En chapellerie, le mercure est utilisé sous sa forme saline. Dissous dans de l’acide nitrique, il entre dans la préparation d’un procédé tenu secret pendant des siècles par les fourreurs et les chapeliers huguenots, le « secrétage ». C’est ce secret flamand, qui permet de feutrer les poils de lièvre et de lapin, et ainsi, d’obtenir les chapeaux du plus bel effet. Le secrétage consiste ainsi à appliquer, à l’aide d’une brosse de sanglier, quelques gouttes de mercure préalablement dissout dans de l’acide nitrique, directement sur les poils afin de les feutrer, de les secréter. Rapidement les chapeliers parisiens cherchèrent à imiter l’excellente fabrication flamande et réussirent même à la dépasser.