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Opinion de Jefferson sur la constitutionnalité d'une banque nationale : 1791
Le projet de loi pour l'établissement d'une Banque Nationale s'engage entre autres à :
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De former les souscripteurs en une corporation.
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Leur permettre, en leur qualité de personnes morales, de recevoir des concessions de terres, ce qui est contraire aux lois de la Mainmorte. (1)
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Rendre les souscripteurs étrangers capables de détenir des terres, ce qui va à l'encontre des lois sur l'aliénation.
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Transmettre ces terres, à la mort d'un propriétaire, à une certaine lignée de successeurs ; ce qui change le cours des descendances.
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Mettre les terres hors de la portée de la confiscation ou de la déshérence, ce qui est contraire aux lois de la confiscation et de la déshérence.
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Transmettre des biens personnels aux successeurs d'une certaine lignée, ce qui va à l'encontre des lois de la distribution.
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Leur donner le droit unique et exclusif de faire des opérations bancaires sous l'autorité nationale, ce qui est contraire aux lois du monopole.
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Leur communiquer le pouvoir de faire des lois qui priment sur les lois des États ; car c'est ainsi qu'elles doivent être interprétées, pour protéger l'institution du contrôle des législatures des États, et c'est ainsi, probablement, qu'elles seront interprétées.
Je considère que le fondement de la Constitution est établi sur cette base : Que "tous les pouvoirs qui ne sont pas délégués aux États-Unis par la Constitution, ni interdits par elle aux États, sont réservés aux États ou au peuple". [Faire un seul pas au-delà des limites ainsi spécialement tracées autour des pouvoirs du Congrès, c'est s'emparer d'un champ de pouvoir illimité, qui n'est plus susceptible d'aucune définition.
L'incorporation d'une banque, et les pouvoirs assumés par ce projet de loi, n'ont pas, à mon avis, été délégués aux États-Unis par la Constitution.
I Ils ne font pas partie des pouvoirs spécialement énumérés, car ceux-ci sont : Le pouvoir de lever des impôts dans le but de payer les dettes des États-Unis ; mais aucune dette n'est payée par ce projet de loi, ni aucun impôt levé. S'il s'agissait d'un projet de loi pour lever des fonds, son origine au Sénat le condamnerait par la Constitution.
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"Pour emprunter de l'argent". Mais ce projet de loi n'emprunte pas d'argent et ne garantit pas son emprunt. Les propriétaires de la banque seront aussi libres que tous les autres détenteurs d'argent, de prêter ou de ne pas prêter leur argent au public. L'opération proposée dans le projet de loi, de leur prêter d'abord deux millions, et de les réemprunter ensuite, ne peut changer la nature de ce dernier acte, qui sera toujours un paiement, et non un prêt, appelez-le du nom qu'il vous plaira.
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Pour "réglementer le commerce avec les nations étrangères, et entre les États, et avec les tribus indiennes". Eriger une banque et réglementer le commerce sont des actes très différents. Celui qui érige une banque, crée un sujet de commerce dans ses billets, de même que celui qui fabrique un boisseau de blé, ou extrait un dollar des mines ; cependant, aucune de ces personnes ne réglemente le commerce par ce moyen. Faire une chose qui peut être achetée et vendue, ce n'est pas prescrire des règlements pour l'achat et la vente. En outre, si c'était là un exercice du pouvoir de réglementer le commerce, il serait nul, car il s'étendrait aussi bien au commerce intérieur de chaque État qu'à son commerce extérieur. En effet, le pouvoir donné au Congrès par la Constitution ne s'étend pas à la réglementation interne du commerce d'un État, (c'est-à-dire du commerce entre citoyens) qui relève exclusivement de sa propre législature, mais à son commerce extérieur seulement, c'est-à-dire à son commerce avec un autre État, ou avec les nations étrangères, ou avec les tribus indiennes. En conséquence, le projet de loi ne propose pas la mesure comme une réglementation de la trace, mais comme "produisant des avantages considérables pour le commerce". Ces pouvoirs ne sont encore moins couverts par aucune autre des énumérations spéciales.
