l’alimentation et l’agriculture

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L'alimentation et l'agriculture

Résumé

  • un besoin de base, c'est manger
  • l'agriculture est issue d'un problème de complexité d'échelle de la cueillette
  • l'agriculture contractuelle de proximité tout le monde s'y retrouver et on ne gaspille plus
  • la viande consomme beaucoup trop de ressource et d'énergie et est responsable de 18% des émissions de CO2
  • un jour par semaine sans viande est uen bonne solution
  • utilisons du bois sous forme de BRF pour refaire de l'humus et fertiliser les champs
  • plus besoin de labourrer
  • les ogms sont une arnaque. ça ne fonctionne pas et ça rend dépendant économiquement.

Se nourrir est probablement un des besoins les plus important. Les premiers hommes vivaient de chasse (aux rennes) et de cueillette. Puis trouvant un climat favorable aux légumineuses (vers -12000), les humains se sont sédentarisés.

Comme manger du blé dur cru n'est pas très facile, on l'a écrasé et mélangé avec de l'eau. Puis cuit dans des feux en forme de trous. Le pain était né. (vers -9000)

En observant la terre cuite au bord des feux, la poterie est née. Puis d'autres outils.

L'amélioration de la nourriture dans ces villages a permis une explosion démographique. Revers de la médaille, il est devenu plus difficile de trouver de la nourriture dans les environs des villages. Il faut aller exponentiellement plus loin pour trouver à manger. Ce n'est plus rentable.

On se retrouve devant un problème de complexité due à l'échelle. Pour résoudre ce problème, les gens ont commencé à créer des jardins proche des villages.

L'agriculture est née. Le temps du jardin d'Eden est révolu. Il faut cultiver est s'occuper de son champ. Il ne suffit plus seulement de récolter.

Il est écrit dans le livre de la genèse: Le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie [...]. C'est à la sueur de ton front que tu mangeras ton pain.

Actuellement, on se retrouve à une échelle encore plus grande, où l'on use et abuse du transport de marchandise pour cultiver de la nourriture à des milliers de kilomètre de là où elle sera consommée.

Notre agriculture est doublement basée sur le pétrole. On mange le pétrole qui compose les engrais grâce aux plantes qui nous les transformes en produit comestibles pour nous. Et on utilise le pétrole pour transporter notre nourriture sur des distances énormes.

Les locavores

Il faut relocaliser notre consommation pour réduire la complexité du système.

Le système marchand qui est utilisé actuellement est un système qui est basé sur des producteurs qui vendent leur production à des distributeurs qui eux se chargent de distribuer la nourriture à tout le monde, en général dans des supermarché. (le modèle dominant actuel)

Ce système donne trop de poids aux distributeurs qui cassent les prix chez les producteurs tout en exigeant une qualité énorme.

Ainsi, le filtre de la qualité a pour résultat de jeter de grande quantité de nourriture qui est tout à fait consommable.

De plus en plus, les producteurs remarquent qu'ils ont tout à gagner à distribuer eux même. Un exemple, les oeufs en magasins sont placés dans des cartons d'oeufs. La taille d'un oeuf dans un emballage est standardisée. Il faut donc que les poules produisent des oeufs de taille identique. Mais ce n'est pas le cas naturellement. Il y a donc un tri qui est effectué.

Il est donc possible de trouver dans une vente directe à la ferme, des oeufs qui sont plus gros, moins cher pour le client et qui rapportent plus au producteur !

La marge est plus petite et le producteur vend les oeufs que le distributeur ne veut pas prendre car ils sont trop gros !

Sur ce constat que tout le monde est gagnant (sauf le distributeur) L'agriculture contractuelle, de proximité se développe ces dernières années. Le principe est simple.

Un producteur dit qu'il lui faut une somme fixe par année pour être rentable. Il trouve des gens qui par contrat lui achète sa production à l'avance. Il faut trouver le bon nombre de personne pour arriver au montant global qui permet la rentabilité.

Puis les consommateurs viennent régulièrement pour venir chercher leur produit. Même si la qualité est variable tout est pris et consommé. Le producteur ne passe pas encore des heures à nettoyer des légumes pour les rendre les plus beaux possibles et espérer les vendre à un distributeur ou au marché.

Tout le monde semble y trouver son compte. En France on entend souvent le terme d'AMAP, qui signifie Association pour le Maintient d'une Agriculture de Proximité.

