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Cette émission spéciale sur GPTV vise à explorer les véritables origines des Jeux Olympiques, en allant au-delà de l’histoire officielle pour plonger dans des interprétations controversées et fascinantes.
À travers une analyse steinerienne des cérémonies olympiques, Nicolas Stoquer nous invite à revisiter ces événements sous un angle occultiste, mettant en lumière des symboles et rituels qui pourraient être liés à des pratiques sataniques et lucifériennes. Les cérémonies d'ouverture et de clôture des JO, souvent grandioses et mystérieuses, sont ainsi examinées pour y déceler des éléments qui rappellent des cultes rendus à la "bête" ou des invocations de l’antéchrist, soulevant des questions sur les intentions cachées derrière ces spectacles mondiaux.
Les origines des Jeux Olympiques remontent à l’Antiquité grecque, à Olympie, où ces jeux se tenaient tous les quatre ans. Certains pensent que cette périodicité pourrait être liée à des cycles planétaires, notamment celui de Vénus, une planète souvent associée à Lucifer. Vénus, bien que connue comme la déesse de l'amour et de la beauté, incarne également les désirs terrestres et une dualité profonde entre la lumière et l'obscurité, symbolisée par son apparition en tant qu'étoile du matin et du soir. Cette dualité est-elle un reflet de la nature des Jeux Olympiques eux-mêmes, et leur lien avec des rituels anciens destinés à invoquer des forces cachées ?
Nous nous pencherons également sur la symbolique du mythe de l'androgyne, qui évoque un retour à un âge d’or indifférencié, une quête du féminin intérieur ou peut-être même une grande confusion moderne. Cette exploration mène à des questions sur les représentations et les thèmes récurrents dans les cérémonies olympiques, comme celle de Londres en 2012, qui a été interprétée par certains comme une annonce prophétique de la pandémie de COVID-19. À travers cette lecture, les JO sont perçus comme plus qu'un simple événement sportif, mais comme un rituel global qui pourrait chercher à reconnecter avec des traditions ésotériques et des mythes anciens.
Enfin nous aborderons des éléments symboliques tels que le "Golden Voyager", qui pourrait être lié au "Génie de la liberté" ou encore à des figures telles que Bal zebul, le seigneur des mouches et des insectes. Cette riche iconographie pose la question d'un fil conducteur secret reliant divers aspects de la culture olympique à des entités mythologiques et occultes. En revisitant ces thématiques, Nicolas Stoquer nous propose une vision alternative des Jeux Olympiques, incitant les spectateurs à réfléchir sur les véritables forces à l’œuvre derrière cet événement mondial.
LES CHAPITRES DE LA VIDÉO :
00:00:00 Introduction
00:00:30 Exploration racines Jeux
00:13:57 Origines des Olympiques
00:27:32 Mystères constructions anciennes
00:40:44 Mystères mort et résurrection
00:52:50 Origines contes et Odyssée
01:06:54 Étoile du Berger
01:20:27 Origine Statue Liberté
01:33:15 Olympiques et mythologie grecque
01:45:17 Axe majeur Paris
01:58:38 Pomme d'or discorde
02:13:08 Banquet sacrilège Tantale
02:26:06 Fille Dionisos et enfers
02:38:37 Origines sionisme et cabale
02:45:00 Conclusion
Voici un résumé de la vidéo sur l'histoire des Jeux Olympiques : La vidéo présente une émission spéciale de "Géopolitique Profonde" animée par Raphaël et Nicolas Stalker, qui explorent les origines profondes et symboliques des Jeux Olympiques antiques.
Points clés abordés :
- Les Jeux Olympiques existaient bien avant leur réinstauration par Pierre de Coubertin, remontant à la Grèce antique.
- L'émission vise à explorer le symbolisme et les aspects ésotériques liés aux Jeux, notamment en lien avec les cérémonies d'ouverture et de clôture modernes.
- Les intervenants soulignent l'association entre le religieux et le sportif dans les Jeux Olympiques depuis leurs origines.
