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Bienvenue à tous ! Dans ce billet, nous allons examiner caractère par caractère le code source du vaccin ARNm SARS-CoV-2 de BioNTech/Pfizer.
Mise à jour : après que plus de 1,7 million de personnes ont visité cette page, j'ai décidé d'écrire un livre sur un thème similaire. Pour devenir un lecteur bêta, rendez-vous sur cette page consacrée à la technologie de la vie. Je vous remercie.
Je tiens à remercier les nombreuses personnes qui ont passé du temps à vérifier la lisibilité et l'exactitude de cet article. Toutes les erreurs restent les miennes, mais j'aimerais qu'on me les signale rapidement à l'adresse bert@hubertnet.nl ou @bert_hu_bert.
Le vaccin est un liquide que l'on s'injecte dans le bras. Comment parler de code source ?
C'est une bonne question, alors commençons par une petite partie du code source du vaccin BioNTech/Pfizer, également connu sous le nom de BNT162b2, également connu sous le nom de Tozinameran, également connu sous le nom de Comirnaty.
Les 500 premiers caractères de l'ARNm BNT162b2.
Source : Organisation mondiale de la santé : Organisation mondiale de la santé
Les 500 premiers caractères de l'ARNm BNT162b2.
Source : Organisation mondiale de la santé : Organisation mondiale de la santé
Le vaccin à ARNm BNT162b2 est constitué d'un code numérique. Il comporte 4 284 caractères, ce qui correspond à une série de tweets. Au tout début du processus de production du vaccin, quelqu'un a téléchargé ce code sur une imprimante à ADN (oui), qui a ensuite converti les octets sur le disque en véritables molécules d'ADN.
Une machine à ADN Kilobaser Express
De cette machine sortent de minuscules quantités d'ADN qui, après de nombreuses transformations biologiques et chimiques, se retrouvent sous forme d'ARN (nous y reviendrons) dans le flacon de vaccin. Une dose de 30 microgrammes contient en fait 30 microgrammes d'ARN. En outre, un astucieux système d'emballage lipidique (gras) permet d'introduire l'ARNm dans nos cellules.
Mise à jour : Derek Lowe, du célèbre blog In the pipeline de Science, a rédigé un article complet intitulé "RNA Vaccines And Their Lipids" (Les vaccins ARN et leurs lipides) qui explique clairement les éléments lipidiques et d'administration des vaccins que je ne suis pas en mesure de décrire. Heureusement, Derek l'est !
Mise à jour 2 : Jonas Neubert et Cornelia Scheitz ont écrit cette page impressionnante qui contient de nombreux détails sur la manière dont les vaccins sont produits et distribués. A recommander !
L'ARN est la version volatile de la "mémoire de travail" de l'ADN. L'ADN est en quelque sorte la mémoire flash de la biologie. L'ADN est très durable, redondant en interne et très fiable. Mais tout comme les ordinateurs n'exécutent pas le code directement à partir d'une clé USB, avant qu'un événement ne se produise, le code est copié dans un système plus rapide, plus polyvalent mais beaucoup plus fragile.
Pour les ordinateurs, il s'agit de la mémoire vive, pour la biologie, c'est l'ARN. La ressemblance est frappante. Contrairement à la mémoire flash, la RAM se dégrade très rapidement, à moins d'être entretenue avec amour. La raison pour laquelle le vaccin ARNm de Pfizer/BioNTech doit être stocké dans le plus profond des congélateurs est la même : l'ARN est une fleur fragile.
Chaque caractère d'ARN pèse de l'ordre de 0,53-10-²¹ gramme, ce qui signifie qu'il y a environ 6-10¹⁶ caractères dans une seule dose de vaccin de 30 microgrammes. Exprimé en octets, cela représente environ 14 pétaoctets, bien qu'il faille préciser qu'il s'agit d'environ 13 000 milliards de répétitions des mêmes 4 284 caractères. Le contenu informatif réel du vaccin dépasse à peine un kilo-octet. Le SARS-CoV-2 lui-même pèse environ 7,5 kilo-octets.
Mise à jour : dans le message original, ces chiffres étaient erronés. Voici une feuille de calcul avec les calculs corrects.
Le contexte le plus bref
L'ADN est un code numérique. Contrairement aux ordinateurs, qui utilisent 0 et 1, la vie utilise A, C, G et U/T (les "nucléotides", "nucléosides" ou "bases").
Dans les ordinateurs, nous stockons les 0 et les 1 sous la forme de la présence ou de l'absence d'une charge, d'un courant, d'une transition magnétique, d'une tension, d'une modulation d'un signal ou d'un changement de réflectivité. En bref, le 0 et le 1 ne sont pas une sorte de concept abstrait - ils vivent sous la forme d'électrons et dans de nombreuses autres incarnations physiques.
Dans la nature, A, C, G et U/T sont des molécules, stockées sous forme de chaînes dans l'ADN (ou l'ARN).
Dans les ordinateurs, nous regroupons 8 bits en un octet, et l'octet est l'unité typique des données traitées.
La nature regroupe 3 nucléotides en un codon, et ce codon est l'unité typique de traitement. Un codon contient 6 bits d'information (2 bits par caractère d'ADN, 3 caractères = 6 bits. Cela signifie que 2⁶ = 64 valeurs de codon différentes).
Pour l'instant, c'est plutôt numérique. En cas de doute, consultez le document de l'OMS contenant le code numérique pour vous en convaincre.
Des lectures complémentaires sont disponibles ici - ce lien ("Qu'est-ce que la vie") peut aider à comprendre le reste de cette page. Ou, si vous aimez les vidéos, j'ai deux heures pour vous.
Que fait ce code ?
L'idée d'un vaccin est d'apprendre à notre système immunitaire à combattre un agent pathogène, sans que nous tombions malades. Historiquement, cela s'est fait par l'injection d'un virus affaibli ou incapacité (atténué), plus un "adjuvant" pour effrayer notre système immunitaire et le pousser à agir. Il s'agissait d'une technique résolument analogique impliquant des milliards d'œufs (ou d'insectes). Elle nécessitait également beaucoup de chance et de temps. Parfois, un virus différent (non apparenté) était également utilisé.
Un vaccin à ARNm permet d'atteindre le même objectif ("éduquer notre système immunitaire"), mais à la manière d'un laser. Et je l'entends dans les deux sens du terme : très étroit mais aussi très puissant.
Voici donc comment cela fonctionne. L'injection contient du matériel génétique volatil qui décrit la fameuse protéine "Spike" du SRAS-CoV-2. Par des moyens chimiques astucieux, le vaccin parvient à introduire ce matériel génétique dans certaines de nos cellules.
Celles-ci se mettent alors consciencieusement à produire des protéines Spike du SRAS-CoV-2 en quantités suffisamment importantes pour que notre système immunitaire entre en action. Confronté aux protéines Spike et aux signes révélateurs de la prise de contrôle des cellules, notre système immunitaire développe une réponse puissante contre de multiples aspects de la protéine Spike ET du processus de production.
C'est ce qui nous permet d'obtenir un vaccin efficace à 95 %.
Le code source !
Commençons par le tout début, un très bon point de départ. Le document de l'OMS contient cette image utile :
Il s'agit d'une sorte de table des matières. Nous commencerons par la "casquette", qui est en fait un petit chapeau.
De la même manière qu'on ne peut pas simplement placer des opcodes dans un fichier sur un ordinateur et l'exécuter, le système d'exploitation biologique a besoin d'en-têtes, d'éditeurs de liens et de conventions d'appel.
Le code du vaccin commence par les deux nucléotides suivants :
GA
Cela peut être comparé à tous les exécutables DOS et Windows commençant par MZ, ou aux scripts UNIX commençant par # ! Dans la vie comme dans les systèmes d'exploitation, ces deux caractères ne sont en aucun cas exécutés. Mais ils doivent être présents, car sinon rien ne se passe.
Le "cap" de l'ARNm a un certain nombre de fonctions. Tout d'abord, il indique que le code provient du noyau. Dans notre cas, ce n'est évidemment pas le cas, notre code provient d'une vaccination. Mais nous n'avons pas besoin de le dire à la cellule. Le capuchon donne à notre code une apparence légitime, ce qui le protège de la destruction.
Les deux nucléotides initiaux de l'AG sont également chimiquement légèrement différents du reste de l'ARN. En ce sens, l'AG est doté d'une signalisation hors bande.
La "région non traduite en cinq points" (five-prime untranslated region)
Un peu de jargon ici. Les molécules d'ARN ne peuvent être lues que dans un seul sens. La partie où la lecture commence est appelée 5' ou "cinq-prime", ce qui peut prêter à confusion. La lecture s'arrête à l'extrémité 3' ou trois-prime.
La vie est constituée de protéines (ou de choses fabriquées par des protéines). Ces protéines sont décrites dans l'ARN. La transformation de l'ARN en protéines s'appelle la traduction.
Ici, nous avons la région 5' non traduite ("UTR"), ce qui fait que cette partie ne se retrouve pas dans la protéine :
GAAΨAAACΨAGΨAΨΨCΨCΨGGΨCCACAGACΨCAGAGAGAACCCGCCACC
C'est ici que nous rencontrons notre première surprise. Les caractères normaux de l'ARN sont A, C, G et U. U est également connu sous le nom de "T" dans l'ADN. Mais ici, nous trouvons un Ψ, que se passe-t-il ?
C'est l'un des aspects les plus intelligents du vaccin. Notre corps dispose d'un puissant système antivirus ("l'original"). C'est pourquoi les cellules ne sont pas très enthousiastes à l'égard de l'ARN étranger et s'efforcent de le détruire avant qu'il ne fasse quoi que ce soit.
C'est en quelque sorte un problème pour notre vaccin, qui doit se faufiler dans notre système immunitaire. Après de nombreuses années d'expérimentation, on a découvert que si le U de l'ARN est remplacé par une molécule légèrement modifiée, notre système immunitaire s'en désintéresse. Pour de vrai.
Ainsi, dans le vaccin BioNTech/Pfizer, chaque U a été remplacé par le 1-méthyl-3'-pseudouridylyl, désigné par Ψ. Ce qui est vraiment astucieux, c'est que bien que ce Ψ de remplacement apaise (calme) notre système immunitaire, il est accepté comme un U normal par les parties concernées de la cellule.
Dans le domaine de la sécurité informatique, nous connaissons également cette astuce : il est parfois possible de transmettre une version légèrement corrompue d'un message qui déroute les pare-feu et les solutions de sécurité, mais qui est tout de même acceptée par les serveurs dorsaux - qui peuvent alors être piratés.
Nous récoltons aujourd'hui les fruits de la recherche scientifique fondamentale menée dans le passé. Les découvreurs de cette technique Ψ ont dû se battre pour que leurs travaux soient financés puis acceptés. Nous devrions tous leur être très reconnaissants, et je suis sûr que les prix Nobel arriveront en temps voulu.
De nombreuses personnes ont demandé si les virus pouvaient également utiliser la technique Ψ pour déjouer nos systèmes immunitaires. En bref, c'est extrêmement improbable. La vie ne dispose tout simplement pas de la machinerie nécessaire pour fabriquer des nucléotides 1-méthyl-3'-pseudouridylyl. Les virus dépendent de la machinerie de la vie pour se reproduire, et cette machinerie n'existe tout simplement pas. Les vaccins ARNm se dégradent rapidement dans le corps humain et il est impossible que l'ARN modifié par le Ψ se réplique avec le Ψ encore présent. Le document "No, Really, mRNA Vaccines Are Not Going To Affect Your DNA" (Non, vraiment, les vaccins ARNm ne vont pas affecter votre ADN) est également intéressant à lire.
Ok, revenons à l'UTR 5'. Que font ces 52 caractères ? Comme tout ce qui existe dans la nature, presque rien n'a de fonction précise.
Lorsque nos cellules doivent traduire l'ARN en protéines, elles le font à l'aide d'une machine appelée ribosome. Le ribosome est une sorte d'imprimante 3D pour les protéines. Il ingère un brin d'ARN et, sur la base de celui-ci, il émet une chaîne d'acides aminés, qui se plient ensuite pour former une protéine.
C'est ce que nous voyons se produire ci-dessus. Le ruban noir en bas est l'ARN. Le ruban qui apparaît en vert est la protéine en cours de formation. Les éléments qui entrent et sortent sont les acides aminés et les adaptateurs qui leur permettent de s'insérer dans l'ARN.
Ce ribosome doit s'asseoir physiquement sur le brin d'ARN pour pouvoir travailler. Une fois installé, il peut commencer à former des protéines sur la base de l'ARN qu'il ingère. On peut donc imaginer qu'il ne peut pas encore lire les parties sur lesquelles il se pose en premier. Ce n'est là qu'une des fonctions de l'UTR : la zone d'atterrissage du ribosome. L'UTR fournit un "lead-in".
