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Élaborées dans le plus grand secret par l'industrie de la tech, les applis grignotent de plus en plus notre temps. Les réseaux sociaux jouent avec notre cerveau et nous rendent véritablement "accros". Leur redoutable pouvoir repose sur une hormone, la dopamine. Comprendre le processus, c’est déjà apprendre à mieux le contrôler.
Lancé par Apple en 2007, le smartphone a révolutionné notre quotidien. Aujourd'hui, trois milliards d'utilisateurs sur la planète passent en moyenne trois heures quarante-cinq minutes connectés principalement sur les applications sociales. Pourquoi leur consacrons-nous un temps de plus en plus croissant ? Pour quelle raison est-il si difficile de résister aux notifications de Whatsapp ? Quel est le véritable rôle du "like" sur Facebook ? Comment expliquer la sensation de perte de la notion du temps sur Tiktok ? Quels sont les risques pour la santé mentale liés à Instagram, notamment chez les jeunes adultes ? Tout commence avec la dopamine, un neuromédiateur qui active le système de récompense dans une zone de notre cerveau comprenant le stratum et le cortex préfrontal. Une précieuse molécule dont le pouvoir n'a pas échappé aux entreprises de la tech, qu'elles soient installées dans la Silicon Valley ou en Chine. Leur mission : capter notre attention et nous rendre toujours plus dépendants à des réseaux sociaux élaborés dans le plus grand secret et qui évoluent en permanence.
Reprendre le contrôle
Dans les laboratoires, de Paris à Lyon, de Düsseldorf à Ulm ou Berlin, des scientifiques spécialisés en neurosciences et en psychologie multiplient les études pour comprendre l'influence des réseaux sociaux sur nos comportements et leurs conséquences sur notre estime de soi. Nourri d'interviews de chercheurs, d'archives et d'expériences mises en scène de façon ludique, ce documentaire pédagogique, qui explique comment les applis sont conçues pour être addictives, interroge les usages que nous en faisons et envisage les solutions à notre portée afin de reprendre - un peu - le contrôle de notre temps et de nos vies.
l'outil de dev apple Xcode peut être utilisé pour simuler la géolocalisation GPS d'un iPhone.
Aujourd'hui, une entreprise - Cox Media Group, basée à Atlanta - a révélé que, oui, vos appareils vous écoutent. En effet, CMG a vanté sa capacité à identifier les "conversations pertinentes via les smartphones, les téléviseurs intelligents et d'autres appareils" en utilisant l'IA pour permettre aux entreprises locales de cibler leurs publicités sur ces personnes.
"C'est vrai. Vos appareils vous écoutent", pouvait-on lire sur une page du site CMG Local Solutions, qui a depuis été supprimée. "Grâce à l'écoute active, CMG peut désormais utiliser les données vocales pour cibler votre publicité sur les personnes EXACTEMENT recherchées.
Dans un billet de blog du 28 novembre (qui a également été supprimé), CMG Local Solutions affirme que sa technologie "Active Listening" peut capter des conversations pour fournir aux annonceurs locaux une liste hebdomadaire de consommateurs qui sont sur le marché pour un produit ou un service donné. Voici quelques exemples de ce que l'écoute active peut détecter : "Avons-nous besoin d'un véhicule plus grand ?"; "J'ai l'impression que mon avocat m'arnaque" ; et "Il est temps pour nous d'envisager sérieusement l'achat d'une maison".
Cellebrite est présente aux États-Unis en fournissant notamment le FBI depuis 2009, ainsi que d’autres services comme le Secret Service, la DEA et le service des douanes et de la protection des frontières4. L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) fait valoir à plusieurs occasions que l’utilisation des outils comme ceux de Cellebrite devrait être encadrée et limitée au cadre d’enquêtes en cours (comme c’est le cas pour les investigations sur des ordinateurs personnels), et non systématique9,10.
La fuite de données de 2017 révèle parmi les utilisateurs de Cellebrite la présence de la police turque, des ministères de l’intérieur du Bahreïn et des Émirats Arabes Unis6. Dans le cas du Bahreïn, il est avéré que les logiciels Cellebrite ont servi contre des opposants politiques comme Abdali al-Singace11.
En 2017 également, elle est utilisée par la junte birmane contre deux journalistes qui enquêtaient sur les exaction contre la minorité musulmane Rohingya selon des documents versés au dossiers de leur avocats12.
En Europe, les autorités allemandes utilisent Cellebrite ainsi que des produits concurrents13, tout comme leurs homologues autrichiens14. Certains pays comme l’Allemagne et l’Autriche, le Danemark, le Royaume-Uni et la Norvège utilisent massivement Cellebrite sur les téléphones de migrants et de demandeurs d’asile pour tenter de mieux comprendre leur passé et leurs intentions15.
En juin 2019, la France achète pour sept millions d’euros d’équipement à l’entreprise, afin d’équiper les services de police, de gendarmerie ou des douanes16. Les outils fournis sont testés sur des cas précis, comme le G7 de Biarritz, avant d’être déployés partout en France16.
Swisscom aidera la Confédération à détecter les attroupements via les téléphones
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Pandémie
Selon les informations obtenues par «Le Temps», l’opérateur communiquera aux autorités fédérales lorsque plus de 20 téléphones se trouvent dans un espace de 100 mètres sur 100. En raison de la propagation du coronavirus, les rassemblements de plus de cinq personnes dans l’espace public sont interdits depuis le 21 mars
Ecolock est un système d'ouverture de porte automatique via un smartphone. Il permet à des PME, clubs de sport, espaces de coworking de facilement gérer qui peut accéder à quelle porte, et ce sans devoir distributer des clés physiques.
La gestion centralisée des utilisateurs permet également une certaine tracabilité de quelles portes sont ouvertes à quel moment.