L'argent ça pousse pas sur les arbres...
Yan Eperon oulà.. faut que je me souvienne du projet de Fresco.... j'ai plus tous les détails en tête.
Mais en effet, Le projet Venus, c'est peut être une idée similaire à ce que pratiquaient les sumériens avec plein de nuances !
Le côté similaire, c'est le fait qu'on est dans une économie planifiée. Une économie basée sur les ressources, comme le disait Fresco.
Chez les sumériens on parle d'économie palatiale. C'est en fait un terme issu du palais de Knossos en crête, qui fonctionnait de façon similaire. Car oui, c'est pas un système isolé, c'est partout ainsi à l'époque.
En fait on est dans une économie (règles de la maison) basée sur la maisonnée (oikos en grec). En grèce, à Rome, c'est pareil, mais en plus petit que la version sumérienne (plus ancienne) mais plus étendue.
Pour expliquer la chose, j'aime bien me baser sur l'exemple du livre "l'économique" écrit par Xenophon en -362. C'est en fait un peu son utopie (comme l'idée de Fresco).
Un couple gère un grand domaine agricole, aidé de ses enfants et de ses esclaves. (15 000 hectares c'est grand !)
Le livre décrit les bonnes pratiques, les règles de la maison (soit littéralement l'éco-nomie d'où le titre du livre)
Il y a des règles qui disent qu'il faut séparer les esclaves homme-femmes pour ne pas avoir d'enfants non désirés, il y a des règles de taille des arbres fruitiers, de construction de navires, des conseils de leadership.
Chez les sumériens c'est pareil, mais la famille devient un clan et les clans se regroupent en "Amphictyonie", encore un terme grec car ils fonctionnaient pareil mais pas à la même époque.
L'Amphictyonie est un regroupement autour d'une divinité. Chaque clan, s'occupe de l'entretient des temples à tour de rôle.
Le temple c'est un entrepôt. C'est là que toutes les productions se stockent et c'est la caste des prêtres qui redistribue.
On a donc des tonnes de tablettes d'argile qui sont des shubati, soit des reçus. "xx du clan xx a reçu 10 gurs de graines de chanvre pour les planter avec son groupe xx...."
Les travailleurs ont un salaire qui est comptabilisé sur tablette d'argile, en grain, en pain ou en bière.
C'est là que les médias te disent "les sumériens étaient payé en bière"..... non pas vraiment. C'était plutôt une unité de compte. (bien que ça a peut être existé à l'origine ?)
En égypte (qui utilise le même système économique) on a des écrits qui montrent que c'est clairement une unité de compte. On a des écarts de valeur non rationnel pour les manger. (le militaire en expédition pendant 3 mois qui reçoit 21 pains par jour)
Donc l'Amphictyonie sumérienne fonctionne un peu comme une grosse entreprise dans laquelle on travaille tous. Chacun a un salaire en monnaie scripturale.
Il y a une planification de la production et de la redistribution.
La taille de ce genre de groupe est estimée à 50 000 personnes dans la ville d'uruk en -3000.
L'anthropologue Robin Dunbar a inventé le "nombre de Dunbar" = 148. C'est le nombre de relations de confiance qu'un cerveau peut gérer. Donc c'est la limite théorique du don dans une communauté de confiance. (chez les grands primate)
Mais chez les homo sapiens on observe un langage abstrait qui leur permet de se regrouper autour d'histoire commune et de faire grandir ce groupe à une échelle nettement plus grande.
C'est pour ça qu'au delà du clan, c'est l'Amphictyonie qui prend le relai. Elle se base sur des croyances religieuses, une culture commune, une histoire abstraite qui fait lien.
Dans le Projet Vénus de Fresco, la monnaie est clairement supprimée. C'est une économie basée sur les ressources.
Donc à priori pas de salaire comme chez les sumériens ?
(mes connaissances de Vénus sont limitées c'est à vérifier)
La "religion" mise en avant, c'est la méthode scientifique. C'est tellement mis en avant que je considère vraiment que c'est une religion. C'est un récit commun qui relie les humains à large échelle. Comme pour l'Amphictyonie.
Il y a un grand réseau cybernétique qui gère un peut tout, sous la surveillance et avec les concours d'humains.
Cette description me fait penser au projet: Cybersyn. Qui a été mis en place en 1970 au Chili pour gérer l'économie planifiée du gouvernement Allende.
Il y avait 500 telex répartis dans les usines et un système complexe de prise de décision holarchique à 15 niveaux théorique. (mais jamais mis en place à plus de 5 niveaux)
Ceci pour faire circuler et traiter l'info sur la production dans le pays. (enfin des 20% d'usines nationalisées connectée au système)
Le coup d'Etat de la CIA a tout arrêté le 11 septembre 1973. Cybersyn n'a jamais été mis en place complètement. Il y avait une salle au design futuriste avec des écrans partout et 7 grands fauteuils pour les 7 sages gérants la production industrielle du pays via qq boutons intégrés dans les sièges.
Voici une vidéo à propos de Cybersyn:
https://www.youtube.com/watch?v=p54TWdOG2zc
Donc à part une planification suis pas certain que le projet vénus soit pareil que le système économique sumérien.
En fait on pourrait se demander ce qui arrive quand on travaille tous dans la même entreprise ?
––––––––––––––––––––
Yan Eperon L'impôt crée le marché...
1) Est-ce la seule méthode probante pour créer un marché ?
2) Est-ce nécessaire de maintenir l'impôt une fois le marché bien installé pour qu'il se maintienne ?
Bonnes questions !
De mon observation du jeu de la monnaie, l'impôt est vraiment un catalyseur qui force les gens à jouer à un jeu. Quand l'impôt n'est pas là, il y a des systèmes alternatifs, des gens qui ne jouent pas.
Donc on revient à se questionner sur la motivation à participer à une économie de marché.
Dans le Geconomicus, jeu de simulation qui vise à montrer les biens faits de la "monnaie libre" G1, on a pas d'impôt dans la partie "monnaie dette". Et bien quand j'y ai joué, il y avait plein de gens qui restaient affalé dans un canapé. Ça biaise le jeu.
Dans le jeu de la monnaie, avec la monnaie dette tout le monde court. C'est justement l'impôt qui pousse à ça.
Puis dans le crédit mutuel fondant on a pas d'impôt. Il y a plein de gens qui jouent un peu, pour tester, puis s'arrête. "j'ai déjà une maison ça me suffit... j'arrête" (du coup on a arrêté de dire que c'est des maisons, mais plutôt des repas ou autre.. et bien même effet)
La motivation c'est la carotte ou le bâton. Ici sans le bâton, il reste la carotte. Beaucoup se prennent au jeu, mais à un rythme plus cool.
On observe la même chose que dans le sondage à propos du revenu de base, vous faites quoi ?
=> 80% des gens continuent à travaille, mais moins vite... moins de pression. (et bien le crédit mutuel fondant a une forme de revenu de base, c'est peut être pour ça ?)
Donc sans impôts, j'ai l'impression qu'un monde alternatif est possible. Il est possible d'aller vivre dans un chalet dans les bois. Pas d'impôt sur la valeur locative !! pas d'impôt sur la fortune qu'on détient (le chalet en bois), pas de taxe déchet, pas de redevance radioTV... tout ce qui fait que tu va te forcer à bosser (proposer sa force de travail ou des biens et services) juste pour payer ça......
Puis des quasi impôts... toutes les assurances.. pour te rassurer, ne pas avoir peur... assurance incendie de ton chalet en bois... assurance maladie.. assurance ménage, RC... etc...
Sans compter les taxes... monnaie nécessaire pour payer le droit de faire des activités jugée néfaste par le pouvoir du moment... utilisation d'énergie fossile... élimination des déchet... et même utilisation de la monnaie !! .. (ouais la TVA c'est une taxe sur la monnaie !)
Ça fait déjà pas mal de raison de devoir trouver de la monnaie !!
Je pense que par habitude le système d'économie de marché continuerai, mais si un système plus efficace émerge, c'est pas dit que l'économie de marché tiennent longtemps.
Dans le jeu de la monnaie on observe clairement que le premier jeu, le don dans une communauté de confiance est plus joyeux et plus efficace. Les gens vont le préférer.
Par contre il fonctionne à courte échelle. J'ai l'impression que pour organiser une production locale ça va bien marcher. Pour de la nourriture par exemple. Mais pour avoir un ordinateur, pur produit de l'économie mondialisée, il faudra nécessairement avoir une économie de marché.
C'est une impression.. à vérifier.
Le commerce ne nécessite pas de monnaie. Mais le commerce est-il l'économie de marché ?
Perso je sépare les deux concepts. Tout comme l'économie de marché n'est pas le capitalisme.
Les phéniciens étaient les rois du commerce sur la méditerranée. Mais ils ont été terrassé par l'arrivée de la monnaie métallique.
Les phéniciens faisaient de la compta. Est-ce une monnaie ? C'est comme le crédit mutuel, juste observer une mesure des transferts pour ne pas avoir l'impression de se faire avoir.
Il faut une unité de compte, mais le paiement ne se fait pas via un intermédiaire monétaire. On se met d'accord dans une foire... un marché !! (comme les foires de champagnes) ... donc on a une économie de marché ! ... ou plutôt de Port ! Une compta dans chaque port.
D'où le fait que les phéniciens sont à l'origine de la diffusion de l'alphabet en europe. C'est des écritures, de la compta.
En des temps immémoriaux (avant l'écriture, donc la compta écrite) on trouve des outils construits avec des matériaux qui ont fait de longues distances.
Le disque de Nebra datant de -1600, trouvé à Nebra en allemagne contient du bronze d'autriche et de l'or et de l'étain des cornouailles. (plus récent que les sumériens, mais pré-historiques n'ayant pas de texte de cette région à cette époque)
Donc on suppose qu'un commerce existait. De quelle forme ?
J'ai comme l'impression, me basant sur les phéniciens, qu'une forme d'économie de marché peut émerger ainsi dans des ports sans que ce soit imposé. Des voyageurs présentent des ressources. On se met d'accord sur une contrepartie pour ne pas se faire arnaquer. Mais c'est pas forcément du troc. L'échange peut être différé dans le temps. On conserve la compta comme preuve.
C'est là qu'il faut avoir confiance. Donc on voit que l'économie de marché ne tient que si la reconnaissance de dette est reconnue largement. Donc on entre dans le domaine du droit.
C'est là que l'on peut constater que les plus libéraux ne sont pas totalement prêt à renoncer à l'état. Car l'état garanti la propriété privée et les contrats !
C'est le contractualisme version Locke.
Donc les libertarians sont aussi souvent les gens qui défendent une monnaie "marchandise", une monnaie basée sur la valeur intrinsèque de son support. De l'or, de l'argent... (c'est exactement le point de vue de Locke dont je parle ci-dessus quand il bossait à la monnaie anglaise avec Newton.)
Donc une monnaie fiduciaire (de confiance) basée sur une multitude de supports et garantie par une autorité externe (l'état, le roi) est beaucoup plus efficace, sa valeur est stable, ce qui favorise le commerce. (y'a qu'a voir la fluctuation du bitcoin... or numérique.. fait pour la spéculation pas pour le commerce.)
Si en plus on sait que le roi où l'état a la possibilité de lever l'impôt ça renforce la confiance dans la reconnaissance de dette qui sert d'intermédiaire des échanges, car en levant l'impôt on ne peut faire faillite.
(la banque aussi est devenue légalement too big too fail !! .. y'a qu'à voir crédit suisse !)
Donc l'impôt à plusieurs fonctions qui forcent et favorisent l'économie de marché.
Dans une de tes questions précédente je disais que ma définition de l'économie de marché, c'est d'offrir un bien ou un service en échange de monnaie.
En mode phénicien, c'est plutôt une économie de comptoir, on ne cherche pas la monnaie, mais la ressource. (utile ou pas)
Il y a une fine nuance. Donc bien qu'on puisse certainement trouver des exceptions, j'ai vraiment l'impression que l'économie de marché dépend de l'impôt et n'existe pas sans.
Temps fort, jeudi 24 août 2023 1837 mots, p. 3
Les étranges largesses de Fabienne Fischer, ex-ministre
ENQUÊTE
LAURE LUGON ZUGRAVU
GENÈVE L'ancienne conseillère d'Etat verte a octroyé des mandats à deux associations dont son compagnon était proche, malgré des préavis négatifs de son département. Près de 300 000 francs d'argent public ont été dépensés pour des rapports et analyses
page 3
@laurelugon
On connaissait le goût prononcé de l'ancienne conseillère d'Etat verte Fabienne Fischer pour l'économie circulaire, durable et solidaire ainsi que le commerce de proximité. Ce qu'on ne savait pas, c'est que la ministre écologiste chargée du Département de l'économie et de l'emploi (DEE) entendait aussi la solidarité et la proximité au sens littéral.
