelensky ou Poutine. «L’une des caractéristiques les plus notables de ces comptes est qu’ils publient des messages avec les mêmes formulations à différents endroits, parfois sur différents canaux», explique Carmela Troncoso, directrice du Laboratoire d’ingénierie de la sécurité et de la protection de la vie privée à l'EPFL. «Alors que les comptes ordinaires publient des messages uniques, les comptes de propagande forment de vastes réseaux qui diffusent les mêmes contenus de manière répétée». C'est cette fonctionnalité qui a été utilisée pour programmer le mécanisme lausannois.
14.12.2024, 15:20
En Russie, ils ont créé « Kalinka » pour chasser Starlink
La Russie a développé un système de surveillance appelé Kalinka, conçu pour suivre les signaux des systèmes de communication par satellite, dont Starlink. Le système est actuellement en cours de tests de combat.
️ Cette information a été annoncée par le conseil d'administration du Centre pour les systèmes et technologies sans pilote. Kalinka est capable de détecter des bateaux sans pilote et des drones connus sous le nom de Baba Yaga, souvent équipés de terminaux Starlink.
️ Kalinka est actuellement au stade de la production à petite échelle et est testé dans la zone des opérations militaires spéciales (SVO).
COMPTE RENDU DU CONSEIL DES MINISTRES DU 1ER OCTOBRE 2024
Le ministre des Armées et des Anciens combattants a présenté un projet de décret relatif aux réquisitions pour les besoins de la défense et de la sécurité nationale et à leur articulation avec les différents régimes juridiques portant sur la préparation et la gestion des crises.
Le présent décret est destiné à définir les modalités procédurales de mise en oeuvre de ce nouveau régime de réquisition et des sujétions préalables qui en constituent le corolaire, en simplifiant considérablement le cadre juridique jusqu’alors applicable, qui ne permettait pas aux pouvoir publics de le mobiliser efficacement pour répondre à des circonstances de crises.
Le livre dédié du code de la défense est ainsi réduit de 182 à 30 articles, tout en clarifiant la procédure permettant d’ordonner le recensement des personnes, biens et services susceptibles de faire l’objet d’une mesure de réquisition ainsi que les conditions dans lesquelles ils peuvent être soumis à des essais et à des exercices, contribuant ainsi à la construction d’une politique globale de résilience de la Nation face aux risques et aux menaces auxquels elle est confrontée.
Le thème de l'impôt sur le revenu est une clé fondamentale.
Bien plus que dans cet article, Guillemin explique que la sociologie de la popuation change au tournant du 20ème siècle. Le nombre de paysans diminue et le nombre d'ouvriers augmente et donc l'électorat change. (40% d'ouvriers en france et 35% en allemagne)
Il y a un mouvement social gigantesque qui arrive pour tout chambouler, et ceci autant en France qu'en Allemagne. L'empire colonial et sa noblesse s'effondre.
L'impôt sur le revenu qui a été rejeté pendant des décennies est en passe d'être accepté.
En 1914 c'est le cas.
C'est là que Guillemin sort des citations de membre de la noblesse de l'époque un certain général "rubillaux" (? connais pas l'orthographe) qui dit que la providence nous a sauvé... l'attaque du Kaiser permet de se mettre en mode guerre et de geler toutes les promulgation de loi.
Donc l'impôt sur le revenu n'est pas appliqué.
Puis il y a aussi une citation qui dit que la guerre est une bonne occasion de se débarasser du socialisme montant....
Donc Guillemin va dans le sens que la guerre n'était pas voulue du tout pas le Kaiser. Mais que c'était surtout l'élite française qui poussait à la guerre, mais il ne fallait pas que ça vienne de ce côté.. donc tout a été fait pour agiter la guerre..... mais sans la déclarer.
Ceci au profit d'une élite financière et d'une nooblesse qui sentait le vent tourner. L'impôt sur le revenu étant l'incarnation de cette nouvelle pensée sociale qui arrive.
... et la guerre le moyen de tenter d'éviter le changement.
(faut écouter depuis 6h pour juste la partie sur l'impôt.. mais ce qui est avant explique comment on y arrive)
Perso ça me rappelle une certaine situation actuelle.....
... Pousser à bout l'adversaire pour que ce soit lui qui entre en guerre... alors que l'intérêt est surtout pour celui qui se prétend défenseur....
Publié le 4 avril 2024 - Yuval Abraham
https://www.972mag.com/lavender-ai-israeli-army-gaza/
=> traduction par l'Humanité:
Extraits:
L’armée israélienne a désigné des dizaines de milliers d’habitants de Gaza comme des suspects, cibles d’assassinat, en utilisant un système de ciblage par intelligence artificielle (IA), avec peu de contrôle humain et une politique permissive en matière de pertes « collatérales », révèlent le magazine +972 et le site d’informations Local Call. L’Humanité publie une traduction française de l’enquête conduite par ces médias israéliens.
Selon six officiers du renseignement israélien, qui ont tous servi dans l’armée pendant la guerre actuelle contre la bande de Gaza et ont été directement impliqués dans l’utilisation de l’intelligence artificielle pour générer des cibles à assassiner, Lavender a joué un rôle central dans le bombardement sans précédent des Palestiniens, en particulier pendant les premières phases de la guerre. En fait, selon ces sources, son influence sur les opérations militaires était telle qu’elles traitaient les résultats de la machine d’IA « comme s’il s’agissait de décisions humaines ».
Une source a déclaré que le personnel humain ne faisait souvent qu’entériner les décisions de la machine, ajoutant que, normalement, il ne consacrait personnellement qu’environ « 20 secondes » à chaque cible avant d’autoriser un bombardement – juste pour s’assurer que la cible marquée par Lavender est bien un homme. Et ce, tout en sachant que le système commet ce que l’on considère comme des « erreurs » dans environ 10 % des cas, et qu’il est connu pour marquer occasionnellement des individus qui n’ont qu’un lien ténu avec des groupes militants, voire aucun lien du tout.
En outre, l’armée israélienne a systématiquement attaqué les personnes ciblées alors qu’elles se trouvaient chez elles – généralement la nuit, en présence de toute leur famille – plutôt qu’au cours d’une activité militaire. Selon les sources, cela s’explique par le fait que, du point de vue du renseignement, il est plus facile de localiser les individus dans leurs maisons privées.