- Ils évoquent la distinction entre l'ésotérisme (réservé aux initiés) et l'exotérisme (public) dans les religions antiques.
- La discussion aborde le concept de "mythe" et son lien avec le silence et la sagesse.
- Les intervenants analysent certains symboles présents dans les cérémonies modernes, comme la tête coupée, en les reliant à des concepts religieux et historiques.
- Ils suggèrent une volonté de substituer des symboles chrétiens par des symboles plus anciens, comme Dionysos remplaçant Saint Denis.
- La conversation s'oriente vers les raisons fondamentales des compétitions et des tournois, en évoquant les tournois courtois du Moyen Âge.
L'émission vise à offrir une perspective approfondie et érudite sur les origines et la symbolique des Jeux Olympiques, en allant au-delà des interprétations superficielles.
Voici un résumé de la vidéo sur l'origine des Jeux Olympiques, axé sur la mythologie et les symboles, pour un public averti :
Contexte et approche
L'émission "Géopolitique Profonde" explore les origines profondes et symboliques des Jeux Olympiques antiques, allant au-delà de leur réinstauration moderne par Pierre de Coubertin. L'analyse se concentre sur les aspects ésotériques et exotériques liés aux cérémonies olympiques, en établissant des liens entre le religieux et le sportif depuis les origines de ces jeux[1].
Dualité ésotérique-exotérique
Les intervenants soulignent la distinction entre l'ésotérisme (réservé aux initiés) et l'exotérisme (public) dans les religions antiques. Cette dualité se reflète dans la structure des Jeux Olympiques, qui combinent des éléments religieux et sportifs accessibles au public avec des aspects plus symboliques et mystérieux[1].
Symbolisme et mythologie
Mystères d'Éleusis
L'émission évoque les religions à mystères de la Grèce antique, notamment les mystères d'Éleusis. Ces cultes, réservés aux initiés, étaient liés aux cycles saisonniers et aux divinités :
- Dionysos : associé aux mystères du printemps
- Déméter : liée aux mystères de l'automne
Ces cultes traitaient de thèmes profonds comme la mort et la résurrection, accessibles uniquement à un cercle restreint d'initiés[1].
Symbolisme des cérémonies modernes
Les intervenants analysent certains symboles présents dans les cérémonies olympiques modernes, les reliant à des concepts religieux et historiques anciens :
-
La tête coupée : interprétée comme une tentative de substituer des symboles chrétiens par des symboles plus anciens. Par exemple, le remplacement symbolique de Saint Denis par Dionysos, suggérant un retour à des mythes pré-chrétiens[1].
-
Le banquet des dieux : une scène évoquant le retour à des mythologies grecques et romaines, symbolisant potentiellement une inversion du cours de l'histoire tel que nous le connaissons[1].
Jeux et tournois : origines et significations
La discussion s'oriente vers les raisons fondamentales des compétitions et des tournois, évoquant notamment les tournois courtois du Moyen Âge. Ces événements sont présentés comme des rituels ayant des fonctions sociales et symboliques importantes, au-delà de la simple performance sportive[1].
Perspective historique et culturelle
L'émission suggère que les Jeux Olympiques, depuis leurs origines, incarnent une fusion complexe entre le sacré et le profane, le sport et la religion. Cette association n'est pas fortuite mais profondément ancrée dans la structure même de l'événement[1].
Réflexions sur l'initiation et le secret
Les intervenants abordent la question de l'initiation et du secret dans les religions à mystères, posant des questions éthiques sur la légitimité du mensonge par omission pour protéger des connaissances ésotériques[1].
Conclusion
Cette analyse des Jeux Olympiques à travers le prisme de la mythologie et du symbolisme révèle la profondeur et la complexité de cet événement. Loin d'être une simple compétition sportive, les Jeux apparaissent comme un carrefour où se rencontrent histoire, religion, politique et culture, reflétant les tensions entre tradition et modernité, entre le sacré et le profane.