Selon l'enquête du Temps et de la chaîne de télévision Léman Bleu, il s'avère en effet que Fabienne Fischer a octroyé des mandats pour des projets portés de près ou de loin par son compagnon, Jean Rossiaud, à travers deux associations. Selon les documents qui nous ont été délivrés en vertu de la loi sur la transparence, cela représente 283 000 francs d'argent public. Et ce, malgré plusieurs préavis négatifs émanant de son propre département.
Cette nouvelle histoire intervient dans un contexte déjà chahuté pour l'ancienne conseillère d'Etat, à qui il est reproché d'avoir utilisé des fonctionnaires du département pour sa campagne électorale. Pire: ces derniers recevaient même des instructions de Jean Rossiaud, selon Léman Bleu. Une dénonciation pénale a été déposée par le député MCG Daniel Sormanni et une procédure est actuellement dirigée par le procureur général Olivier Jornot.
Lorsque Fabienne Fischer est élue en avril 2021 en grillant la politesse à Pierre Maudet, tout juste condamné en première instance par le Tribunal de police pour acceptation d'un avantage, elle fait de la probité et de la confiance un slogan. En avril dernier, elle ne se prive pas de tacler son adversaire sur ce terrain, sans l'emporter cette fois. Si l'éthique en politique lui est chère, Fabienne Fischer est aussi animée par des convictions écologistes et sociales solidement ancrées qu'elle promet d'appliquer à l'économie. Au point que certaines entreprises de la place la considéraient, au mieux, comme une « mère la morale ». Des convictions qu'elle partage avec son compagnon Jean Rossiaud, élu à plusieurs reprises au Grand Conseil entre 2003 et 2021.
Le souci d'intégrité
Lorsque sa partenaire accède au gouvernement, Jean Rossiaud remet sa charge de député pour éviter tout conflit d'intérêts. Animé par le même souci d'intégrité, il démissionne aussi des instances dirigeantes des associations dans lesquelles il est actif: Monnaie Léman, un projet de monnaie alternative, qu'il préside et qu'il a lui-même fondée en 2015, et l'association Après, le réseau de l'économie sociale et solidaire. Ces deux structures ont pignon sur rue à la même adresse et partagent le même coordinateur, Antonin Calderon.
Mais à la posture morale affichée publiquement, il existe un envers du décor. Alors que l'association Après n'avait jamais reçu un sou de l'Etat, elle va convaincre la nouvelle ministre de débloquer des fonds. Le 1er septembre 2022, un premier mandat de 98 000 francs lui est alloué. Si le projet est formellement porté par cette entité, figurent aussi dans le comité de pilotage des représentants de Monnaie Léman. A quoi va servir cet argent? A une étude de faisabilité de la plateforme « GE consomme local », dédié à la vente de biens et services locaux, la version genevoise de Smarket-Place. Le concept en est venu à Jean Rossiaud et Antonin Calderon lors d'un hackathon organisé en 2020 par Pierre Maudet, alors ministre de l'économie.
Pour les non-initiés, il est difficile de comprendre le jargon abscons de ce projet où il est question d'une méta-plateforme pour le commerce local. Les honoraires, eux, seront utilisés à des « rapports, analyses, études de faisabilité et discussions stratégiques ». Un point décontenance quelque peu: le « déploiement d'une dynamique à l'échelle européenne ». Même si Genève rayonne, cela paraît ambitieux.
Des fonctionnaires s'en émeuvent. Selon nos informations, ils s'interrogent sur l'utilité du projet, insistent sur l'existence de plateformes similaires, s'inquiètent de voir allouer certains montants à des experts externes. Les préavis négatifs se succèdent. Mais la ministre passe outre les remarques et signe le mandat. Il faut dire que la loi ne l'empêche nullement. Pour les sommes inférieures à 250 000 francs, un département peut accorder un mandat de gré à gré sans appel d'offres mais après un examen approfondi. Et rien n'empêche la ministre d'avoir raison, seule contre tous.
Alors, où est le problème? Plusieurs interventions de Jean Rossiaud démontrent qu'il en demeure un promoteur investi. Sur un blog du 7 février 2023, il se félicite d'avoir décroché le mandat pour SmarketPlace: « Après et Monnaie Léman viennent de terminer un premier mandat pour l'Etat de Genève. La question était: comment décliner localement SmarketPlace, notre application blanche, libre et open source, universelle et réplicable, spécifiquement dans la région de Genève, avec les particularités de son tissu économique et social? » Ensuite: « Après ce premier financement octroyé par l'Etat de Genève, nous montons actuellement des projets européens. »
Pas besoin d'appel d'offres
Forte de ce succès, l'association Après, pilotée par Antonin Calderon, va solliciter à nouveau le département. Le 31 octobre 2022, Fabienne Fischer valide un mandat de 80 000 francs pour une « étude de diagnostic-quartier », trois jours seulement après avoir reçu l'offre. Là encore, à la lecture, la perplexité l'emporte. Il est question d' « analyser les différents types de commerces dans les quartiers cibles, les modèles d'affaires existants, ou encore de déterminer les habitudes et besoins ». Portée par Antonin Calderon, cette idée apparaît cependant dans une intervention de Jean Rossiaud sur un blog, le 3 mai 2022.
Ce même jour, un troisième mandat de 50 000 francs est octroyé à Après par Fabienne Fischer, pour accompagner et soutenir des entreprises de l'économie sociale et solidaire, en renouvellement d'une première année de financement. Où l'on découvre qu'un milieu associatif, par définition peu rompu au monde économique, se promet de « renforcer les compétences entrepreneuriales » de 11 sociétés. Pour éviter tout malentendu, le document spécifie qu'il ne s'agit « pas forcément que d'associations et de coopératives ». Piquant.
Ce sont donc à ce stade 228 000 francs d'argent public - dont 98 000 concernent directement un projet cher à Jean Rossiaud - qui ont été dépensés sans recours aux règles encadrant les marchés publics, puisque le seuil est fixé à 250 000 francs d'un seul tenant. Au-delà, un appel d'offres s'impose.
Quoi qu'il en soit, en avril dernier, un mandat de 55 000 francs est encore octroyé à Monnaie Léman. Cette fois, il est payé pour moitié par le DEE et pour l'autre par le Département du territoire (DT) d'Antonio Hodgers. Pourquoi? « Le DT a décidé de participer au financement de cette étude sous l'angle de la politique publique du développement durable », répond Pauline de Salis, porte-parole du département. Elle mentionne que des projets de monnaie locale ont été développés dans différents pays et qu'il s'agissait d'analyser si la chose pouvait servir l'économie genevoise de proximité. Quelles précautions ont-elles été prises pour éviter l'éventuel conflit d'intérêts? « Le DT a vérifié que l'objectif du mandat réponde à un intérêt avéré pour son action. En aucun cas il ne s'est agi de financer l'association pour elle-même. Par ailleurs, à aucun moment Jean Rossiaud n'a été en contact avec le département sur ce mandat », note Pauline de Salis.
Cette somme doit permettre de mesurer l'impact de cette monnaie alternative durable pour dynamiser l'économie locale. Ici, quelque explication s'impose. Garantissant l'absence de spéculation, Monnaie Léman est une monnaie complémentaire au franc suisse et valable dans certains commerces de proximité qui en ont bien voulu. Mais avec 450 000 lémans en circulation à Genève et dans la zone transfrontalière, soit l'équivalent de 450 000 francs, l'affaire est plutôt confidentielle. Il n'en demeure pas moins que la ministre de l'économie semble porter grand cas à cette marotte de son compagnon. Si Jean Rossiaud n'a plus de rôle dirigeant dans l'association, il en fait cependant la promotion. Il accorde par exemple un entretien le 8 juin 2022 au site Moneta.ch, où il explique être « en discussion avec les communes » pour que certains services publics puissent être réglés dans cette monnaie: « On doit expliquer, convaincre, sensibiliser les différents acteurs aux avantages d'un tissu économique parallèle. »
En décembre 2022, c'est encore Jean Rossiaud qui signe un rapport de Monnaie Léman sur un mandat réalisé pour le compte de la ville de Vevey et dont il a présenté les résultats à la municipalité en novembre 2021.
« Aucun avantage personnel retiré de ces mandats »
Si les deux associations ont refusé de nous rencontrer, elles ont répondu par écrit: « Nous pouvons vous assurer que Jean Rossiaud n'a jamais tiré aucun avantage personnel, même indirect, au travers de l'association Monnaie Léman, pour laquelle il a toujours oeuvré à titre bénévole depuis son lancement. » Monnaie Léman ajoute qu'elle ne voit « aucun problème » aux interventions de Jean Rossiaud, expliquant que l'intéressé a démissionné du comité en mars 2022. Selon nos informations, les discussions avec le département ont débuté au printemps 2022. De son côté, Après note que Jean Rossiaud, comme simple membre, « se limitait à organiser et participer à des échanges de bonnes pratiques avec des mouvements similaires dans le monde ainsi que de produire des écrits informatifs pour des réseaux internationaux sur les activités que nous développons à Genève. Tout au plus a-t-il fait usage de ses droits de vote et de validation lors des assemblées générales en tant que membre ordinaire. »
Interrogée sur le destin de ce dernier mandat dont elle a hérité, la nouvelle ministre du DEE, la centriste Delphine Bachmann, répond: « Ce mandat se terminera prochainement. L'attribution ayant été faite durant la précédente législature, je n'ai pas de commentaire à faire. » Quant à la poursuite de cette politique: « A ce stade et hormis le mandat sur le point d'être clôturé avec Monnaie Léman, il n'y a pas d'autres mandats en cours actuellement avec Après ou Monnaie Léman. »
Sollicitée, Fabienne Fischer n'a pas accusé réception de nos demandes. Jean Rossiaud, s'il n'a pas répondu à nos questions, nous a fait parvenir une déclaration par l'intermédiaire de ses avocats, Guglielmo Palumbo et Gabrielle Peressin. Cette déclaration a été publiée mardi soir par la Tribune de Genève, qui a été informée de cette affaire et en a fait un article démentant notre enquête... laquelle n'avait pas encore paru. En substance, les avocats de Jean Rossiaud dénoncent des « attaques politiques qui manquent de sérieux », affirment que « Jean Rossiaud n'a reçu aucun mandat et n'était pas membre du comité des associations concernées tant au moment de l'attribution des mandats que lors de leur mise en oeuvre ». Ils ajoutent: « Son engagement notoire et de longue date pour la cause idéale de l'économie durable, sociale et solidaire n'engendre aucun conflit d'intérêts. Il n'a pas tiré le moindre avantage personnel des mandats en question, dont l'intérêt public est indiscutable. » Le citoyen jugera.
« Après ce premier financement octroyé par l'Etat de Genève, nous montons actuellement des projets européens »
JEAN ROSSIAUD, PROMOTEUR D'APRÈS ET DE MONNAIE LÉMAN
Tribune de Genève, no. 18921
Genève, jeudi 24 août 2023 919 mots, p. 0,6
[Polémique...]
Polémique
Fabienne Fischer a mandaté des associations proches de son compagnon
Les avocats de Jean Rossiaud notent que lors de l'attribution des mandats à deux associations, il n'en était qu'un simple membre. La question du conflit d'intérêt demeure.
Rachad Armanioset Marc Bretton
Jean Rossiaud, le compagnon de Fabienne Fischer, qui était aussi son chef de campagne, a-t-il été rémunéré directement ou indirectement par le Département de l'économie et de l'emploi (DEE) lorsque cette dernière le dirigeait? Par le biais de ses avocats, l'ancien député Vert dément que lui ou une entité dans laquelle il aurait des intérêts aurait reçu des mandats du département.
Certes, le DEE a bien mandaté, pour la première fois, deux associations à but non lucratif dont Jean Rossiaud est membre, pour un total de 283'000 francs. Il s'agit de Monnaie Léman, que le compagnon de Fabienne Fischer a cofondé et présidé pour créer la monnaie complémentaire et locale du bassin lémanique transfrontalier; et d'APRÈS-GE, le réseau de l'économie sociale et solidaire. Mais ces mandats ont été attribués à partir de septembre 2022, soit six mois après que Jean Rossiaud s'est retiré du comité de Monnaie Léman, tandis qu'il n'a jamais été membre de celui d'APRÈS-GE.
Plusieurs préavis négatifs
La question d'un conflit d'intérêt se pose tout de même. Selon une enquête de Léman Bleu et du « Temps » , des fonctionnaires du département ont émis à plusieurs reprises des préavis négatifs à propos de l'un des mandats. Surtout, Jean Rossiaud a continué de promouvoir ces projets après son retrait du comité de Monnaie Léman.