II. Ils ne relèvent pas non plus de l'une ou l'autre des phrases générales, qui sont les deux suivantes :
- Le pouvoir de lever des impôts pour pourvoir au bien-être général des États-Unis, c'est-à-dire "lever des impôts dans le but de pourvoir au bien-être général". Car l'établissement des impôts est le pouvoir, et le bien-être général le but pour lequel le pouvoir doit être exercé. Ils ne peuvent pas lever des impôts ad libitum pour n'importe quel but, mais seulement pour payer les dettes ou assurer le bien-être de l'Union. De la même manière, ils ne peuvent pas faire tout ce qu'ils veulent pour assurer le bien-être général, mais seulement lever des impôts dans ce but. Considérer cette dernière phrase, non pas comme décrivant l'objectif de la première, mais comme donnant un pouvoir distinct et indépendant de faire tout ce qui leur plaît, qui pourrait être pour le bien de l'Union, rendrait toutes les énumérations de pouvoir précédentes et suivantes complètement inutiles.
Cela réduirait tout l'instrument à une seule phrase, celle d'instituer un Congrès ayant le pouvoir de faire tout ce qui serait pour le bien des États-Unis ; et, comme ils seraient les seuls juges du bien ou du mal, ce serait aussi un pouvoir de faire tout le mal qu'ils voudraient.
C'est une règle d'interprétation établie, lorsqu'une phrase peut avoir l'une ou l'autre de deux significations, de lui donner celle qui permettra de donner un sens aux autres parties de l'instrument, et non celle qui rendrait toutes les autres inutiles. Il est certain qu'aucun pouvoir universel de ce genre n'était destiné à leur être donné. L'intention était de les encadrer strictement dans les pouvoirs énumérés, et dans ceux sans lesquels, en tant que moyens, ces pouvoirs ne pourraient être mis en œuvre. On sait que le pouvoir même qui est maintenant proposé comme moyen a été rejeté comme fin par la Convention qui a formé la Constitution. Il leur a été proposé d'autoriser le Congrès à ouvrir des canaux, et une proposition modificative de les habiliter à se constituer en société. Mais l'ensemble fut rejeté, et l'une des raisons de ce rejet invoquée lors du débat fut qu'ils auraient alors le pouvoir d'ériger une banque, ce qui rendrait les grandes villes, où il y avait des préjugés et des jalousies sur le sujet, défavorables à la réception de la Constitution.
- La deuxième phrase générale est : "faire toutes les lois nécessaires et appropriées pour mettre en œuvre les pouvoirs énumérés". Mais ils peuvent tous être exécutés sans une banque. Une banque n'est donc pas nécessaire, et par conséquent pas autorisée par cette phrase.
On a prétendu qu'une banque faciliterait grandement la perception des impôts. Supposons que cela soit vrai, la Constitution n'autorise que les moyens " nécessaires ", et non ceux qui sont simplement " pratiques " pour l'exercice des pouvoirs énumérés. Si l'on accorde à cette phrase une latitude d'interprétation telle qu'elle puisse donner un pouvoir non énuméré, il ira à tout le monde, car il n'y en a pas un que l'ingéniosité ne puisse transformer en une commodité dans un cas ou un autre, pour l'un ou l'autre des pouvoirs énumérés. Cela engloutirait tous les pouvoirs délégués et réduirait l'ensemble à un seul pouvoir, comme nous l'avons déjà observé. C'est pourquoi la Constitution les a limités aux moyens nécessaires, c'est-à-dire aux moyens sans lesquels l'octroi du pouvoir serait sans valeur.