En outre, l'UTR contient également des métadonnées : quand la traduction doit-elle avoir lieu ? Et dans quelle mesure ? Pour le vaccin, les chercheurs ont utilisé l'UTR le plus "immédiat" qu'ils aient pu trouver, extrait du gène de la globine alpha. Ce gène est connu pour produire de manière robuste un grand nombre de protéines. Au cours des années précédentes, les scientifiques avaient déjà trouvé des moyens d'optimiser encore davantage cet UTR (selon le document de l'OMS), de sorte qu'il ne s'agit pas tout à fait de l'UTR de la globine alpha. C'est mieux.
Le peptide signal de la glycoprotéine S
Comme nous l'avons vu, le but du vaccin est d'amener la cellule à produire de grandes quantités de la protéine Spike du SARS-CoV-2. Jusqu'à présent, nous avons surtout rencontré des métadonnées et des "conventions d'appel" dans le code source du vaccin. Mais nous entrons maintenant dans le territoire des protéines virales proprement dites.
Cependant, il nous reste encore une couche de métadonnées. Une fois que le ribosome (de la splendide animation ci-dessus) a fabriqué une protéine, celle-ci doit encore aller quelque part. Cette destination est codée dans le "peptide signal de la glycoprotéine S (séquence leader étendue)".
Cela signifie qu'au début de la protéine, il y a une sorte d'étiquette d'adresse - codée comme faisant partie de la protéine elle-même. Dans ce cas précis, le peptide signal indique que la protéine doit sortir de la cellule par le "réticulum endoplasmique". Même le jargon de Star Trek n'est pas aussi sophistiqué que cela !
Le "peptide signal" n'est pas très long, mais lorsque nous examinons le code, nous constatons des différences entre l'ARN viral et l'ARN du vaccin :
(À des fins de comparaison, j'ai remplacé le Ψ modifié par un U d'ARN normal.)
3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
Virus : UG UUU GUUU UUU CUU GUU UUA UUG CCA CUA GUC UCU AGU CAG UGU GUU
Vaccin : AUG UUC GUG UUC CUG GUG CUG CUG CCU CUG GUG UCC AGC CAG UGU GUG
! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Que se passe-t-il donc ? Ce n'est pas par hasard que j'ai classé l'ARN par groupes de 3 lettres. Trois caractères d'ARN constituent un codon. Et chaque codon code pour un acide aminé spécifique. Le peptide signal du vaccin se compose exactement des mêmes acides aminés que le virus lui-même.
Comment se fait-il alors que l'ARN soit différent ?
Il y a 4³=64 codons différents, puisqu'il y a 4 caractères d'ARN et qu'il y en a trois dans un codon. Pourtant, il n'y a que 20 acides aminés différents. Cela signifie que plusieurs codons codent pour le même acide aminé.
La vie utilise le tableau presque universel suivant pour établir la correspondance entre les codons de l'ARN et les acides aminés :
La table des codons de l'ARN (Wikipedia)
https://en.wikipedia.org/wiki/DNA_and_RNA_codon_tables
https://fr.wikipedia.org/wiki/Code_g%C3%A9n%C3%A9tique#Table_des_codons_d'ARN_messager
Dans ce tableau, nous pouvons voir que les modifications dans le vaccin (UUU -> UUC) sont toutes synonymes. Le code de l'ARN du vaccin est différent, mais il produit les mêmes acides aminés et la même protéine.
Si nous regardons de plus près, nous constatons que la majorité des modifications se produisent dans la troisième position du codon, notée par un "3" ci-dessus. Et si l'on consulte le tableau des codons universels, on constate que cette troisième position n'a souvent pas d'importance pour l'acide aminé qui est produit.
Les changements sont donc synonymes, mais alors pourquoi sont-ils là ? En y regardant de plus près, nous constatons que tous les changements, sauf un, conduisent à davantage de C et de G.
Pourquoi donc ? Comme indiqué plus haut, notre système immunitaire voit d'un très mauvais œil l'ARN "exogène", c'est-à-dire le code ARN provenant de l'extérieur de la cellule. Pour échapper à la détection, le "U" de l'ARN a déjà été remplacé par un "Ψ".
Or, il s'avère que l'ARN contenant une plus grande quantité de G et de C est également converti plus efficacement en protéines,
C'est ce qui a été fait dans l'ARN du vaccin en remplaçant de nombreux caractères par des G et des C lorsque cela était possible.
Je suis légèrement fasciné par la seule modification qui n'a pas entraîné l'ajout d'un C ou d'un G, à savoir la modification CCA -> CCU. Si quelqu'un en connaît la raison, qu'il me la communique ! Je suis conscient que certains codons sont plus fréquents que d'autres dans le génome humain, mais j'ai également lu que cela n'influençait pas beaucoup la vitesse de traduction. MISE À JOUR : un certain nombre de lecteurs ont fait remarquer que ce changement pourrait empêcher la formation d'une "épingle à cheveux" dans l'ARN. Vous pouvez faire l'essai vous-même sur le service RNAFold.
Ce merveilleux article de Chelsea Voss traite en profondeur de la forme et du contenu de l'ARN du SARS-CoV-2.
La protéine Spike proprement dite
Les 3 777 caractères suivants de l'ARN du vaccin sont également "optimisés par codon" pour ajouter de nombreux C et G. Pour des raisons d'espace, je ne vais pas énumérer tout le code ici, mais nous allons nous concentrer sur un élément exceptionnellement spécial. Dans un souci d'espace, je n'énumérerai pas ici tout le code, mais nous allons nous concentrer sur une partie exceptionnellement spéciale. Il s'agit de la partie qui fait fonctionner le système, celle qui nous aidera à retrouver une vie normale :
* *
L D K V E A E V Q I D R L I T G
Virus : CUU GAC AAA GUU GAG GCU GAA GUG CAA AUU GAU AGG UUG AUC ACA GGC
Vaccin : CUG GAC CCU CCU GAG GCC GAG GUG CAG AUC GAC AGA CUG AUC ACA GGC
L D P P E A E V Q I D R L I T G
! ! !! ! ! ! ! ! ! ! ! !
Nous voyons ici les changements synonymes habituels de l'ARN. Par exemple, dans le premier codon, nous voyons que CUU est transformé en CUG. Cela ajoute un "G" supplémentaire au vaccin, ce qui, nous le savons, contribue à améliorer la production de protéines. CUU et CUG codent tous deux pour l'acide aminé "L" ou leucine, de sorte que rien n'a changé dans la protéine.
Lorsque nous comparons l'ensemble de la protéine Spike dans le vaccin, tous les changements sont synonymes, à l'exception de deux, et c'est ce que nous voyons ici.
Les troisième et quatrième codons ci-dessus représentent des changements réels. Les acides aminés K et V y sont tous deux remplacés par "P" ou Proline. Pour 'K', cela a nécessité trois changements ('!!!') et pour 'V', cela n'en a nécessité que deux ('!!').
Il s'avère que ces deux modifications améliorent considérablement l'efficacité du vaccin.
Que se passe-t-il donc ici ? Si l'on observe une vraie particule de SRAS-CoV-2, on peut voir la protéine Spike sous la forme d'une série de pointes :
Particules du virus du SRAS (Wikipedia)
Particules du virus du SRAS (Wikipedia)
Les pointes sont montées sur le corps du virus ("la protéine de la nucléocapside"). Mais le fait est que notre vaccin ne génère que les pics lui-même, et que nous ne les montons sur aucune sorte de corps viral.
Il s'avère que, non modifiées, les protéines Spike indépendantes s'effondrent en une structure différente. Si elles étaient injectées sous forme de vaccin, notre corps développerait une immunité... mais uniquement contre la protéine Spike effondrée.
Et le vrai SARS-CoV-2 apparaît avec la protéine Spike. Le vaccin ne fonctionnerait pas très bien dans ce cas.
Que faire alors ? En 2017, il a été décrit comment la substitution d'une double proline au bon endroit permettait aux protéines S du SRAS-CoV-1 et du MERS d'adopter leur configuration "pré-fusion", même si elles ne font pas partie de l'ensemble du virus. Cela fonctionne parce que la proline est un acide aminé très rigide. Elle agit comme une sorte d'attelle, stabilisant la protéine dans l'état que nous devons montrer au système immunitaire.
Les personnes qui ont découvert cela devraient se féliciter sans cesse. Une insoutenable suffisance devrait émaner d'eux. Et ce serait bien mérité.
Mise à jour ! J'ai été contacté par le laboratoire McLellan, l'un des groupes à l'origine de la découverte de la proline. Ils me disent que les applaudissements sont discrets en raison de la pandémie en cours, mais qu'ils sont heureux d'avoir contribué à la mise au point des vaccins. Ils soulignent également l'importance de nombreux autres groupes, travailleurs et bénévoles.
La fin de la protéine, les prochaines étapes
Si nous parcourons le reste du code source, nous rencontrons quelques petites modifications à la fin de la protéine Spike :
V L K G V K L H Y T s
Virus : GUG CUC AAA GGA GUC AAA UUA CAU UAC ACA UAA
Vaccin : GUG CUG AAG GGC GUG AAA CUG CAC UAC ACA UGA UGA
V L K G V K L H Y T s s
! ! ! ! ! ! ! !
À la fin d'une protéine, on trouve un codon "stop", désigné ici par un "s" minuscule. C'est une façon polie de dire que la protéine doit s'arrêter ici. Le virus original utilise le codon stop UAA, le vaccin utilise deux codons stop UGA, peut-être juste pour faire bonne mesure.
La région 3' non traduite
Tout comme le ribosome avait besoin d'une introduction à l'extrémité 5', où nous avons trouvé la "région non traduite", à l'extrémité de la région codante d'une protéine, nous trouvons une construction similaire appelée "3' UTR".
Il y aurait beaucoup à dire sur l'UTR 3', mais je cite ici ce que dit Wikipedia : ''"La région 3'-non traduite joue un rôle crucial dans l'expression des gènes en influençant la localisation, la stabilité, l'exportation et l'efficacité de la traduction d'un ARNm ... malgré notre compréhension actuelle des UTR 3'-, ils restent encore des mystères relatifs".''
Ce que nous savons, c'est que certains 3'-UTR parviennent très bien à promouvoir l'expression des protéines. Selon le document de l'OMS, le 3'-UTR du vaccin BioNTech/Pfizer a été choisi parmi "l'ARNm de l'AES (amino-terminal enhancer of split) et l'ARN ribosomal 12S codé pour la mitochondrie afin de conférer une stabilité à l'ARN et une expression totale élevée de la protéine". Ce à quoi je réponds : "Bravo !
La fin de la AAAAAAAAAAAAAAAAAA
L'extrémité de l'ARNm est polyadénylée. C'est une façon élégante de dire qu'il se termine par un grand nombre de AAAAAAAAAAAAAAAAA. Il semble que même l'ARNm en ait assez de 2020.
L'ARNm peut être réutilisé de nombreuses fois, mais il perd alors une partie des A à la fin. Une fois les A épuisés, l'ARNm n'est plus fonctionnel et est éliminé. De cette manière, la queue "poly-A" est protégée de la dégradation.
Des études ont été menées pour déterminer le nombre optimal de A à l'extrémité des vaccins ARNm. J'ai lu dans la littérature ouverte que ce nombre atteignait environ 120.
Le vaccin BNT162b2 se termine par :
****** ****
UAGCAAAAAA AAAAAAAAAA AAAAAAAAAA AAAAGCAUAU GACUAAAAAA AAAAAAAAAA
AAAAAAAAAA AAAAAAAA AAAAAAAA AAAAAAAAAA AAAAAAAA AAAAAAAA
Il s'agit de 30 A, puis d'un "linker" de 10 nucléotides (GCAUGACU), suivi de 70 A supplémentaires.
Il existe plusieurs théories sur la raison de la présence de ce linker. Certains me disent que cela a à voir avec la stabilité des plasmides d'ADN, ce qu'un expert m'a également confirmé :
"Le linker de 10 nucléotides dans la queue du poly(A) facilite l'assemblage des fragments d'ADN synthétique qui deviennent la matrice pour la transcription de l'ARNm. Il réduit également le glissement de l'ARN polymérase T7, de sorte que la longueur de l'ARNm transcrit est plus uniforme".
L'article "Segmented poly(A) tails significantly reduce recombination of plasmid DNA without affecting mRNA translation efficiency or half-life" (Queues poly(A) segmentées réduisent significativement la recombinaison de l'ADN plasmidique sans affecter l'efficacité de la traduction de l'ARNm ou sa demi-vie) contient également une description convaincante de la manière dont un lien peut améliorer l'efficacité.
Résumer
Nous connaissons maintenant le contenu exact de l'ARNm du vaccin BNT162b2 et, pour la plupart des éléments, nous comprenons pourquoi ils sont là :
- Le CAP pour s'assurer que l'ARN ressemble à un ARNm normal
- Une région 5' non traduite (UTR) optimisée et réussie.
- un peptide signal optimisé par codon pour envoyer la protéine Spike au bon endroit (acides aminés copiés à 100 % à partir du virus d'origine)
- Une version optimisée par codon du spike original, avec deux substitutions de "Proline" pour s'assurer que la protéine apparaît sous la bonne forme.