Ses conseils Guglielmo Palumbo et Gabrielle Peressin font savoir: « Jean Rossiaud conteste l'existence de tout conflit d'intérêts en lien avec les mandats confiés par le Département de l'économie et de l'emploi en faveur des associations APRÈS-GE et Monnaie Léman. Notre mandant n'a reçu aucun mandat et n'était pas membre du comité des associations concernées tant au moment de l'attribution des mandats que lors de leur mise en œuvre. »
Les avocats ajoutent: « L'engagement notoire, de longue date, de notre client pour la cause idéale de l'économie durable, sociale et solidaire n'engendre aucun conflit d'intérêts. Notre mandant n'a reçu aucune rétribution de quelque forme que ce soit en lien avec ces mandats. Tout reproche à son encontre est fermement contesté et révèle un profond manque de sérieux tant il est évident que ce dernier n'a pas tiré le moindre avantage personnel des mandats en question, dont l'intérêt public est au demeurant indiscutable. »
Et de poursuivre: « Le caractère politique de ces attaques n'échappera à personne, surtout si l'on considère ceux qui en sont à l'origine. »
Pour rappel, le député MCG Daniel Sormanni accuse l'ex-conseillère d'État Verte d'avoir eu recours aux chargés de communication du département pour sa campagne électorale et une procédure pénale a été ouverte. Jean Rossiaud est aussi soupçonné d'ingérence dans les affaires du département.
Une « confusion »
Quels étaient les projets portés par APRÈS-GE? Son comité les détaille: il s'agissait d'une étude de faisabilité dans le domaine de la transition numérique des commerces et entreprises ainsi que des places de marché afin de favoriser des alternatives locales aux géants comme Amazon. Le comité précise avoir reçu en septembre 2022 un mandat de 97'000 francs du DEE pour cette mission.
Dès la fin octobre 2022, un autre mandat de 80'000 francs s'est attaché à sonder l'offre et la demande dans les Ville de Genève et de Meyrin pour répondre aux besoins des habitants en termes de biens et services (alimentation, mobilité, objets) tout en réduisant leur empreinte carbone. Enfin, à la fin 2022, le DEE a attribué à l'association 50'000 francs dans le domaine de l'entrepreneuriat, pour un programme de coaching et de formations à destination des entreprises favorisant l'économie à impact social et environnemental. Un programme cofinancé par la Ville de Genève et Plan-les-Ouates.
Jean Rossiaud n'a jamais fait partie du comité d'APRÈS-GE, confirme ce dernier, mais il est bien l'un des 350 membres individuels de l'association, qui compte aussi 450 entreprises membres. « Il n'a pas participé à ces mandats, ni reçu de l'argent pour ces derniers, avec lesquels il n'a rien eu à voir » , indique le comité.
Le DEE, quant à lui, fait savoir que « la confusion provient peut-être du fait qu'un mandat a été octroyé en avril 2023 conjointement par le DEE et le Département du territoire (DT) à l'association Monnaie Léman, dont Jean Rossiaud a été un des membres fondateurs. Le DEE a également signé un mandat (
ndlr: mentionné plus haut
) avec APRÈS-GE le 1er septembre 2022, où figure le nom de l'association Monnaie Léman dans l'annexe. »
« Aucun avantage »
Monnaie Léman, de son côté, explique que le mandat reçu des deux départements consiste à évaluer la faisabilité économique, en termes de gouvernance et juridique, de l'utilisation de la monnaie locale comme outil d'investissement dans l'économie locale et durable sur Genève. Le montant est de 55'000 francs, soit 27'500 francs par département; il a été initié en discussion avec Antonio Hodgers, chef du DT, indique le comité.
Monnaie Léman précise que Jean Rossiaud est membre de l'association depuis sa fondation en 2015. Il a également été son coporte-parole et son président de 2015 à 2020, année où il a quitté la présidence. En mars 2022, il a démissionné du comité. « Il n'a jamais tiré aucun avantage personnel, même indirect, au travers de l'association Monnaie Léman, pour laquelle il a toujours œuvré à titre bénévole depuis son lancement. »
Jean Rossiaud est soupçonné d'avoir été rémunéré directement ou indirectement par le Département de l'économie et de l'emploi lorsque l'ex-conseillère d'État le dirigeait. FRANK MENTHA
En avril, le Département de l’économie et de l’emploi de Fabienne Fischer et celui du territoire d’Antonio Hodgers ont accordé 55’000 francs à Monnaie Léman. Le but: évaluer la faisabilité économique de l’utilisation de la cryptomonnaie comme outil d’investissement dans l’économie locale et durable à Genève.
Un mandat qui interroge, au vu des liens qui existent entre le compagnon de la conseillère d’État, Jean Rossiaud, et l’association Monnaie Léman, dont il est le fondateur et qu’il a longtemps présidée. Mais aussi parce que cette monnaie locale n’a jamais vraiment décollé dans le canton.
L’associé gérant de Bike Sold, Joël Vellas, dont l’enseigne compte cinq magasins de vélos et un atelier, reconnaît que l’utilisation de la monnaie locale «est très anecdotique». Et le commerçant est un peu remonté: «La cotisation annuelle pour faire partie du réseau se monte à 500 francs et la taxe bancaire est 10 fois plus importante que dans une banque normale!»
Pour lui, le Léman serait plus utile si l’on pouvait l’utiliser pour s’acquitter des taxes communales et cantonales. Il regrette également que les banques prennent 3% pour le changer en francs suisses: «Nous ne pouvons pas utiliser nos billets autrement qu’en buvant un pot ou en achetant du fromage. Nos vingt salariés n’ont jamais accepté d’être payés en Léman.»
l y a trois ans, le directeur de la BRI (la banque centrale des banques centrales) nous annonçait que la monnaie numérique des banques centrales (CBDC) allait permettre un "contrôle absolu sur les règles" que la BRI déterminera, et que "la technologie [pourrait] renforcer cela."
Tandis que Christine Lagarde annonce que l'euro numérique sera décidé en octobre 2023, le gouverneur de la Banque de France déclare un lancement potentiel de la CBDC en 2026 ou 2027. Le directeur de la Federal Reserve nous rassure : "la CBDC ne remplacera pas l'argent liquide" tandis que son homologue européenne et ex-présidente du FMI Christine Lagarde annonce de nouveaux billets d'euros pour 2024 !
Un dernier petit détail qu'elle nous livre : les banques centrales ne pourront pas programmer la CBDC... mais les banques commerciales si ! Et le Forum économique mondial (WEF) n'est encore une fois pas étranger à ce soudain engouement bancaire pour la monnaie numérique, puisqu'il a lancé des projets pilotes de CBDC dans plus de 100 pays depuis 2016...
■ Sources :
• Présentation "La monnaie numériques des banques centrales (CBDC), selon le WEF et le reste du monde"
Powerpoint
https://chloeframmery.ch/wp-content/uploads/Presentation-Monnaie-numerique-de-Banque-centrale-selon-le-WEF-et-le-reste-du-monde-juillet-2023.pptx
PDF
https://chloeframmery.ch/wp-content/uploads/Presentation-Monnaie-numerique-de-Banque-centrale-selon-le-WEF-et-le-reste-du-monde-juillet-2023.pdf
• Agustín Carstens, Directeur de la BRI (Banque des règlements internationaux), 19.10.20, déclare vouloir un "contrôle total" de la monnaie en bannissant l'argent liquide au profit de leur seule monnaie numérique.
https://twitter.com/GiNo_2019_nCoV/status/1440587818347102222
• Christine Lagarde, présidente de la BCE, ex-présidente du FMI et membre du Conseil de Fondation du WEF, nous explique que l'euro numérique sera décidé en octobre 2023 mais mis en place plus tard (2026 ou 2027).
https://rumble.com/v2ddlps-prank-with-the-president-of-the-european-central-bank-christine-lagarde.html
• Christine Lagarde, au Sommet de l'innovation de la BRI, mars 2023 :
« L’émission d’une monnaie numérique qui serait la monnaie de la banque centrale ne serait pas programmable […] Ceux qui peuvent associer l’utilisation de la monnaie numérique à la programmabilité seraient les banques privées »
https://www.cointribune.com/christine-lagarde-en-dit-plus-sur-la-cbdc
• Annonce de Christine Lagarde :
DE NOUVEAUX BILLETS D'EUROS SONT PRÉVUS POUR 2024 (avec lien vers le sondage pour que les citoyens donnent leur avis - jusqu'au 31.08.23)
https://www.ecb.europa.eu/euro/banknotes/future_banknotes/html/index.en.html
https://www.ecb.europa.eu/press/pr/date/2021/html/ecb.pr211206~a9e0ba2198.en.html
• Message de Jérôme Powell, directeur de la Fed - 20.05.21
https://www.federalreserve.gov/newsevents/pressreleases/other20210520b.htm
• La Fed et la CBDC (MNBC) - 20.04.23
"La Réserve fédérale n'a pris aucune décision quant à la poursuite ou à la mise en œuvre d'une monnaie numérique de banque centrale, ou CBDC"
https://www.federalreserve.gov/central-bank-digital-currency.htm
• La Banque de France a mené 9 expériences avec la CBDC de gros pendant 2 ans : 2020 & 2021 / Le lancement est prévu pour 2026 ou 2027 - 27.10.22
https://www.ledgerinsights.com/digital-euro-legislation-cbdc
• La France, moteur de la CBDC de l'UE, expériences en 2020 & 2021, ainsi qu'avec la BNS - 7.07.23
https://www.ledgerinsights.com/eu-dlt-network-for-tokenized-assets-proposed-by-banque-de-france-governor
• Conférences BNS - BRI - 4.04.22
https://www.bis.org/events/220404_defi.htm
• Cryptoast - 23.02.21
La monnaie numérique (CBDC) est prévue en Russie pour 2025-2027
"Russie : la monnaie numérique de banque centrale se précise"
https://cryptoast.fr/russie-monnaie-numerique-banque-centrale
• Vedomosti - 11.07.23
La Douma a adopté une loi sur l'introduction d'un rouble numérique
https://www.vedomosti.ru/finance/news/2023/07/11/984805-gosduma-prinyala-zakon-tsifrovogo-rublya
• Composition actuelle du Conseil de Fondation du WEF :
https://www.weforum.org/about/leadership-and-governance
• Le document du WEF (40 pages) - CBDC Global Interoperabiliy Principles, juin 2023
https://www3.weforum.org/docs/WEF_Central_Bank_Digital_Currency_Global_Interoperability_Principles_2023.pdf
• Le document se trouve sur cette page :
https://www.weforum.org/whitepapers/central-bank-digital-currency-global-interoperability-principles
• Klaus Schwab - 10.01.16 sur RTS : "Il ne faut pas avoir peur"
https://www.rts.ch/play/tv/pardonnez-moi/video/klaus-schwab?urn=urn:rts:video:7400263
• « Il [Le Forum économique momdial] est indépendant, impartial et n’est lié à aucun intérêt particulier. »
« L’intégrité morale et intellectuelle est au coeur de tout ce qu’il fait. »
https://www.weforum.org/about/world-economic-forum
Selon plusieurs économistes américains, il suffirait à l’administration Biden de fabriquer et de déposer à la Banque centrale américaine une pièce de monnaie en platine, d’une valeur de 1 000 milliards de dollars, pour empêcher un défaut de paiement des États-Unis.
Les banques sont mortes !
Leur modèle économique est mort à cause de la relevée des taux de la banque centrale.
En 2020, les banques proposaient des placements (dépôt, livret, assurance vie) à 1% d'intérêt, ceci en se finançant avec des obligations d'état à 2 ou 3% sur 5 ans.
Ainsi elle peuvent couvrir leur frais et proposer une rémunération pour leur client.
En 2023, la BCE (et autres banques centrales) proposent des obligations à court termes à un taux de 5%.
C'est sans risque vu qu'une banque centrale ne peux pas faire faillite !!
=> Donc les gens qui ont de l'argent.. sortent leur argent des banques commerciales et les mettent à la banque centrale, histoire de ne plus toucher que 1% mais 5% !!!
=> "ETF short term" $ ou €
L'obligation de moyen terme à 1,5% qui couvrait la chose ne vaut plus grand chose faite aux nouvelles obligation de banque centrales. Ainsi elle perdent 20 à 30% quand la banque tente de les revendre. (c'est même pas qu'une couverture.. c'est que la banque a utilisé le dépôt que vous avez fourni pour acheter l'obligation. Donc elle doit vendre.)
Comme la banque garanti votre capital. Elle peut pas piocher dedans pour répercuter la perte.