Mais examinons cette commodité et voyons ce qu'elle est. Le rapport sur ce sujet, page 3, déclare que la seule commodité générale est d'empêcher le transport et le re-transport de l'argent entre les États et le trésor, (car je passe sur l'augmentation du moyen de circulation, qui lui est attribué comme un besoin, et qui, selon mes idées sur le papier-monnaie, est clairement un démérite). Chaque État devra verser au trésor une somme d'impôt ; et le trésor devra payer, dans chaque État, une partie de l'intérêt de la dette publique, et les salaires des officiers du gouvernement résidant dans cet État. Dans la plupart des États, il y aura encore un excédent de recettes fiscales qui sera versé au siège du gouvernement pour les fonctionnaires qui y résident. Les paiements des intérêts et des salaires dans chaque État peuvent être effectués par des ordres du Trésor sur le collecteur de l'État. Cela absorbera la plus grande partie de l'argent qu'il a collecté dans son État, et par conséquent empêchera la grande masse de cet argent d'être retirée de l'État. S'il y a une balance commerciale en faveur de cet État contre celui où réside le gouvernement, l'excédent des impôts sera remis par les lettres de change tirées pour cette balance commerciale. Et il doit en être ainsi s'il y avait une banque. Mais s'il n'y a pas de balance commerciale, soit directe, soit détournée, toutes les banques du monde ne pourraient faire remonter l'excédent des impôts que sous forme d'argent. Les ordres du Trésor et les lettres de change peuvent donc empêcher le déplacement de la masse principale de l'argent collecté, sans l'aide d'aucune banque ; et lorsque ceux-ci échouent, on ne peut l'empêcher même avec cette aide.
Peut-être, en effet, les bons de banque peuvent-ils être un véhicule plus pratique que les bons du Trésor. Mais une petite différence dans le degré de convenance ne peut pas constituer la nécessité que la Constitution fonde pour assumer un pouvoir non énuméré.
D'ailleurs, les banques existantes concluront sans doute des arrangements pour prêter leur agence, et d'autant plus favorables qu'il y aura concurrence entre elles pour l'obtenir ; tandis que le projet de loi nous livre liés à la banque nationale, qui sont libres de refuser tout arrangement, mais à leurs propres conditions, et le public non libre, sur ce refus, d'employer une autre banque. Celui de Philadelphie, je crois, fait maintenant cette affaire, par leurs billets postaux, qui, par un arrangement avec le trésor, sont payés par tout collecteur d'État à qui ils sont présentés. Cet expédient suffit à lui seul à empêcher l'existence de cette nécessité qui peut justifier l'hypothèse d'un pouvoir non énuméré comme moyen d'exercer un pouvoir énuméré. La chose peut être faite, et a été faite, et bien faite, sans cette hypothèse, donc elle ne repose pas sur ce degré de nécessité qui peut honnêtement la justifier.
On peut dire qu'une banque dont les effets auraient une monnaie dans tous les États serait plus commode qu'une banque dont la monnaie est limitée à un seul État. Il serait donc encore plus commode qu'il y ait une banque dont les effets aient une monnaie dans le monde entier. Mais il ne suit pas de cette convenance supérieure, qu'il existe nulle part un pouvoir d'établir une telle banque ; ou que le monde ne pourrait pas très bien s'en passer.
Peut-on penser que la Constitution a voulu que pour une nuance ou deux de commodité, plus ou moins, le Congrès soit autorisé à briser les lois les plus anciennes et les plus fondamentales des différents États ; comme celles contre mainmorte, les lois de l'aliénation, les règles de descendance, les actes de distribution, les lois de déshérence et de confiscation, les lois du monopole ? Rien qu'une nécessité invincible par tout autre moyen ne peut justifier une telle prostitution de lois, qui constituent les piliers de tout notre système de jurisprudence. Le Congrès sera-t-il trop strict pour appliquer la Constitution dans un effet honnête, à moins qu'il ne puisse passer outre les lois fondatrices du gouvernement de l'État pour la moindre convenance de sa part ?