- Une région 3' non traduite connue et optimisée
- Une queue poly-A avec un "linker".
L'optimisation des codons ajoute beaucoup de G et de C à l'ARNm. Parallèlement, l'utilisation de Ψ (1-méthyl-3'-pseudouridylyl) au lieu de U permet d'échapper à notre système immunitaire, de sorte que l'ARNm reste dans les parages suffisamment longtemps pour que nous puissions réellement contribuer à la formation du système immunitaire.
Mardi 26 novembre 2019
Formule de la pile électrolytique, ballons d'hydrogène découverts par Sage Agastya dans l'Inde ancienne.
Bien qu'étrange à entendre, il est vrai que l'Agastya Samhita, un ancien livre indien écrit il y a des milliers d'années, contient la méthode de fabrication d'une batterie électrique primaire ou d'une pile électrolytique, ainsi que la façon dont la batterie est utile pour "diviser" l'eau en ses gaz constitutifs (hydrogène et oxygène).
Les propriétés de ces deux gaz sont même mentionnées dans ce manuscrit connu sous le nom d'Agastya Samhita.
Il est incontestable que les Indiens de l'Antiquité possédaient des connaissances approfondies en chimie. Ils ont découvert le processus de préparation de l'alcali caustique plusieurs siècles avant l'ère chrétienne, le processus de détection des métaux par la couleur de leurs flammes, la reconnaissance du zinc comme métal distinctif ont été développés pour la première fois dans l'Inde ancienne, même des siècles avant que ces connaissances en sciences appliquées ne soient découvertes en Europe.
Le pilier de fer (construit en 415 après J.-C.) attire toujours l'attention des spécialistes des matériaux en raison de sa grande résistance à la corrosion et a été qualifié de "témoignage du haut niveau de compétence atteint par les anciens forgerons indiens dans l'extraction et le traitement du fer".
La misawite a probablement été utilisée pour construire ce pilier. La misawite est un composé de fer, d'oxygène et d'hydrogène qui ne rouille pas. (δ-FeOOH)
Il n'est donc pas difficile de croire que les anciens Indiens connaissaient l'utilisation de l'oxygène et de l'hydrogène et leurs propriétés avant que Joseph Priestley et Henry Cavendish ne découvrent respectivement l'oxygène et l'hydrogène. Dans cet article, nous verrons sous quels noms les sages connaissaient ces gaz.
Au cours des 400 dernières années, les découvertes en matière d'électricité ont été l'un des cadeaux les plus remarquables et les plus incroyables offerts à l'humanité.
Brève histoire de l'électricité :
En classe de seconde, nous avons tous étudié l'expérience de Galvani avec le muscle de la grenouille touché par un objet métallique. Luigi Galvani a découvert ce phénomène, connu sous le nom d'électricité animale, en 1791.
Si je ne me trompe pas, en 1800, Alessandro Volta a découvert par son expérience qu'un certain fluide peut générer un flux continu d'électricité, en utilisant du zinc ou du fer comme plaques positives (cathode) et du cuivre ou de l'or comme plaques négatives (anode).
Cet arrangement est largement connu sous le nom de pile ou batterie voltaïque.
En pratique, l'utilisation de l'électricité n'a été possible qu'à partir du milieu des années 1800 et jusqu'à la fin des années 1800. L'éclairage public de Berlin a été l'un des premiers projets publics à attirer l'attention du monde en 1882, et la décoration exceptionnelle de l'exposition universelle de Chicago avec 250 000 ampoules en 1893. Jusqu'à présent, cette brève histoire de l'électricité est connue de tous, mais il se peut que certaines civilisations aient connu l'utilisation pratique de l'électricité dès l'Antiquité.
Les anciens Égyptiens et les anciens Indiens (l'Inde intégrée à l'époque du Mahabharata, qui comprenait l'Iran, l'Afghanistan, le Pakistan, le Népal et le Bangladesh) auraient procédé à la galvanoplastie de l'antimoine sur le cuivre il y a plus de 4 300 ans. La galvanoplastie était largement utilisée dans les techniques de fabrication de bijoux dans l'Inde ancienne.
La batterie de Bagdad
En 1936, lors des travaux de construction d'un projet ferroviaire en Afghanistan, des ouvriers ont découvert une batterie préhistorique, connue sous le nom de "batterie de Bagdad" sur internet.
On pense que l'objet ressemblant à une pile, découvert à Bagdad, en Afghanistan, est vieux de deux mille ans. La pile préhistorique (l'objet découvert) était constituée d'une jarre en argile remplie d'une solution de vinaigre, dans laquelle était placée une barre de fer, elle-même recouverte d'un anneau de cuivre. Certains ont affirmé que l'appareil pouvait encore produire de 1,1 à 2,0 volts d'électricité à cette époque.
M. P.P. Hole et Agastya Samhita :
En Inde, Rishi Agastya est connu comme le père de la science, des médecines traditionnelles et de plusieurs autres théories fondatrices.
Rao Saheb Krishnaji Vajhe, qui a passé un examen d'ingénieur en 1891, a découvert quelques pages de l'Agastya Samhita. Ces pages ont été remises à M. P.P. Hole, professeur d'ingénierie à Nagpur, pour une étude plus approfondie.
संस्थाप्य मृण्मये पात्रे ताम्रपत्रं सुसंस्कृतम्।
छादयेच्छिखिग्रीवेन चार्दाभि : काष्ठापांसुभि:॥
दस्तालोष्टो निधात्वय : पारदाच्छादितस्तत:।
संयोगाज्जायते तेजो मित्रावरुणसंज्ञितम्॥
sansthapya mrunmaye patre tamrapatram susanskrutam.
chhadayecchhikhigriven chardabhi : kashthapansubhi:॥ dastaloshto nidhatvaya : paradachaditastat:. sanyogajjayate tejo mitravarunasangnyitam॥
Traduction:
"Placez une plaque de cuivre bien nettoyée dans un récipient en terre cuite.
Recouvrez-la d'abord de sulfate de cuivre, puis de sciure de bois humide.
Ensuite, placez une feuille de zinc amalgamée au mercure sur la sciure pour éviter la polarisation
. __Le contact produira une énergie connue sous le double nom de Mitra-Varuna.
Dans un autre texte:
__ L'eau sera divisée par ce courant en Pranavayu et Udanavayu. On dit qu'une chaîne de cent jarres donne une force très efficace. 422
M. Hole et l'un de ses associés commencèrent à arranger les appareils en suivant la description ci-dessus. Ils comprenaient tout, sauf le terme "Shikhigreeva". Après avoir consulté le dictionnaire sanskrit, ils ont compris que Shikhigreeva est un terme purement sanskrit qui signifie _"cou de paon". Lorsqu'ils sont allés chercher un paon mort dans un zoo, ils ont rencontré un expert ayurvédique et lui ont tout raconté en détail.
Après avoir lu le sloka, il éclata de rire et les informa que Shikhigreeva signifie sulfate de cuivre. (Selon un texte ancien, Ayurved Sar Sangraha, dans l'Inde ancienne, le tamra Bhasma/cuivre et le sulfate de cuivre sont utilisés à diverses fins, principalement pour soigner les maladies de la peau).
Plus tard, après avoir découvert la véritable signification de Shikhigreeva, M. Hole a réussi à créer une cellule primitive capable de produire une certaine différence de tension. Selon certains rapports, cette cellule a été exposée le 7 août 1990 devant les chercheurs de la quatrième assemblée générale de la Swadeshi Vigyan Sanshodhan Sanstha, à Nagpur. On s'est alors rendu compte qu'il s'agissait d'une cellule électrolytique.
Qu'est-ce qu'une cellule électrolytique ?
Chaque cellule électrolytique contient trois parties principales : Cette disposition spécifique de deux électrodes solides et d'une solution électrolytique produit de l'énergie électrique. La solution électrolytique (disons Cuso4) conduit l'électricité car elle contient des ions dissous, qui sont libres de se déplacer dans la solution. La cathode et l'anode d'une cellule électrolytique sont reliées à une source d'énergie électrique, comme une batterie. Dans une cellule électrolytique, la cathode est toujours chargée négativement et l'anode est chargée positivement. Ces deux électrodes sont constituées de matériaux, tels que le cuivre, l'argent et le zinc, qui participent à la réaction chimique. C'est ce qu'on appelle les électrodes actives. Elles peuvent également être constituées de matériaux chimiquement inertes, comme le graphite, le silicium ou le platine.
Conclusions du Dr. Varam R. Kokatnur :
En 1924, le Dr Varam R. Kokatnur, chimiste consultant travaillant sur les hiéroglyphes à New York, a découvert quelques pages supplémentaires du manuscrit de la collection d'Agastya dans une bibliothèque royale d'Ujjain, en Inde. Agastya est un sage mentionné dans le Puran depuis 4000 ans avant J.-C. Ce texte, connu sous le nom d'"Agastya-Samhita", est donc extrêmement ancien. En tant que chimiste, le Dr Kokatnur a emporté ce manuscrit et l'a saisi avec avidité car, dans les purans hindous, le sage Agastya est considéré comme le géniteur de plusieurs sciences secrètes dans le domaine de la spiritualité et du matérialisme.
Mais après avoir lu certains de ses vers, il semble qu'il ait également eu connaissance de gaz tels que l'hydrogène et l'oxygène, de la galvanoplastie et des ballons propulsés. Cependant, dans divers textes, Agastya apparaît sous différents noms (le nom le plus courant est Agastya). Dans ce manuscrit, l'hydrogène et l'oxygène sont mentionnés en relation avec la construction d'un grand ballon. Certes, Agastya ne connaissait pas les gaz sous ces noms, mais la terminologie qu'il employait était plus pertinente que la nôtre. En raison de sa légèreté, l'hydrogène est appelé "Udanvayu" ou "à visage découvert", tandis que l'oxygène est appelé "Pranvayu/vital" ou "essentiel à la vie". Agyastha a utilisé "Air" au lieu de gaz. Tout comme l'hydrogène est "wasserstoffe" et l'oxygène "sauerstoffe" en allemand. Réfléchissez maintenant : dans quelle mesure les noms donnés par Sage Agastya étaient-ils plus exacts que les nôtres ?
Crédit photo : sanskritimagazine.com
Lors d'un congrès organisé aux États-Unis, le Dr Kokatnur a lu la traduction suivante de la technique des piles électriques sèches, écrite un siècle avant la naissance de Volta. Les autres chimistes présents au congrès ont été surpris d'entendre la traduction du sloka : "Une plaque de cuivre bien nettoyée doit être placée dans un récipient en terre. Elle doit ensuite être recouverte de sciure de bois humide. Une plaque de zinc amalgamée au mercure doit ensuite être placée sur la sciure. Leur contact produit une lumière connue sous le double nom de MitraVaruna (cathode-anode ou électricité). L'eau est ainsi divisée en gaz, Vital et Upfaced. La réunion de cent vaisseaux de ce type est très active ou efficace".
Le sloka sanskrit,
अनेन जलभंगोस्ति प्राणोदानेषु वायुषु।
एवम् शतानाम् कुंभानाम् संयोगः कार्यकृत्स्मृतः
Signification en anglais : si nous utilisons le pouvoir de 100 pots de terre sur l'eau, alors l'eau changera sa forme en oxygène vivifiant et en hydrogène flottant.
वायु बंधक वस्त्रेण निबद्धो यंमस्तके।
उदान : स्वलघुत्वे बिभर्त्याकाश यानकम ॥
Signification en anglais : Lorsque le "up faced" est contenu dans un sac résistant à l'air et que le sac est attaché à la tête du véhicule, le "up faced" vole avec le véhicule dans le ciel en raison de sa légèreté. (plus tard, ballon à hydrogène, mais de nos jours, l'hélium est utilisé à la place de l'hydrogène car il s'enflamme).
Souvenez-vous de la catastrophe du Hindenburg survenue le 6 mai 1937.
Le sloka suivant clarifie le processus de création de ces sacs résistants à l'air, en plongeant un sac de soie dans l'écorce d'arbres qui contiennent un liquide laiteux (probablement du caoutchouc). Après la première immersion et le séchage du tissu slik, le sac est à nouveau plongé dans le liquide d'un autre arbre qui produit du tanin. Il est ensuite à nouveau séché, recouvert de cire et enfin enduit d'une sorte de mélange de sucre et de chaux (Dr. Kokatnur ne comprenait pas pourquoi le tissu était recouvert de sucre).
Les Indiens préchrétiens connaissaient les lois de l'air et de l'eau et admettaient qu'elles n'étaient pas totalement identiques. C'est pourquoi, dans le Puran hindou, le dieu de l'eau et le dieu du vent ont des caractères différents, même s'ils présentent certaines similitudes. Ils savaient comment tirer parti des courants d'air et d'eau.
