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Question de recherche
L'infection par le SRAS-CoV-2 a-t-elle un effet sur la réserve ovarienne, les hormones sexuelles et les menstruations des femmes en âge de procréer ?
Conception
Il s'agit d'une étude rétrospective et transversale dans laquelle les données cliniques et de laboratoire de 237 femmes en âge de procréer diagnostiquées avec le COVID-19 ont été examinées rétrospectivement. Les données menstruelles de 177 patientes ont été analysées. Des échantillons de sang prélevés au début de la phase folliculaire ont été testés pour les hormones sexuelles et l'hormone anti-müllérienne (AMH).
Résultats
Parmi les 237 patients dont le COVID-19 a été confirmé, les patients gravement malades présentaient plus de comorbidités que les patients légèrement malades (34 % contre 8 %), en particulier pour les patients atteints de diabète, de maladie hépatique et de tumeurs malignes. Sur 177 patientes ayant un dossier menstruel, 45 (25 %) ont présenté des modifications du volume menstruel, et 50 (28 %) des modifications du cycle menstruel, principalement une diminution du volume (20 %) et un allongement du cycle (19 %). Les concentrations moyennes d'hormones sexuelles et d'AMH des femmes en âge de procréer atteintes de COVID-19 n'étaient pas différentes de celles des témoins appariés selon l'âge.
Conclusions
Les concentrations moyennes d'hormones sexuelles et la réserve ovarienne n'ont pas changé de manière significative chez les femmes COVID-19 en âge de procréer. Près d'un cinquième des patientes ont présenté une diminution du volume menstruel ou un allongement du cycle. Les modifications des menstruations de ces patientes pourraient être la conséquence de changements transitoires des hormones sexuelles causés par la suppression de la fonction ovarienne, qui reprennent rapidement après la guérison.