Officiellement, le système Lavender est conçu pour marquer tous les agents présumés des ailes militaires du Hamas et du Jihad islamique palestinien, y compris les moins gradés, comme des cibles potentielles pour les bombardements.
Lavender a marqué jusqu’à 37 000 Palestiniens comme militants présumés – avec leurs maisons – en vue d’éventuelles frappes aériennes.
D'après les sources fournies, voici les principales propositions de l'Ukraine lors des négociations de paix avec la Russie en 2022 pour tenter de mettre fin à la guerre :
- Statut de neutralité pour l'Ukraine, avec une interdiction d'adhérer à l'OTAN ou d'accueillir des bases militaires étrangères sur son territoire.
- Garanties de sécurité pour l'Ukraine assurées par des pays tiers comme la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis plutôt que par l'OTAN.
- Limites imposées aux forces armées ukrainiennes et interdiction des missiles nucléaires sur le territoire ukrainien.
- Reconnaissance du russe comme langue co-officielle en Ukraine et enseignée dans les écoles.
- Rejet catégorique de toute concession territoriale à la Russie, que ce soit pour la Crimée annexée en 2014 ou les régions séparatistes du Donbass.
- Retrait complet des troupes russes du territoire ukrainien et cessez-le-feu.
Selon le Financial Times, ces propositions faisaient partie d'un projet d'accord préliminaire en 15 points qui a été discuté lors des pourparlers de mars-avril 2022, notamment à Istanbul. Cependant, les négociations ont finalement échoué, faute d'accord sur le statut de la Crimée et du Donbass revendiqués par la Russie.
–––––
et probablement suite à la relance de l'effort de guerre par Boris Johnson qui est venu à Kiev le 9 avril 2022.
https://twitter.com/BorisJohnson/status/1512818337415372802
Sans soutiens extérieur, l'Ukraine aurait probablement accepté l'accord. ... qui en fait vu depuis 2024 semble être le mieux qui puisse arriver, mais après des horribles massacres et destructions... pfff...
En mars 2022, des négociations de paix ont eu lieu en Turquie entre l'Ukraine et la Russie.
https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gociations_de_paix_de_2022_entre_l%27Ukraine_et_la_f%C3%A9d%C3%A9ration_de_Russie
https://www.ft.com/content/7b341e46-d375-4817-be67-802b7fa77ef1
L'accord était sur des bonnes voies, mais n'a pas été finalisé. Notamment à cause des désaccords sur le status de la crimée et du donbass.
Mais aussi à cause de la relance de la guerre par le soutien de Boris Johnson venu à Kiev le 9 avril.
Le ministère des affaires étrangères russe dans un communiqué dénonce les « actions hostiles sans précédent » de Londres, en particulier les sanctions à l’égard de hauts responsables russes. « Le gouvernement britannique cherche délibérément à aggraver la situation autour de l’Ukraine, en fournissant des armes létales au régime de Kiev et en coordonnant des efforts similaires au nom de l’OTAN », ajoute le ministère.
Lire aussi : Guerre en Ukraine en direct : la Russie appelle les soldats ukrainiens de Marioupol à déposer les armes
Aide militaire et financière massive à l’Ukraine
M. Johnson s’était rendu à Kiev le 9 avril pour rencontrer le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, et « montrer [le] soutien indéfectible [du Royaume-Uni] au peuple ukrainien », avait tweeté le chef du gouvernement britannique après sa rencontre avec M. Zelensky. Saluant « le plus grand fait d’armes du XXIe siècle », le premier ministre avait annoncé une aide militaire comprenant 120 véhicules blindés et des nouveaux systèmes de missiles antinavires.
Cette aide s’ajoutait à celle annoncée la veille par le Royaume-Uni, comprenant des missiles antiaériens Starstreak et 800 missiles antichars, ainsi que des drones destinés à des « frappes de précision » contre l’armée russe. Alors même que plus de 10 milliards de dollars d’aide pour l’Ukraine ont été réunis lors d’une collecte internationale, M. Johnson a également promis une aide financière supplémentaire de 500 millions de dollars à travers la Banque mondiale.
« J’ai dit clairement aujourd’hui que le Royaume-Uni se tient résolument à leurs côtés dans ce combat qui continue, et que nous le resterons à long terme », avait aussi déclaré M. Johnson. Un soutien réaffirmé samedi par le porte-parole du gouvernement britannique, en réponse à la décision de Moscou :
« Le Royaume-Uni et nos partenaires internationaux sont unis pour condamner les actions répréhensibles du gouvernement russe en Ukraine et appeler le Kremlin à cesser la guerre. Nous restons résolus dans notre soutien à l’Ukraine. »
https://twitter.com/BorisJohnson/status/1512818337415372802
5:42 PM · 9 avr. 2022
Boris Johnson
@BorisJohnson
Today I met my friend President @ZelenskyyUa
in Kyiv as a show of our unwavering support for the people of Ukraine.
We're setting out a new package of financial & military aid which is a testament of our commitment to his country's struggle against Russia’s barbaric campaign.
Aujourd'hui, j'ai rencontré mon ami le Président @ZelenskyyUa
à Kiev pour témoigner de notre soutien indéfectible au peuple ukrainien.
Nous présentons un nouveau programme d'aide financière et militaire qui témoigne de notre engagement dans la lutte de son pays contre la campagne barbare de la Russie.
5:42 PM · 9 avr. 2022
Washington, D.C., le 1er décembre 2005 - La plus grande agence de renseignement des États-Unis, la National Security Agency, a déclassifié aujourd'hui plus de 140 documents auparavant très secrets - histoires, chronologies, rapports de renseignement d'origine électromagnétique [SIGINT] et interviews - sur l'incident du golfe du Tonkin d'août 1964. La publication comprend un article controversé de l'historien de l'Agence Robert J. Hanyok sur le SIGINT et le golfe du Tonkin, qui confirme ce que les historiens soutiennent depuis longtemps : il n'y a pas eu de seconde attaque contre les navires américains au Tonkin le 4 août 1964. Selon John Prados, chercheur à la National Security Archive, "le peuple américain mérite depuis longtemps de connaître toute la vérité sur l'incident du golfe du Tonkin". Il faut féliciter l'Agence nationale de sécurité d'avoir rendu publique cette pièce du puzzle. Les parallèles entre les renseignements erronés sur le golfe du Tonkin et les renseignements manipulés utilisés pour justifier la guerre en Irak font qu'il est d'autant plus utile de réexaminer les événements d'août 1964 à la lumière de nouvelles preuves". L'année dernière, M. Prados a édité un livre d'information des archives de la sécurité nationale qui publiait pour la première fois certains des intercepts clés de la crise du golfe du Tonkin.
