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Wilhelm Knop (1817-1891), chimiste agricole allemand, a déterminé, en 1861, les besoins nutritifs précis des plantes vertes nécessaires à leur croissance, notamment pour une culture hydroponique. Il s’agissait de 4 éléments correspondant aux lettres de son patronyme :
- K : potassium
- N : azote
- O : oxygène
- P : phosphore.
Justus von Liebig (1803-1873), chimiste allemand, montre l'importance de l'azote dans la nourriture des plantes, et développe un engrais azoté dans son laboratoire, le premier du genre. De son côté, l'agronome britannique, John Bennet Lawes (1814-1900), met au point sur sa ferme expérimentale le superphosphate, nouvelle rampe de lancement des engrais chimiques pour que les paysans n'aient plus à épandre le fumier dans leurs champs !
Un peu plus tard, le chimiste allemand Fritz Haber (1868-1934) parvient, en laboratoire, à fixer l'azote de l'air, rendant l'azote disponible en grande quantité pour la production d'engrais. Et c'est Carl Bosch, ingénieur chimiste allemand (1874-1940) dirigeant de BASF qui va industrialiser la fabrication, appelée "procédé Haber-Bosch". Les engrais azotés sont nés et vont faire la gloire de l'agriculture industrielle qui nait après la seconde guerre mondiale.
La combinaison des travaux sur les engrais azotés, phosphatés et potassiques a conduit à la création des engrais NPK. Les premiers engrais NPK commercialement disponibles ont été développés au début du XXe siècle, alors que la science de la fertilisation des sols et des plantes progressait et que les industries chimiques étaient capables de produire et de combiner ces nutriments à grande échelle.
NPK, ses composants
Azote, phosphore et potasse, les 3 composants sont devenus la base des engrais chimiques sous forme de sels solubles directement assimilables, permettant d’obtenir de gros rendements mais avec des risques importants de lessivage vers les nappes phréatiques et les cours d’eau.
L’engrais le plus polyvalent a un dosage identique pour les 3 valeurs (10-10-10) alors qu’un engrais fort sera plutôt 20-10-10, correspondant pour chacun des composants au pourcentage de la masse.
utilité
- Azote (N) → fait pousser la partie vertes de plantes.
Légumineuse sont des pompes à azote.
Sinon guano, sang séché... farine de plume !!
- Phosphore (P) → fleur et graine.
Les champignons et les mycorhizes du sol participent aussi à transporter le phosphore jusqu'aux racines des plantes.
- Potasse (K) → Floraison et développement de fruits et tubercule. Permet de résister à la sécheresse.
Se trouve dans l'argile du sol. Ou dans les feuilles de consoude ! (et les racines de pissentlits)
engrais naturels
Une association de purins (10 litres d'eau dans laquelle a été plongé et remué durant 10 jours un tissu noué soigneusement contenant 1 kilo de plantes finement hachées sans les comprimer) :
- Ortie (principalement tiges et feuilles) favorisant la disponibilité de l'azote [N]
- Valériane (rouge ou idéalement officinale, principalement les fleurs) favorisant la disponibilité du phosphore [P]
- Pissenlit (principalement la racine) favorisant la disponibilité du potassium [K]
Korean Natural Farming [ KNF ]
L'agriculture naturelle coréenne , Korean Natural Farming (KNF) tire profit des micro-organismes indigènes (IMO) (bactéries, champignons, nématodes et protozoaires) pour produire des sols fertiles qui donnent un rendement élevé sans l'utilisation d'herbicides ou de pesticides. Le résultat est l'amélioration de la santé des sols, l'amélioration de la "richesse" du sol, l'ameublissement et la structure, attirant un grand nombre de vers de terre.
Le KNF permet également l'élevage de porc sans odeur et l'élevage de la volaille sans la nécessité de disposer d'effluents. Cette pratique est répandue dans plus de 30 pays, et est utilisé par les particuliers et les exploitations commerciales.
EM signifie "Effective Microorganisms" en anglais, micro-organismes efficace. Ils ont été découverts par le professeur Teruo Higa.
Depuis fort longtemps certains Micro-Organismes (MO) nous permettent de brasser la bière, faire du pain et toutes sortes d'aliments fermentés comme la choucroute, le vin, le fromage, les yaourts. On en fait même des médicaments (antibiotiques).
Les MO évincent les pathogènes et OGM nocifs pour les plantes, ils sont bénéfiques pour les cultures, leurs applications sont variées et sans limite.
