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La capitale mondiale de la boîte à musique Sainte-Croix et sa région ont intéressé les scientifiques, qui sont arrivés à la conclusion que la “Pierre de la Paix” recelait des forces telluriques d’une intensité exceptionnelle. C’est notamment le cas du Chasseron et des gorges de Covatannaz qui, de l’avis de maints observateurs suisses et étrangers, dégagent une sensation de bien être rare. Des mesures de l’énergie tellurique en cet endroit ont d’ailleurs confirmé cette impression : Le Chasseron égale presque les valeurs mesurées sous le sarcophage de la cathédrale d’Aix-la-Chapelle en Allemagne ou l’on a mesuré une énergie tellurique qui constitue un record en europe. Aucun autre endroit de Suisse n’en dégage autant. Un bloc hieratique baptisé “Pierre de la Paix”, sur lequel sont gravés les symboles de toutes les grandes religions a été déposé au Chasseron pour se rendre compte des énergies positives qui se dégagent de ce lieu. Les responsables touristiques de la région ont d’ailleurs créé le “Sentier des énergies”.
La pierre est un bloc erratique de gneiss ou de granit, qui est resté sur le territoire de la commune de Bullet à la suite de la fonte des glaciers. La Commune a assuré le transport de la pierre au lieu où elle a été travaillée, puis à sa place actuelle, près du Chasseron, ce dont elle est vivement remerciée.
La pierre a été choisie et gravée par Mme Jacqueline Jeanneret du Col des Roches. Quelle signification ont les symboles de la pierre de la paix ? Les symboles des diverses religions ont été gravés sur la pierre, auxquels on a ajouté un symbole : celui du signe mathématique pour l’infini ( le chiffre huit couché) au centre de la pierre. Ce dernier regroupe toutes les religions non reconnues (comme les religions naturelles) et celles à venir.
Tous ces symboles sont inscrits dans un ovale. A l’extérieur de cette “coquille d’œuf”, on est dans le domaine céleste, et avec ce symbole, l’intention était de présenter une image de la relation entre le ciel et la terre.
Cette symbolique nous rappelle que nous aussi, les hommes de cette terre, sommes tous embarqués dans le même navire, indépendamment de la région ou de la conception du monde à laquelle nous adhérons. C’est un appel à assumer notre responsabilité pour le bien de notre terre selon nos possibilités individuelles.
Ce plateau est un lieu d’énergies qui peuvent avoir un effet positif sur les humains. Ces phénomènes ont été récemment étudiés dans les cathédrales de Chartres et d’Aix-la-Chapelle. D’un point de vue historique, on sait aujourd’hui que de tels lieux d’énergie ont été observés déjà dans des temps préchrétiens comme des lieux saints, et que le christianisme les a souvent adoptés comme lieux de recueillement.
L’impulsion d’entreprendre des recherches sur ce plateau, tout comme dans les non moins intéressantes gorges de Covatannaz, a été donnée par Mme Françoise Ernst, de Sainte-Croix. Elle demanda notamment au célèbre géobiologiste allemand, Dr Horst Frithjov Preiss de conduire les mesures et les recherches. Fondateur et directeur de l’Institut de recherche pour la géobiologie et la géomantie M-P-S à Kelkheim, en Allemagne, il a passé plus de vingt ans à la direction d’un département scientifique du système d’information et de communication dans l’industrie allemande. Il a écrit plusieurs ouvrages spécialisés, qui s’intéressent à la thématique de ce genre de lieux. Recommandation : ne restez pas trop longtemps sur place. Quelques minutes suffisent pour une recharge. L exercice suivant en vaut la peine : effleurer la pierre des paumes des mains pour constater la température de surface. Soulevez-les ensuite d’un centimètre et laissez-les glisser gentiment au dessus de la pierre. Puis placez-vous à côté de la pierre, face au nord (la croix). Fermez les yeux et essayez de sentir l ‘ énergie du lieu. Beaucoup de visiteurs ressentent une chaleur sous la plante des pieds, un fourmillement, une vision de couleurs intenses, un sentiment de mal de mer, un rappel de douleurs connues, des palpitations; etc.
