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Publié le 25/07/2017.
Comprendre les mécanismes impliqués dans le contrôle viral et la maîtrise de l’infection par le VIH chez les patients appelés « contrôleurs » reste un enjeu majeur de la recherche sur le VIH, promesse de possibles nouvelles stratégies thérapeutiques. Deux études menées par l’équipe du Dr Asier Sáez-Cirión (Institut Pasteur) et ses collègues du CEA, des universités Paris Descartes, Paris sud et Paul Sabatier Toulouse, de l’Inserm et de l’AP-HP permettent de mettre en lumière les particularités des lymphocytes T CD8+ ainsi que les facteurs pouvant optimiser leurs fonctionnalités chez les individus contrôlant l’infection. Ces travaux sont soutenus par l’ANRS, la fondation MSDAVENIR, la Commission Européenne et Sidaction. Ces résultats sont présentés le 25 juillet lors de la 9ème conférence sur le VIH/Sida (IAS 2017) organisée par l’International Aids Society et l’ANRS, qui se déroule du 23 au 26 juillet 2017, à Paris.
si malgré nos 92% d'adultes vaccinés et 65% des plus de 70 ans triple-vaccinés, il existe encore un risque de saturation hospitalière temporaire, la solution est peut-être d'accepter cette saturation - et à moyen-terme, d'armer l'hôpital pour y faire fac - plutôt que de confiner tous les hivers et de faire souffrir perpétuellement des enfants.
En mars 2021, un papier publié dans Nature par Bauer, Brugger et König démontre que 98,3% des décès en Europe et aux États-Unis concernent les plus de 40 ans et que le taux de mortalité du Cocid-19 augmente exponentiellement. Constat que les données de mortalité françaises semblent confirmer puisqu'au premier janvier 2021, les plus de 80 ans (6,3% de la population) représentaient 74,9% des décès, tandis que les plus de 90 ans (1,4% de la population) en représentaient 32%. On peut énoncer deux répercussions statistiques contre-intuitives de cette augmentation exponentielle du risque avec l'âge.
1) Le taux de mortalité en cas d'infection au Covid-19 est pour la très grande majorité de la population inférieur au taux de mortalité moyen du Covid-19.
2) Le Covid-19 peut être en moyenne bien plus létal que la grippe tout en étant moins létal que celle-ci pour plus de 50% de la population.
Ce n'est donc pas parce que le Covid-19 pose un problème d'ordre collectif plus grave que la grippe qu'il est pour les enfants plus dangereux que la grippe - raisonnement théorique confirmé par les données.
Pour la première fois depuis 2011, le nombre de personnes hospitalisées a diminué en 2020 dans les maisons de naissance et les hôpitaux en Suisse, et cela de 5,8% par rapport à 2019. Les personnes positives au COVID-19 ont représenté 2,9% des hospitalisations et 4,2% des journées de soins. Parmi les personnes ayant le COVID-19 aux soins intensifs, une sur quatre est décédée.
Le Covid en cause?
L'antivax romand François de Siebenthal aux soins intensifs
François de Siebenthal, figure majeure du mouvement anti-vaccin romand, aurait dû être hospitalisé après avoir contracté le virus, qu’il considérait comme pas plus dangereux qu’une grippe.
Le 28 octobre, il s’insurgeait encore sur Twitter. Il criait à la fraude électorale, alors que le scrutin sur la loi Covid se termine ce dimanche. Puis plus rien. François de Siebenthal, figure de proue du mouvement anti-vaccin romand, s’est tu sur les réseaux sociaux, lui qui y partage d’habitude de manière prolixe complots, indignations et contre-vérités. Que se passe-t-il?
«24 heures» annonçait vendredi que le Vaudois serait aux soins intensifs au CHUV. Selon ses proches, il s’agirait d’épuisement. Des informations seront données «en temps voulu sur son combat et son état de santé», commentent-ils laconiquement. Mais que tout le monde se rassure. Le tribun loufoque serait bientôt de retour sur le devant de la scène.
Vraiment? «Mise au Point» affirme pour sa part que le Covid pourrait être la vraie cause de son hospitalisation. Selon une source anonyme de son entourage, il aurait été placé dans un coma artificiel en raison de complications liées à la maladie. Le pronostic serait toutefois optimiste. Une version appuyée par des messages publiés sur son canal Telegram «1291».
