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Un registre souterrain des déglaciations passées
Pour comprendre plus précisément comment le moment des déglaciations dépend des changements d'insolation, ou de l'énergie reçue par la Terre en provenance du Soleil, il faut des enregistrements précis et indépendants des changements environnementaux et de l'apport en énergie solaire. Bajo et al. ont renforcé le maillon faible de cette chaîne de deux membres, le dossier environnemental, en développant une chronologie précise, datée radiométriquement, des 11 déglaciations du dernier million d'années dérivées des spéléothèmes. Cela leur a permis de montrer plus clairement comment l'initiation et la durée des terminaisons glaciaires au cours de cette période dépendaient de l'obliquité et de la précession solaires.
Résumé
La datation radiométrique des terminaisons glaciaires au cours des 640 000 dernières années suggère un rythme de la précession climatique de la Terre, chaque période glaciaire-interglaciaire s'étendant sur quatre ou cinq cycles d'environ 20 000 ans. Cependant, l'absence d'estimations fermes de l'âge des terminaisons plus anciennes du Pléistocène complique les tentatives de tester la persistance du forçage de la précession. Nous combinons un enregistrement du spéléothème italien ancré par une chronologie de l'uranium et du plomb avec des données de l'océan Atlantique Nord pour montrer que les deux premières déglaciations du monde dit de 100 000 ans sont séparées par deux cycles d'obliquité, chaque terminaison commençant à la même phase élevée d'obliquité, mais à des phases de précession opposées. Une évaluation de 11 terminaisons datées radiométriquement et couvrant le dernier million d'années suggère que l'obliquité a exercé une influence persistante non seulement sur leur déclenchement mais aussi sur leur durée.