Comment écrire un titre accrocheur – La recette scientifiquement prouvée en 6 étapes et à la portée de n’importe qui

Il est toujours difficile d'attirer l'attention. De faire un titre accorcheur qui va donner envie d'en savoir plus.

Les gens qui font des titres pour les manchettes de journaux, les gens qui font du marketing par e-mail sont devenus des maîtres dans l'art d'écrire une phrase qui va vous donner envie d'en savoir plus.

Petit exemples...

  • "Comment une grand-mère de 90 ans.. a jailbreacké un iPhone"
  • "Comment avoir une cargaison de patate sans mettre les pieds dans son jardin"

Voici la recette (secrète) que ces maîtres utilisent....

La recette pour écrire un titre accrocheur

Les ingrédients pour faire un titre accrocheur sont les mêmes que pour faire une histoire dont tout le monde se souvient.

Le livre "Ces idées qui collent" décrit dans le détail la recette d'une histoire à succès.

Ici on va s'inspirer de cette recette pour écrire juste un titre accrocheur.

Les ingrédients pour fabriquer une histoire dont on se souvient:

  • simplicité => Il ne faut garder que l'essence même de l'idée. S'il y a trop d'arguments, si l'idée est trop enrobée on l'oublie.
  • inattendu => Il faut déjouer l'intuition du mental pour attirer l'attention. C'est aussi un des mécanismes de l'humour. De plus la forme énigme va tenir en haleine le lecteur jusqu'à la fin.
  • concret => Une métaphore, c'est concret. Il faut donner une image, du détail, des exemples, du mesurable.
  • crédibilité => Si un médecin vous annonce que vous avez une maladie incurable, il aura plus de crédibilité que le marchand de glace du coin ! (mais c'est parfois un piège)
  • émotion => Ce qui nous intéresse le plus, c'est nous même. Il faut s'imaginer progresser, apprendre. Il faut que l'histoire puisse avoir un bénéfice personnel. (pour vendre selon se principe… faite imaginer le bénéfice que le produit apporte… et hop.. l'achat n'est qu'une modalité.. c'est comme si VOUS l'aviez déjà). Un milliard de gens crèvent de faim.. ne nous intéresse pas. Le gars que tu connais personnellement crève de faim. Ça te touche. Nous ne sommes pas sensible aux statistiques.
  • histoire => Il faut correspondre à un archétype d'histoire. (voir monomythe de Campell) Le faible est mis dans une difficulté impossible à résoudre. Mais il triomphe quand même. C'est une histoire qui inspire, qui motive à agir. De plus c'est une simulation qui montre comment agir. (pourquoi et comment)

Dit autrement, pour qu'une idée colle, il faut susciter l'Attention (inattendu) de celui qui l'écoute, l'aider à la compréhension (simplicité) et la mémorisation (mémoriser en utilisant tous les sens et le concret). Il faut que l'histoire soit crédible. (autorité, sincérité, honnêteté), il faut impliquer émotionnellement l'auditeur. (Les politiques qui utilisent le storytelling montrent la vie d'un chômeur pour parler de chômage en général), il faut impliquer l'auditeur dans l'histoire. L'histoire doit inspirer une volonté d'agir. Elle doit être un exemple qui donne espoir, qui indique le pourquoi agir et qui montre un comment agir.

L'art de faire un titre va surtout tenter de faire lire l'histoire au complet. Donc on va se concentrer sur les premiers ingrédients suivant la longueur du titre que l'on veut faire. Mais il est possible de tout mettre dans un seul titre !

  • transmettre l'essence de l'idée de l'article. (simplicité)
  • utiliser un mécanisme qui sort des schémas qui fait appel à l'inattendu pour retenir l'attention. Ex: utilisez une combinaison paradoxale de mots: "un papy de 93 ans jailbreak un iPhone" (inattendu)
  • entrer dans le concret. Les chiffres sont parfait pour ça. "3 astuces pour" (concret)
  • ajouter un zeste d'autorité "scientifiquement prouvé", "vu à la tv" (crédibilité)
  • impliquez le lecteur: "Spécialement pour vous", "Vous n'êtes pas seul a avoir ce problème", indiquez le bénéfice personnel: "qui vous fera gagner du temps"
  • Montrer qu'un obstacle insurmontable a pu être franchi par un personnage improbable.