=> la banque doit prendre la perte pour elle.
Donc ici on a un sorte de bankrun. Plein de client qui viennent retirer leur argent, ce qui provoque des pertes pour la banque.
Donc soit la banque centrale fourni son aide, et la banque a juste un problème de liquidité à résoudre sur le long terme....
Soit la banque commerciale n'est pas sauvée par la banque centrale, et là c'est un problème de solvabilité. La banque fait faillite !
SVB...
---------- Choix du client
Donc voilà... le riche fait vite son choix.
(6 avril 2023)
Le boulot d'une banque commerciale, c'est de financer des crédits de long terme, avec des dépôts de court terme....
Donc là.. heu... elle peut plus !!
C'est négatif !!
En temps normal, dans une économie saine, les obligations à long terme ont un taux d'intérêt plus élevé que les obligations de court terme. Prêter sur le long terme est en effet plus risqué ; de plus, la rémunération ne se fait pas rapidement mais sur le long terme. Il y a ainsi une relation positive entre la longueur du terme de l'obligation et son taux d'intérêt. Cette relation positive peut être représentée comme une courbe, la « courbe des taux ».
Cependant, il arrive que la courbe s'inverse, c'est-à-dire qu'elle devienne décroissante. Cela signifie que le taux d'intérêt de court terme est plus élevé que celui de long terme. Les obligations à 1 an ont dans cette situation un taux plus élevé que celles de 10 ans.
=> et là c'est le drame pour les banques.
Leur boulot c'est de proposer des crédits à court terme avec un capital assuré sans perte. (ex: livret à 1,5% d'intérêt) en se finançant à long terme dans des obligations d'état. (ex: 3% à 10 ans).
Mais voilà qu'en mars 2023, les banques centrales (surtout la FED) montent leur taux, et du coup il est possible de se financer pour le grand public de façon sûre (la banque centrale ne fait pas faillite) à court terme avec un taux plus élevé que le taux long terme. (ex: 5% sur 1 an)....
Donc tout investisseur sensé, va court-circuiter la banque et investir directement en banque centrale.. et hop.. c'est gagné. (pour l'investisseur)
Pour la banque c'est la faillite... le bank-run... tout ses clients partent.. et elle doit assumer les pertes.
ex data:
Date 1 Mo 2 Mo 3 Mo 4 Mo 6 Mo 1 Yr 2 Yr 3 Yr 5 Yr 7 Yr 10 Yr 20 Yr 30 Yr
01/03/2023 4.17 4.42 4.53 4.70 4.77 4.72 4.40 4.18 3.94 3.89 3.79 4.06 3.88
01/04/2023 4.20 4.42 4.55 4.69 4.77 4.71 4.36 4.11 3.85 3.79 3.69 3.97 3.81
01/05/2023 4.30 4.55 4.66 4.75 4.81 4.78 4.45 4.18 3.90 3.82 3.71 3.96 3.78
Depuis octobre 2022 on commence à voir une inversion de la courbe. Les taux à moins d'une année montent et ceux de plus d'un an descendent !!!
Publié jeudi 27 avril 2023 à 04:55
Modifié jeudi 27 avril 2023 à 06:58
A l'instar du Brésil, l'Argentine va désormais payer ses importations chinoises en yuan plutôt qu'en dollars, a annoncé mercredi le ministre de l'Economie Sergio Massa.
«Suite à l'accord avec les différentes entreprises, la Banque populaire de Chine et la Banque centrale argentine, nous avons rééchelonné l'instrument de paiement de plus de 1,04 milliard de dollars pour ce mois-ci, pour les importations en provenance de Chine», a annoncé Sergio Massa au côté de l'ambassadeur de Chine à Buenos Aires, Zou Xiaoli. Il a ajouté qu'il sera possible de «programmer un volume d'importations en yuans d'une valeur (équivalente à) plus d'un milliard de dollars à partir du mois prochain, ce qui remplacera l'utilisation des dollars».
Cet abandon du dollar dans les transactions avec la Chine «améliore les perspectives des réserves nettes de l'Argentine» et «permet de maintenir le niveau d'activité, le volume des importations, le rythme des échanges entre» les deux pays et «les niveaux de fonctionnement économique dont l'Argentine a besoin», a-t-il ajouté.
Aujourd’hui, le Brésil est emblématique des rapports de force nouveaux qui se mettent en place. Le fait que les échanges entre Pékin et Brasilia se feront en yuan ou en réal annonce déjà une volonté des deux pays d’échapper à l’impact de possibles sanctions américaines fondées sur la puissance du dollar. On mesure encore mal la profondeur des changements qui se déroulent subrepticement sous nos yeux. Mais ils sont majeurs.
société générale a pondu un code pour son stablecoin. Il y a la fonction recall... et la fonction burn.... donc la banque peut te vider ton compte ou le détruire..... ça laisse songeur.... qui voudra de cette monnaie ??
mouuais...... boff.... très incomplet tout ça.....
La monnaie n'est pas qu'un marchandise. C'est surtout un système économique. Eco-nomie = règles de la maison(n)ée. Donc c'est une manière d'organiser sa maison, sa communauté, avec ses propres règles.
On une communauté fait ce qu'elle veut. Même si elle n'applique pas le droit naturel et sacrifie qq chose.... elle s'en fiche bien. Ça marche.
Donc je suis remonté le plus loin que je pouvais pour savoir comment des humains s'organisent. Quelles règles ils utilisent pour capter et se répartir des ressources.
J'ai pondu ce dossier.... avec une chronologie et mes réflexions:
https://martouf.ch/2020/04/dossier-histoire-de-la-monnaie-et-des-systemes-economiques/
Le don dans une communauté de confiance semble le système économique premier. Puis il y a l'écriture qui est inventée pour la compta. On trouve des centaines de millier de tablettes d'argile sumérienne pour assurer la bonne marche d'une administration.
.. et là toujours pas d'or. Toujours pas de monnaie métallique, toujours pas de monnaie marchandise.
De - 3400 à -700 c'est que de la compta. Puis la monnaie métallique arrive. L'archétype c'est le roi crésus qui va cherche des cailloux brillants d'électrum dans la rivière Pactole et mets sa marque de famille dessus.
C'est un chef de gang qui comme ses prédécesseur veut vivre sur le dos des paysans. Mais à force de razzia, à force de massacre et de la pression des autres mafias du coin. Les temps sont durs... on peut pas tuer ceux sur le dos de qui on veut vivre !!
... il faut innover ! => acheter la récolte du paysan plutôt que de la voler.
Mais voilà que le premier qui propose une rondelle d'or contre du blé.... et bien ça marche pas !! personne n'en veut ! ... L'or ça se mange pas. Là je ne suis pas en accord avec votre thèse sur l'or comme "vraie" monnaie. C'est juste un métal pratique à travailler. Le plus simple... mais aussi qui a d'excellente qualité. Mais bon... depuis au moins 2700 ans on a un système marchand qui fonctionne à base de compta. Donc pas besoin de s'ennuyer avec un métal.
Bon, vu que d'acheter la récolte ça ne marche pas, il faut ajouter une astuce. J'appelle ça, l'astuce de Crésus. C'est d'imposer l'utilisation de la monnaie. C'est ça qui fait que l'or est nécessaire pour vivre. Ainsi les paysans doivent rendre à césar ce qui lui appartient. Ils doivent rendre des pièces au seigneur. Ce dernier obtient ainsi un pouvoir de seigneuriage.
Là, c'est intéressant de vendre. C'est là que tout le monde se rassemble sur la place du village avec ce qu'il a a proposé. C'est là que l'on crée un marché et donc l'économie de marché. Avant le marché n'existe pas !
Donc là le seigneur a trouvé un truc... avec l'impôt il peut vivre sur le dos des paysans sans les tuer. Il les tues seulement si ils ne veulent pas payer l'impôt. Comme les autres chef de gang de la région veulent aussi faire pareil. Il faut des soldats. Il est possible de proposer à ses gentils administré de les défendre contre les razzias. C'est la première prestation contre l'impôt. Mais tel le berger qui défend ses moutons contre le loup, le berger est aussi le plus grand prédateur du mouton !!
... c'est ainsi que le seigneur satisfait de son astuce part à la conquête du monde. C'est le pouvoir des armes qui imposent l'impôt qui lui impose la monnaie.... il suffit d'imposer l'impôt partout où on passe.. et hop... c'est parfait, l'empire grandit. Ça me rappelle un certain Alexandre le grand. Ce chef de gang à ainsi conquis le monde et fait tomber tous les grands empires agraire, perse, égypte, sumer/babylone....
Il faut dire qu'il avait été à bonne école, son précepteur était Aristote. Le gars à qui on attribue toujours les 3 fonctions de la monnaie. Moi je soupçonne qu'il en a gardé une cachée... la vrai fonction de la monnaie c'est que c'est un outil de domination du monde !
A méditer.
(et merci pour vos diverses vidéos et conversations)
Vends compte membre avec 150 000 Junes pour 30 000€
Zagreb, 10000, Croatie | Informatique
Soumis par La C.B.I. - Cwapo's Bank Int. il y a 3 heures | 05/04/23 09:21
29 | 3 | 1 (Suivre)
Offre, Vente
Bonjour,
Ne sachant que faire de nos dizaines de milliers de Junes, et puisque les rares fois où il nous aurait été possible d'acheter quelque chose qui nous aurait été RÉELLEMENT utile, soit une des mafias de la monnaie libre (Econolibre là en l’occurrence) a fait marcher son réseau d'influence pour se l’accaparer sans aucune vergogne, et sans une once d'amour propre, de sens moral, de légitimité et d'étique (l'affaire du pitoyable Francis Drubigny), soit de petits Torquemada de la June ont fait pression sur les vendeurs pour qu'ils annulent la vente (l'affaire de la Clio avec l'immonde Ma.Aude), MOI, FredB, décide de mettre en vente mon compte membre, ainsi que 150 000 Junes, pour :
30 000 €.
Ce compte, m'a-t-on dit, était l'un des comptes avec la plus haute "qualité", je n'ai jamais vraiment compris ce que cela voulait dire, et je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui, mais ça semble être important pour certains, c'est en tout cas le compte avec le plus de Junes dessus.
Faire offre, puisque la June est tellement merveilleuse et prometteuse d'un avenir radieux, et puisqu'il paraît qu'une autre mafia a touché le Jackpot en euro, cela ne devrait pas être un problème.
FredB le Magnifique.
PS. ma fille a un business plan pour monter un commerce en Bretagne, elle a encore besoin de 25k€ , c'est aussi pour elle que je vends mon compte. Pour info.
Si UNE fois dans l'histoire la monnaie libre pouvait RÉELLEMENT servir à autre chose qu'amuser et flatter les égos des bobos à la vie insipide et autres hippies !..
Beige: l’argent c’est la survie
Violet: l’argent c’est la sécurité
Rouge: l’argent c’est le pouvoir
Bleu: l’argent c’est le statut
Orange: l’argent c’est la liberté
Vert: l’argent c’est l’égalité
Jaune: l’argent c’est l’utilité
Turquoise: l’argent c’est l’énergie
jusqu'en 2007... "money as debt" = 68 publications
Au total (2023) "money as debt" = 591 publications
=> 88,5% des publications datent d'après la crises des subprimes.
Tele Ticino 2017. Sergio vs Sergio
Sergio Rossi à gauche, prof d'économie monétaire à l'UNIFR explique à Sergio Ermotti CEO de UBS que non les banques ne font pas de prêt, mais du crédit. Elle créent de la monnaie à partir d'une promesse de remboursement.
On peut être CEO d'une des plus grande banque du monde sans avoir compris la création monétaire.
La monnaie et les systèmes économique est un thème qui me passionne comme la spirale...... chouette les deux ensembles 🙂
Alors j'observe un angle particulier pour cette question: comment je rémunère ?
La banque californienne a annoncé mercredi 8 mars sa liquidation et la restitution de tous les dépôts. Après le scandale FTX en novembre 2022, c’est la première institution bancaire emportée par la déroute des cryptomonnaies.
Nayib Bukele :
Le 7 septembre 2021, le Salvador est devenu le premier pays de l'histoire du monde à adopter le bitcoin, la nouvelle monnaie mondiale.
Retenez ces mots, car ils seront gravés dans l'histoire de la monnaie.
Mais à ce jour, en ces temps précoces, les avis sont partagés entre un geste audacieux, un geste intelligent, un geste stupide ou simplement un pari.
Bien sûr, ce n'était rien de tout cela. C'était le seul geste évident, le seul geste logique. Pour ceux qui comprennent, la vraie question n'est pas de savoir si d'autres pays vont adopter le bitcoin, mais quand.