Selon le Dr Kokatnur, leurs ballons étaient dirigés par des voiles et guidés par des oiseaux dressés génétiquement modifiés. Le Ramayana mentionne que le "Pushpaka-aircraft" était attaché à des centaines de ballons et d'oiseaux de ce type. Une preuve encore plus convaincante du fait que le voyage a réellement été effectué est que le poème fournit des détails parfaits sur la vue aérienne de nombreux objets naturels, arbres, maisons, rivières, montagnes, régions et pays tout au long du voyage. Selon Romesh C. Dutt, ces descriptions poétiques ont toujours été des descriptions iconiques et mystiques, mais nous nous rendons compte qu'un grand nombre d'arts et de sciences anciens sont aujourd'hui perdus. Mais personne ne peut conclure que ce ballon/vol a réellement été réalisé tel qu'il est décrit ou qu'il ne s'agit que de théories qui n'ont jamais été appliquées dans la vie réelle ou qui ne l'ont été que dans l'imagination. qui peut le dire ?
Les manuscrits montrent que les auteurs ont des connaissances en physique et en nature, car il est spécifiquement indiqué que la lumière et le son ont tous deux une nature ondulatoire. Le manuscrit suggère que l'homme ne peut pas écouter le son des conversations célestes parce que Pavan Dev (le dieu de l'air/du vent) n'a pas accès à "l'océan du néant" où les objets planétaires flottent à leur manière. Avec la bénédiction de la science, nous savons aujourd'hui que l'onde sonore ne peut pas se déplacer dans un espace vide, qu'elle a besoin d'un support solide, de l'air ou de l'eau pour se déplacer. Je pense que dans les Manuscrits, l'espace vide était décrit par "l'océan du néant".
Les noms des dieux jumeaux "Mitra Varuna" sont vraiment très anciens et sont même mentionnés dans le Rik-Veda. De nos jours, nous avons tendance à nommer un nouvel objet découvert par le nom des dieux grecs ou romains, de même que dans les temps anciens, les sages avaient l'habitude de nommer leur objet ou appareil important par le nom des dieux hindous. Tout comme Ashwini Kumar, Mitra-Varuna sont des dieux jumeaux. Comme Dyava-Prithvi, ils apparaissent toujours par paires. L'énergie produite par l'assemblage ci-dessus existe par paires et ne peut exister séparément. Elle pointe les bornes positives et négatives de la cellule et les charges positives et négatives du champ électrique. Comme les pôles Nord et Sud d'un aimant, ils doivent exister par paires, tout comme Mitra-varuna, l'un ne pouvant naturellement pas exister sans l'autre. Le mot "Mitra" signifie ami, "frère", c'est-à-dire "cathode", car c'est à cet endroit que se fait le dépôt. "Varuna signifie "liquéfié ou adversaire (zinc)" et donc "anode". Avec une signification aussi importante, l'utilisation d'un tel terme jumeau est définitivement brillante. Les termes "prana vayu" ou "air vital pour la vie" pour l'oxygène et "udanavayu" (air ascendant) pour l'hydrogène sont à la fois significatifs et porteurs de sens.
Après une analyse approfondie de l'Agyastha samhita et d'autres textes sanskrits anciens, David Hatcher Childress, l'auteur de "Technology of the Gods : The Incredible Sciences of the Ancients", a écrit : "dans le temple de Trivandrum, Travancore, le révérend S. Mateer de la London Protestant Mission a vu "une grande lampe qui a été allumée il y a plus de cent vingt ans", dans un puits profond à l'intérieur du temple... Si l'on considère que le texte de l'Agastya Samhita donne des instructions précises pour construire des batteries électriques, cette spéculation n'est pas extravagante".
- PDF d'un manuscrit intitulé "Agastyasaṃhitā" de la bibliothèque du temple de Raghunatha, Jammu, Inde.
- Recréation d'une cellule électrolytique d'Agastya vieille de 4000 ans par Praveen Mohan
George Cove, pionnier oublié de l’énergie solaire, pourrait avoir réussi à construire un panneau photovoltaïque très efficace, une quarantaine d’années avant que les ingénieurs des Bell Labs n’inventent les cellules photovoltaïques à base de silicium. Si le modèle de panneaux créé par Cove s’avérait utilisable en conditions réelles, il serait possible de s’en inspirer pour créer des panneaux solaires moins complexes et plus durables.
Depuis que les laboratoires Bells ont présenté leur premier panneau solaire prêt à l’emploi dans les années 1950, tous les efforts de recherches ont été orientés vers la réduction des coûts et l’amélioration du rendement des cellules photovoltaïques. Dans ces deux domaines, les chercheurs ont effectivement fait des progrès spectaculaires : le rendement des panneaux solaires est passé de moins de 5% dans les années 1950 à plus de 20% aujourd’hui, tandis que le prix par watt-crête est passé de 30 dollars en 1980 à moins de 0.2 dollars en 2020 (watt-crête : puissance maximale que les cellules peuvent produire).
=> donc le prix a été divisé par 150 alors que le rendement a été multiplié par 4.
La préhistoire des cellules solaires
Le panneau solaire présenté en 1954 par les Bell Labs ne sortait pas de nulle part. La cellule en silicium trouve son origine dans des appareils plus simples qui pouvaient produire de l’électricité à partir de lumière ou encore de chaleur.
En 1821, Thomas Seebeck découvrit qu’un courant électrique circule dans un circuit composé de deux métaux de natures différentes et dont les jonctions ne sont pas à la même température. C’est sur cet « effet thermoélectrique » que se basent les « générateurs thermoélectriques » qui convertissent la chaleur (par exemple, celle émise par un poêle à bois) directement en électricité. En 1839, Antoine Becquerel découvrit à son tour que la lumière pouvait se transformer en électricité, et cet effet fut démontré sur les solides et particulièrement le sélénium par plusieurs scientifiques dans les années 1870. Cet « effet photoélectrique » donna naissance au « générateur photoélectrique », que nous appelons à présent générateur « photovoltaïque » ou cellule solaire photovoltaïque. En 1883, Charles Fritts créa le tout premier module photovoltaïque en utilisant du sélénium et une fine couche d’or. 12 13 14
A cette époque les applications pratiques pour les appareils photoélectriques et thermoélectriques ne sont pas légion, et ce jusque dans les années 1950. Plusieurs inventeurs conçoivent différents types de générateurs thermoélectriques, le plus souvent alimentés par une flamme de gaz, et leur rendement dépasse rarement les 1 %. Dans le même temps, le panneau solaire fabriqué par Charles Fritts et les cellules solaires au sélénium qui vont suivre convertissent le rayonnement solaire en électricité à un rendement atteignant péniblement 1 à 2 %. 15 En bref, la période précédant les années 1950 ne semble pas offrir beaucoup d’inspiration pour fabriquer des panneaux solaires photovoltaïques plus durables écologiquement.
Un pionnier oublié de l’énergie solaire
Et pourtant, il semblerait que ce panorama de la « préhistoire du panneau solaire » soit incomplet. En 2019 j’ai reçu un e-mail de la part d’un lecteur de Low-Tech magazine, Philip Pesavento :
« Cela fait depuis le début des années 1990 que j’étudie l’un des pionniers des cellules solaires qui travaillait dans la période précédant la Première Guerre Mondiale. Je deviens trop vieux pour faire quoi que ce soit avec recherches, et bien qu’il y ait eu un ou deux articles académiques à propos de M. Cove, ils sont passés complètement à côté de ce qu’il a accompli. Je vous ai mis ci-joint le PDF d’un Powerpoint que j’ai réalisé en 2015 et que je n’ai jamais montré à personne. Si cela vous intéresse de rédiger un article à ce propos je pourrai vous envoyer une clef USB avec toute la documentation que j’ai rassemblée. »
Si le compte-rendu historique et les hypothèses proposées par Philip Pesavento se révèlent exactes, George Cove aurait tenté de fabriquer un générateur thermoélectrique mais aurait accidentellement créé un générateur photovoltaïque – une cellule solaire. Bien que cela se soit passé au début des années 1900, Cove obtint une puissance de sortie et un rendement comparables à ceux des scientifiques des Bell Labs en 1954. Son modèle dépassait également de loin les performances de toutes les cellules solaires au sélénium fabriquées entre les années 1880 et 1940. 16 Philip Pesavento:
« Ce serait plutôt excitant de confirmer que des cellules solaires d’une relatif grande efficience furent inventées 40 ans avant que les cellules au silicium ne fassent leur apparition. Plus important encore, s’il s’avère qu’il existait un système de cellules et de panneaux solaires photovoltaïques avant la Première Guerre Mondiale, il pourrait également présenter certains avantages quant au bas coût des matières premières, la faible énergie grise pour convertir les minerais en matériaux métalliques, l’efficacité des cellules photovoltaïques finales et la facilité de fabrication. »
En d’autres termes, si le compte-rendu historique et les hypothèses proposées par Philip Pesavento se révèlent exactes, construire des panneaux solaires low-tech pourrait être à portée de main.
Le générateur électrique solaire de George Cove
C’est en 1905 au Metropole Building à Halifax en Nouvelle-Écosse canadienne que George Cove présenta son premier « générateur solaire électrique ». Il en existe une image, et c’est la seule donnée que nous ayons sur ce panneau. 17 Pourtant sa puissance et son rendement devaient être remarquables car des investisseurs des États-Unis dépêchèrent un expert à Halifax. Après avoir lu le rapport de cet expert, ils firent venir Cove aux États-Unis (à Sommerville, Massachusetts) pour qu’il puisse continuer à développer son invention.
C’est là-bas que Cove présenta en 1909 sa deuxième machine : un panneau de 1,5 m² qui pouvait produire 45 watts et avait un rendement de 2,75 % pour transformer l’énergie solaire en électricité. Au cours de l’année 1909, Cove déménagea à New York City et c’est là qu’il présenta son troisième prototype. Il s’agissait d’une installation solaire comportant quatre panneaux de 60 watt-crête chacun, qui permettaient de charger cinq batteries au plombacide sulfurique. Cela représentait une surface totale de 4,5 m² , la puissance de production maximale était de 240 Watts et le rendement atteignait 5 % – comparable au premier panneau solaire des Bell Labs. [18]
Bien qu’il ne soit plus fait mention de George Cove dans l’histoire du photovoltaïque, son générateur électrique solaire impressionna sensiblement la presse technique de son époque. Par exemple, en 1909, le Technical World Magazine écrivait : « cette machine est aussi peu coûteuse et robuste que n’importe quelle cuisinière. Même à l’état de prototype rudimentaire, elle est capable, avec deux jours d’ensoleillement, de produire et stocker suffisamment d’électricité pour alimenter une maison ordinaire pendant une semaine. Cet inventeur l’a prouvé depuis des mois et à maintes reprises dans son établissement commercial ». 18
Des fiches métalliques coulées dans l’asphalte
Comment George Cove a-t-il fait pour construire une installation solaire avec 40 ans d’avance sur son temps ? D’après Philip Pesavento, qui a travaillé en tant qu’ingénieur en semi-conducteurs, Cove souhaitait créer un générateur thermoélectrique (TEG, Thermo-Electric Generator) perfectionné. Son générateur était voué à être exposé à la chaleur d’une cuisinière à bois et à l’énergie solaire dans le même temps. En effet, Edward Watson avait conçu le premier prototype expérimental de générateur thermoélectrique solaire (STEG, Solar TEG) dès 1888. On peut également comprendre clairement quel était le projet initial de Cove avec la description qu’il fait de son appareil :
« C’est un cadre pourvu de plusieurs vitres teintées violettes, derrière lesquelles se trouvent, coulées dans une plaque faite d’un composé asphalté, une myriade de petites fiches métalliques. L’une des extrémités des fiches est toujours exposée au soleil tandis ce que l’autre demeure au frais, à l’ombre. »
Générer la plus grande différence de température possible voilà tout l’enjeu de la production d’électricité avec un système thermoélectrique, ainsi le dispositif imaginé par Cove prend tout son sens. Pourtant, lorsqu’il mesura la puissance générée, il constata que l’appareil ne répondait pas à la chaleur comme le ferait normalement un générateur thermoélectrique. Dès le début, Cove constata que son invention utilisait la chaleur, mais aussi la lumière pour produire de l’électricité lorsqu’elle se trouvait exposée aux rayons du soleil :
« La particularité de mon invention est la suivante : la composition des fiches métalliques a ceci de particulier que lorsqu’elles entrent en interaction avec les rayonnements solaires elles génèrent du courant non seulement grâce au rayonnement thermique mais aussi grâce aux rayons violets. »
Cependant, après avoir d’autres expériences avec la chaleur d’un poêle bois et l’énergie solaire, Cove déclara :
« Exposer la machine à différentes sources de chaleur artificielle ne semble pas générer d’électricité. Seul le rayonnement thermique du soleil semble fonctionner (infra-rouges de courte portée), les rayons violets et ultraviolets jouent peut-être aussi un rôle dans la création du courant électrique. »
En guise de cellules, le panneau solaire de Cove comprenait des « fiches », soit des barres métalliques d’environ 7,5 centimètres, composées d’un alliage de plusieurs métaux courants. Le panneau de 1,5 mètre carré en contenait 976, et on en trouvait 4 x 1804 sur le dispositif de 4,5 mètres carrés. Cependant, garder les barres métallique fraîches d’un côté et chaudes de l’autre – séparées par une couche d’asphalte – n’avait pas d’importance. Ce qui importait, c’est que Cove avait fabriqué sans le savoir une jonction métal/semi-conducteur.