Objet: 1453.07* de l'inventaire:
http://www.ssdi.ch/Inventar/VD.htm
531.230/189.103|1566
=> à Noter que la pierre n'est pas du granite, mais de la serpentine.
Le Temps
Débats, mardi 28 mai 2024
La paix en Ukraine: que s'est-il passé à Istanbul?
FRANÇOIS NORDMANN
ANCIEN DIPLOMATE, CHRONIQUEUR
Si la guerre se prolonge en Ukraine, c'est la faute des puissances occidentales. Boris Johnson, premier ministre britannique, et les responsables américains auraient fait échouer un traité de paix que la Fédération de Russie et l'Ukraine étaient sur le point de conclure au printemps de 2022. Cette version propagée par la partie russe est sans fondement, comme le démontrent deux chercheurs américains, Samuel Charap et Sergey Radchenko dans un article publié le mois dernier dans la revue Foreign Affairs.
https://www.foreignaffairs.com/ukraine/talks-could-have-ended-war-ukraine
Ces deux spécialistes ont reconstitué en détail les pourparlers qui ont commencé en Biélorussie le 28 février, moins d'une semaine après l'invasion russe et la tentative de capturer Kiev, et se sont poursuivis à Istanbul jusqu'à la fin mai. Ils ont analysé le texte de projet d'accord. Ils ont parlé à des témoins, ont lu toutes les déclarations y relatives. Ils ont constaté que les positions des parties sont restées très éloignées l'une de l'autre. Le 29 mars, elles ont publié le « communiqué d'Istanbul », un document rédigé par la partie ukrainienne, qui a servi de base aux discussions et qui contenait les grandes lignes d'un traité intitulé « Propositions clés pour un traité sur des garanties de sécurité en faveur de l'Ukraine ». Mais il y avait loin de la coupe aux lèvres.
La partie russe exigeait d'abord que l'Ukraine retourne au statut de neutralité qu'elle pratiquait avant 2014. La partie ukrainienne s'y serait prêtée, tout en insistant pour un cessez-le-feu et la création de corridors humanitaires, puis elle s'est concentrée sur des garanties de sécurité. La Russie et les autres membres permanents du Conseil de sécurité ainsi que l'Allemagne, l'Italie, Israël, la Turquie et la Pologne se seraient engagés à intervenir militairement si l'Ukraine devait être à nouveau attaquée. Pour la Russie, il s'agissait d'une démarche collective des pays garants; pour l'Ukraine, c'était un engagement individuel de chaque Etat partie, plus précis même que l'article V du traité instituant l'OTAN. Kiev n'a pas consulté au préalable les pays mentionnés.
C'était faire l'addition sans l'aubergiste: les pays occidentaux, qui ne voulaient pas de l'adhésion de l'Ukraine à l'OTAN, n'étaient pas non plus disposés à signer un traité qui aurait pu les entraîner dans un conflit armé avec la Russie.
Tel est le message que Boris Johnson est venu transmettre au président Zelensky à Kiev le 9 avril 2022: les pays occidentaux soutiendront l'Ukraine en lui envoyant des armes, mais ils excluent de lui fournir des troupes. Ils ne sont donc pas d'accord avec le projet de traité en train d'être discuté avec la Russie.
Entre-temps, le vent a tourné. L'armée ukrainienne a brisé l'encerclement de Kiev et repoussé l'envahisseur au nord-est du pays. Moscou présente comme un geste de bonne volonté, destiné à faciliter l'accord, ce qui est en fait la déroute de son armée. Le 4 avril Zelensky se rend à Boutcha où l'on a découvert les atrocités commises par les troupes d'occupation russes. Ces deux facteurs - le succès des armes et la barbarie de l'occupation - pèsent sur les décisions de Kiev, moins enclin au compromis et qui durcira ses demandes à la table de négociations, réclamant le retrait des forces russes du Donbass.