Nous sommes si tôt dans ce changement de paradigme qu'une mesure logique et de bon sens est controversée ; elle a de nombreux partisans et de très nombreux détracteurs.
À cette occasion, je ne vais pas analyser les partisans, mais les détracteurs. On peut les séparer en trois groupes :
Ce qui est intéressant, c'est que le premier et le deuxième groupe existent surtout à cause du troisième.
Pourquoi ?
Parce que les détracteurs les plus virulents, ceux qui ont peur et qui font pression pour que nous revenions sur notre décision, sont les puissantes élites du monde et les personnes qui travaillent pour elles ou qui en bénéficient.
Elles possédaient tout, et d'une certaine manière, c'est toujours le cas : les médias, les banques, les ONG, les organisations internationales et presque tous les gouvernements et entreprises du monde.
Et avec cela, bien sûr, ils possèdent aussi les armées, les prêts, la masse monétaire, les notations de crédit, la narration, la propagande, les usines, l'approvisionnement alimentaire ; ils contrôlent le commerce international et le droit international. Mais leur arme la plus puissante est le contrôle de la "vérité".
Et ils sont prêts à se battre, à mentir, à salir, à détruire, à censurer, à confisquer, à imprimer et à faire tout ce qu'il faut pour maintenir et accroître leur contrôle sur la "vérité", sur tout et sur tout le monde.
Il suffit de penser aux centaines, voire aux milliers, d'articles sur la façon dont l'économie du Salvador a soi-disant été détruite à cause de son "pari sur les bitcoins", sur la façon dont nous nous dirigeons inévitablement vers un défaut de paiement, que notre économie s'est effondrée et que notre gouvernement est en faillite.
La plupart d'entre vous ont sûrement vu cela, non ? Ils sont partout. Toutes les publications financières, tous les grands organes de presse, tous les journaux du monde, toutes les agences de notation du crédit et tous les organismes financiers internationaux disent la même chose, comme s'ils étaient en chœur.
Mais est-ce que tout cela est vrai ?
Il suffit de lire leurs articles et d'écouter leurs "experts" dire que tout cela est arrivé après que le Salvador a perdu environ 50 millions de dollars à cause de la chute du prix du bitcoin sur les marchés boursiers. Comme nous ne vendons pas de bitcoin, cette affirmation est évidemment fausse. Mais pour une analyse plus approfondie, supposons qu'elle soit entièrement vraie, ce qui n'est évidemment pas le cas, mais suivez-moi.
Vraiment ? L'économie d'un pays entier a été détruite par une perte de 50 millions de dollars ?
Oui, le Salvador est un pays relativement pauvre, mais rien qu'en 2021, nous avons produit 28 milliards de dollars en produits et services. Pousser l'idée qu'une perte de 50 millions de dollars - moins de 0,2 % de notre PIB - détruirait ou même mettrait en difficulté l'économie de notre pays est bien plus que stupide ; c'est révélateur.
On pourrait penser que les génies économiques de Bloomberg, Forbes, Fortune, Financial Times, Deutsche Welle, BBC, Al Jazeera, The Guardian, The New York Times, The Washington Post, etc., auraient suffisamment d'analystes et de rédacteurs connaissant bien ces sujets pour leur dire de ne pas publier ces absurdités. On pourrait penser que ces articles absurdes ne passeraient pas le cap de ces comités de rédaction, mais ils le font. Et parfois, ils obtiennent même un très grand espace, comme une pleine page dans le New York Times.
L'argument selon lequel nous avons perdu 50 millions de dollars de bitcoins est donc faux, car nous n'avons tout simplement pas vendu de bitcoins. Et même si nous acceptions cet argument comme vrai, il serait alors ridicule de conclure qu'une économie de 28 milliards de dollars par an fera faillite ou sera en défaut de paiement à cause d'une "perte" de 0,2 % en un an, alors qu'en 2021, notre économie a connu une croissance de 10,3 %, soit 4 milliards de dollars. Et ce, en utilisant les propres chiffres du FMI !
Et même si vous voulez accepter cet argument absurde comme vrai, ce qui signifierait que vous ignorez les mathématiques ou la logique de base, vous devrez encore vous demander pourquoi ces sociétés médiatiques mondiales accordent autant de temps et d'espace à un si petit pays comme le Salvador.
Parlaient-ils du Salvador auparavant ? Se sont-ils souciés de ce qui s'est passé dans notre pays ? Ont-ils parlé des 37 milliards de dollars (avec un b) que les gouvernements précédents ont volé au trésor de notre pays ?
Posez-vous ces questions : il y a quelques années, saviez-vous où se trouvait le Salvador sur une carte ? Connaissiez-vous le nom de l'ancien président du Salvador ? Connaissiez-vous l'échec de ses politiques économiques ?
La réponse à ces questions ajoutait à l'incroyable absurdité de dépeindre, dans des centaines de publications financières sérieuses, qu'une économie qui produit 28 milliards de dollars par an fera faillite pour une perte discutable de 50 millions de dollars. C'est la seule preuve dont on a besoin pour voir qu'ils essaient de vous tromper.
En fait, ce sont les vrais chiffres, qui sont des informations publiques et peuvent être trouvés et revérifiés assez facilement :
En 2021, notre PIB a augmenté de 10,3 %, les revenus du tourisme ont augmenté de 52 %, l'emploi a augmenté de 7 %, les nouvelles entreprises de 12 %, les exportations de 17 %, la production d'énergie de 19 %, les exportations d'énergie de 3 291 % et les recettes internes de 37 %, le tout sans augmenter les impôts. Et cette année, le taux de criminalité et de meurtre a baissé de 95 %.
Ce sont des chiffres réels, des faits qui ne peuvent être déformés par la narration. Le seul chiffre qui peut être modifié par leur rhétorique est le prix de nos obligations, puisqu'il dépend principalement du récit officiel et des notations de crédit de leurs agences ; plus de "vérité" que de vérité.
Ils ont dit et répété, dans plus d'une centaine de publications auto-accréditées, que nous ne sommes pas en mesure de payer nos dettes et que nous nous dirigeons vers le défaut de paiement. Nous avons même été classés comme le pays présentant le plus grand risque de défaut de paiement au monde. Le Salvador avec plus de risque que l'Ukraine. Oui, exactement.
Alors pour contrer ce récit, nous avons fait exactement le contraire de ne pas payer nos dettes ; nous avons proposé de payer à l'avance. Et c'est pourquoi ce mois-ci nous allons acheter toutes nos obligations 2023 et 2025, que les détenteurs veulent vendre bien sûr, au prix du marché.
Ils vous ont également dit qu'il y avait d'énormes manifestations anti-Bitcoin au Salvador ; elles ont été tout sauf énormes. En outre, pourquoi mon gouvernement aurait-il un taux d'approbation de 85 à 90 % selon tous les sondages réalisés l'année dernière, y compris plusieurs sondages réalisés par l'opposition et plusieurs par des instituts de sondage internationaux indépendants, si nous gérions si mal la situation ?
Au fait, quelle est la cote de popularité de votre président ?
Donc, si vous faites partie du groupe un ou deux des détracteurs, mon message est le suivant : arrêtez de boire le Kool-Aid des élites et regardez les faits. Mieux encore, venez demander aux gens, voyez les transformations par vous-même, marchez dans les rues, allez à la plage ou sur nos volcans, respirez l'air frais, ressentez ce que cela signifie vraiment d'être libre, voyez comment l'une des nations les plus pauvres du continent et ancienne capitale mondiale du meurtre est en train de changer pour devenir rapidement le meilleur endroit possible.
Et ensuite, demandez-vous pourquoi les forces les plus puissantes du monde s'opposent à ces transformations. Et pourquoi devraient-elles s'en soucier ?
Vous le voyez maintenant, n'est-ce pas ? La raison de tout cela est que nous ne combattons pas simplement une opposition locale, ou les obstacles habituels auxquels tout petit pays peut être confronté, mais le système lui-même, pour l'avenir de l'humanité.
Le Salvador est l'épicentre de l'adoption du bitcoin, et donc de la liberté économique, de la souveraineté financière, de la résistance à la censure, de la richesse non confiscable, et de la fin des faiseurs de roi, de leur impression, de la dévaluation et de la réaffectation de la richesse de la majorité aux groupes d'intérêts, aux élites, aux oligarques et à ceux qui se trouvent dans l'ombre derrière eux et qui tirent leurs ficelles.
Si le Salvador réussit, de nombreux pays suivront. Si le Salvador échoue d'une manière ou d'une autre, ce que nous refusons, aucun pays ne suivra.
Ils le savent très bien et c'est pourquoi ils nous combattent si durement.
Allez-vous jouer leur jeu ?
Ou allez-vous prendre conscience du vrai jeu ?
Nayib Bukele est le 43e président du Salvador, ancien maire de Nuevo Cuscatlán et de San Salvador, et le premier président bitcoin.
Aussi en vidéo:
https://www.youtube.com/watch?v=cAv_KLKqaNg
«L'impôt sert à imposer l'utilisation de la monnaie. Sinon on utiliserait du don entre amis et une comptabilité entre personnes de peu de confiance. Si cela n’était pas obligatoire d'utiliser de la monnaie, personne ne jouerait à ce jeu... Ça dure depuis des millénaires, au moins depuis -700 en Lydie avec le roi Crésus!
Alexandre Le Grand a conquis le monde en imposant son impôt partout où il passait...
La FED a été créée en 1913, tout comme l'impôt aux USA...
En 1901, quand il achève la conquête de l’île de Madagascar, le général français Galliéni imprime une nouvelle monnaie et l'impose par un nouvel impôt personnel: l'impôt moralisateur. L'objectif est de mettre au travail les malgaches jugés paresseux car ils n'ont pas d'autre ambition que de subvenir à leurs besoins au prix d'un minimum d'effort.
J'appelle ceci «l'astuce de Crésus». La monnaie comme moyen de mise au travail d'une population au profit de celui qui crée la monnaie: le seigneur! Le pouvoir de seigneuriage est le pouvoir acquis par le monopole sur la création monétaire.
Je développe ici:
https://martouf.ch/2019/07/a-quoi-sert-vraiment-limpot-cest-certainement-pas-ce-que-tu-crois/
Le China International Payments System (sigle : CIPS, appelé également Cross-Border Inter-Bank Payments System) est un système de paiement interbancaire transfrontalier, créé en 2015, qui offre des services de compensation et de règlement à ses participants pour les paiements et les échanges transfrontaliers en Yuan. C'est une infrastructure du marché financier en Chine, mais qui a aussi une dimension internationale. Des négociations sont en cours avec le réseau SWIFT plus ancien (créé en 1973), et le plus utilisé dans les échanges financiers internationaux, ainsi qu'avec le réseau SPFS développé par la Russie depuis 2014.
Le CIPS a indiqué avoir traité en 2019 135,7 milliards de yuans (19,4 milliards de dollars) par jour. À fin juin 2020 , environ 980 institutions financières dans 96 pays et régions ont utilisé ce système. En 2020, le CIPS dépend encore largement de SWIFT pour la messagerie financière transfrontalière, mais il a le potentiel pour fonctionner de manière indépendante.
https://fr.wikipedia.org/wiki/China_International_Payments_System
https://www.cips.com.cn/cips/zxzx/gsxw/58073/index.html
Le 16 juin 2022, la réunion de travail annuelle du groupe de travail sur les normes techniques pour le marché interbancaire (ci-après dénommé le groupe de travail) du Comité technique national de normalisation financière s'est tenue sous la forme d'une conférence en ligne. La réunion a été accueillie par Cross-border Interbank Payment Clearing Limited Liability Company (ci-après dénommée Cross-border Clearing Company), le chef du groupe de travail, et un total de plus de 60 représentants des membres du groupe de travail ont été invités à participer à la réunion.
La réunion a entendu les rapports sur l'avancement des travaux du groupe de travail et de ses équipes de projet. Des experts de la Cross-border Clearing Corporation, du Foreign Exchange Trade Centre et de la China Exchange Corporation ont échangé et partagé leurs points de vue sur des sujets tels que la pratique d'application des normes d'échange de données financières dans le domaine des paiements transfrontaliers en RMB, la construction d'un système de normes de paiement transfrontalier et de normes pour les nouveaux scénarios, la construction d'un système de normes post-transaction et la conversion des messages, et la construction de normes pour les blocs de construction et les interfaces de données.
