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Polémique à Genève: Fabienne Fischer a mandaté des associations proches de son compagnon | 24 heures
Tribune de Genève, no. 18921
Genève, jeudi 24 août 2023 919 mots, p. 0,6
[Polémique...]
Polémique
Fabienne Fischer a mandaté des associations proches de son compagnon
Les avocats de Jean Rossiaud notent que lors de l'attribution des mandats à deux associations, il n'en était qu'un simple membre. La question du conflit d'intérêt demeure.
Rachad Armanioset Marc Bretton
Jean Rossiaud, le compagnon de Fabienne Fischer, qui était aussi son chef de campagne, a-t-il été rémunéré directement ou indirectement par le Département de l'économie et de l'emploi (DEE) lorsque cette dernière le dirigeait? Par le biais de ses avocats, l'ancien député Vert dément que lui ou une entité dans laquelle il aurait des intérêts aurait reçu des mandats du département.
Certes, le DEE a bien mandaté, pour la première fois, deux associations à but non lucratif dont Jean Rossiaud est membre, pour un total de 283'000 francs. Il s'agit de Monnaie Léman, que le compagnon de Fabienne Fischer a cofondé et présidé pour créer la monnaie complémentaire et locale du bassin lémanique transfrontalier; et d'APRÈS-GE, le réseau de l'économie sociale et solidaire. Mais ces mandats ont été attribués à partir de septembre 2022, soit six mois après que Jean Rossiaud s'est retiré du comité de Monnaie Léman, tandis qu'il n'a jamais été membre de celui d'APRÈS-GE.
Plusieurs préavis négatifs
La question d'un conflit d'intérêt se pose tout de même. Selon une enquête de Léman Bleu et du « Temps » , des fonctionnaires du département ont émis à plusieurs reprises des préavis négatifs à propos de l'un des mandats. Surtout, Jean Rossiaud a continué de promouvoir ces projets après son retrait du comité de Monnaie Léman.
Ses conseils Guglielmo Palumbo et Gabrielle Peressin font savoir: « Jean Rossiaud conteste l'existence de tout conflit d'intérêts en lien avec les mandats confiés par le Département de l'économie et de l'emploi en faveur des associations APRÈS-GE et Monnaie Léman. Notre mandant n'a reçu aucun mandat et n'était pas membre du comité des associations concernées tant au moment de l'attribution des mandats que lors de leur mise en œuvre. »
Les avocats ajoutent: « L'engagement notoire, de longue date, de notre client pour la cause idéale de l'économie durable, sociale et solidaire n'engendre aucun conflit d'intérêts. Notre mandant n'a reçu aucune rétribution de quelque forme que ce soit en lien avec ces mandats. Tout reproche à son encontre est fermement contesté et révèle un profond manque de sérieux tant il est évident que ce dernier n'a pas tiré le moindre avantage personnel des mandats en question, dont l'intérêt public est au demeurant indiscutable. »
Et de poursuivre: « Le caractère politique de ces attaques n'échappera à personne, surtout si l'on considère ceux qui en sont à l'origine. »
Pour rappel, le député MCG Daniel Sormanni accuse l'ex-conseillère d'État Verte d'avoir eu recours aux chargés de communication du département pour sa campagne électorale et une procédure pénale a été ouverte. Jean Rossiaud est aussi soupçonné d'ingérence dans les affaires du département.
Une « confusion »
Quels étaient les projets portés par APRÈS-GE? Son comité les détaille: il s'agissait d'une étude de faisabilité dans le domaine de la transition numérique des commerces et entreprises ainsi que des places de marché afin de favoriser des alternatives locales aux géants comme Amazon. Le comité précise avoir reçu en septembre 2022 un mandat de 97'000 francs du DEE pour cette mission.
Dès la fin octobre 2022, un autre mandat de 80'000 francs s'est attaché à sonder l'offre et la demande dans les Ville de Genève et de Meyrin pour répondre aux besoins des habitants en termes de biens et services (alimentation, mobilité, objets) tout en réduisant leur empreinte carbone. Enfin, à la fin 2022, le DEE a attribué à l'association 50'000 francs dans le domaine de l'entrepreneuriat, pour un programme de coaching et de formations à destination des entreprises favorisant l'économie à impact social et environnemental. Un programme cofinancé par la Ville de Genève et Plan-les-Ouates.
Jean Rossiaud n'a jamais fait partie du comité d'APRÈS-GE, confirme ce dernier, mais il est bien l'un des 350 membres individuels de l'association, qui compte aussi 450 entreprises membres. « Il n'a pas participé à ces mandats, ni reçu de l'argent pour ces derniers, avec lesquels il n'a rien eu à voir » , indique le comité.