Les activités de la CIA et du FBI sur Wikipédia ont été rendues publiques pour la première fois par un étudiant en programmation nommé Virgil Griffith ℹ️ en 2007. M. Griffith a mis au point un programme appelé WikiScanner ℹ️, qui permet de localiser les ordinateurs utilisés pour modifier les articles de Wikipédia. Il a découvert que la CIA, le FBI et un grand nombre de grandes entreprises et d’agences gouvernementales nettoyaient l’encyclopédie en ligne de toute information compromettante.
William Colby ℹ️
Les ordinateurs de la CIA ont été utilisés pour supprimer le nombre de victimes de la guerre en Irak, tandis qu’une machine du FBI a été utilisée pour supprimer les images aériennes et satellitaires de la prison américaine de Guantanamo Bay ℹ️, à Cuba. Les ordinateurs de la CIA ont été utilisés pour modifier des centaines d’articles, notamment sur le président iranien de l’époque, Mahmoud Ahmadinejad ℹ️, le programme nucléaire chinois et la marine argentine.
Certaines modifications étaient plus mesquines, l’ancien chef de la CIA William Colby ℹ️ ayant apparemment modifié sa propre entrée pour allonger la liste de ses réalisations.
“Les agences de renseignement paient les personnes les plus influentes pour qu’elles fassent avancer leurs programmes, avec lesquels elles sont déjà en grande partie en phase, ou bien elles développent leurs propres talents au sein de la communauté [du renseignement], apprennent le jeu de Wikipédia et font ensuite avancer ce qu’elles veulent dire auprès de leurs propres collaborateurs”, a déclaré M. Sanger à M. Greenwald.
“Une grande partie du renseignement et de la guerre de l’information est menée en ligne”, a-t-il poursuivi, “sur des sites web comme Wikipédia”.Le 6 juillet 2023, les députés viennent de voter les pleins pouvoirs à Macron à travers la loi de programmation militaire, mettant ainsi fin à la Ve République. Macron va pouvoir envoyer les français au front sur ordonnance dès 2024.
Points essentiels de l'article 23 :
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Art. L. 2212‑1. – En cas de menace, actuelle ou prévisible (...) la réquisition de toute personne, physique ou morale, et de tous les biens et les services nécessaires pour y parer peut être décidée par décret en Conseil des ministres.
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Art. L. 2212‑2. – Lorsqu’il n’est pas fait application de l’article L. 2212‑1, en cas d’urgence, si la sauvegarde des intérêts de la défense nationale le justifie, le Premier ministre peut ordonner, par décret, la réquisition de toute personne, physique ou morale, de tout bien ou de tout service.
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Art. L. 2212‑5. – Les personnes physiques sont réquisitionnées en fonction de leurs aptitudes physiques et psychiques et de leurs compétences professionnelles ou techniques.
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Art. L. 2212‑6. – Dans le respect du présent titre, peut être soumis à une mesure de réquisition :
1° Toute personne physique présente sur le territoire national
2° Toute personne physique de nationalité française ne résidant pas sur le territoire national -
Art. L. 2212‑9. – Est puni d’un emprisonnement de cinq ans et d’une amende de 500.000€ le fait de ne pas déférer aux mesures légalement ordonnées en application des articles L. 2212‑1 et L. 2212‑2.
https://www.vie-publique.fr/loi/288878-loi-programmation-militaire-2024-2030-lpm
L’Ukraine et la Russie étaient-elles vraiment à bout touchant d’un accord aussitôt après le début de la guerre? Nous le mentionnions dans un précédent article. Depuis lors, Poutine a évoqué cet épisode devant les chefs d’Etat africains qui lui rendaient visite après un passage à Kiev. Cet épisode historique ne doit pas rester balayé. Même si aujourd’hui, la donne s’est encore tragiquement assombrie, même s’il n’est pas question de pourparlers. Pour le moment.
Lire aussi: Les dégâts que fait la guerre dans nos têtes
Aussitôt après le début de l’invasion russe commencée le 24 février 2022, les deux belligérants mesurèrent l’abîme qui s’ouvrait devant eux. Les Ukrainiens entrevoyaient le désastre et les Russes mesuraient leur erreur: contrairement à leur attente le pays agressé se dressait face à eux avec une vigueur inattendue. Les uns et les autres cherchèrent à arrêter la machine de guerre avant qu’elle ne s’emballe.
Une première rencontre officielle se tint entre leurs représentants en Biélorussie. Puis le président turc Erdoğan les invita à Istanbul. Pour la petite histoire… La délégation ukrainienne chercha à consulter un ami de Poutine pour évaluer les chances de cette rencontre: Gerhard Schröder. Ils entrèrent en contact avec lui par l’intermédiaire de Marc Walder, CEO de Ringier, à Zurich! L’ex-chancelier allemand nous a raconté, l’été passé, les discussions qu’il eut alors avec les négociateurs des deux camps. Il se rendit aussi en Turquie. Les pourparlers se tinrent les 10 et 29 mars à Istanbul et Antalya. Plusieurs points d’accord furent trouvés. Les Russes devaient se retirer, l’Ukraine devenir un Etat neutre, avec une armée – dont les effectifs devaient encore être définis –, les provinces séparatistes de l’est devaient accéder à un statut d’autonomie comparable à celui de la Catalogne ou de l’Ecosse. La Crimée? Les Ukrainiens proposèrent d’y tenir un référendum sur son appartenance… dans un délai de quinze ans! Cet accord sur «la neutralité et la sécurité de l’Ukraine» devait être supervisé et garanti par plusieurs puissances européennes. Et la Russie. Ce qui passait mal, il est vrai. Un premier papier fut signé par les deux parties. Celui que Poutine vient de brandir devant les caméras et ses hôtes africains, en signe de bonne volonté pour tout autre palabre de paix. Face au suspense de Istanbul, le quotidien allemand à grand tirage Bild, connu pour ses informations privilégiées en provenance de Kiev, titrait: «Accord entre l’Ukraine et la Russie "dans les prochains jours" possible. Enfin la paix en vue?»
