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L'excrétion prolongée de l'ARN du SRAS-CoV-2 et la récurrence des tests PCR positifs ont été largement signalées chez les patients après leur rétablissement, mais ces patients sont le plus souvent non infectieux1-14. Nous avons étudié ici la possibilité que les ARN du CoV-2 du SRAS puissent être retranscrits et intégrés dans le génome humain et que la transcription des séquences intégrées puisse expliquer les tests PCR positifs. À l'appui de cette hypothèse, nous avons trouvé des transcriptions chimériques constituées de séquences virales fusionnées à des séquences cellulaires dans des ensembles de données publiées de cellules cultivées infectées par le CoV-2 du SRAS et de cellules primaires de patients, ce qui correspond à la transcription de séquences virales intégrées dans le génome. Pour corroborer expérimentalement la possibilité de rétro-intégration virale, nous décrivons les preuves que les ARN du SRAS-CoV-2 peuvent être transcrits de manière inverse dans les cellules humaines par la transcriptase inverse (RT) des éléments LINE-1 ou par la RT du VIH-1, et que ces séquences d'ADN peuvent être intégrées dans le génome cellulaire et être ensuite transcrites. L'expression endogène de la LIGNE-1 humaine a été induite lors de l'infection par le SRAS-CoV-2 ou par l'exposition à des cytokines dans des cellules en culture, ce qui suggère un mécanisme moléculaire de rétro-intégration du SRAS-CoV-2 chez les patients. Cette nouvelle caractéristique de l'infection par le CoV-2 du SRAS pourrait expliquer pourquoi les patients peuvent continuer à produire de l'ARN viral après leur rétablissement et suggère un nouvel aspect de la réplication du virus à ARN.
Déclaration d'intérêts concurrents
Les auteurs n'ont déclaré aucun intérêt concurrent.