La conférence a adopté 10 résolutions, notamment l'ajout de 2 membres et de 15 experts au groupe de travail, la poursuite du "Groupe de projet sur la migration vers la norme ISO 20022 pour la mise en œuvre des paiements transfrontaliers en Chine" et du "Groupe de projet de recherche sur le développement d'une bibliothèque de messages commune à l'industrie financière chinoise (Low Code / No Code)". Le groupe de travail a également continué à promouvoir les travaux du " China Cross-border Payment Implementation ISO 20022 Migration Project Group " et du " China Financial Industry Common Message Library Low Code/No Code Development Research Group ", a préconisé l'utilisation de la China Financial Industry Common Message Library comme plateforme de soutien pour les normes de base financières, a encouragé l'utilisation d'émetteurs-récepteurs standard comme moyen d'approfondir l'application des normes d'échange de données financières dans les paiements transfrontaliers en RMB, et a accéléré la mise en œuvre des normes post-transaction en combinant de nouvelles technologies telles que la blockchain.
La réunion a souligné qu'avec les soins et le soutien de la Banque populaire de Chine et du Comité de normalisation de l'or, le groupe de travail a fait des progrès positifs dans la construction du système standard, l'application des paiements transfrontaliers LEI et l'internationalisation des normes. Avec la publication du "14e plan quinquennal de normalisation financière", les objectifs et les orientations du travail de normalisation financière ont été précisés, et la normalisation est devenue une force importante pour soutenir le développement de haute qualité du secteur financier. Le groupe de travail continuera à améliorer le système de normes du marché interbancaire, à innover dans l'application et la promotion des normes, à optimiser davantage la structure de gouvernance des normes financières et à mettre en œuvre efficacement les résolutions de la conférence.
L'Executive Order 11110 a été émis par le président américain John F. Kennedy le 4 juin 1963.
Ce décret modifiait le décret 10289 (daté du 17 septembre 1951) en déléguant au secrétaire au Trésor le pouvoir du président d'émettre des certificats d'argent en vertu de l'amendement Thomas de l'Agricultural Adjustment Act, tel que modifié par l'Gold Reserve Act. L'ordonnance permettait au secrétaire d'émettre des certificats d'argent, si nécessaire, pendant la période de transition prévue par le plan du président Kennedy visant à éliminer les certificats d'argent et à utiliser les billets de la Réserve fédérale.
35e président des États-Unis : 1961 - 1963
Executive Order 11110-Amendement de l'Executive Order n° 10289 tel qu'amendé, relatif à l'exécution de certaines fonctions affectant le département du Trésor
04 juin 1963
En vertu de l'autorité qui m'est conférée par la section 301 du titre 3 du Code des États-Unis, il est ordonné ce qui suit :
SECTION 1. l'Ordre exécutif n° 10289 du 19 septembre 1951, tel qu'amendé, est par la présente amendé --
(a) En ajoutant à la fin de son paragraphe 1 le sous-paragraphe (j) suivant :
"(j) L'autorité conférée au Président par le paragraphe (b) de la section 43 de la loi du 12 mai 1933, telle qu'amendée (31 U.S.C. 821 (b)), d'émettre des certificats d'argent contre tout lingot d'argent, argent ou dollars d'argent standard du Trésor qui ne sont pas encore détenus pour le rachat de tout certificat d'argent en circulation, de prescrire les dénominations de ces certificats d'argent et de frapper des dollars d'argent standard et une monnaie d'argent subsidiaire pour leur rachat," et
(b) En révoquant les alinéas (b) et (c) de son paragraphe 2.
SEC. 2. L'amendement fait par cet ordre n'affectera pas tout acte fait, ou tout droit accumulé ou acquis, ou toute poursuite ou procédure engagée ou commencée dans toute cause civile ou criminelle avant la date de cet ordre, mais toutes ces obligations continueront et pourront être exécutées comme si lesdits amendements n'avaient pas été faits.
JOHN F. KENNEDY
LA MAISON BLANCHE
4 juin 1963
Notre étude sur la consommation d'énergie des monnaies numériques s'appuie sur des estimations universitaires et industrielles pour différentes technologies de traitement. La recherche montre que les crypto-monnaies à preuve de travail consomment beaucoup plus d'énergie que les cartes de crédit. Le remplacement de la preuve de travail par d'autres mécanismes de consensus est un premier pas vers l'écologie pour la crypto, et l'utilisation de systèmes à autorisation en est un second. Grâce à ces avancées, la consommation d'énergie des cryptomonnaies est bien inférieure à celle des cartes de crédit.
De nouvelles crypto-monnaies apparaissent presque quotidiennement, et de nombreuses parties intéressées se demandent si les banques centrales devraient émettre leurs propres versions. Mais à quoi pourraient ressembler les crypto-monnaies de banque centrale (CBCC) et seraient-elles utiles ?
Cette rubrique propose une taxonomie de la monnaie
de la monnaie qui identifie deux types de CBCC - de détail et de gros - et les différencie d'autres formes de monnaie de banque centrale, telles que les billets de banque.
d'autres formes de monnaie de banque centrale, comme les espèces et les réserves. Elle examine les différentes
caractéristiques des CBCC et les compare aux options de paiement existantes.
À l'heure actuelle, l'argent liquide est le seul moyen par lequel le public peut détenir de la monnaie de banque centrale.
Si quelqu'un souhaite numériser cette détention, il doit convertir la dette de la banque centrale en dette de banque commerciale en déposant les espèces dans une banque commerciale.
Une MNBC permettrait aux consommateurs de détenir des engagements de la banque centrale sous forme numérique.
Mais cela serait également possible si le public était autorisé à posséder des comptes de banque centrale, une idée qui existe depuis longtemps.
Nous soutenons que le principal avantage qu'une MNBC de détail destiné aux consommateurs, par rapport à la fourniture d'un accès public à des comptes de banque centrale (centralisés), est que le premier aurait le potentiel de fournir l'anonymat de l'argent liquide.
En particulier, les transferts de pair à pair permettent l'anonymat vis-à-vis de tout tiers.
Si l'anonymat des tiers n'est pas d'une importance suffisante pour le public, alors
nombre des avantages présumés des MNBC de détail peuvent être obtenus en donnant un large accès aux comptes de la banque centrale.
aux comptes de la banque centrale.
La question de savoir si une banque centrale doit ou non fournir une alternative numérique aux espèces est plus plus pressante dans les pays, comme la Suède, où l'utilisation du numéraire diminue rapidement. Mais toutes les banques centrales devront peut-être un jour décider si l'émission de MNBC de détail ou de gros a un sens pour elles dans leur propre contexte.
Pour prendre cette décision, les banques centrales devront prendre en compte non seulement les préférences des consommateurs en matière de confidentialité et les éventuels gains d'efficacité possibles - en termes de paiements, de compensation et de règlement - mais aussi les risques qu'elle peut comporter pour le système financier et l'économie au sens large, ainsi que les implications pour la politique monétaire (Bordo et Levin (2017)).
Certains de ces risques sont actuellement difficiles à difficiles à évaluer. Par exemple, à l'heure actuelle, on ne peut pas dire grand-chose de la cyber-résilience des MNBC, un sujet qui n'est pas abordé dans ce court article.
Le projet Aber était une initiative lancée par les banques centrales d'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis pour étudier la viabilité d'une monnaie numérique unique à double émission comme instrument de règlement national et transfrontalier entre les deux pays.
Les objectifs de haut niveau de l'initiative étaient les suivants:
Le projet a été structuré en trois phases distinctes ou cas d'utilisation :
Après une évaluation approfondie des systèmes de paiement actuels, des travaux antérieurs sur
l'application de la TLN dans ce domaine, et sur la base de l'état actuel des technologies de la TLN,
un certain nombre de principes clés ont été convenus par tous les participants pour guider l'exécution du projet.
Tout d'abord, les banques commerciales doivent être des participants actifs, gérant des nœuds locaux sur le réseau et s'engageant pleinement d'un point de vue économique.
réseau et s'engager pleinement d'un point de vue technique et commercial tout au long du cycle de vie du projet.
Il s'agissait de s'assurer que les employés des banques centrales et des banques commerciales bénéficieraient de l'acquisition des technologies de l'information.
banques centrales et commerciales bénéficient de l'acquisition de connaissances sur cette nouvelle technologie, mais aussi pour que le projet soit mieux informé des défis, des risques ou des améliorations, du point de vue de la banque commerciale,
ou améliorations, du point de vue de la banque commerciale, qui devraient être abordés
si la pleine valeur de la technologie devait être réalisée dans ce contexte.
Deuxièmement, de l'argent réel serait utilisé dans le projet. C'est important car cela oblige à
les aspects non fonctionnels, tels que la sécurité, qui devraient être pris en compte à l'avenir.
sécurité, qui devraient être abordés à l'avenir, ainsi que la manière dont le système interagirait avec les systèmes de paiement existants, tels que le système RTGS national.
Troisièmement, plutôt que de simplement reproduire la manière dont les systèmes de paiement conventionnels travaillent, le projet a cherché à explorer comment ces systèmes peuvent tirer parti de l'unique caractéristiques du DLT pour générer des niveaux de distribution plus élevés. Ce faisant, il cherchait à développer un système plus résilient aux points de défaillance uniques.
Le projet a confirmé qu'une double monnaie transfrontalière était techniquement viable
et qu'il était possible de concevoir un système de paiement distribué qui offre les deux
amélioration significative par rapport aux systèmes de paiement centralisés en termes de
résilience architecturale.
Les principales exigences identifiées ont toutes été respectées, y compris des exigences complexes en matière de confidentialité et de décentralisation, ainsi que les exigences liées à l'atténuation des risques économiques, telles que la visibilité de la banque centrale, la masse monétaire et la traçabilité de la monnaie émise.
Les objectifs de performance qui étaient initialement fixés pour le projet ont été dépassés, prouvant que les technologies DLT pouvaient offrir des niveaux élevés de performance sans compromettre la sécurité ou la confidentialité.
Ainsi, le projet a confirmé la viabilité du DLT en tant que mécanisme à la fois pour
règlement national et transfrontalier et confirmé la viabilité technique d'un système unique
monnaie numérique émise par les deux banques centrales.
Le projet a également identifié d'autres domaines qui doivent être explorés à l'avenir si l'approche d'une monnaie numérique unique doit être mis en œuvre : parmi ceux-ci, la nécessité de comprendre les impacts sur la politique monétaire des États participants et d'aborder, en particulier, les moyens par lesquels les intérêts sont calculés et versés aux banques commerciales de chaque juridiction et comment cela peut être appliqué avec une seule monnaie numérique.
En termes de travaux futurs, il existe de nombreuses directions vers lesquelles ce projet peut évoluer.
Premièrement, il pourrait servir de base à une sauvegarde du RTGS national et régional ;
offrant une alternative plus distribuée et potentiellement résiliente à la centralisation
systèmes mis en œuvre ou en cours de mise en œuvre aujourd'hui.
Deuxièmement, en proposant des rails de paiement basés sur DLT, il est possible d'étendre à
Scénarios de livraison contre paiement (DvP) tels que l'utilisation du réseau Aber comme moyen
de règlement pour d'autres formes de transaction, telles que la vente d'obligations ou d'autres
actifs dématérialisés. Troisièmement, il y a la possibilité de l'étendre géographiquement à
comprennent des banques centrales régionales ou internationales ou relient des réseaux hétérogènes.
En résumé, le projet a réussi à atteindre ses objectifs, a démontré la possibilité
avantages supplémentaires de cette nouvelle approche des paiements, a identifié des leçons importantes, appris qu'il peut profiter à d'autres banques centrales en explorant le terrain, et a identifié plusieurs zones d'expansion futures qui peuvent être envisagées par les participants à ce projet.
À ce titre, nous estimons que ce projet a eu un impact significatif sur compréhension de l'industrie du domaine et est une contribution substantielle à l'ensemble des connaissances sur la manière dont la technologie émergente du DLT peut être appliquée aux échanges transfrontaliers et
paiements nationaux.
Les paiements, les opérations de change et d'autres opérations voyagent généralement à travers le monde au sein des réseaux des grandes banques mondiales, qui servent de passerelles entre les juridictions, un système connu sous le nom générique de correspondant bancaire. Bien qu'ils jouent un rôle économique essentiel, ces réseaux et arrangements peuvent être complexes, parfois fragmentés, et comporter des inefficacités opérationnelles.
Selon le dernier rapport économique annuel de la BRI, les systèmes CBDC multiples qui regroupent les monnaies numériques nationales sur des plates-formes interopérables communes offrent le plus grand potentiel d'amélioration des limites des systèmes actuels. Ils permettent aux banques centrales de faire table rase du passé, sans s'encombrer de dispositions ou de technologies anciennes.
Le Centre d'innovation de la BRI à Hong Kong, l'Autorité monétaire de Hong Kong, la Banque de Thaïlande, l'Institut de la monnaie numérique de la Banque populaire de Chine et la Banque centrale des Émirats arabes unis, travaillent ensemble à la construction d'un tel prototype de plateforme, appelé "mBridge".