La bande interdite des semi-conducteurs
Ni Georges Cove, ni aucun de ses contemporains ne comprirent comment fonctionnait ce générateur solaire. Ce sont les travaux d’Einstein sur l’effet photoélectrique (en 1905), puis bien plus tard sur la mécanique quantique (dans les années 1930 et au-delà), qui vinrent éclairer la situation grâce aux concepts de matériaux semi-conducteurs et de leur « bande interdite ». Les électrons peuvent avoir plusieurs « rôles » lorsqu’ils sont en orbite autour du noyau d’un atome. On les trouve à différentes distances du noyau où ils forment plusieurs « paquets » que l’on appelle des « bandes ». Ces bandes maintiennent fermement les électrons en place. Entre ces bandes il y a des écarts, des « bandes interdites », où aucun électron ne peut se trouver.
Science et Vie (site web)
mercredi 25 octobre 2023 - 20:08:56 1087 mots
Une loi « manquante » de la nature expliquerait l'évolution de tout ce qui existe dans l'univers !
Laurie Henry
Des chercheurs ont identifié une loi universelle d'évolution s'appliquant non seulement à la vie, mais aussi à des entités comme les minéraux et les étoiles.
Cette découverte, fruit d'une collaboration interdisciplinaire, suggère que des systèmes variés, vivants ou non, évoluent vers une complexité accrue. Cette loi pourrait influencer notre approche de la recherche extraterrestre et élargir notre perspective sur les mécanismes régissant l'univers.
L'évolution, concept central des sciences biologiques, a toujours été associée à la vie sur Terre. Récemment des chercheurs ont proposé une nouvelle loi de la Nature. Cette loi « manquante » expliquerait l'évolution de la vie, des minéraux, des planètes, des étoiles. En d'autres termes, elles s'appliqueraient à tout dans l'univers, en identifiant des « concepts universels de sélection » qui poussent les systèmes à évoluer, qu'ils soient vivants ou non. Elle traite de la tendance des systèmes naturels de l'univers à devenir de plus en plus complexes avec le temps. Cette perspective, issue d'une collaboration internationale et publiée dans la revue PNAS , remet en question nos connaissances actuelles et ouvre la voie à une nouvelle compréhension des dynamiques universelles, avec des implications potentielles pour la recherche de la vie extraterrestre et notre vision de l'univers.
Une collaboration interdisciplinaire pour appréhender la nature
Avant de se pencher sur la loi elle-même, il est important de noter qu'elle est le résultat d'une synergie des domaines scientifiques. Cette dernière est un point crucial dans la récente découverte sur l'évolution. Combinant rigueur analytique des scientifiques et réflexion conceptuelle des philosophes, l'équipe a pu aborder le sujet sous un angle unique. Elle était composée de trois philosophes, de deux astrobiologistes, d'un physicien théorique, d'un minéralogiste et d'un data scientist. Ensemble, ils ont conceptualisé « la loi de l'augmentation de l'information fonctionnelle ».
Co-auteur, Jonathan Lunine, de l'Institut Carl Sagan et du Collège des arts et des sciences de Cornell souligne cette coopération. « Il s'agissait d'une véritable collaboration entre scientifiques et philosophes pour aborder l'un des mystères les plus profonds du cosmos : pourquoi les systèmes complexes, y compris la vie, évoluent-ils vers de plus grandes informations fonctionnelles au fil du temps ? ». Effectivement, l'univers est rempli de systèmes évolutifs complexes, mais les lois physiques macroscopiques existantes ne semblent pas les décrire adéquatement.
La nouvelle loi de la nature « manquante »
La « loi de l'augmentation de l'information fonctionnelle » propose une vision renouvelée de l'évolution des systèmes. Au cœur de cette loi se trouve l'idée qu'un système peut présenter une multitude de configurations possibles. Ces dernières sont soumises à une forme de sélection basée sur leur fonctionnalité. De fait le système tendra à évoluer vers des configurations de plus en plus optimisées.
Prenons l'exemple des systèmes composés d'atomes, de molécules ou de cellules. Ces entités peuvent s'assembler de multiples façons, créant une variété de configurations. Chaque configuration a une certaine « fonction » ou utilité, que ce soit en termes de stabilité, d'efficacité énergétique ou autres. Au fil du temps, certaines de ces configurations se révéleront plus avantageuses que d'autres dans un environnement donné. Ces configurations « fonctionnelles » seront donc privilégiées et persisteront, tandis que les autres disparaîtront ou seront moins courantes.
Cette loi offre ainsi un cadre pour comprendre comment et pourquoi certains arrangements de composants deviennent prédominants dans la nature. Que le système soit vivant ou non, lorsqu'une nouvelle configuration fonctionne et s'améliore, une évolution se produit. C'est Darwin appliqué à l'Univers.
La loi universelle de fonctionnalité dans la nature
La théorie de Darwin, centrée sur la biologie, considérait la fonction principalement sous l'angle de la survie. C'est-à-dire la capacité d'un organisme à vivre suffisamment longtemps pour engendrer une descendance. Toutefois, la recherche actuelle propose une vision plus nuancée et étendue de la fonctionnalité. Elle identifie trois fonctions clés dans la nature.
Premièrement, la stabilité est identifiée comme la fonction la plus élémentaire. Des configurations stables, qu'il s'agisse d'atomes ou de molécules, sont naturellement privilégiées pour leur pérennité. Ensuite, les systèmes dynamiques, qui bénéficient d'un flux constant d'énergie, ont également tendance à être favorisés par la nature.
La troisième fonction est la capacité à innover. C'est la propension des systèmes à explorer et adopter de nouvelles configurations. Ces dernières peuvent parfois engendrer des comportements ou des caractéristiques inédits, à l'instar de la photosynthèse.
Cette loi ne se limite pas au domaine biologique. Les premiers minéraux, représentant des configurations atomiques stables, ont jeté les bases des générations ultérieures de minéraux. Ces derniers ont joué un rôle déterminant dans l'apparition de la vie. Ils ont participé à la formation de structures telles que les coquilles, les dents et les os.
En astronomie, l'étude rappelle que les premières étoiles, formées peu après le Big Bang, étaient principalement composées d'hydrogène et d'hélium. Ces étoiles pionnières ont transformé ces éléments en une vingtaine d'éléments chimiques plus lourds. Les générations d'étoiles suivantes ont ensuite utilisé cette diversité élémentaire pour engendrer près d'une centaine d'autres éléments, enrichissant l'univers chimique.
La réaction de la communauté scientifique face à cette loi « manquante » et ses implications
L'émergence de cette loi a suscité de vives réactions au sein de la communauté scientifique. Stuart Kauffman, de l'Université de Pennsylvanie, est connu pour ses travaux sur les origines de la vie et les systèmes complexes. Pour lui, cette loi ne se contente pas d'apporter une contribution significative à la science, selon. Elle a le potentiel de transformer notre compréhension des systèmes évolutifs. Il qualifie l'étude de « superbe, audacieuse, large et transformationnelle ».
Cependant, tout le monde n'est pas aussi enthousiaste. Martin Rees, de l'Université de Cambridge, expert en cosmologie et astrophysique, a exprimé des réserves. Il a souvent été confronté à des théories révolutionnaires et sait combien il est crucial de les aborder avec prudence. Sans rejeter complètement la loi, il reste sceptique quant à son application universelle. Certes la loi peut avoir des implications dans certains domaines. Mais il est encore trop tôt pour déterminer si elle peut s'appliquer à l'ensemble de l'univers et de ses phénomènes.
Néanmoins les auteurs concluent, dans un communiqué , que cette nouvelle loi peut avoir des implications dans la recherche de vie extraterrestre. Les processus évolutifs identifiés ici, conduisant à l'émergence de la vie, ne seraient pas uniques à la Terre. Si les systèmes physiques et chimiques sur d'autres planètes suivent également cette loi d'augmentation de l'information fonctionnelle, alors il est plausible que la vie, sous une forme ou une autre, puisse émerger comme un résultat naturel de ces processus évolutifs.
Source : Michael L. Wong et al., “ On the roles of function and selection in evolving systems ”, PNAS,2023, 120 (43) e2310223120
De la fin des années 2000 au milieu des années 2010, j'ai travaillé en tant que biologiste moléculaire pour une entreprise de sécurité nationale dans le cadre d'un programme d'étude des organismes exo-biosphériques (EBO). L'objectif du programme était d'élucider les bases du génome et du protéome de ces organismes. Bien que l'étude des EBO se poursuive depuis des décennies dans le cadre d'autres programmes, les nouvelles technologies de séquençage de l'ADN à haut débit de la fin des années 90 ont permis de débloquer la recherche qui stagnait dans ce domaine. Depuis lors, plusieurs percées ont permis des avancées significatives dans notre compréhension du génome et du protéome de ces êtres. Ce que nous avons appris jusqu'à présent nous a permis d'esquisser des perspectives déconcertantes quant à notre place dans cet univers. En bref, nous avons découvert que le génome des EBO est une chimère de génomes provenant de notre biosphère et d'une biosphère inconnue. Il s'agit d'organismes artificiels, éphémères et jetables, créés dans un but qui nous échappe encore en partie. Après une brève introduction, j'étayerai mes affirmations.
La raison pour laquelle je révèle ces secrets est très simple. Je pense que tout être humain a le droit de connaître la vérité, et que pour progresser, l'humanité doit se défaire de certaines institutions et organisations qui ne survivront probablement pas à long terme à ces révélations. Je suis conscient que je n'aurai que très peu d'impact à cet égard, mais je crois toujours que de petites fuites sont nécessaires pour briser le barrage de la désinformation sur ce sujet. Lorsque les gouvernements finiront par révéler ces secrets, il y aura sans doute un bouleversement de la société, mais à mon avis, plus on attendra, plus ce sera grave. Je choisis de divulguer ce que je sais de manière anonyme par égoïsme, pour mon bien-être et celui de ma famille. Je suis conscient que cela diminue la portée et la crédibilité de mon message, mais c'est le maximum que je suis prêt à faire. J'ai choisi ce forum parce qu'il offre un bon compromis entre l'anonymat et la popularité. Afin de protéger mon anonymat, je serai volontairement vague, voire contradictoire, sur toutes les informations qui pourraient permettre de m'identifier (date, formation, rôle, etc.). Je vais même introduire des faux-fuyants à cet égard. Je tiens à préciser que toute information relative au sujet de la recherche ne sera pas traitée de cette manière.
Avant d'aller plus loin, veuillez m'excuser si vous avez du mal à comprendre ce que je vous explique. Certaines parties de mon texte sont très techniques. Il est difficile de trouver le bon équilibre entre la vulgarisation et l'explication scientifique. Je vais continuer en parlant de moi. Quel est l'intérêt de parler de moi en sachant que l'information sera forcément trompeuse ? Je veux simplement introduire une perspective sur le type de personnes qui y travaillent, des scientifiques normaux. Je suis titulaire d'un doctorat en biologie moléculaire. Je n'ai pas cherché activement à participer à ce programme, c'est plutôt un coup de chance qui m'a fait rencontrer l'un des scientifiques principaux. J'ai rencontré cette personne lors d'une conférence où je présentais un poster sur mes recherches de doctorat. Quand j'y repense, je ne crois pas qu'il ait été impressionné par ce que je présentais, car il s'agissait franchement d'un projet qui n'allait nulle part. Je pense qu'il s'agissait plutôt de l'aspect le plus important d'une vie professionnelle : l'attitude et la facilité avec laquelle vous établissez des contacts. Peu de temps après, j'ai obtenu mon diplôme et j'ai reçu un appel de cette personne me proposant un poste. À l'époque, tout indiquait que je devais travailler dans un laboratoire ordinaire.
J'ai passé une série de trois entretiens de plus en plus suspects, chacun dans un lieu différent, où ma formation et mes connaissances scientifiques devenaient de moins en moins pertinentes. Le premier entretien a eu lieu avec deux des principaux scientifiques, le deuxième et le troisième avec des personnes que je n'ai jamais revues et qui ne s'intéressaient manifestement pas à la science. Quelque temps après l'entretien, on m'a demandé de me rendre dans un quatrième lieu où ce qui semblait être un avocat d'affaires m'a présenté un accord de confidentialité. Il s'est assuré non seulement de m'expliquer chaque détail, mais aussi de me faire comprendre les conséquences d'un non-respect de cette clause.
