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Le moment est venu de nous pencher sur la géonomie, ou science des mouvements de la Terre. Aussi nommée Gaïa ou Gaéa, elle est une entité possédant un corps phy- sique doté d'un système osseux (les montagnes), sanguin (les mers et les rivières) et nerveux (les courants telluriques).
Cette hypothèse fut lancée il y a une vingtaine d'années par un médecin américain, James Lovelock. Selon lui, notre planète possède sa propre vie.
Cette personnification de la Terre existe dans la majo- rité des traditions. Elle se trouve en plein accord avec la mémoire celto-druidique. La sacralisation des éléments ne pouvant s'admettre qu'en fonction d'un plan d'en- semble dont la Terre-Mère représente un élément clé.
Pour trouver l'origine de ces courants telluriques, il faut fouiller dans les traditions de l'occultisme grec. Bien dissimulées sous un voile de légendes, les informations que nous recherchons figurent sous une forme imagée. Trois cyclopes dénommés Argès, Brontès et Stéropès tra- vaillent nuit et jour dans les forges d'Héphaïstos, ou Vul- cain, sous l'Etna.
Ces trois cyclopes seraient des planétoïdes de matières très denses qui tourneraient en sens inverse de la rotation de la terre. Ces mouvements auraient un effet simi- laire à celui produit par le rotor tournant dans son stator. Cela aurait comme effet d'engendrer des courants qui vont se propager dans la planète entière.
Le plus étonnant dans cette affaire est que l'on ait une idée des masses de ces satellites subterrestres, et que l'on connaisse leurs trajectoires.
Ainsi, Brontès évolue sui- vant une sinusoïde passant sous les îles Hawaï dans le Pacifique pour rejoindre le pôle magnétique Nord, de là il passe sous l'Italie, puis il gagne les parages du pôle magnétique Sud et retourne à Hawaï.
Stéropès croise entre le tropique du Cancer et celui du Capricorne. Il passe lui aussi dans les parages d'Hawaï, puis file sous le Mexique, le milieu de l'Afrique et de l'Indonésie.
L'orbite d'Argès est sensiblement symétrique de celle de Brontès par rapport au tropique du Cancer. Ses prin- cipaux points de passage sont : la Nouvelle-Zélande, la Bolivie, la Côte-d'Ivoire, la Méditerranée, la Sibérie cen- trale et le Japon.
Cette hypothèse de masses erratiques aux trajectoires particulières au sein de la planète peut nous sembler d'autant plus curieuse qu'elle ne figure dans aucun livre d'école. Mais que connaissons-nous de l'intimité de notre planète mère ?
Nous savons que, sous son manteau se cache un océan de fer liquide de deux mille kilomètres d'épaisseur. La température y avoisine les 5 000 oc. Les mouvements du fer en fusion créent un champ électrique. Comme tout champ électrique induit un champ magnétique, il se pro- duit un effet similaire à celui d'un gigantesque aimant qui serait enfoui en son centre. Nous connaissons bien ce champ puisqu'il fait dévier l'aiguille des boussoles.
Mais ceci n'explique ni la présence des satellites vaga- bonds ni leurs curieuses émissions.
Pour mieux connaître les mouvements internes du globe, revenons 4 milliards 550 millions d'années en arrière. Lors de sa formation, la Terre a enfermé en son sein des éléments radioactifs qui continuent à se désintégrer, et à produire de la chaleur.
Les éruptions volcaniques sont des mouvements d'autorégulation calorifique interne. Il se passe donc sous nos pieds des tourbillons à fort potentiel électro- magnétique. Ces flux agissent directement sur la polarité de la planète. On sait ainsi que les pôles s'inversent réguièrement, ce qui s'est produit il y a 780 000 ans.
Rien ne nous interdit donc, a priori, de penser qu'il existe dans le magma des matières hétérogènes se mou- vant suivant des trajectoires particulières. Les raisons de ces déplacements peuvent être d'ordre électromagnétique combinés à des phénomènes de courants. Il en résulterait une variété particulière du champ magnétique terrestre dont nous pouvons dire :
- qu'elle émerge dans certains endroits;
- que nous connaissons ses grands trajets.
Et qu'elle possède des propriétés bien particulières dont l'une des plus remarquables est de favoriser la vie sur la Terre.
Cette énergie se propage sous la surface du globe à la manière des eaux d'un fleuve. C'est pourquoi l'on parle de courant tellurique.