Le modèle Inthanon-LionRock et mBridge
Le prototype de la phase 2 a démontré le potentiel de l'utilisation des monnaies numériques et de la technologie des registres distribués pour effectuer des paiements et des règlements transfrontaliers en temps réel, moins chers et plus sûrs. La plateforme était capable d'effectuer des transferts internationaux et des opérations de change en quelques secondes, alors que plusieurs jours sont normalement nécessaires pour effectuer une transaction en utilisant le réseau existant de banques commerciales, et de fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. Le coût de ces opérations pour les utilisateurs peut également être réduit de moitié.
La phase actuelle du projet élargit la portée géographique et la diversité des monnaies et des cas d'utilisation, en ajoutant l'expérience du Digital Currency Institute dans le déploiement du pilote e-CNY en Chine, et les enseignements tirés par la Banque centrale des Émirats arabes unis de l'élaboration d'une solution blockchain à monnaie unique avec l'Arabie saoudite (projet Aber).
À l'avenir, le projet continuera d'explorer les limites existantes de la plateforme actuelle, liées aux contrôles de confidentialité, à la gestion des liquidités et à l'évolutivité et aux performances de la DLT dans le traitement de gros volumes de transactions. En outre, le projet intégrera des exigences et des mesures politiques visant à garantir la conformité aux réglementations spécifiques à chaque juridiction, ainsi que le test et l'étude de modèles de gouvernance appropriés. Les prochaines phases du projet devraient inclure des essais dans un environnement sûr/contrôlé avec des banques commerciales et d'autres acteurs du marché.
Travaux du pôle d'innovation de la BRI sur la monnaie numérique des banques centrales (CBDC)
L'intérêt pour la CBDC s'est accru en réponse à l'évolution des paiements, de la finance et de la technologie, ainsi qu'aux perturbations causées par le Covid-19. Une enquête menée par la BRI en 2021 auprès des banques centrales a révélé que 86 % d'entre elles étudient activement le potentiel des CBDC, 60 % expérimentent la technologie et 14 % déploient des projets pilotes.
En termes simples, une monnaie numérique de banque centrale (CBDC) serait un billet de banque numérique. Elle pourrait être utilisée par des particuliers pour payer des entreprises, des magasins ou entre eux (une "CBDC de détail"), ou entre institutions financières pour régler des transactions sur les marchés financiers (une "CBDC de gros").
Les banques centrales cherchent à savoir si la CBDC pourrait les aider à atteindre leurs objectifs d'intérêt public, tels que la sauvegarde de la confiance du public dans la monnaie, le maintien de la stabilité des prix et la garantie de systèmes et d'infrastructures de paiement sûrs et résilients.
Si elles réussissent, les CBDC pourraient faire en sorte que, à mesure que les économies se numérisent, le grand public conserve l'accès à la forme la plus sûre de monnaie - une créance sur une banque centrale. Cela pourrait favoriser la diversité des options de paiement, rendre les paiements transfrontaliers plus rapides et moins chers, accroître l'inclusion financière et éventuellement faciliter les transferts fiscaux en période de crise économique (comme une pandémie).
Le BISIH entend contribuer à ce domaine par le biais de la recherche technologique appliquée, de preuves de concept (POC) et de prototypes avec les banques centrales du monde entier.
En 2020, 5,7 milliards de pièces en moyenne étaient en circulation, pour un montant de 3,2 milliards de francs.
L’enquête sur les moyens de paiement 2020 parvient aux conclusions indiquées ci-après:
Le numéraire et la carte de débit restent les deux moyens de paiement les plus répandus
dans la population résidente suisse. Parmi les personnes interrogées, 97% déclarent avoir
des espèces dans leur porte-monnaie ou à la maison pour leurs dépenses courantes; 92% sont
titulaires d’une carte de débit (2017: 88%) et 78% d’une carte de crédit (2017: 63%).
Si l’on considère le nombre de paiements non récurrents exécutés, le numéraire reste
l’instrument de paiement le plus fréquemment utilisé par la population, mais sa part a
sensiblement reculé par rapport à 2017. En 2020, 43% de ces paiements ont été réglés en
numéraire, contre 70% en 2017. Les parts correspondantes des paiements par carte de débit et
par carte de crédit ont augmenté sur la même période et s’établissent respectivement à 33%
(2017: 22%) et à 13% (2017: 5%). Les Suisses italiens, les personnes de 55 ans et plus ainsi
que les ménages aux revenus faibles et moyens affichent une préféren ce supérieure à la
moyenne pour le numéraire.
La carte de débit devance désormais le numéraire comme principal moyen de paiement,
si l’on se base sur le montant des paiements non récurrents. Sa part atteint 33% (2017:
29%), contre 24% pour le numéraire (2017: 45%). Cette évolution s’explique essentiellement
par le fait que le numéraire est utilisé aujourd’hui pour régler de petits montants (inférieurs à
20 francs), alors que les dépenses jusqu’à 50 francs étaient principalement réglées en espèces
en 2017.
Le paiement sans contact par carte est très répandu en Suisse. 92% des personnes
interrogées ont une carte de crédit ou de débit dotée d’une fonction sans contact; 60% des
détentrices et détenteurs de cartes indiquent payer toujours ou principalement sans contact.
La plupart des banques centrales étudient les monnaies numériques de banque centrale (CBDC), et plus d'un quart d'entre elles développent ou mènent actuellement des projets pilotes concrets. Ce document de la BRI met à jour des enquêtes antérieures qui interrogeaient les banques centrales sur leur engagement dans ce domaine. Les dernières réponses de 81 banques centrales montrent que la pandémie de Covid-19 et l'émergence des crypto-monnaies ont accéléré les travaux sur les CBDC. En outre, ce document montre que plus des deux tiers des banques centrales sont susceptibles d'émettre une CBDC de détail à court ou moyen terme. Beaucoup explorent un écosystème CBDC qui implique une collaboration du secteur privé et une interopérabilité avec les systèmes de paiement existants.
Classification JEL : E42, E58, O33
Cette pièce unique porte l'inscription offa rex, indiquant qu'elle a été fabriquée pour Offa, roi de Mercia (règne 757-796).
Le motif est directement copié d'une pièce de dinar du contemporain d'Offa, le calife abbasside al-Mansur (ah 136-58/ad 754-775). La copie est suffisamment fidèle pour que l'on puisse identifier non seulement le souverain mais aussi la date de la pièce dont le dessin a été copié, qui a été émise en ah 157 (ad 773-74). Cependant, il est clair que le graveur ne lisait pas l'arabe, car des erreurs mineures ont été introduites dans l'inscription arabe, qui est à l'envers par rapport au nom et au titre d'Offa.
La pièce a été enregistrée pour la première fois dans une salle de vente de Rome, où elle a pu être trouvée. Il pourrait s'agir d'un cadeau d'Offa au pape, car le roi de Mercie avait promis de lui envoyer 365 pièces d'or chaque année. Si la pièce faisait partie d'un tel cadeau diplomatique, il est ironique que l'inscription arabe copiée contienne la déclaration " il n'y a pas d'autre Dieu qu'Allah seul ", qui fait partie de la shahadah (déclaration de foi islamique).
Le choix d'un dinar islamique comme modèle pour la monnaie d'or d'Offa ne doit pas être interprété comme une indication des croyances religieuses d'Offa, car d'autres éléments ne laissent aucun doute sur le fait qu'il était chrétien. La pièce reflète probablement plutôt l'importance du dinar en or dans le commerce international. C'était la monnaie dominante en Méditerranée, et elle a inspiré la réintroduction de la monnaie d'or en Europe du Nord.
L'histoire inédite derrière le secret de la dette américaine de l'Arabie saoudite depuis 41 ans
Comment un trader légendaire de Salomon Brothers a négocié un accord de type "do-or-die" qui a remodelé les relations américano-saoudiennes pour des générations.
Par
Andrea Wong
31 mai 2016 à 01:00 UTC+2
L'échec n'était pas une option.
Nous sommes en juillet 1974. Une bruine régulière avant l'aube avait laissé place à un ciel couvert lorsque William Simon, nouvellement nommé secrétaire au Trésor américain, et son adjoint, Gerry Parsky, sont montés dans un vol de 8 heures depuis la base aérienne d'Andrews. À bord, l'ambiance est tendue. Cette année-là, la crise pétrolière avait fait des ravages. Un embargo des nations arabes de l'OPEP, en contrepartie de l'aide militaire américaine aux Israéliens pendant la guerre du Kippour, a fait exploser les prix du pétrole. L'inflation monte en flèche, la bourse s'effondre et l'économie américaine est en chute libre.
Officiellement, le voyage de deux semaines de Simon était présenté comme une tournée de diplomatie économique à travers l'Europe et le Moyen-Orient, avec les rencontres et les banquets habituels. Mais la véritable mission, gardée strictement confidentielle au sein du cercle restreint du président Richard Nixon, devait se dérouler pendant une escale de quatre jours dans la ville côtière de Djeddah, en Arabie Saoudite.
L'objectif : neutraliser le pétrole brut en tant qu'arme économique et trouver un moyen de persuader un royaume hostile de financer le déficit croissant de l'Amérique avec sa nouvelle richesse en pétrodollars. Et selon Parsky, Nixon a clairement indiqué qu'il ne pouvait pas revenir les mains vides. Un échec mettrait non seulement en péril la santé financière de l'Amérique, mais pourrait également donner à l'Union soviétique l'occasion de faire de nouvelles incursions dans le monde arabe.
La question n'était pas de savoir si cela pouvait être fait ou non", a déclaré Parsky, 73 ans, l'un des rares fonctionnaires à avoir accompagné Simon lors des pourparlers saoudiens.
À première vue, Simon, qui venait d'être nommé tsar de l'énergie par Nixon, semblait peu adapté à une diplomatie aussi délicate. Avant d'être recruté par Nixon, ce fumeur invétéré, originaire du New Jersey, dirigeait le prestigieux bureau du Trésor de Salomon Brothers. Pour les bureaucrates de carrière, ce trader effronté de Wall Street - qui s'est un jour comparé à Gengis Khan - avait un tempérament et un ego démesurés qui n'étaient pas du tout adaptés à Washington. Une semaine à peine avant de mettre les pieds en Arabie saoudite, Simon a publiquement critiqué le Shah d'Iran, un proche allié régional de l'époque, le traitant de "fou".
Mais Simon, mieux que quiconque, comprenait l'attrait de la dette publique américaine et savait comment convaincre les Saoudiens que l'Amérique était l'endroit le plus sûr pour placer leurs pétrodollars. Forte de ces connaissances, l'administration a élaboré un plan d'action sans précédent qui allait influencer pratiquement tous les aspects des relations américano-saoudiennes au cours des quatre décennies suivantes (Simon est décédé en 2000 à l'âge de 72 ans).
Le cadre de base était étonnamment simple. Les États-Unis achètent du pétrole à l'Arabie saoudite et fournissent au royaume une aide et des équipements militaires. En retour, les Saoudiens réinjecteraient des milliards de leurs recettes en pétrodollars dans les bons du Trésor et financeraient les dépenses américaines.
Il a fallu plusieurs réunions de suivi discrètes pour régler tous les détails, a déclaré Parsky. Mais à la fin de ces mois de négociations, il restait un petit problème, pourtant crucial : Le roi Faisal bin Abdulaziz Al Saud a exigé que les achats du Trésor du pays restent "strictement secrets", selon un câble diplomatique obtenu par Bloomberg à partir de la base de données des Archives nationales.
Rapport spécial : Quelle est la prochaine étape pour l'Arabie saoudite ?
Avec une poignée de fonctionnaires du Trésor et de la Réserve fédérale, le secret a été gardé pendant plus de quatre décennies - jusqu'à aujourd'hui. En réponse à une demande de loi sur la liberté d'information soumise par Bloomberg News, le Trésor a divulgué les avoirs de l'Arabie saoudite pour la première fois ce mois-ci après avoir "conclu qu'il était conforme à la transparence et à la loi de divulguer les données", selon la porte-parole Whitney Smith. Ce trésor de 117 milliards de dollars fait du royaume l'un des principaux créanciers étrangers des États-Unis.
Pourtant, à bien des égards, ces informations ont soulevé plus de questions qu'elles n'ont apporté de réponses. Un ancien fonctionnaire du Trésor, spécialisé dans les réserves des banques centrales et qui a demandé à ne pas être identifié, affirme que le chiffre officiel sous-estime largement les investissements de l'Arabie saoudite dans la dette publique américaine, qui pourraient être le double ou plus.