Les premières semaines d'emploi ont été de loin les plus mémorables, bien que j'aie passé la majeure partie de ce temps dans une salle d'archives déprimante. La formation se compose presque exclusivement de lectures sur le sujet d'étude et vise à nous mettre à niveau. Il n'y a pas de Wikipedia secret ni même de livre de référence pour nous guider. Il n'y a que des rapports, des mémos, des présentations, des procédures et des modes opératoires normalisés. Ces documents portent presque exclusivement sur la biologie des EBO, mais il y en a aussi quelques-uns qui traitent d'autres sujets tels que leur alimentation, leur religion ou leur culture. Il n'y a pas de documents sur leur technologie.
Comme mentionné plus haut, l'objectif du projet est de mieux comprendre le génome et le protéome des EBO. Pour ce faire, une équipe d'une vingtaine de scientifiques, quatre scientifiques seniors et un directeur ont été impliqués. Les scientifiques, comme moi-même, avaient pour principale responsabilité d'effectuer le travail technique. Comme chaque scientifique avait, à ma connaissance, un doctorat, nous étions tous un peu surqualifiés pour ce qui est en fin de compte un travail de technicien. Les scientifiques seniors, qui font pleinement usage de leurs diplômes, avaient pour tâche de concevoir les essais et avaient une responsabilité de supervision. Ils sont également chargés de la formation des nouveaux employés et interviennent parfois pour des travaux techniques. Le directeur, bien sûr, est le responsable qui dicte les priorités aux scientifiques seniors. Il est rarement présent sur le site, et les rares fois où il l'est, c'est pour assister à des réunions. Outre le personnel scientifique, il y avait des agents de sécurité qui travaillaient pour l'un ou l'autre sous-traitant. Il n'y avait pas de personnel de soutien comme les concierges ou les agents d'entretien. Les scientifiques étaient responsables de ce type de travail. De plus, les contraintes logistiques font que chaque scientifique est en mesure de réaliser n'importe quelle activité technique.
Le laboratoire lui-même est situé à Fort Detrick, dans le Maryland, dans un bâtiment utilisé pour la recherche biomédicale légitime. Les opérations clandestines sont menées dans une partie restreinte du sous-sol, à l'abri des regards des travailleurs réguliers. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, le niveau de biosécurité n'est pas maximal pour ce type de recherche. En effet, le laboratoire contenant les échantillons d'EBO ou les cultures de cellules dérivées est de niveau BSL3, tandis que le laboratoire où sont effectués les essais n'est que de niveau BSL2. La zone BSL3 de l'installation comprend une salle de congélation et un laboratoire de culture cellulaire et n'est accessible que par une antichambre depuis la section BSL2. Les carcasses d'EBO sont conservées dans des congélateurs horizontaux à une température nominale de -80°C. Pour maximiser la conservation de ces carcasses, elles sont conservées dans des sacs sous vide et l'air de la pièce est contrôlé pour minimiser l'humidité. Il n'y a que quatre corps et aucun n'est complet. Il est évident que ces créatures sont mortes à la suite d'un traumatisme important. Je n'ai jamais été témoin d'un accident de moto mortel, mais cela doit ressembler à cela. Il est admis qu'il y a plus de caracasses d'EBOs à d'autres endroits. Le laboratoire de culture cellulaire, comme son nom l'indique, est l'endroit où les lignées cellulaires dérivées des EBO sont cultivées et où les activités connexes sont réalisées. Je parlerai plus en détail de ces lignées cellulaires spécifiques ultérieurement. La partie BSL2 est principalement utilisée pour les essais, l'immunohistochimie, le génie génétique, l'immunocytochimie, le stockage, etc.
Il y a également un laboratoire de culture cellulaire, mais il est utilisé pour des lignées cellulaires plus traditionnelles. En dehors des laboratoires, il y a toutes les commodités que l'on peut trouver dans un bureau. Il convient de noter que l'accès à l'internet est limité aux cadres supérieurs. Il existe toutefois un intranet pour les besoins de la bio-informatique.
En ce qui concerne la biologie de ces êtres, je commencerai par parler de la génétique, puis de leur anatomie grossière et enfin de leurs systèmes biologiques. Par souci de clarté, les informations que je fournis ici sont une agrégation de ce que j'ai observé et de ce que j'ai lu. Je ferai de nombreuses comparaisons avec l'anatomie humaine car c'est la référence la plus logique.
La génétique :
Tout d'abord, j'aimerais parler de leur génétique. Leur génétique est comme la nôtre, basée sur l'ADN. Ce fait m'a laissé très perplexe lorsque je l'ai appris pour la première fois. Nous imaginons que les êtres d'une biosphère alternative auraient une génétique basée sur un système biochimique complètement étranger et, étonnamment, ce n'est pas le cas. Plusieurs conclusions peuvent être tirées de cette surprenante révélation. Celle qui vient immédiatement à l'esprit est que notre biosphère et la leur partagent un ancêtre commun. Ce sont des eucaryotes, c'est-à-dire que leurs cellules possèdent un noyau contenant du matériel génétique. Ce qui suggère que leur biosphère se serait séparée de la nôtre quelque temps après l'apparition de ce type d'organisme. Le terme Exo-Biospheric-Organism est en fait une erreur d'appellation, mais comme il s'agit d'un terme historique, il est toujours utilisé. Leur génétique est non seulement basée sur le même système génétique, mais elle est également compatible avec notre propre machinerie cellulaire. Cela signifie que vous pouvez prendre un gène humain et l'insérer dans une cellule EBO, et que ce gène sera traduit en protéine, et cela fonctionne bien sûr à l'inverse avec un gène humain inséré dans une cellule EBO. Il existe des différences importantes dans les modifications post-traductionnelles qui rendront la protéine finale non fonctionnelle, mais j'en parlerai plus tard. Leur génome est constitué de 16 chromosomes circulaires.
Vous êtes probablement familiarisé avec le concept de région intergénique ou "ADN poubelle". Il s'agit essentiellement de séquences d'ADN qui ne codent pas pour des protéines. Il s'agit de résidus évolutifs, de transposons, de gènes inactivés, etc. Pour vous donner une idée, chez l'homme, les régions intergéniques représentent environ 99 % de notre génome. Je sais que ces séquences ne sont pas complètement inutiles, elles peuvent servir d'ancres d'histones, de tampons pour protéger l'ADN codant des radiations ou même de cadres de lecture ouverts alternatifs, mais c'est un peu secondaire.
Ce qui est particulièrement frappant dans le génome d'EBO, c'est l'uniformité de ces régions intergéniques. Les mêmes séquences sont répétées partout et la distance en pb entre les gènes est pratiquement la même dans tout le génome. Il en résulte un génome minimaliste et très condensé. En fait, il est beaucoup plus petit que le nôtre. De plus, la quantité de gènes codant pour des protéines est encore nettement inférieure à la nôtre, probablement en raison d'un raffinement génétique mais aussi de processus biologiques absents chez EBO. L'uniformité de ces séquences est un indice majeur de l'artificialité de ces êtres. Aucun organisme complexe sur terre ne présente une telle élégance dans ses séquences. Il n'y a pas de pression évolutive qui puisse conduire à ce type de caractéristiques, si ce n'est le génie génétique.
En parlant de génie génétique, après le séquençage de leurs génomes, nous avons remarqué une caractéristique troublante et universelle dans la partie 5' de la séquence régulatrice de chaque gène, que nous appelons la région tri-palindromique. Les TPR sont des séquences de 134pb contenant, comme leur nom l'indique, 3 palindromes. En génétique, un palindrome est une séquence d'ADN qui, lue dans le même sens, donne la même séquence sur les deux brins d'ADN. Ils servent à la fois de drapeau et de site de liaison pour les protéines. Les trois palindromes du TPR sont distincts les uns des autres et ont été poétiquement nommés "5'P TPR", "M TPR" et "3' TPR". Le TPR est composé (dans l'ordre 5' - 3') du TPR 5'P, de l'espaceur 12pb, de l'adresse chromosomique, de l'espaceur 12pb, du TPR M, de l'espaceur 12pb, de l'adresse du gène, de l'espaceur 12pb et du TPR 3'. L'adresse chromosomique est composée de 4 pb et est identique dans chaque TPR du même chromosome, mais distincte entre chacun des 16 chromosomes du génome. L'adresse génétique est une séquence de 64 pb qui est unique pour chaque gène dans l'ensemble du génome. Il est donc compréhensible que le TPR serve d'adresse unique non seulement pour identifier numériquement un gène, mais aussi pour identifier sa localisation chromosomique. Pour ceux qui n'ont que des connaissances de base en génétique, c'est tout à fait inédit. Aucun être vivant de notre biosphère ne possède ce type d'adresse précise dans son génome. Une fois de plus, la présence de la TPR ne peut s'expliquer par la pression de l'évolution, mais uniquement par le génie génétique à l'échelle génomique.
La TPR ouvre la voie à plusieurs possibilités. L'une d'entre elles suggère que les généticiens d'EBO peuvent insérer ou supprimer un gène d'une cellule d'une manière beaucoup plus ciblée et efficace que ne le permet notre technologie. Aucune protéine n'a été identifiée dans le génome d'EBO qui interagit avec la TPR. Nous pensons plutôt que ces protéines sont exclusivement ciblées par des outils de génie génétique externes, probablement utilisés au stade zygotique du développement embryonnaire. La nature de ces outils n'est pas claire, mais nous n'avons rien de tel. L'absence probable de ces protéines dans le génome est une indication supplémentaire de leur caractère artificiel. Étant donné la forte probabilité d'artificialité de leur génome et la facilité apparente de le modifier avec des outils biomoléculaires, il n'est pas exclu qu'il y ait un polymorphisme entre les individus selon leur rôle et leur fonction. En d'autres termes, un individu pourrait être génétiquement conçu pour avoir des caractéristiques qui lui confèrent un avantage dans l'accomplissement d'une tâche donnée, comme les fourmis soldats et les fourmis ouvrières dans une fourmilière. Il convient de noter que ces affirmations ne sont que des spéculations. À ma connaissance, seul le génome d'un individu a été séquencé, je ne peux donc pas me prononcer définitivement sur la variation génétique entre individus.
J'ai beaucoup parlé des régions intergéniques, je vais maintenant aborder brièvement les séquences intragéniques. Brièvement, parce qu'il n'y a pas grand-chose de plus à dire malgré son importance évidente. Tout comme les nôtres, leurs gènes sont dotés de silencieux, d'enhancers, de promoteurs, de 5'UTR, d'exons, d'introns, de 3' UTR, etc. Il existe de nombreux gènes analogues aux nôtres, ce qui n'est pas surprenant étant donné la compatibilité de notre machinerie cellulaire. Ce qui est troublant, c'est que certains gènes correspondent directement, nucléotide par nucléotide, à des gènes humains connus ou même à certains gènes animaux. Pour ces gènes, il ne semble pas y avoir de raffinement artificiel, mais plutôt un copier-coller grossier. La raison pour laquelle ils le font est nébuleuse et encore sujette à conjecture. Il existe également de nombreux gènes qui ne se trouvent pas dans notre biosphère et dont le rôle n'a pas été identifié. L'un des objectifs du programme est de trouver la fonction de ces nouveaux gènes. Je voudrais noter avant d'aller plus loin que cette hétérogénéité des gènes d'origine connue et inconnue est une preuve indéniable de l'artificialité des EBOs.
Pour conclure sur la génétique, le génome mitochondrial, à l'époque où j'y travaillais, n'avait pas encore été séquencé. On peut supposer que ce génome est également rationalisé et qu'il comporte peut-être une version de la TPR.
Transcription, traduction et expression des protéines.
J'ai brièvement présenté les différences de modifications post-traductionnelles entre l'homme et l'EBO. Ce n'est guère une surprise, car nous observons souvent la même chose entre différentes espèces terrestres. L'obtention d'une protéine viable à partir d'une séquence d'ADN est un processus complexe impliquant des centaines d'intermédiaires protéiques, chacun ayant un rôle précis et essentiel. Une variation mineure dans cette chaîne de montage peut entraîner des irrégularités fonctionnelles dans le produit final. Il n'est donc pas surprenant que les premières tentatives de transfection du gène EBO n'aient pas permis de produire la protéine fonctionnelle souhaitée dans des lignées cellulaires humaines. Heureusement pour nous, le travail de ce que j'imagine être une autre équipe sur un autre site a permis de développer une lignée cellulaire EBO appelée EPI-G11 dérivée de tissus épithéliaux. Grâce à cet outil, nous avons pu transfecter et surexprimer des protéines d'intérêt pour éventuellement les purifier et les étudier. Pour votre information, nous utilisons un système de livraison balistique biologique (AKA gene gun) pour nos besoins de transfection car les autres méthodes ne sont pas très efficaces avec les cellules de cette lignée. Par exemple, les vecteurs viraux testés ne peuvent pas être internalisés par EPI-G11 et la lipofection est trop létale. EPI-G11, comme la plupart des lignées cellulaires eucaryotes, entre dans une phase de croissance exponentielle lorsqu'elle est exposée à du sérum bovin fœtal. Il n'est qu'à moitié surprenant qu'une lignée cellulaire provenant d'une source aussi exotique soit sensible aux facteurs de croissance présents dans le FBS. À mon avis, cela s'explique par l'ajout de gènes animaux au génome, tels que les récepteurs de croissance.
