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Le point d'intersection de deux bordures est un point de jonction de trois plaques. On peut repérer plusieurs de ces points triples sur la carte des plaques. En 1976, le Dr Athelstan Spilhaus (géophysicien et océanographe d'Afrique du Sud, naturalisé étasunien, consultant de National Oceanographic and Atmospheric Administration ou NOAA, 1911 - 1998) examina ces points triples, en s'appuyant sur les résultats des recherches de Hanshou Liu au Goddard Space Flight Center, important centre de recherches de la NASA aux États-Unis. En les reportant sur un globe, il remarqua que les points triples coïncident presque parfaitement avec les sommets d'un icosaèdre.
La théorie de la tectonique des plaques a changé notre façon de voir la Terre. La planète est devenue un corps qui se transforme en permanence. Toutefois, la théorie comporte des lacunes et de nombreuses incohérences. Même s'il faut en garder l'aspect de transformation des masses terrestres, nous devons examiner d'autres théories qui rendent compte des mesures actuelles de façon plus exacte.
Initialement, les données sur la dérive des terres étaient trop grossières pour qu'on se rende compte de leur incompatibilité avec la théorie. Depuis ce temps et jusqu'à aujourd'hui, des mesures abondantes et bien plus précises ont été effectuées, à la fois par tomographie sismique, repérage par satellites, et forage de fonds marins. Il s'est avéré que les valeurs recueillies sont loin d'être homogènes et ne sont pas en accord avec le modèle de grands blocs qui dérivent sur une couche liquide. Les déplacements s'avèrent localisés, variant d'un endroit à l'autre.
Les valeurs ne sont pas plus en accord avec le modèle d'écoulement global du manteau et des zones de subduction marines. De même que dans de l'eau en ébullition dans une casserole, apparaissent des rouleaux de courants formant de petites cellules (voir rouleaux de Bénart dans l'article Sons créateurs de formes), de même le magma est le siège de mouvements cellulaires de convection. Les mesures sont cohérentes seulement avec des cellules de petite taille.
Par ailleurs les mouvements verticaux ne sont pas pris en compte dans la théorie de la tectonique des plaques. Or de nombreuses observations de couches de sédiments dans des zones continentales montrent qu'elles ont autrefois été submergées et ont subi des mouvements verticaux d'affaissement et d'élévation. Inversement, il y a de fortes présomptions que des blocs de la croute terrestre actuellement submergés ne l'étaient pas dans le passé.
La tectonique verticale est une théorie alternative qui prend en compte à la fois des montées verticales du magma et des déplacements locaux de surface. Dans cette théorie, les cellules de magma communiquent et sont disposées en un réseau qui couvre la planète entière. Il est intéressant de noter que les auteurs de cette théorie ont qualifié ce réseau de réseau cardiovasculaire de la Terre !.
Une autre théorie alternative révolutionnaire prétend que la Terre a progressivement augmenté de volume au cours des âges à partir de l'ère jurassique. À cette époque, son rayon était réduit de 40 ou 50% par rapport au rayon actuel. Sur la Terre ainsi réduite en volume, la Pangée couvrait parfaitement la surface entière de la Terre. Ensuite, au fur et à mesure que le rayon augmentait, les plaques tectoniques rigides se sont craquelées puis se sont écartées, de façon analogue à des morceaux de terre séchée appliqués sur un ballon que l'on gonfle. En s'élargissant, les craquelures se sont remplies d'eau et ont formé les océans.
Cette théorie a été élaborée progressivement par une lignée de chercheurs. Elle a commencé avec le travail d'avant-garde de Ott Christoph Hilgenberg en 1933 (chercheur et ingénieur allemand, 1896 - 1976). Le géologue australien Samuel Warren Carey (1911 - 2002) y a apporté une contribution essentielle. Elle a été enrichie des travaux d'autres auteurs, essentiellement allemands et russes. Actuellement, elle est activement défendue par plusieurs chercheurs, dont l'allemand Klaus Vogel et le géologue australien James Maxlow (né en Angleterre en 1949, émigré en Australie). À l'appui de cette théorie qu'il a nommée la tectonique d'expansion globale, Maxlow constate que les mesures récentes de déplacement de surface locaux, effectuées à partir de satellites, sont compatibles avec une augmentation du rayon terrestre d'environ 2 cm par an.
Expansion de la Terre
À gauche, schéma de la Terre dans une phase initiale contractée (continents représentés en noir). À droite, la position actuelle des continents après dilatation.
Reconstruction par ordinateur par Perry. Extrait de Carey S.W., Diapiric krikogenesis, 1986, dans International Conference on "The Origin of Arcs", Urbino, Italy, September 1986, pp 1-40, ed. G. Scalera. Cité par J. Maxlow
Pour souligner l'importance et le sérieux de la théorie d'expansion globale de la Terre, alors qu'on en parle très peu, je cite l'essentiel des chercheurs qui y ont contribué et contribuent encore: Vogel (travaux publiés en 1933, puis 1983, 1984, 1990), Halm (1935), Keindl (1940), Egyed (1956), Carey (1958), Heezen (1959), Brösske (1962), Barnett (1962, 1969), Dearnley (1965), Creer (1965), Shields (1976, 1979, 1983, 1990), Owen (1976, 1983), Schmidt and Embleton (1981), Neiman (1984, 1990). Vogel déjà cité, Perry (1986) et Scalera (1988) ont produit des modèles élaborés.
Pour Klaus Vogel, les mesures relevées sur les fonds océaniques montrent que globalement, les continents tendent à se déplacer radialement par rapport à leur position au précambrien jusqu'à leur position moderne et que c'est considéré comme une étrange coïncidence pour toutes les théories, sauf celle de l'expansion de la Terre. Le géophysicien italien Giancarlo Scalera a écrit: L'histoire de la Terre, inscrite et clairement lisible au fond des océans, n'est pas l'histoire de la tectonique des plaques mais l'histoire d'une planète en expansion.
Si, à ce modèle, nous associons les conclusions de Spilhaus de la section précédente, la structuration polyédrique des plaques qu'il a mise en évidence se révèle encore plus significative. Nous comprenons en effet qu'au cours de la dilatation de la Terre, les plaques sont guidées dans leur mouvement par l'armature énergétique polyédrique de la Terre.
Sources: Sunken Continents versus Continental Drift, David Pratt, Dec 2000, last revised Mar 2011; Global expansion tectonics, Exponential Earth Expansion from the Pre-Jurassic to the Present, James Maxlow; Expansion terrestre, wikipedia
La base de mon pdf sur les dômes géodésiques