Les Russes se retirèrent alors de Kiev. Parce que leur colonne de chars, à l’entrée de la ville, se trouvait sous le feu, dit-on à l’ouest. Pour faciliter les négociations, selon Moscou. Mais les troupes laissèrent derrière elles les victimes des tueries de Boutcha. Les corps disposés sur la chaussée étaient offerts au spectacle médiatique. La colère monta de plusieurs degrés en Occident. Le Premier ministre israélien alors en poste, Naftali Bennett, qui avait fermement soutenu les efforts de paix, déclara alors: «C’est fini.» De fait l’espoir était enterré. Début avril, Gerhard Schröder rencontra Poutine et confia qu’il l’avait trouvé très pessimiste sur les chances d’aboutir à un accord, voyant l’Occident déterminé, selon lui, à faire plier la Russie et à la marginaliser durablement. Et pourtant… Même après le 17 mai, la chute de Marioupol, la rupture officielle des pourparlers, les contacts n'ont pas été complètement rompus. Les belligérants ont continué à parler de questions humanitaires, notamment de l'échange de prisonniers et des corps de soldats tués. Ce canal de discussion existe encore aujourd'hui. Sous la médiation du président turc Erdoğan et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, un fil dynamique de négociations s'est en outre développé sur l'ouverture des ports ukrainiens de la mer Noire bloqués pour l'embarquement de céréales ukrainiennes.
Il a été dit que Boris Johnson, Premier ministre de Grande-Bretagne, aurait fait savoir à Zelensky, début avril, qu’il ne fallait en aucun cas conclure cet accord, qu’il fallait poursuivre la guerre, avec l’appui déterminé des Occidentaux. Il n’a jamais démenti. Il faut se souvenir que BoJo, plus belliqueux que jamais, hostile à tout arrangement, s'était précipité à Kiev le 10 avril déjà, dix jours après que les belligérants, en Turquie, avaient signé un premier engagement «pour la neutralité et la sécurité de l’Ukraine», selon la désignation officielle, se promettant de se revoir. Les connaisseurs de la politique américaine estiment que le gouvernement Biden préférait lui aussi la poursuite du conflit qu’il prévoyait et préparait depuis des années. Autant pour affaiblir la Russie que pour protéger l’Ukraine. Les Occidentaux ont donc sifflé la fin de l’exercice négociatoire.
Il faut par ailleurs considérer les fortes tensions, avant, pendant et après cet épisode, au sein même du pouvoir de Kiev. Il n’est pas étonnant que Zelensky ait, dans un premier temps, cherché à arrêter la guerre. Russophone, juif, élu à une forte majorité en 2019 notamment grâce aux voix de l’est ukrainien, beaucoup l’oppose à la mouvance ultra-nationaliste de l’ouest du pays, très influente dans l’administration et l’armée. Celle-ci a tout fait pour saborder la négociation. Depuis lors, elle a contribué à conduire le Président vers son rôle de va-t’en-guerre acharné. Aujourd’hui encore celui-ci est sous la pression, sous les menaces diffuses de l’aile des plus durs. La presse ukrainienne, bien que très limitée dans sa liberté d’expression, n’en fait pas mystère. Certains chuchotent que si la situation sur le champ de bataille ne s’améliore pas, cela pourrait mal, très mal tourner pour la coqueluche des médias occidentaux. Une hypothèse – vraisemblable – veut que les attaques sur le sol russe soient initiées par les ultra-nationalistes. En tout cas, le gouvernement de Zelensky n’assume pas cette responsabilité.
Sans considérer la diversité des sensibilités et des comportements de ce vaste pays, on ne comprend rien à son passé, à son présent et rien non plus aux perspectives de son avenir.
Quelque lueur à l’horizon? Ce n’est pas exclu. La stagnation des fronts, la lassitude croissante de la population ukrainienne, l’inquiétude du Kremlin face à la surenchère de ses propres ultra-nationalistes, la campagne électorale de Biden qui se passerait bien de la valse des milliards due à la guerre… Tout cela pourrait converger et amener enfin à des négociations de paix. Mais tant d’accidents spectaculaires, plus ou moins volontaires, peuvent encore se produire qui relanceraient le théâtre belliqueux. Au-delà même du champ de bataille actuel.
By Devan Cole, CNN
Updated 12:43 PM EDT, Sun March 20, 2022
Washington CNN -
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré dimanche qu'il était "prêt pour des négociations" avec le président russe Vladimir Poutine, mais il a averti que si elles échouaient, "cela signifierait qu'il s'agit d'une troisième guerre mondiale".
"Je suis prêt à négocier avec lui. J'étais prêt ces deux dernières années. Et je pense que sans négociations, nous ne pourrons pas mettre fin à cette guerre", a-t-il déclaré à Fareed Zakaria sur CNN.
"Je pense que nous devons utiliser n'importe quel format, n'importe quelle chance pour avoir la possibilité de négocier, la possibilité de parler à Poutine. Mais si ces tentatives échouent, cela signifierait qu'il s'agit d'une troisième guerre mondiale", a-t-il ajouté.
Ces derniers jours, M. Zelensky a appelé à davantage de négociations, alors que l'invasion de l'Ukraine par la Russie est sur le point d'entrer dans sa quatrième semaine. Dans un message vidéo posté samedi, il a appelé à des négociations "sans délai", avertissant qu'autrement, les pertes de la Russie seraient "énormes".
"Nous avons toujours insisté sur les négociations. Nous avons toujours proposé un dialogue, des solutions pour la paix", a-t-il déclaré. "Et je veux que tout le monde m'entende maintenant, en particulier à Moscou. Il est temps de se rencontrer. Il est temps de parler. Il est temps de restaurer l'intégrité territoriale et la justice pour l'Ukraine".