Le négatif du Président est le bouclier prévu par la Constitution pour se protéger contre les invasions du législatif : 1. Le droit de l'Exécutif. 2. Du pouvoir judiciaire. 3. Des États et des législatures d'État. Il s'agit ici d'un droit appartenant exclusivement aux Etats, et par conséquent de ceux que la Constitution entend placer sous sa protection,
Il doit être ajouté, cependant, qu'à moins que l'esprit du président sur une vue de tout ce qui est préconisé pour et contre ce projet de loi, est assez clair qu'il est interdit par la Constitution ; si le pour et le contre penchaient de manière à équilibrer son jugement, un juste respect pour la sagesse du législateur déciderait naturellement la balance en faveur de son opinion. C'est principalement pour les cas où ils sont clairement induits en erreur par erreur, ambition ou intérêt, que la Constitution a placé un chèque dans le négatif du Président.
(1) Bien que la Constitution contrôle les lois de mainmorte jusqu'à permettre au Congrès lui-même de détenir des terres à certaines fins, mais pas jusqu'à leur permettre de communiquer un droit similaire à d'autres personnes morales.-T. J.Retour
La source:
Ford, Paul Leicester
The Federalist : Un commentaire sur la Constitution des États-Unis par Alexander Hamilton, James Madison et John Jay édité avec des notes, des documents illustratifs et un copieux index par Paul Leicester Ford.
New York : Henry Holt et compagnie, 1898.
En particulier l’auteur, avec le concours de notre
ami Arnaud Clairand, jette une nouvelle lumière sur l’activité
de l’atelier royal de Besançon et la fabrication de faux louis
d’or durant la période des réformations (1689-1723).
Histoire économique et monétaire en Suisse occidentale (1589-1818) FROIDEVAUX Charles lh90 Librairie
Avec cet ouvrage en trois volumes, Charles Froidevaux propose une histoire monétaire de la Suisse occidentale et un catalogue des monnaies neuchâteloises.
Le premier volume propose une histoire monétaire de la Suisse occidentale. Cette étude se situe au carrefour de plusieurs domaines : l’histoire, l’histoire de la pensée économique, l’histoire des crises monétaires et des affaires critiques de faux-monnayage qui en découlent à Berne, Bâle, Neuchâtel et Genève, la numismatique, la statistique, la métrologie et la généalogie.
En plus de présenter une histoire monétaire globale de la Suisse occidentale sur plusieurs siècles, le livre se veut aussi une sorte d’encyclopédie et donne des outils pour comprendre l’histoire monétaire, les crises monétaires, les dévaluations, les équivalences entre les différentes monnaies – notamment avec le royaume de France –, ainsi que les relations entre les monnaies des États de Suisse occidentale. Pour la première fois, une analyse de la monnaie de Romagne (Romandie) est formulée. Monnaie de compte, elle permettait de synchroniser les monnaies entre les régions de langue française et celles de langue allemande de la partie occidentale du Corps helvétique. Le deuxième volume est un catalogue incontournable des monnaies neuchâteloises, tant pour les chercheurs en numismatique que pour les collectionneurs. Pour chaque monnaie neuchâteloise, il propose une présentation selon les normes actuelles de la numismatique.
Les monnaies sont inventoriées selon la collection dans laquelle elles sont conservées, avec numéro d’inventaire, provenance, dimension et poids s’ils sont disponibles. Les collections privées sont séparées des collections publiques pour permettre aux collectionneurs d’évaluer la rareté des variantes et leur potentiel d’apparition sur le marché. Un tableau de correspondances entre les références de l’ouvrage de Wavre, Demole et Montandon publié en 1939 et celles de ce catalogue-ci permet aux musées et aux collectionneurs de mettre leur inventaire à jour.