Le DEE, quant à lui, fait savoir que « la confusion provient peut-être du fait qu'un mandat a été octroyé en avril 2023 conjointement par le DEE et le Département du territoire (DT) à l'association Monnaie Léman, dont Jean Rossiaud a été un des membres fondateurs. Le DEE a également signé un mandat (
ndlr: mentionné plus haut
) avec APRÈS-GE le 1er septembre 2022, où figure le nom de l'association Monnaie Léman dans l'annexe. »
« Aucun avantage »
Monnaie Léman, de son côté, explique que le mandat reçu des deux départements consiste à évaluer la faisabilité économique, en termes de gouvernance et juridique, de l'utilisation de la monnaie locale comme outil d'investissement dans l'économie locale et durable sur Genève. Le montant est de 55'000 francs, soit 27'500 francs par département; il a été initié en discussion avec Antonio Hodgers, chef du DT, indique le comité.
Monnaie Léman précise que Jean Rossiaud est membre de l'association depuis sa fondation en 2015. Il a également été son coporte-parole et son président de 2015 à 2020, année où il a quitté la présidence. En mars 2022, il a démissionné du comité. « Il n'a jamais tiré aucun avantage personnel, même indirect, au travers de l'association Monnaie Léman, pour laquelle il a toujours œuvré à titre bénévole depuis son lancement. »
Jean Rossiaud est soupçonné d'avoir été rémunéré directement ou indirectement par le Département de l'économie et de l'emploi lorsque l'ex-conseillère d'État le dirigeait. FRANK MENTHA
En avril, le Département de l’économie et de l’emploi de Fabienne Fischer et celui du territoire d’Antonio Hodgers ont accordé 55’000 francs à Monnaie Léman. Le but: évaluer la faisabilité économique de l’utilisation de la cryptomonnaie comme outil d’investissement dans l’économie locale et durable à Genève.
Un mandat qui interroge, au vu des liens qui existent entre le compagnon de la conseillère d’État, Jean Rossiaud, et l’association Monnaie Léman, dont il est le fondateur et qu’il a longtemps présidée. Mais aussi parce que cette monnaie locale n’a jamais vraiment décollé dans le canton.
L’associé gérant de Bike Sold, Joël Vellas, dont l’enseigne compte cinq magasins de vélos et un atelier, reconnaît que l’utilisation de la monnaie locale «est très anecdotique». Et le commerçant est un peu remonté: «La cotisation annuelle pour faire partie du réseau se monte à 500 francs et la taxe bancaire est 10 fois plus importante que dans une banque normale!»
Pour lui, le Léman serait plus utile si l’on pouvait l’utiliser pour s’acquitter des taxes communales et cantonales. Il regrette également que les banques prennent 3% pour le changer en francs suisses: «Nous ne pouvons pas utiliser nos billets autrement qu’en buvant un pot ou en achetant du fromage. Nos vingt salariés n’ont jamais accepté d’être payés en Léman.»
C’était il y a près de cent ans, le 12 juin 1926, à 18h. Comme ce lundi, il n’aura pas fallu plus que 5 à 6 minutes pour que le vent dévaste La Chaux-de-Fonds, mais aussi les Franches-Montagnes. Aujourd’hui, MétéoSuisse parle d’une tornade, mais déjà à l’époque on lisait dans la «Feuille d’Avis de Lausanne»: «Au moment où le cyclone s’est déclenché […], il était formé de deux nuées noires, venant de directions opposées, l’une du sud, l’autre de France. C’est au moment où la jonction s’est faite que le tourbillon s’est produit.»
La catastrophe laisse un paysage de désolation. Des maisons sont détruites, voire retournées comme des jouets. L’occupant d’un bateau chaviré ne sera jamais retrouvé et un enfant emporté par le vent «comme un chapeau» meurt à l’hôpital. Les jours qui suivent, les dégâts sont estimés à plusieurs millions de l’époque. Pendant ce temps, une chasse au fauve est déclenchée pour retrouver un lion échappé et les touristes affluent pour satisfaire leur curiosité.
Alimentation Les produits bios reculent un peu dans les supermarchés, mais ce sont surtout les indépendants spécialisés qui souffrent.
Inflation oblige, et en prévision des factures à venir (primes maladie, électricité), les Suisses revoient leur budget alimentation et le bio a moins la cote. La viande n'est pas seule à en subir les effets, précise le porte-parole de Migros Tristan Cerf: « C'est un phénomène qui touche tout l'assortiment. Cela ne signifie pas que les ventes du bio s'effondrent. Mais il faut noter que l'assortiment traditionnel s'est fortement amélioré ces dernières années, ce qui joue peut-être un rôle dans l'attractivité des produits non bios, mais peut-être labellisés IP-Suisse. » En 2021 pourtant, le chiffre d'affaires des aliments bios avait pour la première fois franchi la barre des 4 milliards de francs.