Grâce aux EM vous stimulerez la vie du sol
Composition de l'EM
Liste non complète des MO bénéfiques disponible dans l'EM
Des Lactobacilles (Bactéries lactiques ou Lactobacillus)
- L. (Lactobacillus) casei
- Lactobacillus plantarum
- Lactobacillus fermentum
- Salivarius Lactobacillus
Les lactobacilles produisent de l'acide lactique. Ils peuvent être utilisés pour la production alimentaire (yaourt,...) et aussi dans le maintien d'une microflore intestinale saine. Ils auront une multitude d'applications dans nos cultures organiques.
Bactéries photosynthétiques, Bactéries pourpres non sulfureuse (bactéries phototrophes)
Palustris Rhodopseudomonas
- R. (Rhodobacter) sphaeroides
- R. capsulatus
Les bactéries photosynthétiques comme les Rhodobacter ont pour particularité d'utiliser la lumière comme source initiale d'énergie. Contrairement à certaines autres bactéries, elles utilisent l'énergie de composés chimiques comme ceux présents dans l'air. La spiruline (Algues) utilisée pour amender les sols, faire du "Bokashi Activateur Enrichi", du TCAA,... sont aussi des bactéries photosynthétiques. Dans la nature Rhodobacter sphaeroides se trouve dans les sols, les zones chargées en eau comme la boue. La boue est très riche en matière organique (TCAA).
Des levures (champignons)
- Saccharomyces cerevisiae
Une levure est un champignon, elle peut fermenter des matières organiques végétales ou animales.
Les levures sont employées pour la fabrication du vin, de la bière, des pâtes levées et d'antibiotiques.
Micro-organismes bénéfiques
- Azotobacter, des bactérie fixatrice d'azote, comme les cyanobactérie (Algues) spiruline, Klamath,..
- Atinomycètes
- Acetobacter
Avez-vous déjà entendu parler du « chop and drop » ? Cette technique de jardinage, que l’on pourrait traduire par « couper et déposer », gagne en popularité pour son approche respectueuse de l’environnement. Cette méthode consiste à couper les plantes, les branches ou les feuilles et à les laisser sur place, directement sur le sol du jardin. L’origine de cette pratique remonte aux méthodes agricoles traditionnelles, où les résidus de plantes étaient utilisés pour enrichir et protéger le sol.
Dans le contexte actuel du jardinage durable, le chop and drop se révèle particulièrement pertinent et favorise la création d’un écosystème autosuffisant où les déchets organiques se décomposent naturellement, enrichissant ainsi le sol en nutriments essentiels. On vous explique tout sur cette pratique, qui s’inscrit dans une démarche de permaculture, visant à créer des jardins durables et auto-entretenus.
Imiter la nature
La syntropie c’est la caractéristique du monde vivant à tendre vers davantage d’organisation. Par exemple, si on laisse une prairie sans entretien pendant 10 ans, elle sera devenue une forêt : le sol sera riche et l’écosystème fonctionnera dans un cercle vertueux.
L’entropie c’est la caractéristique des choses inanimées et qui, sans entretien, tendent vers le désordre. Par exemple si on abandonne notre ville, il ne restera qu’un paysage de désolation.
Perturber pour créer
Rien qu’en cultivant votre jardin, vous le savez bien que la nature ne vit pas sans quelques perturbations (des petites limaces par exemple).
Changeons d’échelle et passons de votre jardin à une forêt. Ce ne sont alors plus les limaces qui vont perturber l’écosystème mais bien des grands mammifères. Aujourd’hui, ils sont presque tous décimés mais ils perturbaient beaucoup les forêts et créaient de l’abondance.
Gentil toutou
Par exemple, les ours cassaient des branches, renversaient des troncs et créaient des clairières, faisaient rentrer la lumière où d’autres nombreuses plantes poussaient, créaient de la matière organique… Perturber (et non anéantir !) créait de la vie.
Maintenant toutes ces espèces ont disparu et il n’y a personne pour créer de l’abondance dans nos systèmes agricoles actuels (qu’il ne faut surtout pas venir perturber) ! Je tiens tout de même à rappeler que l’anthropocène a vu 85% de sa masse vivante décimée !
Ernst Götsch, l’espoir dans le désert
Le Suisse Ernst a mis en pratique toutes ses observations dans sa ferme désertique au Brésil.
Comprendre l’évolution des écosystèmes
Il a mis en pratique sa compréhension de l’évolution des écosystèmes en devenant lui-même grand mammifère perturbateur au sein de son exploitation. Cette fine compréhension du vivant lui a permis d’accélérer les processus naturels. En 30 ans, il a créé une véritable forêt.