Le projet de traité de 2022 souffre d'un autre défaut majeur: il ne dit mot de la cessation des hostilités, des frontières et des territoires. C'est pourtant la préoccupation immédiate. Il renvoie le sort de la Crimée à des négociations entre les présidents russe et ukrainien, qui pourraient s'étendre sur les quinze prochaines années... On dresse les contours d'une paix future sans régler la fin de la guerre: on met carrément la charrue devant les boeufs.
On était donc loin d'un accord de paix en 2022. Quoi que prétende la propagande russe, les Occidentaux n'ont pas « tiré la prise » pour mettre fin aux négociations: c'est un peu plus compliqué.
La situation sur le terrain évoluait en faveur de la défense ukrainienne. Les Occidentaux ne se sont pas laissé forcer la main pour donner des garanties de sécurité à l'Ukraine. Ils ont exclu toute intervention militaire directe dans la guerre, ce qui rendait sans objet le traité de garantie proposé par l'Ukraine.
L’Ukraine et la Russie étaient-elles vraiment à bout touchant d’un accord aussitôt après le début de la guerre? Nous le mentionnions dans un précédent article. Depuis lors, Poutine a évoqué cet épisode devant les chefs d’Etat africains qui lui rendaient visite après un passage à Kiev. Cet épisode historique ne doit pas rester balayé. Même si aujourd’hui, la donne s’est encore tragiquement assombrie, même s’il n’est pas question de pourparlers. Pour le moment.
Lire aussi: Les dégâts que fait la guerre dans nos têtes
Aussitôt après le début de l’invasion russe commencée le 24 février 2022, les deux belligérants mesurèrent l’abîme qui s’ouvrait devant eux. Les Ukrainiens entrevoyaient le désastre et les Russes mesuraient leur erreur: contrairement à leur attente le pays agressé se dressait face à eux avec une vigueur inattendue. Les uns et les autres cherchèrent à arrêter la machine de guerre avant qu’elle ne s’emballe.
Une première rencontre officielle se tint entre leurs représentants en Biélorussie. Puis le président turc Erdoğan les invita à Istanbul. Pour la petite histoire… La délégation ukrainienne chercha à consulter un ami de Poutine pour évaluer les chances de cette rencontre: Gerhard Schröder. Ils entrèrent en contact avec lui par l’intermédiaire de Marc Walder, CEO de Ringier, à Zurich! L’ex-chancelier allemand nous a raconté, l’été passé, les discussions qu’il eut alors avec les négociateurs des deux camps. Il se rendit aussi en Turquie. Les pourparlers se tinrent les 10 et 29 mars à Istanbul et Antalya. Plusieurs points d’accord furent trouvés. Les Russes devaient se retirer, l’Ukraine devenir un Etat neutre, avec une armée – dont les effectifs devaient encore être définis –, les provinces séparatistes de l’est devaient accéder à un statut d’autonomie comparable à celui de la Catalogne ou de l’Ecosse. La Crimée? Les Ukrainiens proposèrent d’y tenir un référendum sur son appartenance… dans un délai de quinze ans! Cet accord sur «la neutralité et la sécurité de l’Ukraine» devait être supervisé et garanti par plusieurs puissances européennes. Et la Russie. Ce qui passait mal, il est vrai. Un premier papier fut signé par les deux parties. Celui que Poutine vient de brandir devant les caméras et ses hôtes africains, en signe de bonne volonté pour tout autre palabre de paix. Face au suspense de Istanbul, le quotidien allemand à grand tirage Bild, connu pour ses informations privilégiées en provenance de Kiev, titrait: «Accord entre l’Ukraine et la Russie "dans les prochains jours" possible. Enfin la paix en vue?»
