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Nous avons utilisé des jeux expérimentaux incitatifs pour manipuler le pouvoir des leaders, c'est-à-dire le nombre d'adeptes et la discrétion dont ils disposent pour faire respecter leur volonté. Les leaders disposaient d'une autonomie complète pour décider des paiements à verser à eux-mêmes et à leurs partisans. Bien que les leaders puissent prendre des décisions prosociales au profit du bien public, ils pouvaient également abuser de leur pouvoir en invoquant des décisions antisociales, ce qui réduisait le total des versements au groupe mais augmentait les gains des leaders. Dans l'étude 1 (N = 478), nous avons constaté que tant le nombre de suiveurs que les choix discrétionnaires prédisaient indépendamment la corruption des dirigeants. Dans l'étude 2 (N = 240), nous avons examiné comment le pouvoir et les différences individuelles (par exemple, la personnalité, les hormones) affectaient la corruption du leader au fil du temps ; le pouvoir interagissait avec la testostérone endogène pour prédire la corruption, qui était la plus élevée lorsque le pouvoir du leader et la testostérone de base étaient tous deux élevés. L'honnêteté a permis de prédire le niveau initial des décisions antisociales du leader ; cependant, l'honnêteté n'a pas protégé les leaders de l'effet corrupteur du pouvoir.