Il lutte contre les «réseaux pédocriminels mondiaux»
Le complotiste défraie la chronique depuis le début de la pandémie: il affirme notamment que le coronavirus n’est pas plus dangereux qu’une grippe et refuse farouchement la vaccination. Mais l’homme va également beaucoup plus loin que beaucoup de ses compères, au point qu’il lasse même les opposants aux mesures Covid.
François de Siebenthal prétend connaître l’existence de réseaux pédo-criminels et satanistes qui auraient infiltré l’intelligentsia mondiale et suisse, à l’image des adeptes de QAnon aux États-Unis. Il a fait l’objet d’un chapitre entier dans l’enquête de «Heidi. news» sur les complotistes l’année dernière. Le site d’informations en ligne avait infiltré un de ses journalistes dans une nébuleuse où François de Siebenthal côtoyait d’autres figures très radicales, comme la Genevoise Chloé Frammery.
A l’origine de monnaie pleine
Cela fait par ailleurs des décennies qu’il évoque des conspirations franc-maçonnes et autres théories farfelues. Économiste de formation, cet ancien banquier se définit lui-même comme un «spiritualiste». En 2003, il s’est porté candidat au Conseil d’Etat vaudois en tant qu’indépendant et consul des Philippines en exercice.
Il avait alors parlé au journal «Le Temps» des «ordres maçonniques et autres sociétés secrètes qui veulent anéantir la classe moyenne et étendre leurs réseaux dans le milieu des plus hauts fonctionnaires de l’Etat vaudois». Il a également été la figure majeure derrière l’initiative Monnaie pleine, rejetée par les électeurs en juillet 2018. François de Siebenthal s’est présenté sans succès au Conseil national en 2019. Il a en outre fait la une des journaux en lançant une initiative contre l’application Swiss Covid l’année dernière.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)
24 Heures (Suisse), no. 11883
Région, Lausanne
Vaud, vendredi 26 novembre 2021 456 mots, p. 5
[L'hospitalisation d'un complotiste fait jaser...]
page 5
L'hospitalisation d'un complotiste fait jaser
Politique sanitaire
Acteur bien connu de l'opposition aux mesures étatiques contre le coronavirus, François de Siebenthal était aux soins intensifs du CHUV ces derniers jours. Le Covid paraît en cause.
Pourfendeur des mesures de l'État contre le Covid, détracteur des vaccins, François de Siebenthal est une personnalité vaudoise en vue dans les milieux complotistes. Mais le silence de cet adepte du web et des réseaux sociaux, depuis la fin du mois d'octobre, étonne. Sur Facebook, par exemple, son dernier post, en soutien à son mouvement Démocratie directe, spiritualités et nature, remonte au 28 octobre. Sur Twitter, il dénonçait encore ce jour-là des « fraudes électorales » .
Depuis, plus rien. Mais où est-il passé? La réponse est abrupte: au service des soins intensifs du CHUV. C'est un fait que nous avons vérifié. Il y était encore jeudi 24 novembre. Alors que la question d'une contamination par le Covid agite les réseaux sociaux, un de ses amis a confirmé la situation à la RTS, sans nouvelle de lui alors qu'elle l'avait programmé pour l'émission « Mise au Point » : « Coma artificiel, mais le pronostic est optimiste. »
« Produits toxiques »
François de Siebenthal s'est fortement opposé aux mesures étatiques contre la pandémie de Covid-19. Il était notamment l'un des meneurs du référendum contre l'application SwissCovid. À propos des vaccins, dans une interview diffusée par la RTS en décembre 2020, il dénonçait des « produits toxiques » créés par des « apprentis sorciers » dans le but de « faire du mal » .
Dans les milieux politiques qu'il a fréquentés ces derniers mois règne un silence gêné. « Je sais qu'il est à l'hôpital » , déclare par exemple Werner Boxler, coprésident des Amis de la Constitution, une des têtes du combat contre la loi Covid. Mais pourquoi? « Je n'en connais pas les raisons. » Même réponse du côté de Démocratie directe, spiritualités et nature. Nos tentatives de liaison avec la famille sont restées lettre morte.
121 commentaires
L'état de santé de François de Siebenthal a en revanche allumé les réseaux sociaux. Sur Facebook, le groupe « The Internet Sociopath Club » , pourfendeur des théories conspirationnistes, a provoqué 121 commentaires en annonçant, le 23 novembre, l'hospitalisation aux soins intensifs de celui qui fut candidat au Conseil d'État vaudois en 2003. Le groupe évoque dans l'un d'eux le « service Covid » du CHUV. Et la situation inspire des commentaires ironiques.