Les Russes se retirèrent alors de Kiev. Parce que leur colonne de chars, à l’entrée de la ville, se trouvait sous le feu, dit-on à l’ouest. Pour faciliter les négociations, selon Moscou. Mais les troupes laissèrent derrière elles les victimes des tueries de Boutcha. Les corps disposés sur la chaussée étaient offerts au spectacle médiatique. La colère monta de plusieurs degrés en Occident. Le Premier ministre israélien alors en poste, Naftali Bennett, qui avait fermement soutenu les efforts de paix, déclara alors: «C’est fini.» De fait l’espoir était enterré. Début avril, Gerhard Schröder rencontra Poutine et confia qu’il l’avait trouvé très pessimiste sur les chances d’aboutir à un accord, voyant l’Occident déterminé, selon lui, à faire plier la Russie et à la marginaliser durablement. Et pourtant… Même après le 17 mai, la chute de Marioupol, la rupture officielle des pourparlers, les contacts n'ont pas été complètement rompus. Les belligérants ont continué à parler de questions humanitaires, notamment de l'échange de prisonniers et des corps de soldats tués. Ce canal de discussion existe encore aujourd'hui. Sous la médiation du président turc Erdoğan et du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, un fil dynamique de négociations s'est en outre développé sur l'ouverture des ports ukrainiens de la mer Noire bloqués pour l'embarquement de céréales ukrainiennes.
Il a été dit que Boris Johnson, Premier ministre de Grande-Bretagne, aurait fait savoir à Zelensky, début avril, qu’il ne fallait en aucun cas conclure cet accord, qu’il fallait poursuivre la guerre, avec l’appui déterminé des Occidentaux. Il n’a jamais démenti. Il faut se souvenir que BoJo, plus belliqueux que jamais, hostile à tout arrangement, s'était précipité à Kiev le 10 avril déjà, dix jours après que les belligérants, en Turquie, avaient signé un premier engagement «pour la neutralité et la sécurité de l’Ukraine», selon la désignation officielle, se promettant de se revoir. Les connaisseurs de la politique américaine estiment que le gouvernement Biden préférait lui aussi la poursuite du conflit qu’il prévoyait et préparait depuis des années. Autant pour affaiblir la Russie que pour protéger l’Ukraine. Les Occidentaux ont donc sifflé la fin de l’exercice négociatoire.
Il faut par ailleurs considérer les fortes tensions, avant, pendant et après cet épisode, au sein même du pouvoir de Kiev. Il n’est pas étonnant que Zelensky ait, dans un premier temps, cherché à arrêter la guerre. Russophone, juif, élu à une forte majorité en 2019 notamment grâce aux voix de l’est ukrainien, beaucoup l’oppose à la mouvance ultra-nationaliste de l’ouest du pays, très influente dans l’administration et l’armée. Celle-ci a tout fait pour saborder la négociation. Depuis lors, elle a contribué à conduire le Président vers son rôle de va-t’en-guerre acharné. Aujourd’hui encore celui-ci est sous la pression, sous les menaces diffuses de l’aile des plus durs. La presse ukrainienne, bien que très limitée dans sa liberté d’expression, n’en fait pas mystère. Certains chuchotent que si la situation sur le champ de bataille ne s’améliore pas, cela pourrait mal, très mal tourner pour la coqueluche des médias occidentaux. Une hypothèse – vraisemblable – veut que les attaques sur le sol russe soient initiées par les ultra-nationalistes. En tout cas, le gouvernement de Zelensky n’assume pas cette responsabilité.
Sans considérer la diversité des sensibilités et des comportements de ce vaste pays, on ne comprend rien à son passé, à son présent et rien non plus aux perspectives de son avenir.
Quelque lueur à l’horizon? Ce n’est pas exclu. La stagnation des fronts, la lassitude croissante de la population ukrainienne, l’inquiétude du Kremlin face à la surenchère de ses propres ultra-nationalistes, la campagne électorale de Biden qui se passerait bien de la valse des milliards due à la guerre… Tout cela pourrait converger et amener enfin à des négociations de paix. Mais tant d’accidents spectaculaires, plus ou moins volontaires, peuvent encore se produire qui relanceraient le théâtre belliqueux. Au-delà même du champ de bataille actuel.
1:02:30 "Suisse choisi ton camp !" En tant que suisse, je suis choqué par vos propos de va-t-en guerre. La suisse est neutre et a une neutralité perpétuelle depuis le traité de Vienne en 1815. C'est déjà assez difficile à faire respecter cette neutralité même avec notre propre gouvernement qui subit des pressions de malade. Vous l'avez déjà d'ailleurs bien expliqué à propos du choix de F-35. Un choix absurde totalement vassalisé aux USA, alors qu'on a même pas l'argument de balancer des bombes nucléaires.