Le troisième volume est consacré aux sources, aux bases documentaires et à l’analyse détaillée des éléments présentés dans les deux premiers. Les documents essentiels cités dans le premier volume ou dans le catalogue y sont transcrits ou photographiés. L’auteur a rassemblé des tableaux généalogiques, plusieurs documents sur le faux-monnayage (dont la correspondance y impliquant des membres du Conseil d’État neuchâtelois) et sur les conséquences des conférences monétaires, sous l’Ancien Régime, pour les différents États de la partie occidentale du Corps helvétique. Les techniques de lecture des documents monétaires anciens y sont développées, de même que la transcription des abréviations et la manière de déchiffrer les mandats affichant les cours des espèces dans la partie occidentale du Corps helvétique. Le lecteur y trouvera encore une présentation des techniques de fabrication des monnaies et du rôle des maîtres-monnayeurs et graveurs, ainsi que les comptes de fabrication et les volumes de production de l’atelier de Neuchâtel. La dernière partie du volume analyse les relations entre l’industrie du faux-monnayage et les familles au pouvoir à Neuchâtel.
Le mercredi ensuivant^ xxiiij jour
de novembre, partismes nous quatre
et non plus du Caire, ung drugement
avecque nous qui estoit appelé Co-*
checa, et passasmes le flun du Nil à
tout (avec) asnes tondus, beaux et grans,
pour aler veoir les greniers Pharaon
qui sont quatre lieues oultre Babilonie
d'aultre part le Nil, et est le chemy as-
sez hayneux (difficile) à y aler, pour
ce qu'il fault passer eaue à barques
DE mÉRUSALEM. i63
en plusieurs lieux, Néantmoings il semble
à ceulx qui sont en Babilonie que iceuU
gregnierssoienttous près dilec, mes (mais)
non sont, et moult y a d'ioeulx greniers
a mont et aval le Nil, que l'en peut veoir
de moult loing, mais illec où nous
fusmes, n'en a que trois qui sont asses
près Tun de l'autre. Yérité est que quant
nous feusmes venus jusques à içeulx gre-
niers, il nous sembla estre la plus mer«
veilleuse chose que nous eussions encore
veue en tout le voiage, pour trois choses
seuUement* La première fut pour la grant
largesse qu'ilz ont par le pié de dessoubs,
car ils sont quarrés de quatre quarrés.
En chacun quarré peut l'en trouver ix
cents pieds mesurez et plus ; la seconde,
pour la grant hauteur dont ilz sont, et
tout ainsi comme à la façon d'un fin dia-
mant, c'est assavoir très larges dessoubz
et très agu par dessus, sachies que ilz
sont si très haulx que se une personne
164 LE SAINT VOYAGE
estoit au-dessus à peine pourroit-il estre
apparçeu (aperçu), néant (pas) plus que
une corneille ne sembleroit il estre
gros ne grant. La tierce chose fut pour
les très nobles et gros ouvrages dont ils
sont faiz de grosses et grandes pierres
taillées bien, et qui pot avoir puissance
d'en tant amasser illec, veu qu'il n'en
a nulles au pays, et d'icelles pierres si
noblement asseoir comme elles sont, et
veismes adonc que sur l'un d'iceulx
greniers ainsi comme ou milieu en mon-
tant avoit certains ouvriers massons qui
à force desmuroient les grosses pierres
taillées qui font la couverture des dits
greniers et les laissoient dévaler aval.
D'icelles pierres sont faitz la plus grant
partie des beaux ouvrages que l'en lait
au Caire et en Babilonie, et que l'en
y fîst de long temps, et nous fut juré et
certiffié par iceluy drugement qui illec
estoit avec nous et par autres ainsi, que
ht IHiRUgiLEM. 165
ja estoient mille ans passés que l'en
avoit commencé à escorcher et à descou*
vrir iceulx greniers, et si ne sont que à
moitié descouverts et ja pour ce ne pleut
ni ne pleuvra dedans, car c'est trop no-
ble massonnage et iault qu'il soit moult
espès (épais). Ainsi nous fnt il dit que en
celles pierres que l'en descent d'iceulx
greniers, le Soudan y prent les deux pars
du profiit qui en est , et les massons Tau-
tre tiers ; et sachies que iceulx massons
qui icelluy grenier descouvrent et qui
n'estoient que ainsi comme ou milieu en
montant que à peines les povons (pou-
vions) nous appercévoir, et n'en sceusmes
riens jusques nous veismes cheoir les
grosses pierres comme muiz (bassins) à
vin que iceulx massons abatoient, non
obstant que nousoyéons (entendions) bien
les cops de marteaulx, mais nous ne sa-
viens que c^estoit.
