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Face aux risques croissants de censure, WikiLeaks lance une initiative majeure pour préserver les archives de guerre afghanes sur la blockchain Bitcoin. Le projet Spartacus, dévoilé ce 5 décembre 2024, vise à inscrire de manière permanente plus de 70 000 documents confidentiels sur le réseau Bitcoin.
C’est au siège de WikiLeaks à Londres que le projet Spartacus a été annoncé ce jeudi par Gabriel Shipton, frère de Julian Assange. L’initiative consiste à graver 76 911 documents classifiés sur la blockchain Bitcoin via le protocole Ordinals, une technologie permettant d’inscrire des données de manière indélébile sur le réseau.
Cette démarche vise à protéger durablement ces archives sensibles qui ont révélé l’ampleur des pertes civiles en Afghanistan et les pratiques controversées de l’armée américaine durant l’opération Enduring Freedom. « Ces informations devraient durer éternellement« , affirme Gabriel Shipton dans une interview exclusive.
JUSTICE Le fondateur de WikiLeaks a quitté sa prison britannique pour se présenter devant un tribunal des îles Mariannes. Selon un accord, il plaidera coupable et devrait être relâché. Plusieurs raisons pourraient sous-tendre cette décision de l'administration Biden
Julian Assange devrait être définitivement libéré ce matin après avoir comparu devant un tribunal fédéral états-unien des îles Mariannes, territoire américain. L'Australien, fondateur de WikiLeaks, a conclu un accord avec la justice américaine par lequel il se reconnaît coupable de « complot pour obtenir et divulguer des informations relevant de la défense nationale ». La nouvelle constitue une surprise même si nombre d'organisations, dont des médias de renom comme The New York Times, The-Guardian, Le Monde, Der Spiegel et El Pais, avaient exhorté l'administration du démocrate Joe Biden à abandonner les charges contre lui.
Pressions australiennes
Si les procureurs en charge du dossier se disent prêts à limiter la peine à 5 ans de prison, ils précisent aussi que Julian Assange en a déjà passé 5 dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres et qu'il pourrait de fait être immédiatement libéré. Un juge doit encore approuver l'accord trouvé entre les deux parties, mais il est probable que le lanceur d'alerte soit en mesure de retourner dans son pays, l'Australie, peu après l'annonce de la sentence.
Difficile de dire à ce stade quelles ont été les raisons profondes ayant amené les Etats-Unis à faire volte-face alors qu'ils ont longtemps martelé l'impérative nécessité de faire extrader Julian Assange. Il avait en effet mis la main sur plus de 700 000 documents diplomatiques et de sécurité nationale couverts par le secret et en avait publié une partie sur sa plateforme Wiki-Leaks. Il y a bien sûr la pression déjà évoquée de nombre d'organisations et de médias. Il y a aussi celle exercée par le gouvernement australien lui même, un allié des Etats-Unis depuis longtemps, en particulier dans le cadre du partenariat AUKUS entre Canberra, Londres et Washington. Il y a aussi les risques que pouvait représenter une extradition vers les Etats-Unis. Un tel cas de figure aurait mis à mal la crédibilité de la justice états-unienne dont la main aurait été trop lourde au vu des charges qui pesaient contre Assange (passible de 175 ans de prison), mais aussi sapé l'assise du sacro-saint Premier Amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d'expression. En pleine campagne électorale, Joe Biden risquait de fâcher une nouvelle fois l'aile gauche de son parti.
Conditions inhumaines
Sa libération met un terme à des conditions de détention inhumaines que le Suisse Nils Melzer, alors rapporteur spécial des Nations unies, avait qualifié de « torture ». Le prévenu était maintenu en isolement cellulaire 23h/24. Il n'avait droit qu'à une heure pour faire seul de l'exercice dans la cour de la prison.
En fin de compte, tant les Etats-Unis que la Grande-Bretagne et bien sûr le fondateur de Wiki-Leaks ont intérêt à ce que ce triste épisode connaisse enfin son épilogue. Ancien ambassadeur au sein de l'administration de Barack Obama et ex-procureur en chef du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, Stephen Rapp le souligne: « Je salue la résolution de ce cas qui aurait dû intervenir plus tôt. Le crime commis par Assange ne justifiait pas la prison à vie. »
Demeurent toutefois les zones d'ombre autour de Julian Assange, qui dit vouloir demander un pardon au président américain. Si ce dernier a servi le bien commun en révélant à travers les câbles de WikiLeaks de possibles crimes de guerre commis par les Etats-Unis en Irak, il a joué un rôle beaucoup plus trouble dans la présidentielle américaine de 2016 qui opposait la démocrate Hillary Clinton à Donald Trump. Le rapport établi par le procureur spécial Robert Mueller qui avait enquêté sur l'interférence de la Russie dans la campagne électorale avait clairement établi une collaboration entre WikiLeaks, Roger Stone, un proche du candidat Donald Trump, et la Russie. Le fondateur de WikiLeaks avait même exposé publiquement son dégoût pour Hillary Clinton. Au vu des conséquences que l'élection de Trump a eues sur les Etats-Unis, on peut mesurer les effets néfastes de la publication d'e-mails de la campagne d'Hillary Clinton sur la politique américaine. A ce moment, la campagne de Donald Trump n'avait pas subi la moindre intrusion de la part de WikiLeaks.