Anatomie brute :
Ils sont morphologiquement très proches des extraterrestres gris qui font partie du folklore moderne. Ils mesurent environ 150 cm, ont deux bras, deux jambes et une tête. Il y a cependant quelques différences notables.
La peau
La peau grise souvent décrite dans le folklore est en fait un film biosynthétique qui sert probablement à protéger l'EBO d'un environnement hostile. Elle n'offre pas de protection efficace contre les changements de température, mais elle offre une protection adéquate contre le passage des liquides. Il est possible que ce film confère d'autres avantages, mais mes connaissances en la matière sont limitées. Sous le film gris, l'épiderme est plutôt blanc, la texture est très régulière et sans poils. On ne voit pas de défaut autre que les plis près des articulations. Elle est décrite comme grasse dans un rapport, mais ce n'est pas quelque chose que j'ai observé. Le même rapport indique qu'une forte odeur persistante de cheveux brûlés et d'ammoniaque est présente lorsque le film est retiré. La peau comporte de nombreux pores, qui vont de l'épiderme à une glande située dans l'hypoderme. Ces glandes et ces pores constituent la partie terminale du système excréteur-sudorifère, ce qui pourrait expliquer l'odeur mentionnée précédemment.
Tête
la tête contient deux grands yeux surdimensionnés, deux narines sans protubérance, une bouche étroite sans lèvres et deux conduits auditifs sans pavillon. Il y a une mandibule, mais la musculature est vestigiale. La cavité buccale est dépourvue de dents et de langue. La cavité nasale, où les narines se rejoignent, est compacte et ne s'élève pas crânialement mais s'étend axialement. Il ne semble pas y avoir d'équivalent du bulbe olfactif dans la cavité nasale. La bouche mène directement à l'œsophage et les fosses nasales à la trachée. La trachée et l'œsophage ne communiquent pas.
Les yeux
Comme la peau, les yeux sont recouverts d'un film biosynthétique semi-transparent qui offre la même protection environnementale, tout en assurant une protection contre certaines longueurs d'onde et certaines intensités lumineuses. Lorsque le film est retiré, un œil plus traditionnel apparaît. Il est environ trois fois plus grand qu'un œil humain et il n'y a pas de paupières. La taille de leurs yeux suggère qu'ils ont une excellente vision nocturne. Il semble paradoxal de les recouvrir d'un film semi-opaque. Peut-être n'ont-ils besoin de le porter que dans un environnement lumineux. La sclérotique est de la même couleur que la peau, l'iris est gris pâle et la pupille est noire et surdimensionnée. Le cristallin est plus rond que celui d'un humain et la musculature utilisée pour faire la mise au point est plus développée. Sur la rétine, il existe au moins 6 types de cellules coniques. La réactivité de chacun de ces 6 types de cônes est spécifique à une bande de longueur d'onde, avec un minimum de chevauchement entre eux. Il en résulte un spectre visible plus large.
L'oreille
Comme nous l'avons mentionné, l'oreille externe n'a pas de pavillon et le conduit auditif n'est pas remarquable. L'oreille interne présente toutes les caractéristiques d'un système vestibulaire et cochléaire typique, bien que la courbure de la cochlée soit plus prononcée que chez l'homme. Cela se traduit probablement par une plus grande acuité auditive pour les basses fréquences.
Le cerveau
Le cerveau est tétrasphérique, c'est-à-dire composé de quatre sections principales. Les sections sont séparées par des fissures transversales et longitudinales et sont reliées au lobe central, qui fait office de tronc cérébral et de cervelet. Le volume du cerveau est supérieur d'environ 20 % à celui d'un homme de même taille. Il présente un niveau de giration beaucoup plus prononcé que celui d'un humain moyen. De plus, le rapport entre les cellules gliales et les neurones est également légèrement plus élevé que chez l'homme. Il est important de mentionner la présence de nodules sur le lobe central. L'analyse histologique de ces structures révèle une sorte de circuit biologique complexe. On suppose que ces nodules sont essentiels pour interagir avec leur technologie. Par conséquent, la détermination du protéome de ces structures est une priorité absolue pour le programme.
Le cou
Le cou est proportionnellement plus long que celui d'un humain, tout en étant relativement fin. Comme nous l'avons vu, l'œsophage et la trachée sont séparés. Il n'y a pas de cordes vocales dans cette région.
Thorax
La musculature du thorax est peu développée. On peut voir des muscles équivalents au grand pectoral. On voit également les muscles trapèze et deltoïde. Les sterno-cléido-mastoïdiens sont bien définis. Les côtes et le sternum sont bien visibles. Il n'y a pas de mamelons.
L'abdomen
L'abdomen est plus large que le thorax et légèrement bombé vers l'avant. Il n'y a pas de nombril.
Bassin
les os du bassin sont apparents. Il n'y a pas d'organes génitaux ni d'anus.
Mains et pieds
Les mains ont quatre doigts, dont un pouce opposable sur le côté médian. Ils n'ont pas d'ongles et la texture de leurs empreintes digitales est composée de cercles concentriques. Les doigts sont proportionnellement beaucoup plus longs que chez l'homme. Contrairement à l'homme, la musculature des doigts est entièrement intrinsèque à la main. En d'autres termes, les muscles utilisés pour bouger les doigts ne se trouvent pas dans les avant-bras, mais entièrement dans les mains. À première vue, les pieds ne comportent que deux doigts, mais une nécropsie a rapidement permis de déterminer que chaque orteil était constitué de deux doigts fusionnés. L'orteil médian est légèrement plus long que l'orteil distal. Les pieds sont relativement plus longs et plus étroits que chez l'homme. Leur musculature est cependant vestigiale.
L'endosquelette des EBO est très similaire au nôtre, du moins en termes de composition. On y trouve du collagène, de l'hydroxyapatite, mais aussi des cristaux d'oxyde de cuivre à la place de la moelle. Le rôle de ces cristaux n'a pas été établi, mais il ne s'agit pas d'une cristalopathie. Les cellules sanguines de la lignée myéloïde (ou l'équivalent pour ces créatures) mûrissent donc dans un endroit différent de celui de l'homme, c'est-à-dire dans l'organe semblable au thymus. Une coupe transversale de l'os révèle la présence d'ostéons et d'ostéocytes. Il semble y avoir peu d'ostéoblastes et pas d'ostéoclastes. Cela indique que les os ne sont plus en croissance et qu'ils ne peuvent pas absorber les minéraux présents ou s'adapter mécaniquement aux changements de posture.
Système biologique :
Système respiratoire : Leur respiration cellulaire est équivalente à la nôtre, c'est-à-dire qu'ils doivent oxyder des composants organiques pour produire de l'énergie. Leurs poumons n'ont pas d'action réciproque, mais un flux d'air unidirectionnel, semblable à celui des oiseaux, qui est plus efficace que le nôtre. On suppose que c'est en réponse aux besoins métaboliques élevés du cerveau. La vocalisation est produite par la vibration de la membrane de la paroi à la jonction entre les deux sacs aériens.
Le système circulatoire des EBO est assez analogue au nôtre. Le cœur est situé dans le médiastin, mais dans une position plus médiane, directement sous le sternum. Le cœur comporte deux ventricules et deux oreillettes. Il y a une aorte, une veine pulmonaire, une artère pulmonaire et une veine cave. Le sang qui s'écoule vers les capillaires pulmonaires via l'artère pulmonaire est pompé à contre-courant de l'air, ce qui maximise l'efficacité des échanges gazeux. La barrière des gaz sanguins est relativement étroite dans ces capillaires, du moins par rapport à l'homme. Le sang riche en oxygène est ensuite renvoyé vers le cœur, puis expulsé vers l'aorte et le reste du corps. Avant de retourner au cœur, le sang passe par l'organe hépatorénal qui, entre autres, filtre et contrôle la pression osmotique du sang.
Le sang lui-même est également analogue à celui d'un humain. Cependant, la proportion de plasma est beaucoup plus élevée, l'albumine est en proportion similaire, les niveaux d'hormones sont beaucoup plus bas, les niveaux d'ions métalliques sont beaucoup plus élevés (en particulier le cuivre) et les niveaux de glucose sont significativement plus élevés. La couleur du sang est brunâtre, en raison de la plus grande proportion de plasma et de la concentration en ions métalliques. Sur le plan cellulaire, on trouve des érythrocytes qui, en plus de l'hémoglobine pour fixer l'oxygène, présentent plusieurs complexes capables de fixer les ions cuivre. Le rôle de ces ions cuivre n'est pas clair, mais on pense qu'ils neutralisent notamment l'ammoniaque du sang. Plusieurs types de cellules présentant des caractéristiques leucocytaires ont été observés, mais il n'existe pas de connaissances exhaustives à leur sujet. Les plaquettes sont présentes, mais dans des proportions moindres que chez l'homme.
Système excréteur-sudorifère
Ce système est complètement différent de ce que j'ai vu. Comme mentionné précédemment, il n'y a pas de grand orifice, comme l'anus ou l'urètre, pour se débarrasser des déchets biologiques. Au lieu de cela, il y a d'innombrables petits pores à la surface de la peau. Il existe un grand organe médian appelé organe hépatorénal, qui joue à la fois le rôle de rein et de foie et joue un rôle central dans le maintien de l'homéostasie. Cet organe est très vascularisé et le sang doit le traverser avant de retourner au cœur. Son rôle est, entre autres, de purifier le sang des déchets métaboliques. Les déchets sont excrétés dans l'équivalent d'un uretère, qui se ramifie en quatre. Chaque branche se dirige vers l'un des quatre membres et, à leur tour, ces branches se divisent pour aboutir à des milliers de pores excréteurs. La motilité de ce système excréteur est assurée par un faible péristaltisme au niveau proximal et sur les quatre branches principales. Le péristaltisme s'arrête autour de la première jonction distale. Comme il n'y a pas de cycle de l'urée, la concentration d'ammoniac à la sortie de l'organe hépatorénal est très élevée. Cet ammoniac est transporté vers les pores et donne l'odeur distincte que j'ai mentionnée plus haut. La raison d'être de ce système excréteur inhabituel est directement liée à l'ammoniac excrété, qui permet la thermorégulation en s'évaporant à la surface de la peau. Plus l'effort physique est important, plus le métabolisme augmente. Celui-ci entraîne une élévation de la température et une augmentation correspondante des déchets métaboliques via le catabolisme des acides aminés. Il en résulte une augmentation de la filtration et de l'excrétion d'ammoniaque, ce qui, en fin de compte, abaisse la température corporelle.
Système digestif
Le système digestif est extrêmement peu développé. Il n'y a pas d'estomac au sens familier du terme. Il existe cependant un pseudo-estomac situé à la transition entre la cavité thoracique et la cavité abdominale. Cet organe ne participe pas à la digestion, mais sert uniquement de réservoir. Un sphincter contrôle l'écoulement des aliments dans l'intestin. L'intestin se limite à l'équivalent de notre intestin grêle, c'est-à-dire qu'il ne sert qu'à absorber les liquides et les nutriments et constitue le principal site de digestion. Il possède des villosités et des microvillosités comme le nôtre. L'intestin se termine dans l'organe hépato-rénal, où les matières non digérées sont transportées vers l'uretère et le système excréteur. Les résidus sont dissous dans l'ammoniac des déchets métaboliques pour être excrétés. Un organe situé près du sphincter pseudo-omacal sécrète des enzymes digestives directement dans l'intestin. Cet organe est appelé par inspiration l'organe digestif. Il sécrète principalement des enzymes protéolytiques et des glycosides hydrolases.
Compte tenu de l'absence de dents, de l'étroitesse et de la rigidité de l'œsophage, de l'absence d'un véritable estomac et de l'absence de défécation, on croit fermement que les EBO ne peuvent consommer des aliments que sous forme liquide. On suppose que, compte tenu des besoins métaboliques élevés de leur cerveau, cette nourriture aurait une forte concentration en hydrates de carbone. Afin de répondre à d'autres besoins métaboliques, la nourriture consommée doit également avoir une forte teneur en protéines. Ces deux affirmations sont étayées par le type d'enzymes sécrétées par l'organe digestif. On peut donc supposer que la nourriture consommée est une sorte de bouillon riche en sucre et en protéines, qui a probablement aussi une forte teneur en cuivre. Étant donné les limitations strictes du type de nourriture qu'ils peuvent consommer, il est peu probable que ce type de créature puisse survivre dans notre biosphère sans soutien technologique.
Système endocrinien
Les connaissances sur le système endocrinien sont minimales. On sait que les cellules sont réceptives aux hormones de croissance bovine, on suppose donc que certaines fonctions sont régulées par un tel système. Les mécanismes endocriniens sont très complexes et il va sans dire qu'ils sont mieux étudiés sur des sujets vivants.