Voilà ce que donne son exploitation au Brésil en 30 ans
La méthode d’Ernst Göstch : tailler et mulcher
Comment a-t-il fait ? Il a investi l’espace en surplantant et en taillant. Son exploitation comprend 30% de travaux dédiés à la taille ! C’est comme cela qu’on devient un grand mammifère perturbateur.
Son but était d’accélérer les processus naturels de stratification de la végétation et de carbone dans le sol et il a réussi à diviser le temps par 10 !
Après la permacultre, la syntropie est la nouvelle révolution pour le jardin !
Cette approche s’inspire des mécanismes naturels qui tendent vers l’abondance.
Le jardinage syntropique s’appuie sur un processus d’accumulation de matière organique pour instaurer ou restaurer la fertilité du sol. Elle donne ainsi lieu à un jardin productif et résilient, capable de s’adapter au changement climatique. En pratique, cela se traduit par l’installation de cultures extrêmement denses et diversifiées, où différentes espèces végétales sont semées et plantées en même temps afin d’assurer des productions sur des périodes allant de quelques mois à plusieurs décennies. Il s’agit alors d’imaginer l’évolution de ce groupe de plantes dans le temps et dans l’espace.
Dans ce système, le rôle de l’humain est d’adapter ses pratiques, en observant et en intervenant de manière ciblée afin d’accompagner les processus naturels. Stimulant la croissance des plantes tout en favorisant la fertilité du sol, la taille régulière joue un rôle crucial. Elle contribue à rendre l’écosystème autonome en matière organique et favorise la rétention d’eau.
La syntropie se détourne résolument d’une agriculture conventionnelle basée sur la monoculture et l’utilisation excessive de produits chimiques pour compenser les déséquilibres causés par l’activité humaine.
La syntropie a donné des résultats remarquables au Brésil où, en 40 ans d’expérience, son fondateur Ernst Götsch est parvenu à restaurer une forêt primaire sur des terres dégradées et arides. Anaëlle Théry a adapté ces principes à notre climat tempéré. Dans sa pépinière en Dordogne, elle multiplie les essais, ne créant pas moins de 24 espaces afin de tester des combinaisons végétales très productives tout en répondant le mieux aux problématiques du lieu : limiter l’arrosage et s’adapter aux fortes chaleurs.
Son savoir et ses résultats, elle les transmet en formant. Le livre Bienvenue en syntropie !, initialement écrit comme un cours à destination des publics ayant suivi son enseignement au fil des années, est un condensé de ses expériences. Il est le premier et unique ouvrage sur l’agroforesterie syntropique en climat tempéré.
Le livre d'Anaëlle
https://www.terrevivante.org/boutique/livres/permaculture-jardin-bio/techniques-de-jardinage/bienvenue-en-syntropie/?afcode=153&ae=153
En résumé:
- Introduction : Présentation d'Anaëlle, qui travaille sur la syntropie, une méthode agricole basée sur la régénération des sols et la création d'écosystèmes abondants.
- Origine de la syntropie : La syntropie est née au Brésil avec Ernst Götsch. Elle vise à créer des systèmes agricoles qui imitent la nature, favorisant la diversité et la régénération des sols.
- Principes de base : La syntropie repose sur la perturbation, qui est essentielle pour régénérer le sol. Elle utilise également la stratification, avec différentes couches de plantes pour maximiser l'utilisation de l'espace.
- Différences avec la permaculture* : Bien que similaire dans son approche holistique, la syntropie est plus axée sur la régénération des sols et la création d'écosystèmes abondants.
- Mise en œuvre : Anaëlle explique comment elle a mis en œuvre la syntropie sur son propre terrain, en utilisant des techniques comme la coupe et le paillage pour favoriser la croissance des plantes.
- Expérimentations : Anaëlle parle de ses expérimentations avec différentes plantes et de la manière dont elle invite d'autres à expérimenter et à s'émerveiller.
- Philosophie et vocabulaire : Discussion sur l'importance du vocabulaire utilisé, comme "nature" vs "vivant". Anel souligne l'importance de voir l'homme comme faisant partie du vivant et non comme séparé de la nature.
- Impact du changement climatique : Anaëlle mentionne les défis posés par le changement climatique et comment la syntropie peut aider à y faire face.
- Acte politique : Cultiver son propre jardin est vu comme un acte politique, une manière de reprendre le contrôle et de se déconnecter des systèmes alimentaires industriels.
- Conclusion : Anaëlle espère que la syntropie deviendra aussi populaire que la permaculture et sera largement adoptée pour créer des systèmes agricoles durables.