M. Zelensky a déjà déclaré que ses priorités dans les pourparlers étaient claires : "La fin de la guerre, les garanties de sécurité, la souveraineté, la restauration de l'intégrité territoriale, de véritables garanties pour notre pays, une véritable protection pour notre pays".
M. Zelensky a également déclaré à M. Zakaria que si l'Ukraine "était membre de l'OTAN, la guerre n'aurait pas commencé".
"J'aimerais recevoir des garanties de sécurité pour mon pays, pour mon peuple. Si les membres de l'OTAN sont prêts à nous voir dans l'alliance, qu'ils le fassent immédiatement. Car des gens meurent tous les jours", a-t-il déclaré, tout en ajoutant qu'il était reconnaissant à l'OTAN pour l'aide qu'elle lui avait apportée depuis le début de l'invasion.
Pourtant, la semaine dernière, M. Zelensky a laissé entendre, de la manière la plus claire qui soit, qu'il ne s'attendait pas à ce que son pays rejoigne l'OTAN de sitôt, ce qui était pourtant l'un des objectifs de l'Ukraine.
L'OTAN, une alliance de sécurité composée actuellement de 30 pays d'Amérique du Nord et d'Europe, a été créée en 1949 en réponse au début de la guerre froide. Son objectif initial était de protéger l'Occident de la menace posée par l'Union soviétique.
Depuis la fin de la guerre froide, de nombreux anciens États satellites de l'Union soviétique et trois anciennes républiques soviétiques ont rejoint l'OTAN, ce qui signifie que la Russie partage désormais une frontière terrestre avec la plus grande alliance militaire du monde.
Nous essayons de défendre notre souveraineté
Interrogé sur sa résistance au milieu de la guerre, M. Zelensky a déclaré à CNN qu'il faisait "tout ce que tout le monde fait en Ukraine".
"Nous avons formé notre équipe pour défendre notre pays, il me semble donc que la personne n'a pas besoin de se transformer en quelqu'un d'autre. C'est important de pouvoir être soi-même", a-t-il déclaré. "Je tiens donc assez bien le coup", a-t-il ajouté.
M. Zelensky a également admis qu'à l'heure actuelle, son point faible est de perdre des personnes et des enfants en "grand nombre".
"Je m'endors avec ces informations sur les enfants qui ont été tués et nous continuons à prier pour éviter de nouvelles pertes humaines, mais jusqu'à présent nous n'avons pas atteint ces résultats", a-t-il déclaré, ajoutant que "nous essayons de défendre notre souveraineté, de défendre notre pays".
Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l'homme a déclaré dimanche que, depuis le début de la guerre, 11 filles et 25 garçons ont été tués.
Interrogé sur les affirmations de M. Poutine selon lesquelles le gouvernement ukrainien est rempli de néonazis, M. Zelensky a déclaré à M. Zakaria que cela montrait que le président russe "pouvait être capable de mesures très horribles".
"Je n'ai peur de rien, sauf des gens, mais le fait est que s'il est sérieux dans sa déclaration, il pourrait être capable de mesures très horribles, car cela signifierait que ce n'est pas un jeu pour lui", a déclaré M. Zelensky.
Ukraine : bombardements sur le centre-ville de Donetsk
De violentes explosions et des rafales ont résonné dans la grande ville ukrainienne tenue par les séparatistes prorusses. Kiev nie toute implication.
Le Monde avec AFP et Reuters
Publié le 21 juillet 2014 à 10h24, modifié le 21 juillet 2014 à 22h54
De violentes explosions ont résonné, lundi 21 juillet, à Donetsk, la grande ville de l'est de l'Ukaine tenue par les séparatistes prorusses. Quatre personnes ont été tuées dans des affrontements près de la gare et à proximité de l'aéroport, selon les services de santé locaux.
Accusé par les rebelles, Kiev a démenti avoir envoyé dans le centre l'armée régulière, qui entoure la ville depuis plusieurs semaines. Kiev déclare que des petits groupes pro-ukrainiens « auto-organisés » y affrontent les prorusses. Ce terme désigne des bataillons de volontaires intégrés à l'armée régulière mais qui évoluent de façon partiellement autonome, comme le bataillon « Donbass », formé d'hommes originaires de l'est ukrainien et dont le chef a indiqué que certains de ses hommes étaient entrés dans Donetsk.
Stratfor: comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Extraits du discours de George Friedman, directeur de la société de renseignement et d’analyse Stratfor, au Council on Foreign Relations de Chicago.
Dans son discours au Council il explique comment Washington peut conserver sa domination sur la planète. Il identifie également les ennemis potentiels des USA.
Friedman voudrait que le monde actuel soit exclusivement sous le contrôle direct ou indirect des USA
Le président de Stratfor déclare que les USA n'ont pas de relations avec l'Europe. « Nous avons des relations avec la Roumanie, la France et ainsi de suite. Il n'y a pas d'Europe avec laquelle les USA ont des relations quelconques". Cela rappelle forcément la conversation de la sous-secrétaire d'Etat Victoria Nuland avec l'ambassadeur des USA à Kiev en 2014. Nuland avait alors expliqué à son interlocuteur en des termes très crus ce qu'elle pensait de l'Europe unie et de ses dirigeants: • Ukraine, la manip... 33] Plus tard, elle a présenté ses excuses pour la forme de ses propos, mais pas sur le fond. Il faut savoir que Mme Nuland est une lectrice des notes analytiques de Stratfor.
« Les USA contrôlent tous les océans de la terre. Personne n'avait encore réussi à le faire. Par conséquent, nous pouvons nous ingérer partout sur la planète, mais personne ne peut nous attaquer. Le contrôle des océans et de l'espace est la base de notre pouvoir", a déclaré Friedman à Chicago,
Selon lui, "la priorité des USA est d'empêcher que le capital allemand et les technologies allemandes s'unissent avec les ressources naturelles et la main d'œuvre russes pour former une combinaison invincible".Créer un "cordon sanitaire" autour de la Russie permettra à terme aux USA de tenir en laisse l'Allemagne et toute l'Union européenne
Réunion selon la formule Arria du Conseil de sécurité de l'ONU organisée par la Fédération de Russie sur le thème "Menaces contre la paix et la sécurité internationales émanant d'activités militaires biologiques dans les régions du monde", 6 avril 2022
©UN Web TV
Principales destinations des réfugiés en Europe
Depuis février 2022, plus de huit millions de résidents ukrainiens ont trouvé refuge à l’extérieur du pays, principalement en Europe.