L'émission invite ainsi à une réflexion plus large sur la signification des rituels publics dans notre société contemporaine et sur la persistance de structures symboliques anciennes dans nos célébrations modernes.
Citations:
[1] https://ppl-ai-file-upload.s3.amazonaws.com/web/direct-files/4014915/f505ca30-f19a-4e08-ac36-7c046f7dfb96/paste.txt
mythologie grecque
Cosmogonie et théogonie
La mythologie grecque débute avec le chaos primordial, d'où émergent Gaïa (la Terre), Tartare (les enfers) et Éros (l'amour). Gaïa engendre seule Ouranos (le ciel), les montagnes et Pontos (la mer). De l'union d'Ouranos et Gaïa naissent les Titans, les Cyclopes et les Hécatonchires1
. Cronos, le plus jeune des Titans, castre son père Ouranos à la demande de Gaïa. Il épouse sa sœur Rhéa et dévore ses enfants par crainte d'être détrôné. Zeus, sauvé par Rhéa, renverse Cronos et libère ses frères et sœurs. S'ensuit la Titanomachie, guerre opposant les Olympiens aux Titans1
.
Panthéon olympien
Après leur victoire, les Olympiens se partagent le monde :
- Zeus : roi des dieux, ciel et foudre
- Poséidon : mers et océans
- Hadès : monde souterrain
- Héra : mariage et famille
- Athéna : sagesse et stratégie
- Apollon : arts, prophétie, soleil
- Artémis : chasse, lune, nature sauvage
- Arès : guerre
- Aphrodite : amour et beauté
- Héphaïstos : feu et forge
- Hermès : commerce, voyageurs, messager des dieux
- Dionysos : vin et festivités
Héros et quêtes
Les mythes grecs regorgent de héros accomplissant des exploits extraordinaires :
- Héraclès et ses douze travaux
- Thésée et le Minotaure
- Persée et Méduse
- Jason et la Toison d'or
- Œdipe et l'énigme du Sphinx
Ces récits illustrent souvent la lutte contre le destin et les relations complexes entre mortels et immortels.
Cycles mythiques majeurs
Plusieurs cycles épiques structurent la mythologie grecque :
- Cycle troyen : guerre de Troie et ses conséquences
- Cycle thébain : malédiction des Labdacides
- Cycle des Argonautes : quête de la Toison d'or
Ces récits, transmis oralement puis par écrit (Homère, Hésiode), ont profondément influencé la culture occidentale.
Symbolisme et interprétation
La mythologie grecque peut être interprétée à plusieurs niveaux :
- Explication des phénomènes naturels
- Exploration de la psyché humaine
- Réflexion sur le pouvoir et la société
- Questionnement sur la condition mortelle face aux dieux
Les mythes grecs, par leur richesse et leur complexité, continuent d'inspirer artistes, penseurs et psychanalystes, offrant un miroir de l'expérience humaine à travers les âges.
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Le golden voyager de la cérémonie de clôture fait référence à la statue du "Génie de la Liberté" qui se trouve sur la place de la bastille selon cette vidéo.
Le Génie de la la liberté, c'est Un ange qui brise ses chaînes et porte la Lumière..... ça fait penser à un certain Lucifer. L'étoile du matin, le berger qui guide.... vers l'émancipation de l'humanité.
https://www.pariszigzag.fr/insolite/histoire-insolite-paris/ange-de-la-bastille
Je remarques qu'il existe deux version des la statues. Une avec l'étoile à 5 branches et l'autre avec l'étoile à 6 branches. (celle de la place de la bastille.)
https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010093175
Pour comparer des statues de lucifer voici celle qui est en belgique, le génie du mal.. Ces statues sont de la même époques (1830)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_G%C3%A9nie_du_Mal
D'autres explications disent que c'est en référence aux sondes voyagers qui ont emporté des disques d'or.