La riposte des amis de François de Siebenthal a surgi peu après par l'intermédiaire du média qui le soutient, Agora TV News, sur le réseau social russe VK: « Nous respectons le secret médical de M. de Siebenthal. Il est simplement épuisé par ses actions et les attaques continuelles des trolls et des médias de propagande. » Le message annonce un retour « le moment venu sur son combat et sur son état de santé » .
Philippe Maspoli
Vaud Modifié à 22:05
Une figure vaudoise du mouvement anti-vaccin et anti-pass soignée à l’hôpital
François de Siebenthal. [Gian Ehrenzeller - Keystone]
François de Siebenthal. [Gian Ehrenzeller - Keystone]
François de Siebenthal incarne l’opposition aux mesures sanitaires dans le canton de Vaud. Le politicien nie la dangerosité du Covid et refuse la vaccination. Il se trouve aux soins intensifs, malade du Covid.
François de Siebenthal a mené la lutte contre les mesures sanitaires ces derniers mois. Le politicien vaudois s’est imposé comme la figure de la contestation romande.
Alors que l’équipe de Mise au Point devait l’interviewer pour un reportage, ce dernier ne répondait plus à son téléphone depuis une semaine. C’est finalement le journal 24 heures qui a révélé publiquement jeudi son hospitalisation, officiellement pour épuisement.
Selon un ami proche contacté en début de semaine par Mise au Point, ainsi que les messages du groupe Telegram "1291" de François de Siebenthal, il serait actuellement en soins intensifs. Il a été placé dans le coma à cause de complications dues au Covid-19. "François est toujours aux soins intensifs, dans un nouveau secteur Covid. Coma artificiel, mais le pronostic est optimiste."
Figure de la contestation
Pour rappel, François de Siebenthal est une des figures de la contestation contre la loi Covid et il a su mobiliser de nombreux opposants. Durant des mois, il a répété devant les médias que le coronavirus n’était pas plus dangereux qu’une grippe. Et il a toujours refusé la vaccination.
François de Siebenthal n’a pourtant rien d’un marginal. Il est à l’origine de l’initiative sur la monnaie pleine et ses actions politiques sont soutenues par de nombreux citoyens romands.
François Rüchti/boi
Publié à 18:55 Modifié à 22:05
S uivre l’actualité, c’est bien. Retrouver les articles d’hier peut être intéressant aussi. Plongée dans la presse romande de janvier 2017. Quand sévissait la grippe… Comparaison n’est pas raison. Mais nos trous de mémoire donnent à penser. Sans nier la gravité de l’actuelle pandémie.
Le Nouvelliste (13.01/2017) Les hôpitaux du Valais romand sont saturés. Les 662 lits dotés en personnel sont tous occupés depuis plusieurs jours (…) Le report de certaines opérations programmées pourrait être décidé.
La Tribune de Genève (17/01/2017) Les malades de la grippe font déborder l’Hôpital. Le directeur médical de l’établissement déclare: «Aujourd’hui, nous manquons de lits. Le personnel s’épuise et risque de tomber malade…» Plusieurs services, comme la chirurgie et les soins palliatifs, ont été priés d’accueillir des patients grippés.
24 heures (25/01/2017) L’OMS, en état d’alerte élevée, appelle les Etats à plus de vigilance. «Depuis deux mois, près de 40 pays ont été confrontés à des épidémies de grippe aviaire hautement pathogène. De nouvelles souches, comme le H5N6 en Asie ont été constatées.»
ATS (15/02/2017) La grippe a provoqué en ce début d'année une nette surmortalité chez les aînés. La faute au sous-type H3N2 particulièrement virulent cette année. L'excès de mortalité frappant les personnes de plus de 65 ans a été observé dès le 26 décembre jusqu'au début de février, indique l'Office fédéral de la santé publique (OFSP). Durant ces six semaines, 1440 décès de plus ont été recensés par rapport aux prévisions statistiques. Cette surmortalité est comparable, quoique dans une moindre proportion, à celle de l'épidémie d'il y a deux ans. Durant les premières semaines de 2015, le nombre de décès avait augmenté de 17% (soit 2200 de plus) par rapport aux prévisions basées sur les chiffres des années précédentes.