Certaines AMAP ont beaucoup de succès et finissent par refuser de prendre plus de monde. Certain ne comprennent pas pourquoi les agriculteurs ne veulent pas s'agrandir. La raison est pourtant logique. Nous ne sommes plus du tout dans une logique de croissance. Il faut trouver la taille optimale. En agrandissant au mauvais moment on change d'échelle, on augmente la complexité et on diminue l'efficacité.

L'idée est plutôt de créer d'autre association ailleurs. De les multiplier à la bonne taille plutôt que de les agrandir.

Végétarisme et rendement de la nourriture

Se nourrir, c'est alimenter notre corps en énergie.

Il y a des aliments qui sont plus où moins bon au niveau gustatif. ça tout le monde en en conscient. Il y a des aliments qui ont des rendements plus où moins bon au niveau rendement énergétique et là. C'est plus diffus.

La viande est un aliment qui est très gourmand en énergie à produire par rapport à ce qu'il peut apporter en qualité nutritionnelles.

D'après la FAO, 78% des terres agricoles mondiales sont utilisées pour faire pousser de la nourriture pour des animaux !

(Source: rapport CRIOC: viande un lourd tribut environnemental. D'après la FAO: http://faostat.fao.org)

Une fois nourris et surtout engraissé, ces animaux sont abattus pour en faire des steaks.

Suivant les animaux et leur ossatures, le rendement n'est pas autant bon. La viande de boeuf est celle qui a le plus mauvais rendement. Après avoir dépensé une énergie colossale et beaucoup d'eau pour nourrir des vaches. Finalement, il n'y a que 10% de l'animal que l'on mange. Le rendement de la viande de porc ou la volaille est nettement meilleur. Mais la palme revient à la viande d'insecte. En effet, 90% de l'insecte est comestible. Problème, ce n'est pas dans la culture occidentale de manger des insectes !

Cependant, c'est probablement une solution d'avenir. Pour la faire accepter, il suffirait de reconstituer des steak à l'allure normal mais fait avec de la viande d'insecte. La NASA étudie de près la nourriture à base d'insecte car c'est un des seul moyen d'avoir de la viande dans le cas d'un voyage vers mars.

Actuellement, la viande de est devenue une habitude de consommation, on ne réfléchit même plus à ce qu'a été la viande avant d'être un steak.

La consommation de viande est passé de 10kg en moyenne par personne par année en Europe dans les années 1960, pour être décuplée en moins de 50 ans. En effet, en 2002 Eurostat comptait une moyenne de 97kg de viande par personnes par années pour les habitants des 15 pays que comptait l'UE à cette époque.

La notion d'élevage pour la viande est une notion récente au cours de l'histoire. Ce n'est que depuis 1880 qu'il existe des animaux d'élevages uniquement pour la viande.

En 2010, on compte environ 1 milliard de porcs d'élevages dans le monde. Ainsi, il y a 2,7 millions de porc qui sont abattu chaque jour !

L'élevage de porc pose énormément d'autres problèmes. En France, la Bretagne est envahie de porc. Le lisier de porc pollue l'eau au point que ça se ressent dans l'eau du robinet.

Pour se dégouter des élevages industriel, il faut regarder le film food inc.

Les élevages consomment également beaucoup d'énergie. En Belgique, le rapport CRIOC estime que pour les poules pondeuses uniquement, on compte une consommation électrique de 3,5 kWh par poule et par an ce qui représente 15 millions de kWh par an.

Du point de vu des ressources, la viande est terriblement gourmande.  On estime que pour produire un petit steak de boeuf de 100g, il faut 2500l d'eau répartie entre ce que la vache a bue et surtout l'eau qui a arrosé les cultures qui ont servie de nourriture à la vache. Du point de vue de l'énergie utilisée, ce même steak de 100g représente 2,3 kg eq CO2.

Dans l'agriculture, les émissions de gaz à effet de serre sont surtout du métane. Le métane est un gaz qui a une effet de serre 20 fois plus grand que le CO2. Ainsi l'agriculture et l'élevage représente dans le monde 18% des émissions de gaz à effet de serre, soit plus que les transports !

On parle souvent de prendre des mesures pour réduire les gaz à effet de serre dans les transports. Mais on parle peu de manger moins de viande.