Le décompte actuel ne représente que 20 % de ses 587 milliards de dollars de réserves étrangères, soit bien moins que les deux tiers que les banques centrales conservent généralement en actifs en dollars. Certains analystes pensent que le royaume pourrait masquer ses avoirs en dette américaine en accumulant des bons du Trésor par le biais de centres financiers offshore, qui apparaissent dans les données d'autres pays.
Le montant exact de la dette américaine détenue par l'Arabie saoudite est plus que jamais d'actualité.
Alors que l'effondrement du pétrole a accentué les craintes que l'Arabie saoudite doive liquider ses bons du Trésor pour se procurer des liquidités, une inquiétude plus troublante est également apparue : le spectre du royaume utilisant sa position surdimensionnée sur le marché de la dette le plus important du monde comme une arme politique, comme il l'a fait avec le pétrole dans les années 1970.
En avril, l'Arabie saoudite a prévenu qu'elle commencerait à vendre jusqu'à 750 milliards de dollars de bons du Trésor et d'autres actifs si le Congrès adoptait un projet de loi permettant au royaume d'être tenu responsable devant les tribunaux américains des attaques terroristes du 11 septembre, selon le New York Times. Cette menace intervient alors que les candidats à la présidence et les législateurs des partis démocrate et républicain redoublent d'efforts pour déclassifier une section de 28 pages d'un rapport du gouvernement américain datant de 2004, qui détaillerait les liens possibles entre l'Arabie saoudite et les attentats. Le projet de loi, qui a été adopté par le Sénat le 17 mai, se trouve maintenant à la Chambre des représentants.
Le ministère des finances de l'Arabie saoudite s'est refusé à tout commentaire sur la vente éventuelle de bons du Trésor en réponse à cette décision. L'Agence monétaire saoudienne n'a pas immédiatement répondu aux demandes de détails sur la taille totale de ses avoirs en dette publique américaine.
"Il ne faut pas croire qu'ils bluffent" au sujet de la menace de représailles, a déclaré Marc Chandler, responsable mondial de la stratégie monétaire chez Brown Brothers Harriman. "Les Saoudiens sont soumis à une forte pression. Je dirais que nous ne nous rendons pas justice si nous sous-estimons nos engagements" envers les grands détenteurs.
"Tout le monde - aux États-Unis, en France, en Grande-Bretagne, au Japon - essayait de mettre la main dans les poches des Saoudiens", a déclaré Gordon S. Brown, responsable économique au département d'État à l'ambassade des États-Unis à Riyad de 1976 à 1978.
Pour les Saoudiens, la politique a joué un grand rôle dans leur insistance pour que tous les investissements du Trésor restent anonymes.
Les tensions ont encore éclaté 10 mois après la guerre du Yom Kippour, et dans tout le monde arabe, il y avait beaucoup d'animosité envers les États-Unis pour leur soutien à Israël. Selon des câbles diplomatiques, la plus grande crainte du roi Fayçal était la perception que l'argent du pétrole saoudien finirait, "directement ou indirectement", entre les mains de son plus grand ennemi sous la forme d'une aide supplémentaire des États-Unis.
Les responsables du Trésor ont résolu le dilemme en laissant les Saoudiens entrer par la petite porte. Dans le premier de nombreux arrangements spéciaux, les États-Unis ont permis à l'Arabie saoudite de contourner le processus d'appel d'offres normal pour l'achat de bons du Trésor en créant des "add-ons". Ces ventes, qui ont été exclues des totaux officiels des enchères, ont caché toute trace de la présence de l'Arabie saoudite sur le marché de la dette publique américaine.
"Quand je suis arrivé à l'ambassade, des gens m'ont dit que c'était l'affaire du Trésor", a déclaré Brown. "Tout a été géré de manière très privée."
En 1977, l'Arabie saoudite avait accumulé environ 20% de tous les bons du Trésor détenus à l'étranger, selon The Hidden Hand of American Hegemony: Petrodollar Recycling and International Markets de David Spiro de l'Université de Columbia.
Une autre exception a été faite pour l'Arabie saoudite lorsque le Trésor a commencé à publier des ventilations mensuelles pays par pays de la propriété de la dette américaine. Au lieu de divulguer les avoirs de l'Arabie saoudite, le Trésor les a regroupés avec 14 autres pays, tels que le Koweït, les Émirats arabes unis et le Nigeria, sous la rubrique générique "exportateurs de pétrole" - une pratique qui s'est poursuivie pendant 41 ans.
Le système est venu avec sa part de maux de tête. Après l'ouverture de la facilité complémentaire du Trésor à d'autres banques centrales, une demande étrangère erratique et non publiée a menacé de pousser les États-Unis au-delà de leur limite d'endettement à plusieurs reprises.
Une note interne, datée d'octobre 1976, détaillait comment les États-Unis avaient levé par inadvertance bien plus que les 800 millions de dollars qu'ils avaient l'intention d'emprunter aux enchères. À l'époque, deux banques centrales non identifiées ont utilisé des add-ons pour acheter chacune 400 millions de dollars supplémentaires de bons du Trésor. En fin de compte, une banque a reçu sa part avec un jour de retard pour empêcher les États-Unis de dépasser la limite.
La plupart de ces manœuvres et hoquets ont été balayés sous le tapis, et les hauts responsables du Trésor se sont donné beaucoup de mal pour préserver le statu quo et protéger leurs alliés du Moyen-Orient alors que la surveillance des plus grands créanciers américains augmentait.
Au fil des ans, le Trésor s'est tourné à plusieurs reprises vers la loi de 1976 sur l'enquête sur l'investissement et le commerce des services internationaux - qui protège les individus dans les pays où les bons du Trésor sont étroitement détenus - comme première ligne de défense.
La stratégie s'est poursuivie même après que le Government Accountability Office, dans une enquête de 1979, n'ait trouvé "aucune base statistique ou légale" pour la panne. Le GAO n'avait pas le pouvoir de forcer le Trésor à remettre les données, mais il a conclu que les États-Unis "avaient pris des engagements spéciaux de confidentialité financière envers l'Arabie saoudite" et peut-être d'autres pays de l'OPEP.
Simon, qui était alors retourné à Wall Street, a reconnu dans un témoignage au Congrès que "les rapports régionaux étaient la seule façon pour l'Arabie saoudite d'accepter" d'investir en utilisant le système complémentaire.
"Il était clair que les gens du Trésor n'allaient pas du tout coopérer", a déclaré Stephen McSpadden, un ancien avocat du sous-comité du Congrès qui a fait pression pour les enquêtes du GAO. "Je faisais partie du sous-comité depuis 17 ans et je n'avais jamais rien vu de tel."
Aujourd'hui, Parsky dit que l'arrangement secret avec les Saoudiens aurait dû être démantelé il y a des années et a été surpris que le Trésor l'ait maintenu en place pendant si longtemps. Mais même ainsi, il n'a aucun regret.
Conclure l'accord "a été positif pour l'Amérique".
—Avec l'aide de Sangwon Yoon.
@MmeAndreaWong
Qu'est-ce que la TON et pourquoi c'est fini
Pavel Durov12 mai 2020
Au cours des deux dernières années et demie, certains de nos meilleurs ingénieurs ont travaillé sur une plateforme blockchain de nouvelle génération appelée TON et sur une crypto-monnaie que nous allions nommer Gram. TON a été conçu pour partager les principes de décentralisation mis en place par Bitcoin et Ethereum, mais pour leur être largement supérieur en termes de vitesse et d'évolutivité.
Nous étions très fiers du résultat : la technologie que nous avions créée permettait un échange ouvert, libre et décentralisé de valeurs et d'idées. Une fois intégré à Telegram, TON avait le potentiel de révolutionner la façon dont les gens stockent et transfèrent des fonds et des informations.
Malheureusement, un tribunal américain a empêché TON de voir le jour. Comment ? Imaginez que plusieurs personnes mettent leur argent en commun pour construire une mine d'or - et pour partager ensuite l'or qui en sort. Puis un juge vient et dit aux constructeurs de la mine : "Plusieurs personnes ont investi dans la mine d'or parce qu'elles cherchaient à faire des bénéfices. Et ils ne voulaient pas de cet or pour eux-mêmes, ils voulaient le vendre à d'autres personnes. A cause de cela, vous n'avez pas le droit de leur donner l'or."
Si cela n'a pas de sens pour vous, vous n'êtes pas seul - mais c'est exactement ce qui s'est passé avec TON (la mine), ses investisseurs et Grams (l'or). Un juge a utilisé ce raisonnement pour décider que les gens ne devraient pas être autorisés à acheter ou vendre des Grams comme ils peuvent acheter ou vendre des Bitcoins.
Peut-être encore plus paradoxal, le tribunal américain a déclaré que les Grams ne pouvaient pas être distribués non seulement aux États-Unis, mais dans le monde entier. Pourquoi ? Parce que, selon le tribunal, un citoyen américain pourrait trouver un moyen d'accéder à la plateforme TON après son lancement. Pour éviter cela, il fallait donc interdire la distribution de Grams partout dans le monde, même si tous les autres pays de la planète semblaient être parfaitement d'accord avec TON.
Cette décision de justice implique que les autres pays n'ont pas la souveraineté de décider ce qui est bon ou mauvais pour leurs propres citoyens. Si les États-Unis décidaient soudainement d'interdire le café et exigeaient la fermeture des cafés en Italie parce qu'un Américain pourrait y aller, nous doutons que quiconque serait d'accord.
Et pourtant, malgré cela, nous avons pris la difficile décision de ne pas poursuivre le projet TON.
Malheureusement, le juge américain a raison sur un point : nous, les personnes vivant en dehors des États-Unis, pouvons voter pour nos présidents et élire nos parlements, mais nous sommes toujours dépendants des États-Unis en matière de finances et de technologie (heureusement pas pour le café). Les États-Unis peuvent utiliser leur contrôle sur le dollar et le système financier mondial pour fermer n'importe quelle banque ou compte bancaire dans le monde. Ils peuvent utiliser leur contrôle sur Apple et Google pour retirer des applications de l'App Store et de Google Play. Alors oui, il est vrai que les autres pays n'ont pas la pleine souveraineté sur ce qu'ils autorisent sur leur territoire. Malheureusement, nous - les 96 % de la population mondiale vivant ailleurs - sommes dépendants des décideurs élus par les 4 % vivant aux États-Unis.
Cela peut changer à l'avenir. Mais aujourd'hui, nous sommes dans un cercle vicieux : vous ne pouvez pas apporter plus d'équilibre à un monde trop centralisé, exactement parce qu'il est si centralisé. Nous avons pourtant essayé. Nous laissons aux prochaines générations d'entrepreneurs et de développeurs le soin de reprendre le flambeau et d'apprendre de nos erreurs.
J'écris ce billet pour annoncer officiellement que la participation active de Telegram à TON est terminée. Vous verrez peut-être - ou avez peut-être déjà vu - des sites utilisant mon nom, la marque Telegram ou l'abréviation "TON" pour promouvoir leurs projets. Ne leur faites pas confiance avec votre argent ou vos données. Aucun membre actuel ou passé de notre équipe n'est impliqué dans aucun de ces projets. Si des réseaux basés sur la technologie que nous avons construite pour TON peuvent apparaître, nous n'avons aucune affiliation avec eux et il est peu probable que nous les soutenions un jour de quelque manière que ce soit. Soyez donc prudent, et ne laissez personne vous induire en erreur.
Je voudrais conclure ce billet en souhaitant bonne chance à tous ceux qui luttent pour la décentralisation, l'équilibre et l'égalité dans le monde. Vous menez le bon combat. Cette bataille pourrait bien être la plus importante de notre génération. Nous espérons que vous réussirez là où nous avons échoué.
Tencent ouvre son porte-monnaie WeChat Pay aux yuans numériques
Par He Wei à Shanghai | chinadaily.com.cn | Mis à jour : 2022-01-06 11:23
Un logo de Tencent. [Photo/IC]
Tencent Holdings Ltd a annoncé jeudi qu'elle prenait désormais en charge le paiement en yuan numérique via son portefeuille mobile propriétaire WeChat Pay.
Les utilisateurs de WeChat peuvent désormais choisir de payer en "renminbi numérique", un nouveau point d'accès intégré à WeChat Pay.
Pour ce faire, ils doivent d'abord passer par une authentification de leur identité via l'application e-CNY, l'application de portefeuille en yuan numérique développée par la banque centrale. La version pilote de l'application a été lancée en début de semaine.
Une fois activée, la fonction permet aux utilisateurs de recevoir et de payer avec la monnaie numérique dans WeChat.
La société a également déclaré qu'elle allait explorer une nouvelle expérience de paiement en yuan numérique dans le village olympique d'hiver de Pékin, dont l'ouverture est prévue le 27 janvier.