Le Matin (05/02/2017) Nos mains sont de vrais nids à bactéries. Selon des tests effectués en laboratoire, «on peut potentiellement transmettre de 100 000 à 100 millions de bactéries en serrant la main d’autrui», illustre le Professeur Didier Pittet. Un nombre qui atteint 1000 à 10000...milliards si les mains ont été en contact avec des selles (…) La survie des virus dépend de plusieurs paramètres: type de virus, surface, milieu, température, humidité, etc. Sur les doigts, les virus de la grippe et du rhume survivent sans problème deux heures au moins, a observé Caroline Tapparel Vu. Sur les billets de banque, leur résistance est impressionnante: «Selon nos études, le rhinovirus survit plus de cinq jours, celui de la grippe jusqu’à trois. La présence de mucus nasal augmente leur résistance.» Le moyen le plus efficace pour se prémunir des microbes reste le lavage fréquent et rigoureux des mains, soit avec de l’eau chaude et du savon, soit, encore plus efficacement, avec une lotion hydroalcoolique. «Grâce à cette solution, on supprime entre 100 000 et 1 million de bactéries, en 15 secondes seulement. Avec de l’eau et du savon, on ne dépasse jamais le millier ou une dizaine de milliers», conclut le professeur Pittet. Sachez-le, il n’est pas inutile de garder ses distances – un mètre au minimum avec les personnes victimes d’une infection respiratoire, et d’avoir une hygiène appropriée.
La Tribune de Genève (03/06/2017) Raconter sa grippe sur une application. Et si Monsieur et Madame Tout-le-monde contribuaient à la production de connaissances scientifiques? C’est l’objectif de la science participative. Le projet Grippe-Net en fournit un bon exemple. Cette initiative, financée par l’Union européenne, reprise dans onze pays, dont la Suisse en 2016, propose à tout un chacun de participer à une meilleure surveillance de la grippe. Comment? En déclarant sur un site Internet le moindre symptôme pouvant évoquer un début de grippe, semaine après semaine. L’idée: détecter l’arrivée et suivre l’évolution de la maladie de manière plus fine et réactive que les réseaux traditionnels, basés sur les notifications des médecins. A long terme, l’objectif consiste à mieux comprendre la grippe. On ignore, par exemple, comment les gens l’attrapent. «Ce n’est pas le type de renseignement récolté par les médecins, relève le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale et initiateur du projet pour l’Université de Genève. Si le malade a la possibilité de décrire ses symptômes, de détailler ses habitudes, de dire où il vit, cela aidera à mieux comprendre comment la maladie se propage.»
La Tribune de Genève (28/06/2017) En 2017, près de 67 000 personnes sont mortes en Suisse. C'est 2000 (3,1%) de plus que l'année précédente, comme le montrent les résultats définitifs de la statistique du mouvement naturel de la population de l'Office fédéral de la statistique (OFS). Cette augmentation est attribuée à la grippe hivernale, qui a particulièrement touché les personnes âgées.
Ces informations largement oubliées posent aujourd’hui bien des questions. Comment s’annonce la grippe saisonnière cette année? Les «cas» seront-ils comptabilisés hors de ceux dus au Covid? Les hôpitaux «débordés» en 2017 ont-ils pris toutes les mesures pour que cela ne se reproduise pas? Pourquoi, lors des mesures recommandées alors contre la grippe, le mot «confinement» n’apparaissait-il elle nulle part?
(...)La menace de l’engorgement des hôpitaux ne vous parle pas?
Comme ministre de la Santé, je n’ai pas passé un seul hiver sans que les hôpitaux soient engorgés. On avait des couleurs pour juger de l’occupation: vert, orange, rouge. Quand la grippe était virulente, on a dû inventer le noir et réquisitionner des hôpitaux. Pourquoi? Parce que si un hôpital n’atteint pas un taux d’occupation moyen de 90%, il est déficitaire. C’est la logique entrepreneuriale voulue par le législateur fédéral, où tout est en flux tendu. Donc quand survient la grippe hivernale, l’hôpital est engorgé. Pour y répondre, on renforçait les moyens ou on changeait les priorités. Le covid a ajouté le confinement à la panoplie des réponses. Si l’on veut éviter d’y avoir recours chaque hiver, il faudrait changer le système de financement pour moins pousser à l’activité et conserver les capacités de réserve.
Extrait d'un interview de Pierre-Yves Maillard ( ancien conseiller d'état vaudois de la santé) il y a une ou deux semaines.