170 liens privés
SDX émettra un stablecoin en francs suisses pour permettre le règlement d’actifs convertis
en jetons numériques dans le registre distribué.
Ce «SDX coin» sera financé individuellement par les avoirs à vue des participants au SIC, mais constituera une créance envers SDX.
La plate-forme DLT de SDX peut être considérée comme un réseau pair à pair (peer-to-peer)
à autorisation privée avec un accès hiérarchique au registre.
Dans ce contexte, deux aspects sont particulièrement importants: les états (states) et les nœuds (nodes). Les états sont des informations fournies à un moment précis (par exemple définition d’un actif, solde d’actifs d’un participant ou instruction de règlement ou de paiement). Toute modification de l’information se traduit par un nouvel état qui invalide au moins un état précédent. Le registre correspond à tout moment à la somme de tous les états.
Certaines banques centrales ont réalisé ou annoncé des expérimentations concernant le
règlement des actifs convertis en jetons numériques à l’aide d’une MNBC de gros ou via une
connexion à leurs systèmes de paiement 19.
Banque centrale européenne et Banque du Japon – Stella, phase II (mars 2018)
Dans la phase II du projet Stella, la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque du Japon
(BoJ) ont évalué différentes approches en vue d’une LCP dans un environnement DLT, à savoir
une LCP à un seul registre et une LCP inter-registre. Elles en ont conclu que les modalités de
LCP inter-registre pourraient engendrer des complexités et des risques et affecter la vitesse de
transaction, entraînant un blocage de la liquidité (BCE-BoJ (2018)).
Banque du Canada – Jasper, phase III (octobre 2018)
Lors de la phase III du projet Jasper, la Banque du Canada et d’autres acteurs du marché ont
analysé le règlement LCP de titres «tokenisés» et de monnaie numérique sur une plate-forme
DLT qui présente une finalité instantanée. Le prototype ressemblait au système existant. Les
participants au projet ont conclu que les coûts d’exploitation et les efforts de rapprochement
du back-office pourraient diminuer si l’on s’écartait de manière plus radicale des processus de
règlement en vigueur et de l’écosystème des infrastructures de marché (Banque du Canada
(2018)).
Banque fédérale d’Allemagne – Blockbaster (octobre 2018)
Dans le cadre du projet Blockbaster, la Banque fédérale d’Allemagne et Deutsche Börse Group ont
développé un prototype en vue du transfert, basé sur la DLT, de titres et de numéraire convertis
en jetons numériques. Ils ont démontré avec succès un règlement LCP sur la blockchain. La
Banque fédérale a également conclu que les deux prototypes élaborés pour le projet répondaient
aux exigences de performance du cas d’utilisation (Banque fédérale d’Allemagne (2018)).
Autorité monétaire de Singapour – Ubin, phase III (novembre 2018)
Pendant la phase III du projet Ubin, l’Autorité monétaire de Singapour (MAS) et d’autres acteurs
du marché ont évalué un règlement LCP entre différents registres pour des titres «tokenisés» du
gouvernement de Singapour et des cash depository receipts émis par MAS et convertis en jetons
numériques. Les modèles de règlement LCP qui ont été développés permettent de raccourcir
les cycles de règlement et de simplifier les processus de règlement post-négociation. De plus,
le projet a révélé que les contrats intelligents contribuent à la mise en œuvre cohérente et
homogène des droits et des obligations (MAS (2018)).
Credit Suisse désire soutenir le système suisse de milice et fait pour cette raison des dons
à tous les partis qui en font la demande et sont représentés dans l'Assemblée fédérale avec
un groupe parlementaire - indépendamment de leur orientation politique. Le montant attribué
à chaque parti est déterminé en fonction du nombre de sièges dans l'Assemblée fédérale et
dans les parlements cantonaux. Globalement, Credit Suisse met à disposition pour le
financement des partis jusqu'à un million de francs.
