244 liens privés
DOI : 10.1007/s11655-014-1624-2
Résumé
Objectif : Étudier la capacité de l'extrait aqueux du champignon Hericium erinaceus à traiter les lésions nerveuses consécutives à l'écrasement du nerf péronier chez les rats Sprague-Dawley.
Méthodes : Un extrait aqueux de Hericium erinaceus a été administré quotidiennement par voie orale à des rats Sprague-Dawley après un écrasement du nerf péronier. L'expression des voies de signalisation de la protéine kinase B (Akt) et de la protéine kinase activée par les mitogènes (MAPK), ainsi que les gènes c-Jun et c-Fos ont été étudiés dans les ganglions de la racine dorsale (DRG), tandis que l'activité de la synthèse des protéines a été évaluée dans les nerfs péroniers par une méthode immunohistochimique.
Résultats : Les lésions des nerfs périphériques entraînent des changements au niveau du site axonal de la lésion et des corps cellulaires des neurones afférents sensoriels situés à distance dans les GDR. Les études d'immunofluorescence ont montré que les neurones DRG ipsilatéraux à la lésion par écrasement chez les rats des groupes traités exprimaient des immunoréactivités plus élevées pour Akt, MAPK, c-Jun et c-Fos par rapport au groupe témoin négatif (P <0,05). L'intensité de la ribonucléoprotéine nucléaire dans les segments distaux des nerfs écrasés des groupes traités était significativement plus élevée que dans le groupe témoin négatif (P <0,05).
Conclusion : H. erinaceus est capable de promouvoir la régénération des nerfs périphériques après une blessure. Les voies de signalisation potentielles comprennent Akt, MAPK, c-Jun et c-Fos, et la synthèse des protéines se sont révélées être impliquées dans son action.
Mots-clés : Hericium erinaceus ; ganglions de la racine dorsale ; gène
Protecteur neurologique
Au cours d’une expérimentation menée en février 2019, des souris mâles reçoivent des extraits bruts d'Hericium erinaceus à 60 mg/kg et 120 mg/kg. Il en découle une amélioration de la survie neuronale. Ces résultats indiqueraient une possible application de l’hydne hérisson dans la prévention de la mort neuronale après une crise d'épilepsie.1
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/30781501/
Plusieurs études précliniques montrent que le mycélium d’Hericium erinaceus enrichi en Erinacine A, un diterpène, peut présenter des bénéfices face à l'AVC ischémique, la maladie de Parkinson, la maladie d'Alzheimer et la dépression.2
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/29951133/
Ce mycélium et ses extraits d'éthanol mettent en évidence un potentiel médicament thérapeutique contre la maladie d'Alzheimer.3
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/27350344/
En octobre 2016, une équipe de chercheurs malaisiens démontre que le champignon "crinière de lion" favorise la régénération des nerfs périphériques après une blessure. C'est le cas lors d'un écrasement.4
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/25159861/
Protecteur gastrique
Les polysaccharides d'Hericium erinaceus, possèdent une activité gastro-protectrice. D’après une étude chinoise publiée en avril 2018 et menée sur le rat, leur action serait liée à la régulation des sécrétions gastriques, à l'amélioration du statut anti-inflammatoire et antioxydant, ainsi qu'à une augmentation des facteurs de défense.
Toujours chez l'animal, des canetons de Barbarie infectés par rétrovirus aviaire et traités à l’aide de ces polysaccharides, ont vu leurs lésions s’améliorer. C'était également le cas de la fonction immunitaire de la muqueuse.5
https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/28951299/
Également appelé « Lion’s mane » ou « l’hydne hérisson », le Hericium erinaceus est un champignon bien connu de la médecine traditionnelle chinoise. Il fait d’ailleurs l’objet de plus en plus de recherches depuis quelques années, et à raison ! En effet, selon des études récentes, le Hericium erinaceus posséderait des vertus bénéfiques pour le fonctionnement de notre cerveau et aiderait en cas de démence légère ainsi que pour prévenir la maladie d’Alzheimer.
Il est réputé pour être un traitement naturel contre les inflammations du tube digestif et de l’estomac. Il serait par exemple efficace contre la bactérie Helicobacter pylori qui s’attaque à la muqueuse gastrique sur le long terme en déclenchant des ulcères et des gastrites chroniques. Le Hericium erinaceus possède ce pouvoir de protection sur le système digestif grâce aux polysaccharides qu’il contient. Ces composés d’origine végétale sont connus pour donner un coup de fouet au système immunitaire au niveau de l’estomac et de la flore intestinale.
Toutefois, les bienfaits les plus spectaculaires du Hericium erinaceus sur l’organisme se trouvent du côté du cerveau. En effet, ce champignon possède un effet stimulant sur la régénération des neurones, ce qui permet ainsi d’augmenter leur production et de prolonger leur durée de vie. Après ingestion, son action se concentre en effet sur la production de NGF (Neuronal Growth Factor), des molécules qui jouent un rôle clé dans ces mécanismes. Or, si nous savons que la dégénération des tissus neuronaux est un facteur déterminant dans l’apparition de maladies telles qu’Alzheimer, la prise de Hericium erinaceus aiderait donc à les prévenir en retardant l’apparition de la démence. Voilà un champignon qui nous veut définitivement du bien !