Essai concret:

"Comment un papy de 93 ans peut vous aider à jailbreaker un iPhone grâce à 3 nouvelles méthodes scientifiquement prouvée…"

  • Simplicité: comment jailbreaker un iPhone
  • Inattendu: placer un paradoxe: un vieux qui sait jailbreaker de iPhone.. jamais vu ça !
  • concret: 3 méthodes
  • crédibilité: les méthodes sont scientifiquement prouvées !
  • émotion: Comme un papy peut Vous aider. Il y a un bénéfice personnel à retirer de l'histoire.
  • histoire: même la personne la plus improbable comme un vieux de 93 est capable de jailbreaker un iPhone. C'est inspirant pour tous.

J'ai encore ajouté l'ingrédient surprise, la cerise sur le gâteau, le mot: "nouveau". Ainsi même si le lecteur s'est déjà fait aider une fois par ce fameux vieux pour jailbreacker son iPhone et que ça n'a plus rien d'inattendu pour lui… il va quand même lire l'article. 🙂

 

La nouveauté est une autre forme d'inattendu !

Pour en savoir plus sur pourquoi le mot "nouveau" nous attire et encore d'autres pièges dans lesquels ont tombe. Voici mon résumé du livre: Le petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens.

Voici encore quelques idées pour écrire des histoires à succès...

De plus, j'ai maintenant créé toute une formation en vidéo pour apprendre à faire des titres accrocheurs. J'ai même créé un générateur de titre accrocheurs !

Avant Maintenant lecture du journal

Voici une nouvelle photo dans la série Avant-Maintenant qui compare des photos à des époques différentes.

C'est toujours le même lieu, la même activité, mais quelques lustres plus tard.

Ici vous pouvez me voir en 1983 et en 2012 lors de ma lecture quotidienne du journal...

Je vous laisse jouer au jeu des différences. Qu'est ce qui a changé ?

avant Maintenant Martouf lecture journal.jpg

Pour les yeux averti... on peut voir que le journal que je lis en 2012 annonce la conférence que j'ai donnée au musée de l'Areuse à propos du centième anniversaire des scouts de Boudry.

Vous pouvez retrouver toutes les photos de cette série Avant-maintenant dans la galerie des photos avant-maintenant.

Comment booster les ventes de son journal en dramatisant une situation

Un des points positifs de l'armée suisse, c'est que l'on a droit à plein de journaux provenant de la Suisse entière. Il faut bien s'occuper un peu pendant la journée !

En faisant de l'ordre chez moi, j'ai retrouvé des coupures de 5 journaux suisses différents datant du 7 décembre 2004. J'étais en cours de répétition militaire et à cette occasion j'ai eu l'occasion d'avoir les journaux et le temps pour faire une petite observation.

Avec le même événement et la même photo de départ. L'article que l'on trouve dans 5 journaux différents est totalement différent. Certains journaux forcent sur la dramatisation d'un événement.

Faire peur est plus vendeur !

24h 7 décembre 2004 attentat consulat USA Djedda.jpgcorrier del ticino 7 décembre 2004 attentat consulat USA Djedda.jpgle nouvelliste 7 décembre 2004 attentat consulat USA Djedda.jpgblick 7 décembre 2004 attentat consulat USA Djedda.jpgle matin 7 décembre 2004 attentat consulat USA Djedda.jpg


 

On trouve encore cette photos sur de nombreux sites de news online.

Journaux régionaux vs journaux à grand tirage

On observe que les journaux régionaux traitent l'information avec du texte et en illustrant ce texte avec une photo. Tandis que les journaux "nationaux" communiquent directement avec la photo pour nous prendre aux tripes !

Les journaux régionaux ont publié la photo de base tel quel et même souvent en noir et blanc. Tandis que les journaux à fort tirage ont recadré la photo sur la fumée noire pour dramatiser. De plus ils ont augmenté la saturation des couleurs pour rendre la fumée plus noire encore !

Donc on remarque ainsi que le côté dramatique d'un même événement ne sera pas perçu de la même manière suivant le journal que l'on lit !

Si on lit le Blick ou Le Matin nous auront l'impression que le monde, d'une manière générale, est plus dramatique que si l'on lit le Nouvelliste, 24heures ou Corriere de Ticino...

.. Et après on s'étonne du sentiment d'insécurité grandissant !! ... Moi je sais d'où ça vient !

Le monde n'est que le reflet de nous même. Il est tel que l'on se le représente!
Arrêtons de suivre ceux qui nous montrent un monde dramatique.

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