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Une série d'explosions à la surface du Soleil pourrait provoquer des aurores boréales (et peut-être aussi des aurores australes) d'ici mardi, tout en perturbant les services de radio et de satellite.
"Un filament magnétique connecté à la tache solaire AR3229 a éclaté le 24 février, produisant une réaction en chaîne d'événements qui pourraient conduire à une tempête géomagnétique sur Terre", a expliqué l'astronome Dr Tony Phillips à Spaceweather.com.
Cet éclatement de la tache solaire AR3229 a déclenché une éruption solaire de classe M (intensité moyenne) de longue durée. Le rayonnement de cette éruption a voyagé à la vitesse de la lumière pour atteindre la Terre en moins de dix minutes et perturber les communications en mer pendant près d'une heure.
40 satellite détruit sur 49 fraichement lancés
ne mégatempête solaire à peu près tous les 10.000 ans. C'était la conclusion initiale des scientifiques concernant les possibilités d'irruption de ce type d'événement à la surface de la Terre. Une estimation qui nous laissait tranquilles encore quelques millénaires.
C'était sans compter sur une nouvelle étude de l'Institut de technologie suisse ETH Zürich et de l'université de Lund en Suède qui vient de paraître dans la revue Nature Communications. D'après les chercheurs, elles seraient en fait bien plus courantes. Alors, à quand la prochaine ?
Les cernes d'arbres, témoins d'événements solaires
Une mégatempête, c'est beaucoup, beaucoup, plus puissant qu'une simple tempête solaire (qui est déjà conséquente). La mégatempête la plus violente ayant frappé la Terre remonte à l'an 775 après J.-C. Pour se représenter l'intensité de son rayonnement, dites-vous qu'elle est comparable aux essais nucléaires à l'air libre effectués dans les années 1950-1960, de la voix du chercheur japonais Fusa Miyake lui-même, à l'origine de sa découverte en 2012.
C'est en analysant le taux de carbone 14 dans les cernes d'arbres que le scientifique était parvenu à cette conclusion. En effet, un pic extrêmement élevé de carbone 14 sur la période de 2012, témoignait de l'événement solaire.
C'est donc cette même méthode qu'ont utilisé les chercheurs de l'Institut de technologie suisse ETH Zürich et de l'université de Lund en Suède. Et c'est ainsi qu'ils ont découvert 2 autres tempêtes d'une ampleur similaire à celle de 775 : l'une en 7176 avant J.-C. et l'autre en 5259 avant J.-C. Autrement dit, il y en a eu plus souvent que ce que l'on croyait.