Toutefois, ces dernières années un mouvement de végétarien pour raison écologique commence à émerger. On les appelle des flexi-vegi. Sans aller à l'extrême et devenir totalement végétariens, les flexi-vegi diminuent leur consommation de viande.

Ce n'est pas qu'il n'aiment pas la viande. Mais il préfère manger  moins de viande mais de la viande locale et de qualité que de manger de la viande tous les jours juste pour manger de la viande. Manger de la chasse locale quand c'est la saison c'est bien meilleure que du boeuf industriel ! De plus, les protéines végétales sont tout autant capable de nourrir correctement une personne.

Une nouvelle idées est apparue il y a quelques temps, c'est de faire une journée par semaine sans viande dans les cantines. Certains crient au scandale à la restriction de liberté. Mais il est indéniable que l'idée a un effet sur l'environnement.

Elle peut même avoir un effet sur le prote-monnaie. En effet, toujours selon le rapport CRIOC, il semble que la viande compte pour 30% du budget nourriture des foyers belges !

Donc pour mangeons moins de viande pour économiser de l'argent, améliorer sa santé et réduire son empreinte environnementale.

Remettre la forêt au centre de l'agriculture

Dans la période de crise dans laquelle nous vivons. Il suffit de prêter attention aux médias pour avoir l'impression que la fin du monde est proche ! Plus que jamais on nous bassine avec un catastrophisme ambiant et des problèmes partout...

Mais où sont les solutions ?

Beaucoup aiment critiquer, dénoncer, lancer le débat (ce qui est déjà mieux), mais peu de gens apportent des solutions.

Dernièrement, j'ai enfin trouvé quelqu'un qui apportait des solutions.

Je suis allé au cinéma voir le dernier film de Coline Serreau: Solutions globales pour un désordre global.

Le titre annonce déjà que l'on va nous donner des solutions. Et c'est vrai !

L'agriculture est la base des civilisations humaines

Et oui, le sujet du film, c'est l'agriculture. L'agriculture est la base de toutes nos civilisations humaines. L'agriculture est ce qui permet à tout à chacun de se nourrir, l'agriculture est fondamentale pour l'humanité.... mais pour jouer le jeu des catastrophistes... l'agriculture va mal, l'agriculture doit être réformée. Et ce film donne des solutions simples.

champ de blé.jpg

Histoire de l'agriculture

trouée dans la forêtPour commencer, petit rappel historique. L'agriculture ce n'est pas nouveau. Les humains ont commencé à cultiver des plantes il y a 10 000 ans, pendant ce que l'on a appelé la Révolution néolithique.

J'ai retrouvé des épisodes de l'émission de la RSR Histoire vivante à propos de l'histoire de l'agriculture. Pour ceux qui voudraient avoir un bon aperçu voici le résumé que j'ai fait des 3h qu'ont duré cette conférence.

Voici les enregistrements audio:

Pour résumer très brièvement la longue et complexe histoire de l'agriculture retrouvons nous au néolithique.

Au tout début, on cultivait les plantes dans la forêt. Puis on a commencé à bruler les arbres pour faire un peu de place et surtout pour récupérer les cendres et les utiliser comme engrais.

Quand ça ne marchait plus on partait ailleurs. Puis après quelques dizaines d'années le premier sol était à nouveau utilisable quelques années.

Une fois que toutes les forêts utilisables ont été brûlées, il a commencé à manquer de place. On s'est donc mis à rester sur les mêmes terrains et l'on a inventé la jachère.

J'ai relu mon livre d'histoire d'école secondaire et ce qu'on y dit à propos de la jachère. Comme dans la plupart des livres d'histoire, ce n'est pas exact !

La jachère n'est pas le repos de la terre ! ... c'est au contraire le moment où l'on travaille le plus la terre ! C'est vrai on y cultive plus, mais on tente par tous les moyens de lui redonner de la biomasse ! C'est pourquoi on va y faire paître les animaux pour récupérer leur déjections. On va labourer le champ pour mélanger ces déjections avec la terre.

Tout le moyen âge va être chamboulé par cette technique. La faux, la charrue et la charette sont le premier pas vers une agriculture technologique. Une technologie qui va mobiliser tellement de ressources que l'impôt sera inventé !

L'agriculture du néolithique à l'aide de la forêt était beaucoup plus rentable, les technologies du moyen-âge ne sont là que pour compenser la perte de la forêt.