« Il fallait caviarder certains documents »
Stephen Rapp ajoute: « Ce qui est le plus problématique avec Assange tient au fait qu'il ne s'est pas soucié de protéger les sources et les témoins contenus dans les câbles de Wiki-Leaks. Certaines personnes ont été mises dans des situations dangereuses. Une partie des documents diffusés par Wiki-Leaks aurait pu être caviardée. En cela, une action en justice contre Assange était justifiée. » Quant au vol d'informations classifiées, rappelle l'ex-ambassadeur, c'est un crime sérieux outre-Atlantique. On le voit avec l'affaire Trump et les documents classifiés qu'il a emportés à Mara-Lago. On l'a vu avec les informations confidentielles qu'avait transmises le général Petraeus à sa maîtresse. « Ce qu'il faut en la circonstance éviter à tout prix, conclut Stephen Rapp, c'est de criminaliser le journalisme. Sans parler d'Assange, on ne peut pas condamner des journalistes parce qu'ils révèlent des vérités dérangeantes pour le pouvoir. »
« Le crime commis par Julian Assange ne justifiait pas la prison à vie »
STEPHEN RAPP, EX-PROCUREUR EN CHEF DU TRIBUNAL SPÉCIAL POUR LA SIERRA LEONE
UNCLASSIFIED Département d'État américain Affaire n° F-2014-20439 Doc n° C05779612 Date : 31/12/2015
RELEASE IN PART B6
------- Traduction:
Email Hillary Clinton - Sid Blumenthal, en date du 2 avril 2011
De : sbwhoeop
Envoyé : Samedi, 2 Avril, 2011 10:44 PM
To :
Sujet : H : Le client de la France et l'or de Q. Sid
Pièces jointes : mémo hrc France's client & Q's gold 040211.docx ; mémo hrc France's client & Q's gold
040211.docx
CONFIDENTIEL
2 avril 2011
Pour : Hillary
De : Sid
Re : Le client de la France et l'or de Kadhafi
- Un haut responsable du Conseil national libyen déclare que des factions se sont développées en son sein. Cela reflète en partie
reflète la culture par la France en particulier de clients parmi les rebelles. Le général Abdelfateh Younis est la figure de proue la plus proche des Français.
figure de proue la plus proche des Français, qui lui auraient versé un montant inconnu.
Younis a dit à d'autres membres du CNL que les Français avaient promis de fournir des formateurs militaires et des armes.
Jusqu'à présent, les hommes et le matériel n'ont pas fait leur apparition. Au lieu de cela, quelques "analystes d'évaluation des risques" brandissant des porte-blocs sont venus et repartis.
Jabril, Jalil et d'autres sont impatients. Il est entendu que la France a de clairs intérêts économiques en jeu. L'émissaire occasionnel de Sarkozy, l'autopromoteur intellectuel Bernard Henri-Levy, est
considéré par ceux qui, au sein du CNL, ont eu affaire à lui comme une figure semi-utile et semi-plaisante.
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Des rumeurs ont parcouru l'échelon supérieur du CNL cette semaine, selon lesquelles Kadhafi pourrait être mort ou peut-être pas.
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Kadhafi a des ressources financières presque illimitées pour continuer indéfiniment, selon le dernier rapport que nous avons reçu:
Le 2 avril 2011, des sources ayant accès aux conseillers de Salt al-Islam Kadhafi ont déclaré en toute confidentialité que si le gel des comptes bancaires étrangers de la Libye pose de sérieux problèmes à Mouammar Kadhafi, sa capacité à équiper et de maintenir ses forces armées et ses services de renseignement reste intacte.
Selon des informations sensibles dont disposent ces personnes, le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d'or, et une quantité similaire en argent.
À la fin du mois de mars 2011ces stocks ont été déplacés à SABHA (au sud-ouest, en direction de la frontière libyenne avec le Niger et le Tchad) ; ils ont été pris dans les coffres de la Banque centrale libyenne à Tripoli.
Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et devait être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar doré libyen. Ce plan a été conçu pour fournir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA).
(Commentaire de la source : Selon des personnes bien informées, cette quantité d'or et d'argent est évaluée à plus de 7 milliards de dollars. Les agents des services de renseignement français ont découvert ce plan peu après le début de la rébellion actuelle, et c'est l'un des facteurs qui ont influencé la décision du président Nicolas Sarkozy d'engager la France dans l'attaque de la Libye.
Selon ces individus, les plans de Sarkozy sont motivés par les questions suivantes:
a: Le désir d'obtenir une plus grande part de la production pétrolière libyenne
b. Accroître l'influence française en Afrique du Nord,
c. Améliorer sa situation politique interne en France,
d. Fournir à l'armée française une occasion de réaffirmer sa position dans le monde,
e. Répondre aux préoccupations de ses conseillers concernant les plans à long terme de Kadhafi visant à supplanter la France en tant que puissance dominante en Afrique francophone.
Dans l'après-midi du 1er avril, une personne ayant accès au Conseil national libyen (CNL) a déclaré en privé que des hauts responsables du CNL pensent que les forces militaires rebelles commencent à montrer des signes d'amélioration de la discipline et de la combativité sous la direction de certains des nouveaux commandants militaires notamment le colonel Khalifha Haftar, ancien commandant des forces anti Kadhafi de l'Armée nationale libyenne (ANL). Selon ces sources, des unités ayant fait défection des forces de Kadhafi jouent également un rôle plus important dans les combats au nom des rebelles.
UNCLASSIFIED U.S. Department of State Case No. F-2014-20439 Doc No. C05779612 Date : 12/31/2015