C’est le fluide de vie et sa protection: le SA, l’invisible force du fluide de vie (S3 n (c) nh) dont nous parle les anciens égyptiens sur chacun de leurs monuments... C’est par l’embrassade corps à corps, le bouche à bouche, et le toucher de la paume de la main le long de la nuque que l’on peut « animer » quelqu’un. Dès lors, cette personne se trouvera : renouvelée dans son énergie de vie et sera « animée « (di c nh). Pas seulement pour la santé physique mais aussi pour la santé spirituelle, la guérison à tous les niveaux, l’harmonisation générale de l’être. Car l’énergie de vie cosmique passe par nos souffles. Dans le baiser pour les anciens égyptiens, ce sont les respirations qui s’échangent le plus important, ces respirations mêlées sont: « un cadeau de vie », un don du fluide vital universel : le Sa qui est une protection sacrée, magique de par son origine.
Le SA symbolisait « la protection de la jeune vie » et pour certains, à l’origine, il dépeignait une riche récolte représentant une botte de papyrus liée, mais la boucle du SA représentait plus anciennement, la bouche d’un poisson » donnant naissance à l’eau féconde « et par extension, la vie dans tout le pays.
Et celà nous rappelle bien sûr le Prana qui en sanskrit est le souffle et donc le pranayama qui est dans le Kaushitaki-Upanishad, troisième Adhyaya : l’extension de la force de vie, le souffle de vie.
l’illustre Schwaller de Lubicz, ne s’y était pas trompé, il écrit : « Le nom de Karnak signifie donc conformément à la fonction enseignée en cet ensemble de temples, le lieu des trois sièges ou principales phases de la gestation« . Pour moi cela représente aussi les 3 feuillets de l’embryon: l’épiblaste, le mésoderme et l’endoderme,: les 3 couches qui vont former toutes les structures de l’embryon et du foetus: la protection en fait de notre humanité et par extension de l’humanité.
celle du sanskrit védique que j’ai pu étudier à l’université : KAARNAHK désignant : la chambre du coeur ! Et quand on regarde le plan du temple on ne peux que penser à l’image du Yoni, qui en sanscrit désigne: le divin passage, la la matrice, le temple sacré, la source d’origine, le lieu de naissance, la fontaine de renaissance... et on pense aussi à l’image du lingam quand on voit l’obélisque sacré…et alors l’hiérogamie s’accomplit, les forces sont en présence pour que la Création se pérpétue et que la Créativité aussi puisse perdurer dans notre monde.
Ipet/Opet/Apet, la déesse hippopotame se nommait aussi Taouret (« Ta Ouret« : la grande),( même si elles ont pu être deux entitées hippopotames séparées à une époque), puis devient Thoueris en Grec (Θουέρις). Il faut comprendre que la femelle hippopotame par sa rondeur représente la fécondité mais aussi comme elle donne naissance dans l’eau, elle évoque l’immense océan entourant la première terre, l’île primordiale de toute la création pour les anciens égyptiens et donc par là, la survivance, l’énergie de vie et la capacité à défendre ses enfants envers et contre tout. Elle est la plus grande protection qui soit : la maternelle, et elle est souvent représentée avec le grand symbole de la protection : le Sa et l’ Ankh de vie.
Le hiéroglyphe "Sa" représentant un foulard, est le symbole de l'énergie vitale. L'équivalent du Qi ou du Prana.