UBS se base sur des conditions similaires à celles de Credit Suisse : groupe parlementaire
dans l'Assemblée fédérale et représentation dans au moins un parlement cantonal. Mais,
contrairement à Credit Suisse, UBS exige que les partis soutenus "adhèrent aux principes de
la concurrence et de l'économie de marché". Ont bénéficié en 2015 et 2016 du soutien
d'UBS les partis UDC, PLR, PDC, PBD et PVL, en fonction du nombre de leurs sièges
parlementaires sur les plans national et cantonaux. Ces partis ont touché en tout CHF 1.6
millions pour l'année électorale 2015, et CHF 0.7 million en 2016.
Julius Bär n'a pas attribué de sommes forfaitaires à des partis, mais a soutenu en 2015 un
symposium du PLR avec un montant de CHF 10'800 et deux projets du PDC à hauteur de
CHF 10'000, respectivement CHF 1'500.
Swiss Life a fait des dons en 2016 à des "partis bourgeois" se montant à CHF 500'000.
(L'entreprise inclut dans ce montant non seulement les sommes forfaitaires aux partis, mais
aussi les soutiens à des "candidats isolés" et pour "quelques campagnes politiques").
Swiss Re soutient des "organisations" et des "activités" qui "représentent et favorisent les
intérêts du secteur des assurances en général et de Swiss Re en particulier" par des
attributions qui se tiennent dans des "limites étroites". L'entreprise ne désire pas donner plus
de précisions.
p.120
Pôle d’innovation de la BRI et projets du centre suisse
Le centre suisse du pôle d’innovation de la BRI a été fondé fin 2019.
La BRI compte quatre autres centres, à Hong-Kong, à Singapour,
à Londres et à Stockholm, outre un partenariat stratégique avec la Federal Reserve Bank de New York. Le pôle d’innovation a pour but de comprendre de manière approfondie les développements technologiques qui ont
une incidence sur les tâches des banques centrales. Il cherche également à développer des biens publics dans le domaine technologique afin
de continuer à améliorer le fonctionnement du système financier mondial. Enfin, le pôle d’innovation de la BRI propose une plate-forme pour identifier les tendances technologiques porteuses et favoriser les échanges sur les innovations relevant du domaine des banques centrales.
Dix personnes en moyenne ont travaillé au centre suisse en 2021, dont cinq étaient détachées par la Banque nationale. Elles sont intervenues en tout sur quatre programmes: les projets Helvetia et Jura, décrits au chapitre 4.2 dans l’encadré «Expérimentations portant sur une monnaie numérique de banque centrale restreinte aux établissements financiers», et les projets Rio et Titus.
La plate-forme conçue dans le cadre du projet Rio pour observer les marchés à haute fréquence, comme le marché des changes, a été adaptée de manière à pouvoir être utilisée par les banques centrales. Elle analyse les données du marché qui lui parviennent en continu et calcule en temps réel des indicateurs renseignant sur l’évolution de la qualité de marché sur les principales places de change. Elle permet notamment de disposer d’informations sur la liquidité du marché. En participant à ce projet, la Banque nationale a pu acquérir de précieux enseignements sur l’utilisation des nouvelles technologies.
Dans le cadre du projet Titus, le pôle d’innovation de la BRI a développé une plate-forme englobant ses différents centres et destinée à expérimenter des applications reposant sur la technologie des registres distribués. Cette plate-forme est utilisée pour simuler un système de paiement permettant de tester différents cas de figure. Concrètement, le projet Titus explore les possibilités de réduire les besoins de liquidités des acteurs du système
de paiement au moyen de procédures décentralisées.
p82.
Expérimentations portant sur une monnaie numérique de banque centrale restreinte aux établissements financiers
En 2020, la Banque nationale a pour la première fois mené une étude de faisabilité portant sur une MNBC dite «de gros», c’est-à-dire restreinte aux établissements financiers. Cette étude a démontré qu’il est possible, tant sur le plan technique que d’un point de vue juridique, d’émettre ce type de MNBC via une infrastructure des marchés financiers basée sur la technologie des registres distribués (TRD). Cette étude intitulée Projet Helvetia a été réalisée conjointement avec le centre suisse du pôle d’innovation de la BRI et SIX. Le rapport y afférant a été publié en décembre 2020 (voir Compte rendu d’activité 2020, chapitre 7, encadré sur le pôle d’innovation de la BRI et les projets du centre suisse). Au cours de l’année 2021, les enseignements du projet ont été approfondis dans le cadre de deux nouvelles études de faisabilité.
