170 liens privés
eut enuiede les démolir , ou po^r le
moins quelqu’vne d’elles , afin de
sçauoir ce qui estoit dedans. Sur-
quoy on luy parla ainsi. Vous de-
íìrezvne chose qui ne vous est pas
possible. Si vous l’entreprenez 8c
que vous n’en venie? pas à bout.
Ce fera vne honte au Commandeur
des Fidelles. A quoy il refpondit,
Ie ne puis me passer d en defcouurir
quelque chose, ll fit donc trauailler
à labreche , qui y estoit desia com
mencée, & y fi t de grandes defpen-
fes. Car ils allumoientdiifeufur la
pierre , puis ils y iettoient da vinai
gre , & battoient en fuite la place
aucc les machines. La largeur de la
muraille fe trouna de vingt coudées,
à la mesure des Geometres. Apres
qu’ils furent paruenus au hautesta.
ge de la Pyramide , ils trouuerent
derriere la breche vn bassin vert,
dans lequel il y auoit des deniers
d’or, pefans chacun vne once à nos
poids ordinaires ; 6c le nombre de
ces deniers fe monta iufques à
mille.
Hérodote évoque, en des termes assez explicites, la présence et l’emplacement du tombeau de Khéops dans des « édifices souterrains qu’il fit faire, pour lui servir de sépulture, dans une île formée par les eaux du Nil, qu’il y introduisit par un canal« . Hérodote répète cette information lorsqu’il parle de la pyramide de Khéphren, disant qu’ « elle n’a ni édifices souterrains, ni canal qui y conduise les eaux du Nil; au lieu que l’autre, où l’on dit qu’est le tombeau de Chéops [nous conservons ici l’orthographe du traducteur], se trouve dans une île, et qu’elle est environnée des eaux du Nil, qui s’y rendent par un canal construit à ce dessein