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Pour amplifier le son et améliorer l’acoustique de leur église à l’époque médiévale, les moines d’Occident dotaient leur édifice d’un ingénieux système. Ils inséraient des pots en terre cuite dans les murs. Cette découverte va faire l’objet d’un grand programme de recherche afin de faire toute la lumière sur cette technique étonnante.
À l’extrémité du Finistère, l’abbaye des Anges, élevée au XVIe siècle face à la mer, renferme dans l’épaisseur de ses murs une exceptionnelle collection de pots acoustiques. À quoi servaient-ils ? Une équipe d’archéologues, d’acousticiens, d’historiens et de musicologues cherche à comprendre les fonctions techniques et symboliques de ce dispositif ingénieux jusqu'ici peu documenté.
Cet article décrit les résultats préliminaires de notre analyse des données de numérisation de l'artefact en granit, publiées le 19 février 2023 par l'équipe de unchartedx.com. Pour une présentation de l'objet lui-même, et un peu plus de contexte sur la façon dont il a été numérisé, veuillez consulter les premiers paragraphes de mon analyse initiale.
« Je trouve opportun de souligner à quel point c'est complètement ridicule. Nous avons affaire à un vase en pierre d'origine supposée ancienne, et nous proposons maintenant, qu'un modèle CAO purement mathématique, devrait en quelque sorte correspondre à l'objet réel avec une tolérance de moins de 75 millièmes de millimètres. »
Et le second :
« Sur la base de la meilleure compréhension que nous avons actuellement de l'objet, et de la connaissance des limites fondamentales normales de la physique et des lois de la nature, nous devons conclure :
- que cet objet a été fabriqué à l'aide d'un système de fabrication soustractive hautement sophistiqué, à partir d'un solide morceau de granit.
- que le système de fabrication nécessite, au minimum, une technologie mécanique sophistiquée et des composants de haute précision.
- que le système de fabrication aurait nécessairement été guidé par un système de contrôle automatisé, capable de lire le dessin en entrée et de produire les mouvements requis en sortie.
- qu'une « machine de Turing » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Machine_de_Turing) d'une sophistication considérable, aurait très probablement été employée pour créer et opérer sur le dessin, et pour finalement le transférer au système de fabrication.
Il est impossible d'attribuer la production de cet artefact à quelqu'un qui ne possède pas, au minimum, le niveau de sophistication technologique et les capacités mentionnées ci-dessus. Cela soulève des questions très intéressantes concernant l'origine de l'objet, que nous espérons pouvoir explorer dans des travaux futurs. »
UN VASE DE GRANITE SCANNÉ EN 3D !
Un des 40 000 vases retrouvés à Saqqarah a été scanné en 3D par une équipe américaine : nous sommes face à une précision de réalisation totalement hors norme, basée sur une géométrie complexe combinant portions d’ogives ou de cones, de sphères, etc. Et donc, une réalisation bien plus complexe que celle supposée - car jamais démontrée - obtenue à l’aide d’outils rudimentaires.
Ce que Chris Dunn a observé avec la tête de la statue de Ramses à Luxor (voir BAM) et que nous observons à Barabar !
Seul bémol pour les frenchies, la vidéo est en anglais… si une bonne âme a envie de la traduire en français, je peux demander à Ben d’UnchartedX la possibilité d’uploader le sous titre français.
De ceci, deux choses :
la première est que des milliers de vases croupissent en France dans le sous sol du Louvre, mais les « gens-comme-nous » n’y ont pas accès, et ceux qui ont la charge de l’étude de ces objets n‘effectuent pas ces recherches et analyses que nous effectuons… aux USA, même chose mais fort heureusement, un collectionneur privé a autorisé le scan de son vase… comme quoi rien n’est jamais ni tout noir ni tout blanc et finalement les collections privées peuvent avoir du bon !
La deuxième est qu’on ne doit rien s’interdire « parce qu’on n’y croit pas » : du temps de LA RÉVÉLATION DES PYRAMIDES, Guillemette Andreu Lanoe, la conservatrice de l’époque, nous parlait d’études sur les contenus des vases et non sur la manière dont ils avaient été réalisés… et depuis, rien n’a vraiment bougé. Nous adressons donc ce message à destination d’archéologues qui souhaiteraient procéder à ces analyses : nous mettons en place des partenariats avec des sociétés disposant du matériel donc nous pouvons trouver le moyen de les faire, ce qui sera utile pour tout le monde… et surtout pour la recherche.
« Une science reconnaîtra une autre science » : ce credo ne va cesser de se vérifier à mesure que la technologie va permettre des analyses de plus en plus fines et surtout, au-delà de tout a priori ou préjugé… comme Descartes, le « père de la raison » nous y invite 😊
Vidéo UNCHARTEDX : https://youtu.be/WAyQQRNoQaE
C'est une image tirée d'une publication de "Aston 1994, Lilyquist 1995, Nicholson & Shaw 2000".
On observe ici que c'est vers -3000 à -2700, lors de la période pré-dynastique et des toutes premières dynasties que la diversités des types de pierres utilisées est la plus grande.
Après plus le temps passe... plus la diversité se réduit... et plus on va vers des pierres qui sont faciles à travailler.... avec l'albâtre, un ongle raie un vase.....
Actuellement si vous allez chez un tailleur de pierre en égypte, on ne vous propose plus que des statues en albâtre... (ou des moulage en résine epoxy et poudre de granit !!!)
On dirait bien là que durant la période pré-dynastique on avait des techniques pour travailler facilement des roches comme de la diorite, ou du gneiss.. chose qui actuellement sont très difficiles... mais les musées égyptiens regorgent d'objets dans ces matérieux. J'en ai vu à louxor, au caire et surtout dans le musées de saqqarah avec ses fameux vases. Personnellement je trouve la piste de la pierre moulée très intéressante pour expliquer cet utilisations massive de pierre très dure en des temps anciens et plus de nos jours... la technique a du être perdue.
Voici le détail des sources.
Aston, B.G. (1994) Ancient Egyptian stone vessels: materials and forms. Heidelberger Orientverlag, Heidelberg, 196 p.
Lilyquist, C. (1995) Egyptian stone vessels: Khian-Tuthmosis IV. Metropolitan Museum of Art, New York, 128 p.
Nicholson, P.T. & Shaw, I. (2000) Ancient Egyptian materials and techniques. Cambridge University Press, New York, 702 p.
CDLI no. P001239
Uruk IV (ca. 3350-3200 BC)