L’une de ces deux études, Helvetia phase II, a analysé l’intégration
d’une MNBC de gros dans les systèmes bancaires principaux de banques commerciales et de la Banque nationale. Réalisée une nouvelle fois conjointement avec le centre suisse du pôle d’innovation de la BRI et SIX, la phase II a en outre impliqué cinq banques commerciales. Les cas d’utilisation suivants ont été testés avec succès et comptabilisés dans les systèmes bancaires principaux: émission puis rachat d’une MNBC de gros par la BNS, paiements en MNBC de gros entre établissements financiers résidents et non résidents ainsi que règlement d’opérations sur titres en MNBC de gros. Les questions traitées englobent des problématiques opérationnelles et juridiques ainsi que des aspects spécifiques aux banques centrales. Selon le droit suisse en vigueur, il serait possible d’émettre
une MNBC de gros sur une plate-forme tierce à condition que la Banque nationale dispose des fonctions requises de contrôle et de pilotage. Le rapport du projet concerné a été publié en janvier 2022.
La seconde étude de faisabilité, qui s’intitule Projet Jura, avait pour objet
le règlement transfrontière d’opérations de change et de transactions sur titres, en MNBC de gros, dans deux monnaies différentes. Il s’agit d’un projet mis en œuvre conjointement avec la Banque de France, le centre suisse du pôle d’innovation de la BRI et un consortium d’acteurs issus du secteur privé. Le projet montre comment deux banques centrales peuvent émettre une MNBC de gros dans leurs monnaies respectives en recourant à une infrastructure des marchés financiers commune, tout en gardant
la maîtrise de leur propre MNBC de gros pour ce qui est de son émission et de son utilisation. La solution proposée permet de régler des opérations transfrontières directement en monnaie centrale. Le rapport du projet a été publié en décembre 2021.
Les études de faisabilité ont été réalisées via une plate-forme de test basée sur la TRD, au sein de l’infrastructure des marchés financiers de SIX. L’émission d’une MNBC de gros pourrait permettre de régler des opérations de change et des transactions sur titres directement en monnaie centrale via une telle plate-forme basée sur la TRD. Il pourrait en résulter des gains d’efficience et un renforcement de la sécurité du système financier. Pour ce qui est d’une MNBC de gros, des questions d’ordre opérationnel et juridique ainsi que relatives aux aspects spécifiques aux banques centrales restent cependant en suspens (voir aussi chapitre 1.4, encadré «Monnaies numériques de banque centrale»).
Les expérimentations décrites ici sont de nature purement exploratoire et ont vocation à améliorer la compréhension des implications de ces nouvelles technologies. Elles ne préjugent donc en rien d’une décision de la Banque nationale pour l’introduction ou non d’une MNBC de gros en francs.
En particulier l’auteur, avec le concours de notre
ami Arnaud Clairand, jette une nouvelle lumière sur l’activité
de l’atelier royal de Besançon et la fabrication de faux louis
d’or durant la période des réformations (1689-1723).
Résumé
L'ethnocentrisme est un syndrome presque universel d'attitudes et de comportements.
Les comportements associés à l'ethnocentrisme incluent la coopération avec les membres du groupe interne, mais pas avec les groupes externes.
Nous montrons que le comportement ethnocentrique peut émerger d'un modèle évolutif simple de compétition locale.
Un modèle évolutionnaire simple de compétition locale entre individus.
Notre modèle basé sur des agents traite les interactions comme des dilemmes du prisonnier à un mouvement, et l'héritage des stratégies comme génétique, culturel et social.
l'héritage des stratégies comme génétique, culturel, ou (le plus plausible) les deux. Les résultats du
modèle montrent qu'un comportement ethnocentrique peut évoluer même lorsque la réciprocité
réciprocité directe est impossible, qu'il existe des possibilités de "tricher" et que les agents ont une capacité cognitive
Lorsque la coopération est relativement coûteuse, le comportement ethnocentrique peut même être nécessaire pour maintenir la coopération.