Selon Benny Shanon, un psychologue formé à Stanford et actuellement enseignant à l’Université Hébraïque de Jérusalem, il y a de fortes chances pour que Moïse ait été sous l’influence de la DMT à des moments-clés de l’histoire. C’est une sacrée théorie qui a déjà, vous pouvez l’imaginer, été considérée comme une hérésie sans fondements par de nombreuses personnes.
DMT : LA RACINE DE LA RELIGION ?
Cette théorie vient des propres expériences de Shanon avec l’Ayahuasca, une boisson amazonienne riche en DMT consommée à des fins enthéogènes. Il se trouve que les composants nécessaires à la préparation de cette puissante boisson sont également disponibles au Proche-Orient, des parties de l’arbre Acacia et du buisson Peganum harmala peuvent être réunies pour créer une concoction IMAO et DMT - de quoi entraîner une des plus puissantes expériences hallucinogènes connues de l’homme. Le mélange n’est techniquement pas de l’Ayahuasca, mais les molécules de base sont les mêmes.
Pour Shanon, ce n’est pas farfelu de présumer que les puissantes sensations hallucinogènes de ces plantes - qui étaient traitées avec respect et même considérées comme sacrées - aient été utilisées par les premiers hommes comme moyen de se rapprocher de Dieu. Même s’il n’existe aucune preuve directe de la consommation de ces boissons par Moïse, des préparations religieuses présentées dans l’Exode imitent de très près celles utilisées dans les précurseurs rituels de l’Ayahuasca.
Alors, quand Moïse était-il sous DMT ? Eh bien, Shanon déclare qu’il était probablement sous DMT lors de l’épisode du buisson ardent et quand il a reçu les dix commandements. Ce qui expliquerait beaucoup de choses.
Débunkage Spiral
Épisode 3 :
Biais : La religion, c’est Bleu !!
MaJ : selon vous et votre avis spiralement éclairé, quelles formes et significations la religiosité prend-elle en :
- Beige ?
- Violet ?
- Rouge ?
- Bleu ?
- Orange ?
- Vert ?
- Jaune ?
- Turquoise ?
La "religion" c'est clairement du bleu pour moi.... la "religiosité"... là on voit que tu tentes d'ouvrir à d'autres niveaux.
Le concept de transcendance ? la spiritualité ? la quête de sens ?.. dur de mettre un mot qui fonctionne pour tous les niveaux. Mais je crois que j'ai compris la question.
Beige.. toujours difficile pour moi de décrire ce niveau. La survie c'est tout ce qui compte... donc religion "survivaliste" ? explorateur de son environnement ?
Violet: là c'est l'animisme, le chamanisme, l'esprit est en tout. La religion du vivant. Mais aussi le lien avec les ancêtres. Le but de la vie c'est devenir un bon ancêtre.
Rouge: le culte de la personnalité comme on le voit chez les romains. Le culte de l'empereur. Mon dieu il est plus puissant que le tiens, comme on peut le lire souvent dans les récits de l'ancien testament. Soumet toi et sacrifie à ton dieu pour avoir ses faveurs. Dieu est bon, mais son courroux est terrible.
Bleu: LA religion. Le fondamentalisme du LIVRE. C'est une religion codifiée, sociale, avec ses inquisiteurs qui vérifient le conformisme de l'individu aux préceptes du livre. LE livre peut être aussi le petit livre rouge.. le livre vert.. le LOI... le Tao.. le coran, la bible, le livre de mormon, la dianétique, les édits d'ashoka, le code d'hamourabi, Mein Kampf, Das Kapital, le Bardo Thödol etc..... Le présent est souffrance, mais c'est pour le bien d'une société meilleure après....