Pays Réfugiés Ukrainiens
🇷🇺 Russsie 2,852,395
🇵🇱 Pologne 1,564,711
🇩🇪 Allemagne 1,055,323
🇨🇿 République tchèque 497,217
🇮🇹 Italie 171,739
🇪🇸 Espagne 168,654
🇬🇧 Royaume-Uni 164,500
🇫🇷 France 118,994
🇸🇰 Slovaquie 111,173
1:02:30 "Suisse choisi ton camp !" En tant que suisse, je suis choqué par vos propos de va-t-en guerre. La suisse est neutre et a une neutralité perpétuelle depuis le traité de Vienne en 1815. C'est déjà assez difficile à faire respecter cette neutralité même avec notre propre gouvernement qui subit des pressions de malade. Vous l'avez déjà d'ailleurs bien expliqué à propos du choix de F-35. Un choix absurde totalement vassalisé aux USA, alors qu'on a même pas l'argument de balancer des bombes nucléaires.
C'est pas en armant les parties dans un conflit que l'on fait cesser une guerre. Même si pour vous il s'agit d'une arme de "défense" qui sauve de vie. C'est pas toujours le cas, il faut vous rappeler les ratées des anti-missiles ukrainiens ??
On peut faire un métaphore: si vous voyez deux personnes qui se battent dans la rue, moi je cherche à les séparer. Vous, de ce que je comprends, vous choisissez un camp et vous donnez un couteau à une des parties.. puis vous renchérissez en donnant un flingue.. et en appelant à une escalade de la bagarre pour éradique le camp que vous aimez pas.. Je ne trouve pas cette façon de faire très sage et en faveur de la paix.
"Choisi ton camp, il y a le camp du bien et ceux qui torturent et attaquent des civils ".... Je suis choqué ! ... c'est du même niveau que Bush avec son axe du mal. Non le monde n'est pas binaire. Tout n'est pas noir ou blanc. On a le droit de ne pas vouloir choisir un camp ! On a le droit d'avoir une vision systémique complexe.
Et désigner uniquement les russes comme "camp qui attaquent des civiles" c'est petit. Est-ce qu'il faut vraiment vous rappeler que l'Ukraine est en guerre civile depuis bientôt une décennie ?
La situation n'est pas si claire. Le gouvernement ukrainien bombardait le Donbass avant le gouvernement russe !
J'ai l'impression que l'Ukraine est la victime d'une guerre par proxy entre les USA et la Russie, entre Biden et Poutine qui se connaissent bien et ont déjà eu des propos surréalistes de cours de jardin d'enfant, "t'es un tueur... non c'est celui qui le dit qui l'est.."
Je ne pense pas que créer une escalade de guerre va sauver des vies. Avec une position méta, les USA ont tout bénéfice à "se battre jusqu'au dernier ukrainien" pour provoquer un effondrement de la Russie et maintenir leur leadership mondial à un moment où les BRICS font de l'ombre à l'empire. La récente visite de Xi-Jinping à Moscou montre que la Russie n'est pas isolée. J'ai pas envie de voir l'émergence d'une guerre euro-asiatique.
Personnellement j'invoque l'esprit de Nicolas de Flüe, le saint patron de la Suisse, un pacifiste qui a évité de nombreuses escalades de conflit. C'est en se mettant autour d'une table pour négocier la paix qu'on va dans le "camp du bien" pas en mettant de l'huile sur le feu.
A méditer.
Xavier Tytelman:
Non, il ne s'agit pas de deux personnes qui se battent mais d'un gros balaise qui s'en prend à un petit gamin qui passait par là. Oui dans pareil cas on agit, et se réfugier derrière "c'est pas mes affaires" n'est évidemment pas valable. Permettre à l'Ukraine de se défendre, avec des systèmes de défense aérienne par exemple, n'a rien d'une rupture de neutralité : il s'agit d'empêcher des centrales électriques ukrainiennes et des installations civiles d'être touchées par des missiles. Les casques bleus peuvent faire ces missions tout en restant parfaitement neutres.
Mais oui, il y a bien un agresseur et un agressé, tout comme les USA étaient l'agresseur contre l'Irak en 2003, et la justice voulait que l'on dénonce l'agression américaine comme on dénonce l'agression russe aujourd'hui. Si les USA avaient entrepris une grande campagne de ciblage spécifique des civils irakiens, je n'aurais pas été contre la mise en place d'un système de protection. L'Ukraine est victime de l'impérialisme russe assumé par Poutine (il affirme désormais vouloir récupérer les terres "historiquement russes"), de nombreux pays soutiennent l'Ukraine et tant mieux.
En quoi un pays qui se défend crée une escalade ? C'est l'abandon de l'Ukraine qui ouvrira la porte à d'autres offensives et à tous les impérialismes.
Concrètement, la Chine fait quoi pour la Russie ? Ils les ont abandonné à l'ONU, ils appliquent de plus en plus de sanctions (le lendemain de la visite de Xi, la plus grande entreprise de logistique chinoise a annoncé son abandon du marché russe), ils ne fournissent pas la moindre arme, et ils se content de plumer la Russie en achetant le carburant avec des rabais toujours plus élevés. C'est malheureusement par les armes et la défaite de la Russie que l'on obtiendra la paix.
@Xavier Tytelman Merci pour votre réponse. Même si ça ne me fait pas changer d'avis que d'envoyer des armes ne crée pas la paix.
Je suis tout à fait contre les impérialismes. Je vous rejoins sur le fait que les USA ont agressé l'Irak en 2003 hors du droit international, tout comme la Russie a agressé l'Ukraine en 2022 hors du droit international.
J'ai bien cru avec la sidération du début de cette guerre que tout aurait pu se terminer rapidement. Notamment le 27 février avec les négociation entre Zelensky et Poutine. A ce moment là, avec une simple déclaration de neutralité dans la constitution ukrainienne, le refus de mettre des bases militaires étrangères sur sol ukrainien et une garantie de ne pas abriter d'arme nucléaire, ainsi que la suppression de l'interdiction de l'usage de la langue russe dans les écoles et l'administration, l'occupation russe aurait pu s'arrêter d'un coup. Le point de discorde étant le statut de la Crimée et du Donbass, respectivement une revendication russe et une autonomie (au sein de l'ukraine) pour le Donbass. Donc là c'est l'objet des accords de Minsk, jamais mis en oeuvre.