Sur le long terme en effet, ce segment ne cesse de croître, rappelle-t-on chez Lidl: « Nous constatons une augmentation annuelle du chiffre d'affaires, avec plus de 10% de nos produits alimentaires certifiés bios. » Toutefois, nuance le porte-parole Mathias Kaufmann, « il est difficile de prévoir si cette tendance positive se poursuivra dans les prochains temps » .
Hausse des prix et pénuries
Pour sa part, Coop reçoit des « demandes d'adaptation de la part de différents fournisseurs en raison de la hausse du prix des matières premières, de la pénurie de matériaux d'emballage et de la hausse du coût des transports et de l'énergie » . Aldi enfin souligne son attachement à « soutenir la population dans ces moments difficiles » .
Si un tassement du bio s'observe donc chez certains détaillants, le coup est plus rude pour les petites enseignes indépendantes. « Les affaires ont chuté dès le début de la guerre en Ukraine, explique Catherine Matthey, propriétaire du magasin Céres Autrement, à Neuchâtel. Les clients viennent plutôt une fois par semaine au lieu de deux ou trois fois, et achètent moins. »
Du côté du marché participatif La Fève, à Meyrin (GE), Sabine Bally constate des difficultés à se maintenir au nouveau de 2021, « alors que nous avons doublé la surface » . Plus inquiétant, alors que l'enseigne se trouve au cœur de l'écoquartier des Vergers, seuls 10% des habitants sont devenus membres de la coopérative. « Comme si une partie des gens ne se sentait pas légitimée à participer à ce type de projet » , avance-t-elle.
Producteurs inquiets
Ahmed Kalkoul, propriétaire de la Ferme des Chardonnerets, à Thielle (NE), estime que les ventes « ont reculé de 30% à 40% » , notamment lors de ses déplacements sur les marchés. « Durant le Covid, il y a eu une prolifération de petits marchés, de nouvelles petites enseignes, d'achats à la ferme, ce qui a créé une forte concurrence, avant que le soufflé retombe. Olivier Cordey, de Bio Fruits, à Vétroz (VS), pointe en outre « le décalage dû à la canicule, qui a avancé les récoltes de deux semaines, alors que les gens étaient encore en vacances » .
La question des marges
Cofondateur du réseau Chez Mamie, Olivier Richard ne mâche pas ses mots: « L'agroalimentaire a lancé le bio industriel, en prenant au passage des marges considérables. Les nôtres sont deux fois inférieures. « Idée reçue » , répond Tristan Cerf: « Les produits labellisés génèrent des coûts nettement plus élevés. De plus, avec la forte concurrence des autres détaillants et le tourisme d'achat, il serait impossible de réaliser une marge plus élevée avec des produits labellisés. »
« Le problème, déplore Rebecca Eggenberger, spécialiste alimentation de la FRC, c'est que les détaillants ne publient pas leurs marges et que le système reste opaque. » Quant à la faîtière Bio Suisse, « la politique de marge des distributeurs n'est pas de son ressort » , indique son porte-parole David Herrmann. IVAN RADJA
« Les affaires ont chuté dès le début de la guerre en Ukraine. »
Catherine Matthey, propriétaire du magasin bio Céres Autrement, à Neuchâtel
Le pouvoir d'achat a un impact sur la vente de produits bio. Martial Trezzini/Keystone
Le CHUV déborde à cause de la grippe
«Activité générale importante», complications, infections et autres poussent l'hôpital vaudois à prendre des mesures d'urgence pour assurer la prise en charge.
Publié: 06.02.2015, 11h53
Depuis le début de cette situation, j'ai ainsi fait plein de belles rencontres avec de belles personnes, créatrices de nouveaux espaces d’expression et de débat.
Parmi celles-ci, le moment passé avec Antoine André, animateur du podcast The Swissbox Conversation, où il a accueilli bien des interlocuteurs passionnants. Avec lui,nous avons abordé des sujets intéressants dont bien sûr l'épidémie mais aussi la gouvernance, l'épistémologie, les médias ou l'éducation...
De ces moments qui font du bien parce qu'on y est libre et qu'on a le temps de la parole et de l'échange, respectueux et construit. Bienvenu donc dans cette conversation tranquille, posée et riche en nuances.
Jean-Dominique Michel