Cette situation va durer jusqu'au début du 20ème siècle.

Agriculture de destruction massive

masque obligatoire_plus_clair.pngLe début du 20ème siècle est marqué par deux guerres mondiales. Lors de la première, c'est là que l'on a envoyé au front tous les paysans d'europe se faire massacrer et qu'on a envoyé leur femmes dans les usines.

La première guerre mondiale à vu la création du gaz moutarde pour tuer les ennemi. c'est aussi à cette époque que l'industrie a réussi à synthétiser l'amoniac.

A la fin de la guerre, il y avait des millions de paysans en moins et une industrie chimique qui tournait pour rien !

On a changé d'ennemi. Au lieu de se battre entre humains. On se bat contre le sol. On lui déverse dessus tous les pesticides créé pendant la guerre sous prétexte de tuer les insectes nuisibles ! Le reste de l'industrie chimique fabrique des engrais. Et l'industrie des chars fabrique des tracteurs.

Une nouvelle révolution agricole est en route. On commence la guerre chimique contre les sols.

Agriculture à base de pétrole

nain de jardin arrosoirIl ne faut pas oublier que toute notre agriculture actuelle est une grosse industrie à transformer du pétrole en plante comestible. (on l'espère que c'est commestible !)

En effet, dans ce type d'agriculture, on balance des pesticides pour tuer le sol (surtout les micro-organismes qui le compose), et comme le sol n'est plus capable de nourrir les plantes, on leur donne directement des engrais.

Engrais, qui sont à base de pétrole. Pourquoi est ce que les fruits et légumes sont beaux et gros ? Par ce qu'on les gaves de pétrole ! Tout le monde sait que les réserves de pétrole vont en diminuant, mais tout le monde trouve normal de baser notre alimentation sur le pétrole ! Ce n'est pas très durable tout ça !

.. et ce n'est pas très bon non plus. On fait tout pour avoir des plantes énormes. Mais elles sont malades. Ce n'est pas en faisant des cultures hors sol, où l'on nourrit les plantes avec uniquement 3 des 28 composants dont les plantes ont besoin pour se développer, que l'on va faire une alimentation saine !

L'agriculture actuelle vit sur les mêmes règles que la mode: Seule l'apparence compte !

La solution: remettre la forêt au coeur de l'agriculture

Forêt verte.jpgIl est temps de s'arrêter et de réfléchir à ce que l'on fait. Il est temps que tout le monde se renseigne sur ce qui est dans son assiette. L'agriculture actuelle court à sa perte !

Oui, c'est du catastrophisme. Mais la solution est là et facile à mettre en oeuvre.

La source de la fertilité c'est la forêt !

La forêt fait pousser des arbres de plusieurs dizaines de mètres de haut. Personne n'y met de l'engrais !

La forêt pousse toute seul, personne n'y met de pesticides pour lutter contre son sol !

La forêt est toujours fraiche et humide et personne ne l'arrose !

Le secret de la forêt, c'est son sol. C'est son humus toujours en formation à l'aide de nombreux champignons, bactéries, et insectes qui décomposent le bois qui tombe des arbres. La biomasse est toujours entièrement recyclée.

Il est donc temps pour l'agriculture de renouer avec la forêt, de réutiliser le bois comme fertilisant !

Le BRF: Bois Raméal Fragmenté

Il faut donc que les agriculteurs abandonnent tous les mythes de ces derniers millénaires:

insecte.jpg

  • Cultiver c'est facile. Nous ne sommes pas en guerre contre le sol. C'est notre principal allié !
  • Il faut arrêter de labourer. Retourner le sol détruit sa composition, tue les animaux qui l'aérent naturellement sans rien demander. Pourquoi se crever à labourer c'est si dure et si inutile !
  • Il faut arrêter de balancer des pesticides. ça tue les animaux qui rendent le sol vivant et font tout pour aider les plantes à pousser.
  • Les insectes ne s'attaquent qu'à des plantes malades comme tous les charognards. Il faut donc produire des plantes saines et non des plantes malades !
  • ça fait 6000 ans que l'homme se bat contre les mauvaises herbes par ce qu'il veut un sol à nu. ça fait 6000 ans que la nature tente d'expliquer qu'il ne faut jamais avoir un sol nu. Sinon il s'érode ! Il faut donc faire des cultures intercalaires, des cultures de plantes que l'on ne va pas forcément récolter, mais qui vont créer de la biomasse et qui seront des "mauvaises herbes" que l'on aura choisie ! Ainsi le sol ne sera jamais nu. Et tondre, c'est plus facile que labourer !
  • Pour remettre la forêt au milieu de l'agriculture on utilise le BRF, le Bois Raméal Fragmenté. Ce sont des copeaux de jeune bois dont on va recouvrir les champs pour permettre au sol de se reconstituer. Il faut que des champignons se forment sur ce bois pour le décomposer.
  • Les champignons sont les seuls être vivants à pouvoir faire de la rétention d'eau dans toutes leurs cellules. Ce sont donc les champions de la régulation d'eau. Avec une culture qui utilise du BRF et ses champignons, l'arrosage est grandement diminué !
  • Il faut replanter des haies, ça permet de cultiver directement sur place tout le bois dont on a besoin pour faire du BRF.

La solution est simple, économique, elle demande moins de travail, elle permet de diminuer sa dépendance à l'extérieur et elle fonctionne !

champ orge.jpg

Pour aller plus loin

Dans le film on voit Lydia et Claude Bourguignon qui se battent pour expliquer aux agriculteurs qu'ils ont tout intérêt à réformer leur techniques d'agriculture. Ils ont créé le LAMS, un laboratoire d'analyse des sols.

Solutions locales pour un désordre global n'est pas le premier film dans lequels ils apparaissent.

Voici un extrait du film Alerte à Babylone dans lequel on y voit Claude Bourguigon:

Voici deux vidéos d'une conférence très intéressantes de Claude Bourguignon:

Pour aller plus loin encore sur le sujet, des profs de l'université de Neuchâtel vienent de rééditer un livre à propos de la microbiologie des sols: Le sol vivant.

Couverture

Les OGM.

Aux Etats-Unis, 58% du coton, 66% du maïs et 93% du soja sont Roundup Ready. La majorité des OGM cultivés dans le monde également, et le glyphosate, contenu dans le Roundup, est la molécule herbicide la plus utilisée sur terre.

Cependant depuis 2010, l'Amarante de palmer résiste au gylphosate, et donc au round up de Monsanto !

Voilà il a suffit de 15 ans d'utilisation d'OGM en Arkansas pour que l'amarante de palmer résiste au glyphosate et ruine le modèle économique de Monsanto !

Bravo à cette plante ! Elle est plus efficace que toutes les manifestations anti-ogm qui ont eu lieu jusqu'à présent.
Pourquoi acheter des semences 3 fois plus chères pour mettre autant de pesticide et quand même devoir arracher les mauvaises herbes à la main !
Désherber 66 millions d'hectares de champs à la main c'est long !!!

Voir article dans le Temps.

Voir le film, le monde selon Monsanto.

Pas d'OGM

A ce propos, j'invite tout le monde à se mobiliser contre les industries spécialisées dans les manipulations génétiques qui ont la fâcheuse tendance à rendre stérile leurs plantes afin de s'assurer que les agriculteurs (et autres amateurs comme moi) ne puisse pas éviter de passer à la caisse chaque année pour avoir des semences.

Le bienfait des OGM est un leurre. L'industrie fait de la promotion des OGM car elle aime le modèle économique qui va avec.  Le leader de l'industrie des OGM: Monsanto, est à la base une entreprise qui fabrique des produits chimiques et non une entreprise qui se soucie de l'agriculture et de la santé des gens.

Je crois qu'il est bien de rappeler que Monsanto est à la base d'à peu près tous les produits chimiques qui ont provoqué de graves problèmes et crises sanitaires: l'agent orange de la guerre du Viêt-nam, les PCB utilisés comme retardateur de flamme dont Monsanto niait les effets cancerigènes, les veaux dopés à l'hormone de croissance bovine, les publicités mensongères sur la biodégradabilité de l'herbicide Roundup...

Ce que Monsanto aime avec les OGM, c'est qu'on peut modifier des céréales pour les rendre plus résistantes à son désherbant, le Round Up. Puis en rendant stérile ces plantes, on s'assure que les agriculteurs passent chaque années acheter un nouveau stock de semences chez Monsanto.

Mais qui s'inquiète de savoir qu'avec cette technique ont peut balancer encore plus de pesticides dans les champs... et par la même occasion dans nos assiettes ??