Au lieu de profiter de l'occasion de forcer les parties à mettre en place ces accords pour éviter la guerre massive, ici l'UE débloque 500 millions pour envoyer des armes et du carburant à l'Ukraine. Boris Johnson agit dans le même sens pour les anglais et les USA annoncent aussi débloquer 50 millions pour soutenir l'Ukraine.
Pour moi c'est là qu'il y a un dérapage total. C'est là un point clé de l'escalade. Ce n'est pas agir pour la paix, mais pour la guerre. D'après le Financial Times du 16 mars 2022, un accord de paix aurait pu être accepté par Zelensky et Poutine tout arrêter. Mais l'envoi d'armes (au début vraiment avec le discours de défense) n'a fait que mettre de l'huile sur le feu. Là on est passé un point de non retour.
Les USA se frottent les mains de pouvoir affaiblir les russes à moindre coût. L'industrie de l'armement du monde entier se réjoui d'envoyer son matos. Des "dons" qui sont en fait un opportunité de test grandeur nature de nouvelles armes. L'ukraine en prend plein la gueule et une partie de la jeunesse russe sacrifiée également. C'est dramatique. Ceci juste pour garantir des frontières qui ont été de toute façon mouvantes au fil des siècles (et même plutôt de qq décennies dans cas), le prix à payer pour marquer une frontière, c'est des centaines de milliers de morts.
Perso je ne défend pas l'industrie de la morte juste pour ce motif. Ce sont des humains qui veulent juste vivre en paix. De chaque côté de la frontière. Peu importe le nom du pays. L'histoire a déjà suffisamment montrée l'horrible absurdité de ce type de situations. En 100 ans l'humanité ne semble rien avoir compris. On retrouve une guerre de tranchée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gociations_de_paix_de_2022_entre_l%27Ukraine_et_la_f%C3%A9d%C3%A9ration_de_Russie
A propos de la Chine. Pour moi il faut se rendre compte que si l'occident joue aux échecs, l'orient joue au jeu de Go. Jamais d'affrontement direct. Seulement un encerclement. Xi Jinping observe, il place ses pions. Si la Russie s'effondre il veut être le premier à récupérer le pays et surtout ses ressources. Vouloir écraser la Russie me semble juste être le meilleur moyen de l'offrir aux chinois. Mais peut être que ce n'est pas une mauvaise chose ?
p3.
https://archive.ph/4vZYl#selection-1585.0-1621.283
ZEIT: Man kann aber doch plausibel finden, wie man in früheren Umständen gehandelt hat, und es angesichts der Ergebnisse trotzdem heute für falsch halten.
Merkel: Das setzt aber voraus, auch zu sagen, was genau die Alternativen damals waren. Die 2008 diskutierte Einleitung eines Nato-Beitritts der Ukraine und Georgiens hielt ich für falsch. Weder brachten die Länder die nötigen Voraussetzungen dafür mit, noch war zu Ende gedacht, welche Folgen ein solcher Beschluss gehabt hätte, sowohl mit Blick auf Russlands Handeln gegen Georgien und die Ukraine als auch auf die Nato und ihre Beistandsregeln. Und das Minsker Abkommen 2014 war der Versuch, der Ukraine Zeit zu geben.
Anm. d. Red.: Unter dem Minsker Abkommen versteht man eine Reihe von Vereinbarungen für die selbst ernannten Republiken Donezk und Luhansk, die sich unter russischem Einfluss von der Ukraine losgesagt hatten. Ziel war, über einen Waffenstillstand Zeit zu gewinnen, um später zu einem Frieden zwischen Russland und der Ukraine zu kommen.
Sie hat diese Zeit hat auch genutzt, um stärker zu werden, wie man heute sieht. Die Ukraine von 2014/15 ist nicht die Ukraine von heute. Wie man am Kampf um Debalzewe (Eisenbahnerstadt im Donbass, Oblast Donezk, d. Red.) Anfang 2015 gesehen hat, hätte Putin sie damals leicht überrennen können. Und ich bezweifle sehr, dass die Nato-Staaten damals so viel hätten tun können wie heute, um der Ukraine zu helfen.
ZEIT: Beim ersten öffentlichen Auftritt nach dem Ende Ihrer Kanzlerschaft haben Sie erklärt, Sie hätten schon 2007 erkannt, wie Putin über Europa denkt, und dass die einzige Sprache, die er versteht, Härte sei. Wenn diese Erkenntnis so früh da war, warum haben Sie eine Energiepolitik betrieben, die uns von Russland so abhängig gemacht hat?
Merkel: Es war uns allen klar, dass das ein eingefrorener Konflikt war, dass das Problem nicht gelöst war, aber genau das hat der Ukraine wertvolle Zeit gegeben. Natürlich kann man jetzt die Frage stellen: Warum hat man in einer solchen Situation noch dem Bau von Nord Stream 2 zugestimmt?
ZEIT: Ja, warum? Zumal es schon damals sehr heftige Kritik am Bau der Pipeline gab, zum Beispiel von Polen und den USA.
Merkel: Ja, man konnte da zu einer unterschiedlichen Meinung kommen. Worum ging es? Zum einen legte die Ukraine sehr viel Wert darauf, auch weiter Transitland für russisches Gas zu bleiben. Sie wollte Gas durch ihr Gebiet und nicht durch die Ostsee leiten. Heute wird ja manchmal so getan, als ob jedes russische Gas-Molekül des Teufels war. So war das nicht, das Gas war umkämpft. Zum anderen war es auch nicht so, dass die Bundesregierung die Genehmigung von Nord Stream 2 beantragt hatte, das haben die Firmen getan. Für die Bundesregierung und für mich ging es also im Ergebnis darum, zu entscheiden, ob wir als politischen Akt ein neues Gesetz machen, um die Genehmigung von Nord Stream 2 ausdrücklich zu versagen.