Vous devez savoir que cesditz greniers
i66 LE gÂJirr yotace
sont appelés les greniers Pharaon ; et les
fist faire icellui Pharaon au temps que
Joseph, le filz de Jacob, fvt tout gouver-
neur du royaume d'Egipte, par l'ordon-
nance d'icelluy roy. Cestoit pour mectre
et garder fromens pour un chier temps
que icellui Joseph avoit prophétizé estre
avenir ou royaume d'Egipte, selon le
songe d'icelluy roi Pharaon, si comme il
est escript plus amplement ou texte de la
saincte escripture.
Tant qu'est à parler d'iceulx greniers
par dedans, nous n'en pourrions propre-
ment parler, car l'entrée dessus est mu-
rée et par devant sont très grosses tombes
et nous fut dit que illec est le monument
d'un Sarrazin . Celles entrées furent mu-
rées pour ce que l'en y avoit coustumes
de faire faulces monnoyes. Et tout bas
sur terre a ung pertuis, ouquel nous
fusmes moult avant par dessoubz icellui
grenier et n'est pas duhault d'un homme.
DE IHÉRUSALEH. 167
C'est ung lieu molt obscur et mal flairant
(mal odorant, à cause des bétes), pour
les bestes qui y habictent.
. Ce dit mercredi mesmes partismes d'il-
lec, et retournasmes au giste au Caire,
environ soleil couchant.
Certes, on a dépassé la vision lumineuse et charmante du baron d'Anglure, qui, en 1395, prenait les pyramides pour des «greniers du pharaon». Mais le voyageur professionnel n'apparaît qu'en 1652: Jean de Thévenot explore alors - ce qui n'est pas sans danger - Gizeh et Saqqarah. En perruque poudrée, habit à revers et manchettes bouffantes, cet arpenteur parisien relève les dimensions de la pyramide de Kheops.
13 novembre 1990
http://nxoc01.cern.ch/hypertext/WWW/TheProject.html
puis déplacée... en 1992
https://www.w3.org/History/19921103-hypertext/hypertext/WWW/TheProject.html
Le centre de recherche Dodis est un institut de l’Académie suisse des sciences humaines et sociales. Pôle de compétence pour l’histoire des relations internationales de la Suisse, Dodis fait de la recherche fondamentale sur l’histoire contemporaine de la Suisse depuis 1848.
7min48: Delambre dans une carnet de Méchain: "Je n'ai dit au public que ce qu'il importe de savoir. J'ai supprimé tout détail qui n'aurait été bon qu'à diminuer la confiance à une opération importante et qu'on aura pas l'occasion de vérifier. J'ai tu soigneusement tout ce qui aurait pu altérer le moins du monde que l'on avait justement de la précision que monsieur Méchain métait dans tout ces calculs et observation."
Ce qui a été supprimé se trouve dans des lettres.
Mesure de triangles des pyrénnées jusqu'à Barcelone.
1792 mesures de la latitude. Puis révision de 10 000 mesures.
La guerre éclate. Il est coincé. Une pompe le blesse.
Il refait ses mesures de la latitude pendant sa convalescence.
=> Horreur: les deux séries de mesures sont différentes ?
=> Méchain supprima la seconde série de données.... en secret.
=> Méchain est torturé par ces erreurs. Il devient suicidaire et s'enferme dans un monastère abandonné de la montagne noire. Il refuse de finir son travail sans explication.