C'est pas en armant les parties dans un conflit que l'on fait cesser une guerre. Même si pour vous il s'agit d'une arme de "défense" qui sauve de vie. C'est pas toujours le cas, il faut vous rappeler les ratées des anti-missiles ukrainiens ??
On peut faire un métaphore: si vous voyez deux personnes qui se battent dans la rue, moi je cherche à les séparer. Vous, de ce que je comprends, vous choisissez un camp et vous donnez un couteau à une des parties.. puis vous renchérissez en donnant un flingue.. et en appelant à une escalade de la bagarre pour éradique le camp que vous aimez pas.. Je ne trouve pas cette façon de faire très sage et en faveur de la paix.
"Choisi ton camp, il y a le camp du bien et ceux qui torturent et attaquent des civils ".... Je suis choqué ! ... c'est du même niveau que Bush avec son axe du mal. Non le monde n'est pas binaire. Tout n'est pas noir ou blanc. On a le droit de ne pas vouloir choisir un camp ! On a le droit d'avoir une vision systémique complexe.
Et désigner uniquement les russes comme "camp qui attaquent des civiles" c'est petit. Est-ce qu'il faut vraiment vous rappeler que l'Ukraine est en guerre civile depuis bientôt une décennie ?
La situation n'est pas si claire. Le gouvernement ukrainien bombardait le Donbass avant le gouvernement russe !
J'ai l'impression que l'Ukraine est la victime d'une guerre par proxy entre les USA et la Russie, entre Biden et Poutine qui se connaissent bien et ont déjà eu des propos surréalistes de cours de jardin d'enfant, "t'es un tueur... non c'est celui qui le dit qui l'est.."
Je ne pense pas que créer une escalade de guerre va sauver des vies. Avec une position méta, les USA ont tout bénéfice à "se battre jusqu'au dernier ukrainien" pour provoquer un effondrement de la Russie et maintenir leur leadership mondial à un moment où les BRICS font de l'ombre à l'empire. La récente visite de Xi-Jinping à Moscou montre que la Russie n'est pas isolée. J'ai pas envie de voir l'émergence d'une guerre euro-asiatique.
Personnellement j'invoque l'esprit de Nicolas de Flüe, le saint patron de la Suisse, un pacifiste qui a évité de nombreuses escalades de conflit. C'est en se mettant autour d'une table pour négocier la paix qu'on va dans le "camp du bien" pas en mettant de l'huile sur le feu.
A méditer.
Xavier Tytelman:
Non, il ne s'agit pas de deux personnes qui se battent mais d'un gros balaise qui s'en prend à un petit gamin qui passait par là. Oui dans pareil cas on agit, et se réfugier derrière "c'est pas mes affaires" n'est évidemment pas valable. Permettre à l'Ukraine de se défendre, avec des systèmes de défense aérienne par exemple, n'a rien d'une rupture de neutralité : il s'agit d'empêcher des centrales électriques ukrainiennes et des installations civiles d'être touchées par des missiles. Les casques bleus peuvent faire ces missions tout en restant parfaitement neutres.
Mais oui, il y a bien un agresseur et un agressé, tout comme les USA étaient l'agresseur contre l'Irak en 2003, et la justice voulait que l'on dénonce l'agression américaine comme on dénonce l'agression russe aujourd'hui. Si les USA avaient entrepris une grande campagne de ciblage spécifique des civils irakiens, je n'aurais pas été contre la mise en place d'un système de protection. L'Ukraine est victime de l'impérialisme russe assumé par Poutine (il affirme désormais vouloir récupérer les terres "historiquement russes"), de nombreux pays soutiennent l'Ukraine et tant mieux.
En quoi un pays qui se défend crée une escalade ? C'est l'abandon de l'Ukraine qui ouvrira la porte à d'autres offensives et à tous les impérialismes.