ZEIT: Was hat Sie daran gehindert?
Merkel: Zum einen hätte eine solche Versagung in Kombination mit dem Minsker Abkommen aus meiner Sicht das Klima mit Russland gefährlich verschlechtert. Zum anderen ist die energiepolitische Abhängigkeit entstanden, weil es weniger Gas aus den Niederlanden, aus Großbritannien und begrenzte Fördermengen in Norwegen gab.
ZEIT: Und es gab den vorgezogenen Ausstieg aus der Kernenergie. Auch von Ihnen initiiert.
Merkel: Richtig, und dazu parteiübergreifend die Entscheidung, auch in Deutschland weniger Gas zu fördern. Man hätte sich entscheiden müssen, teureres LNG aus Katar oder Saudi-Arabien zu kaufen, die USA standen erst später als Exportnation zur Verfügung. Das hätte unsere Wettbewerbsfähigkeit deutlich verschlechtert. Heute wird unter dem Druck des Krieges so gehandelt, was ich unterstütze, aber damals wäre das eine viel massivere politische Entscheidung gewesen.
ZEIT: Hätten Sie diese Entscheidung dennoch treffen sollen?
Merkel: Nein, zumal es dafür überhaupt keine Akzeptanz gegeben hätte. Wenn Sie mich um Selbstkritik bitten, gebe ich Ihnen ein anderes Beispiel.
ZEIT : Mais on peut trouver plausible la manière dont on a agi dans des circonstances antérieures et considérer malgré tout que c'est faux aujourd'hui au vu des résultats.
Merkel : Mais cela suppose aussi de dire quelles étaient exactement les alternatives à l'époque. J'ai considéré que la discussion de 2008 sur l'adhésion de l'Ukraine et de la Géorgie à l'OTAN était une erreur. Ces pays n'avaient pas les conditions nécessaires pour cela, et les conséquences d'une telle décision n'avaient pas été pensées jusqu'au bout, aussi bien en ce qui concerne les actions de la Russie contre la Géorgie et l'Ukraine que pour l'OTAN et ses règles d'assistance.
Et l'accord de Minsk de 2014 était une tentative de donner du temps à l'Ukraine.
NDLR : les accords de Minsk sont une série d'accords pour les républiques autoproclamées de Donetsk et de Louhansk, qui se sont détachées de l'Ukraine sous l'influence de la Russie. L'objectif était de gagner du temps via un cessez-le-feu afin de parvenir ultérieurement à une paix entre la Russie et l'Ukraine.
Cette dernière a également profité de ce temps pour devenir plus forte, comme on le voit aujourd'hui. L'Ukraine de 2014/15 n'est pas l'Ukraine d'aujourd'hui. Comme on l'a vu avec la bataille pour Debaltseve (ville de cheminots dans le Donbass, oblast de Donetsk, ndlr) début 2015, Poutine aurait pu facilement la déborder à l'époque. Et je doute fort que les pays de l'OTAN auraient alors pu faire autant qu'aujourd'hui pour aider l'Ukraine.
ZEIT : Lors de votre première apparition publique après la fin de votre mandat de chancelier, vous avez déclaré que vous aviez compris dès 2007 comment Poutine pensait de l'Europe et que le seul langage qu'il comprenait était la dureté. Si cette prise de conscience a eu lieu si tôt, pourquoi avez-vous mené une politique énergétique qui nous a rendus si dépendants de la Russie ?
Merkel : Nous savions tous qu'il s'agissait d'un conflit gelé, que le problème n'était pas résolu, mais c'est précisément ce qui a donné à l'Ukraine un temps précieux. Bien sûr, on peut maintenant se poser la question : Pourquoi a-t-on encore approuvé la construction de Nord Stream 2 dans une telle situation ?
ZEIT : Oui, pourquoi ? D'autant plus qu'il y avait déjà à l'époque de très vives critiques sur la construction du gazoduc, par exemple de la part de la Pologne et des Etats-Unis.
Merkel : Oui, on pouvait avoir des avis différents sur la question. De quoi s'agissait-il ? D'une part, l'Ukraine tenait beaucoup à rester un pays de transit pour le gaz russe. Elle voulait faire passer le gaz par son territoire et non par la mer Baltique. Aujourd'hui, on fait parfois comme si chaque molécule de gaz russe était le diable. Ce n'était pas le cas, le gaz était disputé. D'autre part, ce n'est pas le gouvernement fédéral qui a demandé l'autorisation du Nord Stream 2, ce sont les entreprises qui l'ont fait. Pour le gouvernement fédéral et pour moi, il s'agissait donc en fin de compte de décider si nous allions faire une nouvelle loi comme acte politique pour refuser explicitement l'autorisation de Nord Stream 2.
ZEIT : Qu'est-ce qui vous a empêché de le faire ?
Merkel : D'une part, un tel refus, combiné aux accords de Minsk, aurait selon moi dangereusement détérioré le climat avec la Russie. D'autre part, la dépendance énergétique est apparue parce qu'il y avait moins de gaz en provenance des Pays-Bas, de la Grande-Bretagne et des quantités limitées de production en Norvège.
ZEIT : Et il y a eu l'abandon anticipé de l'énergie nucléaire. Vous l'avez également initié.
Merkel : C'est vrai, et en plus la décision, prise par tous les partis, de produire moins de gaz en Allemagne également. Il aurait fallu se décider à acheter du GNL plus cher au Qatar ou en Arabie saoudite, les Etats-Unis n'étant disponibles que plus tard comme pays exportateur. Cela aurait considérablement dégradé notre compétitivité. Aujourd'hui, sous la pression de la guerre, on agit ainsi, ce que je soutiens, mais à l'époque, cela aurait été une décision politique beaucoup plus massive.
ZEIT : Auriez-vous quand même dû prendre cette décision ?
Merkel : Non, d'autant plus que cela n'aurait pas du tout été accepté. Si vous me demandez de faire mon autocritique, je vais vous donner un autre exemple.
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Une ex-chancelière ne devrait pas dire ça… Dans une interview au journal « Die Zeit », l’ancienne dirigeante allemande explique que les accords de Minsk n’étaient qu’un moyen pour l’Ukraine de se renforcer militairement afin de se préparer à un conflit inévitable.