=> Mme Méchain va rechercher son mari dans son monastère.
depuis 1750 la Terre est décrite comme un ellipsoïde aplatie aux pôles.
Les "erreurs" de mesure de Méchain sur le méridien Dunkerque Barcelone prouvent que chaque méridien est unique.
=> conséquence il n'est pas possible d'extrapoler le 1/4 du méridien à partir des 9.5° entre Dunkerque et Barcelone. Le principe même de cette mission est invalidé !
=> Donc les savants réuni à Paris durent utiliser des données obtenues 60 ans auparavant par La Condamine lors de son expédition à Quito.
Ces deux désaccord ont rendu l'étalon de platine moins précis que l'étalon provisoir, par un écarte de 0.2mm. Bien que les savant n'en savaient rien.
1803 Méchain retourne à Barcelone pour refaire ses mesures, il veut passer par dessus ses anciennes mesures et aller jusqu'au Baléars. Mais il meurt de la malaria en 1804. Et c'est seulement alors que ses notes parviennent à Delambre.
=> C'est là que Delambre a du faire des choix.
=> Comment distinguer une erreur de mesure d'une modification de la figure de la Terre ?
=> 1805 Legendre propose technique de minimiser les carrés. Gauss et Laplace reprennent cette idée et en font les bases des statistiques moderne.
=> 1810 Delambre publie sont travail final.
π for 3.14159... Early writers indicated this constant as a ratio of two values. William Oughtred (1574-1660) designated the ratio by the fraction π over δ in Clavis mathematicae. The symbolism appears in the editions of this book of 1647, 1648, 1652, 1667, 1693, and 1694 (Cajori vol. 2, page 9).
φ for the golden ratio. According to The Curves of Life: Being an Account of Spiral Formations and Their Application to Growth in Nature, to Science, and to Art: With Special Reference to the Manuscripts of Leonardo da Vinci (1914) by Sir Theodore Andrea Cook (1867-1928), page 420:
Mr. Mark Barr . . . suggested . . . that this ratio should be called the phi proportion for reasons given below . . . The symbol phi was given to this proportion partly because it has a familiar sound to those who wrestle constantly with pi and partly because it is the 1st letter of the name of Pheidias, in whose sculpture this sculpture is seen to prevail when the distance between salient points are measured.
The above quotation and citation were provided by Samuel S. Kutler and Julio González Cabillón. Barr was an American mathematician.
According to Gardner (1961) and Huntley, the letter phi was chosen because it is the first letter in the name of Phidias who is believed to have used the golden proportion frequently in his sculpture. However, Schwartzman (page 164) implies the letter stands for Fibonacci.
The Greek letter tau is also used for this constant. Tau is found in 1948 in Regular Polytopes by Harold Scott MacDonald Coxeter, according to John Conway, who believes Coxeter may have used the symbol in his papers of the 1920s and 1930s. Ball and Coxeter (1987, page 57) write, "The symbol [tau] is appropriate because it is the initial of tomh\ ("section") [Antreas P. Hatzipolakis].
H. v. Baravalle used G for 0.618... in "The Geometry of the Pentagon and the Golden Section," which appeared in The Mathematics Teacher in January 1948. He may have used the same symbol in his "Die Geometrie des Pentagrammes und der Goldene Schnitt" in 1932.
In The Shape of the Great Pyramid (1999), Roger Herz-Fischler uses G for 1.618... and g for .618....
Conclusion
Le choix du méridien plutôt que de l'équateur est fait pour raison démocratique. Tous les pays sont sur un méridien, mais pas sur l'équateur. => ok... mais pas simple à mesurer.
De plus il est justifié que c'est plus simple à mesurer le méridien chez nous que d'aller à l'équateur. => C'est faux. car avec l'applatissement de la Terre, il faut mesurer aux pôles + à l'équateur pour avoir une mesure juste. .. et ceci avait déjà été fait 50 ans plus tôt !!!