La vidéo se termine sur une note positive, avec l'espoir que la syntropie puisse contribuer à un avenir plus vert et plus durable.
En bref.. pas grand chose fonctionne.... sauf les poules pendant 3 mois en hivers pour bouffer les larves de limaces avant la saison....
ou le ferramol... plein de fer qui tue les limaces sans être (trop) toxique.
Lutter contre les limaces
- Attirer leurs prédateurs naturels : les carabes, hérissons, taupes, crapauds, oiseaux…
- Planter des végétaux répulsifs sur les bords du potager. La moutarde, le trèfle, les tagettes ou le cassis protègent les cultures sensibles (salade, chou-fleur…) feront office de barrières naturelles.
- Protéger les plantules. Pour les plantes à peine sorties de terre qui sont très vulnérables, on peut fabriquer une petite cloche protectrice : on coupe une bouteille en plastique en deux et on place la moitié supérieure sur une pousse, goulot vers le haut pour permettre une arrivée d’air.
- encercler ses plants avec des matières déshydratantes : de la cendre de bois, de la sciure, des aiguilles de pin ou des coquilles d’œufs finement broyées. Sans mucus, impossible pour elles de se déplacer.
- granulés à base de phosphate de fer. Ce produit efficace est faiblement toxique. Les limaces qui s’en nourrissent arrêtent de s’alimenter et meurent. L’idéal est de placer les granulés lors du semis, avant la levée.
- le purin de fougères est un molluscicide.
- La décoction de rhubarbe
- Le purin de limaces !!!
Attention ! l’élégante limace tigrée (Limax maximus) est une alliée des jardiniers. Elle se fiche des plantes du potager. Elle ne mange que les plantes en décomposition (dans le compost). Et elle dévore ses congénères baveuses. L’éliminer serait dommage..
Cet enregistrement contient une interview fascinante du botaniste Gérard Ducerf, lequel possède une connaissance encyclopédique des plantes et de leur relation avec l’état des sols qui les abritent.
En premier lieu, Gérard Ducerf explique que les graines des plantes restent en dormance, parfois pour des centaines, voire des milliers d’années, jusqu’à ce que le sol qui les contient remplisse les conditions qui vont déclencher leur germination. Ainsi, la présence d’espèces spécifiques sur une parcelle permet au spécialiste de poser un diagnostic sur son état.
Comme le révèle le botaniste, certaines plantes - souvent qualifiées de mauvaises herbes, à l’instar du chardon par exemple - ne se développent que sur une terre carencée ou déséquilibrée par une pollution. Par leur présence, elles réparent le sol en allant chercher des nutriments en profondeur ou en fracturant les molécules qui le rendent toxique.
Les explications de Gérard Ducerf permettent de se rendre compte de l’efficacité et de l’ingéniosité de l’écosystème végétal mis en place par la nature au cours de centaines de millions d’années d’évolution. Non seulement les plantes nourrissent toute la chaîne alimentaire, des animaux jusqu'à l'homme, mais, en association avec les micro-organismes et les champignons, elles travaillent la croûte terrestre pour en faire un substrat capable d’héberger la vie.
Source: Terre à terre - Les plantes bio-indicatrices
https://www.franceculture.fr/emissions/terre-terre/les-plantes-bio-indicatrices
Où il est question de la dormance des graines, avec un exemple d'une graine qui a sommeillé 1000 ans... et s'est réveillée suite à des travaux d'archéologie.
Où il est question d'animaux qui mangent les plantes.... et par les hormones de leur estomac lèvent la dormance de la graine et hop.. ça germe.. donc donne des pommes à manger à un âne et fait le paitre sur une prairie si tu veux un verger.
Mais on apprend aussi que plus l'humain à voulu amender son sol... plus en fait il le détruit par méconnaissance de son mécanisme... cendre, fumier, calcaire.. tous des amendement qui risquent plus souvent de flinguer la vie de ton sol que de l'améliorer...
Puis le cycles de succession de plantes. Le chardon décompacte le sol... tout comme le rumex qui le décompacte mais aussi le dépollue de nombreux métaux ... mais aussi le tournesol.
→ donc si t'as un sol en agriculture à pesticide que tu veux passer en bio → 3 ans de tournesol dessus et ton sol est comme neuf.. tous les pesticides sont dans les graines de tournesol.
Alors soi tu les mets en décharge... soi tu les vends à ceux qui mange pas bio.. car finalement c'est pareil dans tous les champs de tournesol non bio... 😁