Concrètement, la Chine fait quoi pour la Russie ? Ils les ont abandonné à l'ONU, ils appliquent de plus en plus de sanctions (le lendemain de la visite de Xi, la plus grande entreprise de logistique chinoise a annoncé son abandon du marché russe), ils ne fournissent pas la moindre arme, et ils se content de plumer la Russie en achetant le carburant avec des rabais toujours plus élevés. C'est malheureusement par les armes et la défaite de la Russie que l'on obtiendra la paix.
@Xavier Tytelman Merci pour votre réponse. Même si ça ne me fait pas changer d'avis que d'envoyer des armes ne crée pas la paix.
Je suis tout à fait contre les impérialismes. Je vous rejoins sur le fait que les USA ont agressé l'Irak en 2003 hors du droit international, tout comme la Russie a agressé l'Ukraine en 2022 hors du droit international.
J'ai bien cru avec la sidération du début de cette guerre que tout aurait pu se terminer rapidement. Notamment le 27 février avec les négociation entre Zelensky et Poutine. A ce moment là, avec une simple déclaration de neutralité dans la constitution ukrainienne, le refus de mettre des bases militaires étrangères sur sol ukrainien et une garantie de ne pas abriter d'arme nucléaire, ainsi que la suppression de l'interdiction de l'usage de la langue russe dans les écoles et l'administration, l'occupation russe aurait pu s'arrêter d'un coup. Le point de discorde étant le statut de la Crimée et du Donbass, respectivement une revendication russe et une autonomie (au sein de l'ukraine) pour le Donbass. Donc là c'est l'objet des accords de Minsk, jamais mis en oeuvre.
Au lieu de profiter de l'occasion de forcer les parties à mettre en place ces accords pour éviter la guerre massive, ici l'UE débloque 500 millions pour envoyer des armes et du carburant à l'Ukraine. Boris Johnson agit dans le même sens pour les anglais et les USA annoncent aussi débloquer 50 millions pour soutenir l'Ukraine.
Pour moi c'est là qu'il y a un dérapage total. C'est là un point clé de l'escalade. Ce n'est pas agir pour la paix, mais pour la guerre. D'après le Financial Times du 16 mars 2022, un accord de paix aurait pu être accepté par Zelensky et Poutine tout arrêter. Mais l'envoi d'armes (au début vraiment avec le discours de défense) n'a fait que mettre de l'huile sur le feu. Là on est passé un point de non retour.
Les USA se frottent les mains de pouvoir affaiblir les russes à moindre coût. L'industrie de l'armement du monde entier se réjoui d'envoyer son matos. Des "dons" qui sont en fait un opportunité de test grandeur nature de nouvelles armes. L'ukraine en prend plein la gueule et une partie de la jeunesse russe sacrifiée également. C'est dramatique. Ceci juste pour garantir des frontières qui ont été de toute façon mouvantes au fil des siècles (et même plutôt de qq décennies dans cas), le prix à payer pour marquer une frontière, c'est des centaines de milliers de morts.
Perso je ne défend pas l'industrie de la morte juste pour ce motif. Ce sont des humains qui veulent juste vivre en paix. De chaque côté de la frontière. Peu importe le nom du pays. L'histoire a déjà suffisamment montrée l'horrible absurdité de ce type de situations. En 100 ans l'humanité ne semble rien avoir compris. On retrouve une guerre de tranchée.
https://fr.wikipedia.org/wiki/N%C3%A9gociations_de_paix_de_2022_entre_l%27Ukraine_et_la_f%C3%A9d%C3%A9ration_de_Russie
A propos de la Chine. Pour moi il faut se rendre compte que si l'occident joue aux échecs, l'orient joue au jeu de Go. Jamais d'affrontement direct. Seulement un encerclement. Xi Jinping observe, il place ses pions. Si la Russie s'effondre il veut être le premier à récupérer le pays et surtout ses ressources. Vouloir écraser la Russie me semble juste être le meilleur moyen de l'offrir aux chinois. Mais peut être que ce n'est pas une mauvaise chose ?