(sans compter que l'image de la terre n'est pas une élipsoïde, mais un planétoïde irrégulier... ça ils le découvrirons avec les erreurs de Méchain)
............
En outre, comme la Terre est aplatie aux pôles, il faut au moins deux mesures d'arc de méridien à deux latitudes éloignées pour en déduire l'ellipticité de la Terre. Par conséquent, la phrase "Les opérations nécessaires pour établir cette dernière ne pourraient être effectuées que dans des pays trop éloignés des nôtres", se référant à l'équateur, s'applique également au méridien, avec même une complication pour ce dernier : alors que la détermination de l'équateur ne nécessite qu'une seule campagne de triangulation, parce que (en dehors de la petite dishomogénéité de masse) la circularité de l'équateur provient d'arguments symétriques, la détermination du méridien nécessite nécessairement, comme cela avait déjà été fait au milieu du 18ème siècle, plusieurs campagnes à différentes latitudes.
Venons-en maintenant au concept de "naturel", sur lequel nous nous sommes déjà exprimés un peu plus haut. Une fois la Terre choisie comme objet de référence sur lequel doit se baser l'échelle des longueurs, lequel de ses paramètres est le plus naturel ? Pour simplifier, considérons une sphère. Pour un mathématicien ou un physicien, le paramètre naturel de la sphère est le rayon (c'était essentiellement la raison de la proposition de Cassini mentionnée dans la section 4). Cependant, pour un ingénieur, le paramètre naturel est le diamètre, car c'est ce qu'il mesure directement avec une jauge dans l'atelier.
Mais pourquoi le quart du méridien, plutôt que le méridien lui-même ? Le Rapport ne donne aucune justification de ce choix, comme si toutes les autres possibilités étaient exclues. Et ceci est un peu étrange. Le méridien comme unité de longueur n'avait aucune tradition, et il n'y avait pas eu de discussion sur le sous-multiple à utiliser.
(la distance pole à pole aurait donner 40cm... c'est bien aussi)
------------ pourquoi avoir gardé une mauvaise valeur du mètre ? ... la définition de l'erreur est biaisé.
Notre question est seulement de savoir pourquoi ils n'ont pas déclaré la "meilleure valeur" - et ils savaient que 443,44 lignes n'était pas la meilleure valeur compte tenu de leur état de connaissance, car cette valeur supposait une Terre sphérique, une hypothèse déjà exclue par des considérations théoriques et des résultats expérimentaux. La raison la plus simple pourrait être qu'ils considéraient cette valeur comme suffisante pour les applications pratiques et, puisque le mètre provisoire devait très probablement être révisé, il ne valait pas la peine d'appliquer la petite correction qui était de la même taille que l'erreur prévue. Mais alors, pourquoi déclarer que "son erreur ne dépasse pas un dixième de ligne", si l'erreur due à la correction omise comptait déjà pour environ 0,08 lignes ? (Nous comprenons que les déclarations concernant les erreurs doivent toujours être prises cum grano salis, mais l'expression "ne dépasse pas" est tout à fait commode). Franchement, nous ne voyons aucune explication plausible et cohérente, autre que la supposition quelque peu malicieuse, à prendre avec le bénéfice de l'inventaire, qu'ils voulaient avoir une certaine marge de manœuvre pour modifier le compteur de provisions après la fin des nouvelles mesures, dans le cas où le nouveau résultat serait très proche de l'ancien. Cela aurait justifié cette entreprise coûteuse.
Nous avons raisonné sur la plausibilité d'un mètre original lié à la seconde par le balancement du pendule. Si notre hypothèse est vraie, alors, malgré la recherche d'un étalon naturel qui a motivé tant de longues recherches scientifiques et philosophiques, les bases du système pratiquement utilisé dans le monde entier sont les battements de notre cœur. Peut-être un support original à la déclaration bien connue deJean Jacques Rousseau "Rien n'est moins en notre pouvoir que le cœur, et loin de le commander nous sommes forcés de lui obéir".