Le système immunitaire
Le système immunitaire est une autre inconnue. Il semble y avoir un système immunitaire inné, mais il ne semble pas y avoir d'immunité adaptative, du moins pas semblable à ce que l'on connaît. Près du cœur, il y a un organe semblable au thymus qui est proportionnellement plus grand que chez l'homme. Cet organe semble être le lieu de maturation de toutes les cellules sanguines. Certaines cellules présentent des caractéristiques leucocytaires telles que la granularité. Les cellules immunitaires qui germent ici ont une forte concentration en cuivre. Les récepteurs de surface des cellules immunitaires innées n'ont pas encore été caractérisés, autant dire que tout le travail reste à faire.
Le système nerveux
Le système nerveux est lui aussi relativement similaire. La moelle épinière commence à la base du lobe central du cerveau et se propage le long de la colonne vertébrale. Dans les vertèbres, on trouve des ganglions constitués de neurones afférents et efférents. Bref, en dehors du SNC, il n'y a rien d'extraordinaire.
L'appareil locomoteur
Le système musculo-squelettique est très ordinaire, bien que peu développé. La plupart des muscles du squelette humain ont un équivalent. Seuls les mains, les pieds et les avant-bras sont différents. Il faut noter que la proportion de fibres musculaires de type 1 et de type 2 est différente de celle de l'homme. En effet, les fibres de type 1 sont environ 10 fois plus nombreuses que les fibres de type 2.
Système artificiel
Nous supposons que des machines moléculaires artificielles peuvent être présentes dans le corps, et que le cuivre, s'il est présent, serait essentiel à leur fonctionnement ou à leur assemblage. Il est important de noter qu'aucune machine moléculaire artificielle n'a été observée.
Question 1 :
Une histoire étonnante. En avez-vous fait part à la Commission sénatoriale sur le renseignement ou à l'AARO et avez-vous des preuves à l'appui ?
Merci, non je ne l'ai pas fait et non je ne le ferai pas. Cela ressemble à un piège à miel. Je ne mettrai pas ma vie entre les mains de politiciens. Je n'ai pas d'autre preuve que ce message. Je sais que ce n'est pas grand-chose, mais c'est ce que je suis prêt à offrir.
Question 2
Eh bien, c'était une lecture... Il s'agit donc d'abeilles ouvrières issues de la bio-ingénierie... Y a-t-il des composants élémentaires qui ne sont pas attribuables à notre biome ?
Oui, sachant qu'elles sont jetables, incapables de vivre de manière autonome sans soutien technologique, et qu'elles sont éphémères. La seule hypothèse valable est qu'ils ne sont vivants que pour accomplir leur tâche. Pouvez-vous clarifier votre question sur les composants élémentaires ?
Question 3
Je n'ai pas tout lu en détail mais pouvez-vous développer le document sur leur religion ?
Les EBO pensent que l'âme n'est pas une extension de l'individu, mais plutôt une caractéristique fondamentale de la nature qui s'exprime sous la forme d'un champ, un peu comme la gravité. En présence de vie, ce champ acquiert de la complexité, ce qui se traduit par une entropie négative, si l'on peut dire. Ce gain de complexité est directement corrélé à la concentration d'organismes vivants en un lieu donné. Avec le temps, et si les conditions sont réunies, la vie se complexifie à son tour jusqu'à l'apparition de la vie sensible. Après avoir atteint ce seuil, le champ commence à s'exprimer à travers ces êtres sensibles, formant ce que nous appelons l'âme. Par leurs expériences de vie, les êtres sensibles influencent à leur tour le champ dans une sorte de boucle de rétroaction positive. Cela accélère encore la complexité du champ. Finalement, lorsque le champ atteindra une "masse critique", il y aura une sorte d'apothéose. On ne sait pas très bien ce que cela signifie en termes pratiques, mais cette quête d'apothéose semble être la principale motivation des EBO.
L'auteur du document a ajouté ses réflexions et interprétations en annexe. Il précise que, pour eux, le champ de l'âme n'est pas une croyance mais une vérité évidente. Il affirme également que l'âme perd son individualité après la mort, mais que la mémoire et l'expérience persistent en tant que partie du champ. Ce fait influencerait la philosophie et la culture des EBO, aboutissant à une société qui ne craint pas la mort mais qui n'accorde aucune importance ou révérence à l'individualité. Cette "croyance" les oblige à ensemencer la vie, à la façonner, à la nourrir, à la surveiller et à l'influencer dans le but ultime de créer cette apothéose. Paradoxalement, ils n'ont que peu ou pas de respect pour le bien-être de l'individu.
Veuillez noter que je parle de mémoire d'un texte que j'ai lu il y a plus de 10 ans, alors prenez ce qui suit avec un grain de sel. De plus, je ne suis ni philosophe ni artiste, alors veuillez excuser ma difficulté à formuler correctement les concepts et ma terminologie aride. Enfin, notez que ces informations proviennent d'un document dont l'auteur était en interaction directe avec un OEB. Il n'est pas précisé s'il s'agissait d'un ambassadeur, d'un survivant d'un crash, d'un prisonnier. Les moyens de communication ne sont pas non plus précisés.
Question 4 : Wtf il a laissé tomber l'emplacement du laboratoire
Battelle National Biodefense Institute. C'est sur google map
À propos de
Nous fabriquons des nuages réfléchissants, de haute altitude et biodégradables qui refroidissent la planète. En imitant les processus naturels, nos "nuages brillants" vont empêcher le réchauffement catastrophique de la planète.
Concrètement : nous libérons un composé naturel via des ballons réutilisables pour créer des nuages réfléchissants dans la stratosphère. Ils sont réellement efficaces : 1 gramme de nos nuages compense le réchauffement que crée 1 tonne d'émissions de CO₂ pendant un an. Après trois ans, nos nuages se compostent et retombent sur Terre.
Parce que nous livrons nos nuages via des ballons réutilisables, nous sommes en mesure de compenser les émissions de CO₂ à <1% du coût des autres solutions. Ce qui est unique, c'est que nous pouvons aussi compenser totalement le réchauffement climatique.
Nous pouvons compenser le réchauffement dû à toutes les émissions annuelles mondiales de CO₂ avec ~30 millions de dollars de nos nuages, et chaque milliard de dollars de nos nuages refroidira le monde de ~0,1°F !
Cela ressemble à de la science-fiction ? Ce n'est pas le cas : nous avons déjà lancé nos premiers nuages, et nous compenserons une quantité substantielle de réchauffement en 2023 !
Informations sur la société
Fondée en octobre 2022, Make Sunsets est soutenue par Boost VC, Pioneer Fund et d'autres amis.
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FAQ
Que faites-vous ?
On utilise des ballons pour lancer des nuages réfléchissants dans la stratosphère.
Pourquoi ?
Si nous ne réfléchissons pas la lumière du soleil (amélioration de l'albédo), des dizaines de millions de personnes mourront et plus de 20 % des espèces pourraient disparaître. Nous utilisons le moyen le plus efficace de réfléchir la lumière du soleil que nous avons trouvé et que nous pouvons nous permettre de déployer (coût de démarrage <50 000 $).
Comment savez-vous que cela va fonctionner ?
Nous copions la nature : les nuages que vous voyez dans le ciel utilisent le même processus et ont été étudiés pendant des années.
La géo-ingénierie n'est-elle pas mauvaise ?
Toute émission de dioxyde de carbone d'origine humaine relève de la géo-ingénierie : la Terre se réchauffe un peu plus à chaque fois que vous prenez l'avion. Nous pensons que c'est une erreur de tirer un trait soudain sur la stratosphère : nous avons bousillé l'atmosphère, et nous avons maintenant l'obligation morale de réparer les choses !
Pourquoi ne pas planter des arbres et passer aux panneaux solaires ?
Nous devons absolument prendre ces mesures et toutes les autres mesures efficaces de réduction du carbone et d'énergie propre. Cependant, nous devons également refroidir immédiatement le monde. Même si nous arrêtions comme par magie toutes les émissions de carbone maintenant, nous atteindrions probablement 2,3°C ! Étant donné que les émissions de gaz à effet de serre augmentent chaque année, nous devons commencer à refroidir le monde immédiatement.
Combien de temps les nuages de Make Sunsets restent-ils dans le ciel ?
Selon l'altitude et la latitude à laquelle nous les relâchons, entre six mois et trois ans.
Pourquoi personne ne l'a encore fait ?
Nous l'avons fait. 😉 D'autres ont essayé depuis le milieu universitaire mais ont été annulés en raison d'un activisme bien intentionné mais malavisé et de litiges relatifs aux brevets.
Ne serait-il pas plus efficace d'installer des miroirs géants dans l'espace, de fabriquer des avions spéciaux à haute altitude ou d'installer un tube captif dans la stratosphère ?
Peut-être ! Nous n'avons aucune religion sur la façon de produire le refroidissement dont nous avons besoin et nous voulons le plus de refroidissement par $ que nous pouvons réaliser rapidement et en toute sécurité. Personnellement, nous n'avons pas les coûts de démarrage de plus de 1 milliard de dollars (et un capital politique substantiel) pour ces autres méthodes. Si vous ou votre gouvernement tentez de manière crédible de construire l'une de ces méthodes, nous serions heureux de collaborer !
Je voudrais que vous arrêtiez de faire cela.
Et nous aimerions un avenir équitable avec un air respirable et sans événements à bulbe humide pour les générations à venir. Convainquez-nous qu'il existe un moyen plus efficace de nous donner le temps d'y parvenir et nous arrêterons. Nous serons heureux de débattre avec n'importe qui sur ce sujet, il suffit de confirmer une audience d'au moins 200 personnes et nous trouverons le temps d'essayer de vous convaincre 😉 .
Quelle est l'efficacité de ces nuages ?
En raccourci, " un gramme compense une tonne " : un gramme de soufre délivré à 20km d'altitude crée autant de forçage radiatif qu'une tonne de CO₂ libérée dans l'atmosphère en un an. Il y a beaucoup d'incertitudes et d'hypothèses ici (y compris une différence de 3x entre les scientifiques du GIEC sur le réchauffement global par unité de CO₂ ). En effectuant davantage de rejets, nous en apprendrons beaucoup plus sur notre efficacité. Cependant, l'incertitude n'est pas une excuse pour l'inaction.
Comment allez-vous mesurer l'impact de vos efforts ?
Nous ferons voler tous les instruments de test raisonnables que les chercheurs voudront et nous publierons ouvertement nos données. N'hésitez pas à nous contacter si vous avez un régime d'essai que vous aimeriez que nous utilisions !
Combien faut-il pour ne pas aggraver le problème ?
Nous pouvons créer un refroidissement suffisant pour compenser le nouveau réchauffement de cette année pour environ 30 millions de dollars par an : 7 millions de dollars de soufre + les coûts de déploiement. Vous pouvez en acheter ici.
Combien cela coûterait-il de compenser tout le réchauffement climatique d'origine humaine ?
Moins de 50 milliards de dollars par an : ~12 milliards de dollars de soufre + coûts de déploiement.
La situation est-elle vraiment si grave ?
Non, elle est probablement bien pire. Il est très peu probable que nous arrêtions d'exploiter les réserves pétrolières prouvées, et même les projections les plus pessimistes du GIEC (4°C d'ici 2100) ne tiennent pas compte des rejets naturels massifs de gaz à effet de serre (méthane de la toundra, etc.). Nous devons agir maintenant pour refroidir le monde !
Qu'en est-il de l'ozone ?
La modélisation montre une diminution légère mais significative de l'ozone. Nous suivrons cette évolution de près, mais il est important de noter que les scénarios les plus pessimistes en matière d'appauvrissement de l'ozone sont de 5 à 10 % en moyenne. Cela représente moins de la moitié de ce que les CFC ont provoqué et pourrait être au moins partiellement compensé par l'impact positif du réchauffement climatique sur l'ozone.
S'agit-il vraiment de nuages ?
Ce n'est pas de la vapeur d'eau, donc techniquement non. Dans un sens "nuage de poussière", ils le sont ;)
Les plantes ne vont-elles pas pousser plus lentement ?
La modélisation préliminaire montre en fait le contraire : une augmentation nette d'environ 10 %.
Comment puis-je acheter un crédit de refroidissement ?
Allez ici ! Si vous souhaitez discuter de plus grandes quantités, veuillez contacter andrew@makesunsets.com.
Pour qui avez-vous fait cela ?
Nous avons effectué deux vols d'essai internes avec <10g de nuages chacun.
Je veux vous aider / comment puis-je m'impliquer ?
Nous suivons le mantra de Y Combinator : Faire quelque chose que les gens veulent. Nous avons fait ceci, et maintenant nous devons prouver que les gens le veulent. Il serait très utile de présenter des entreprises qui souhaitent acheter des crédits de refroidissement et/ou des pays qui souhaitent accueillir des sites de lancement de ballons.