Orange. Un étape où le rationalisme s'oppose à la religion. (version bleue). C'est l'émancipation individuelle, donc plusieurs options. Le culte de l'hédonisme et du développement personnel (quand on veut on peut.. le mental peut tout..). Et pour les zététiciens, le scientisme avec ses dogmes: le matérialisme et le dieu hasard quand on ne peut pas expliquer qq chose. (par ex: une coïncidence). Les prix Nobel sont l'équivalent des saints catholiques. (en fait le scientisme est très bleu... mais il s'oppose à la religion... je me demande si parfois c'est pas plutôt bleu)
Vert: l'harmonie. (tiens comme la religion que chatGPT a inventé pour l'auteur du roman Silo) ... Tout est lié, l'harmonie dans la communauté est importante. Ce que tu fais au plus petit c'est à moi que tu le fais.. (matthieu 25:40)....Jésus avait des valeurs en vert ? On est tous égaux. Donc l'amour universel et inconditionnel est la seule solution pour l'harmonie globale. (et là tu va donc couper les têtes qui dépassent au nom de l'égalité et l'harmonie..... ) New age... tout le monde est gentil...
Jaune: grandir en conscience. Empathie. Prendre conscience de son corps par le ressenti, de sa psychologie en se mettant en position méta pour observer son ego, de sa place dans le monde en étant connecté à quelque chose de plus grand que soi: la nature.
C'est ici que je place l'éco-psychologie et le travail qui relie de Joanna Macy. Des pratiques avec un côté "millénariste", effondrement, collapsologie. Se relier aux autres et à la nature pour se préparer à cette fin du monde. La survie du beige adaptée au second tour de la spirale.
Intérêt pour les peuples premiers et leur spiritualité. (bien que parfois aussi en mode vert.)
Ça reste une spiritualité matérialiste dans la continuité d'orange, mais dans laquelle on a réintégré l'humain et la nature comme principe interpersonnel. D'où le fait que c'est plutôt une posture psychologique qu'une spiritualité.
Turquoise: le monde se réenchante. Tout est vivant (à l'image de l'animisme de violet qui est transposé ici en 2ème étape du second tour) La psychologie jaune laisse place à la spiritualité. On va au delà des paradoxes. Fusion de la tête et du ventre dans le coeur. L'égo se met au service de plus grand que soi, mais sans s'écraser. Il s'agit d'une holarchie, l'égo développe la meilleure version de lui même pour s'aligner sur la meilleur version de l'organisme entier. C'est ainsi qu'il trouve sa quête de sens.
Qui est "Je suis" ? qui parle ? la Conscience n'est plus (uniquement) le petit ego, mais la multitude de l'organisme qui transcende l'égo. Ainsi le petit ego est guidé par l'intuition, les rêves, les synchronicités, les guides, etc... pour s'aligner sur le chemin du grand organisme. L'univers ? Au service du vivant.. de LA vie...
Voilà donc ma proposition pour cet exercice.
J'aime bien faire ce genre d'essai. Merci pour la proposition..
La religion c'est des groupes de gens qui passent leur temps à se prouver entre-eux qu'ils ont raison, la science c'est le contraire, c'est des tas de gens qui essayent sans arrêt de se prouver les uns-les-autres qu'ils ont tort, ce qui les fait avancer.
L'un est un dogme, l'autre son exact contraire pour résumer.
La réflexion de Calvin
Calvin, avant d’être théologien, est humaniste et juriste de formation. Il est donc particulièrement bien préparé pour repenser cette question délicate.
C’est dans une lettre datée de novembre 1545, adressée à Claude de Sachins, seigneur d’Asnières, que Calvin justifie pour la première fois le prêt à intérêt29. Cette paternité a parfois été discutée entre Jean Calvin et le jurisconsulte Charles Dumoulin30. Mais c’est bien dans la lettre de Calvin à de Sachins, appelée plus tard Concilium de Usuris, que de nombreux historiens, à la suite de l’anglais Wiliam Ashley, voient le turning point de l’évolution économique européenne31. La proposition du réformateur est publiée à Genève, deux ans plus tard, en 1547, dans les Ordonnances ecclésiastiques, fixant le taux de l’intérêt à 5%32.
Il y a quatre ressorts essentiels dans sa pensée:
a. Calvin, tout d’abord, sur le plan herméneutique, remet en question l’interprétation traditionnelle de la législation vétérotestamentaire, en interprétant le précepte mosaïque comme une mesure d’ordre politique, provisoire et circonstancielle, destinée à rappeler aux Juifs leurs devoirs de charité au sein de la communauté, une mesure qui n’est pas exclusive d’autres formes de prêts, ceux qui n’ont rien à voir avec le devoir de charité33.
b. La plus grande originalité de Calvin, c’est d’oser pour la première fois distinguer deux types de prêts: le «prêt d’assistance» et le «prêt de production».
– Le «prêt d’assistance». Calvin ne conteste pas que, selon la loi biblique, celui qui peut venir en aide à son prochain dans la difficulté par prêt d’argent doive le faire de façon gratuite, sans prélever d’intérêts, dans le prolongement de la gratuité des relations que Dieu a établies avec lui: «Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement», dira Jésus (Mt 10.8). C’est la conviction commune à Israël et à toute l’Église: au sein de la communauté, dans la relation aux frères en difficulté, la loi d’argent doit s’effacer et le devoir de solidarité primer. En d’autres termes, ne pas donner à son prochain ce que la charité commande, ce serait commettre une injustice. Garder pour soi ce que Dieu a destiné au prochain, ce serait commettre un larcin34. Sur ce point, Calvin reprend à son actif toute la critique traditionnelle de l’usure.
Du reste, le droit de propriété, pour Calvin, et tout le christianisme avec lui, n’est pas absolu, mais relatif. Dans l’absolu, il n’y a qu’un seul propriétaire de toutes choses, c’est Dieu lui-même, Dieu qui, tout au plus, nous les prête, pour un temps, en nous plaçant dans la position du gestionnaire ou de l’intendant, pour une fin extérieure à notre profit immédiat: l’avancement de son règne35. Le prêt gratuit, c’est la juste réplique de l’homme au don gratuit que Dieu lui a précédemment fait36.
Sur la propriété, Calvin n’a pas non plus de pensée égalitariste, fondée sur «l’envie, cette sotte jalousie d’être égal»37. Toutefois, il rappelle que la solidarité du genre humain doit aussi s’exprimer par le partage des biens matériels, en vertu d’une idée de justice sociale dans laquelle est juste non seulement ce qui est conforme au droit positif, mais aussi ce qui découle de la charité.
– Le «prêt de production». Calvin constate que, si la Bible condamne l’usure là où devrait se manifester la charité, elle ne parle pas d’une autre pratique, qu’il appelle le «prêt de production»: le type de prêt qu’exige l’élargissement d’un marché, et qui n’entre pas dans le cadre du devoir de charité. Le prêt de production est le capital nécessaire à la mise en œuvre d’une nouvelle entreprise rémunératrice. Calvin considère qu’il est licite et juste que le débiteur alloue une part de son bénéfice à celui qui lui a permis, par son prêt, la réalisation de cette entreprise.
c. Calvin est le premier qui ose mettre en question la sacro-sainte doctrine thomiste (et aristotélicienne) de la stérilité de l’argent38.
d. Calvin, avec la sensibilité du juriste, veut prendre la mesure des conséquences négatives de l’interdiction complète du prêt à intérêt: favoriser l’hypocrisie des institutions (ecclésiales et politiques) et, surtout, favoriser l’usure clandestine, non contrôlée et redoutable dans ses effets, dont les taux ont pu culminer, aux périodes les plus critiques du Moyen Age, jusqu’à 53%39. Ce qui a fait dire à Auguste Lecerf qu’en légalisant le prêt à intérêt «Calvin a purifié l’atmosphère commerciale des ruses, des faux contrats et des restrictions mentales qui la déshonorent pendant le Moyen Age, parce que l’Église l’interdisait, tout en y ayant recours pour les besoins de la cause pontificale»40.
Utilisé pour former un nom correspondant à une doctrine, un dogme, une idéologie ou une théorie, une maladie qu'elle soit religieuse, politique ou scientifique.