Pourquoi est ce que l'on s'étonne en argentine de voir un plus grand nombre de cancers et de leucémies en bordure des champs d'OGM ?

Voilà, donc je suis pour la souveraineté alimentaire, nous n'avons pas besoin d'OGM si c'est juste pour favoriser un monopole commercial.

D'autant plus, qu'actuellement l'agriculture n'a aucun problème de productivité. On a pas besoin de produire plus de céréales, la famine dans certains endroits c'est juste une mauvaise répartition des ressources:

Pourquoi réserver 78% de la surface agricole mondiale pour nourrir des animaux destiné à la boucherie. C'est un très mauvais rendement. Environ 10% pour la viande de boeuf! En mangeant moins de viande, on nourrit plus de monde, on économise de l'eau et on réduit le cheptel de vaches qui pète du méthane, un gaz a effet de serre 20 fois plus efficace que le CO2 ! Qui me trouve mieux comme solution aux problèmes environnementaux du moment ?

nain enchainé.jpg

 

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La simplicité volontaire

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La simplicité volontaire

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  • la complexité est un fossoyeur de civilisation
  • la pub ne concerne que l'inutile
  • quel est l'utile ?
  • L'utile c'est la redéfinition de nos besoins => virginia hendersen => se connaitre soi même => spirituel

Décroissance un mot obus

Le terme de décroissance est un terme qui est dur, qui a une connotation négative.

Certains trouve que c'est bien. Que le mot décroissance est un mot obus, ou un mot bélier. Qu'ainsi le capitalisme qui ne montre que les choses belles ne pourra pas le reprendre comme il a repris le terme du développment durable.

D'autres personnes préfère utiliser un autre vocable. On entend fréquemment parler de simplicité volontaire.

C'est le courant des gens qui préfère parler de positif que de négatif. Il est souvent reproché aux écologistes par leurs détracteurs qu'il ne sont pas des gens joyeux du tout qu'il ne sont là que pour interdire, limiter, et donner mauvaise conscience.

Le courant de simplicité volontaire est justement là pour amener positivement vers un changement.

La complexité fossoyeur de civilisation

L'envie de simplicité est également une réponse à notre monde qui est toujours plus complexe. Une envie de retrouver un monde simple et compréhensible. Mais pas seulement. C'est aussi une question de survie !

Le professeur Joseph Tainter, a étudié l'effondrement de certaines civilisations. Il a développé toute une théorie qui montre que l'effondrement l'empire romain, des civilisations Maya et Chacoan a pour source une complexité trop grande.

Quand une civilisation devient trop complexe, elle bouffe plus d'énergie à maintenir ses structures qu'à utiliser ses ressources de manière rationnelle.

Les aberrations écologiques que l'on peut observer dans notre société, telle que l'histoire des pommes de terres allemandes qui vont se faire laver en Espagne avant de revenir se faire transformer en chips, montre que notre civilisation est en plein dans un gaspillage d'énergie uniquement pour garder en place un système économique complexe basé sur le libéralisme.

Notre civilisation est basée sur la mobilité à moindre coût. C'est ce qui assure sa cohésion.

C'était déjà le cas pour l'empire romain et il s'est effondré.

Si l'on remonte au temps de la république romaine. On observe que la population romaine a augmenté en même temps que les rendements de l'agriculture a diminuée. Les romains ont donc résolu ce problème en colonisant les environs. Mais pour assurer cette colonisation de ressources naturelles, il a fallu augmenter la complexité en organisant une armée, des routes et des villes fortifiées. Cette complexité a également demandé de nombreuses ressources. C'est en assurant la croissance exponentielle de l'empire romain que sa structure a pu être gardée. Mais à une certaine échelle, la complexité est devenu plus dur à assurer, les moyens de communication ont absorbé trop de ressources par rapport à leur gain et l'empire c'est effondré.

Joseph Tainter explique que l'effondrement de l'empire romain a est souvent perçu comme une catastrophe. Mais qu'en y regardant de plus près, pour la majorité de la population c'était certainement une bonne chose. Dans les ossements de l'époque, on observe que les gens étaient mieux nourri après l'effondrement qu'avant ! Ils n'avaient plus besoin d'assumer la complexité de l'empire.

Le but dans notre civilisation est donc d'éviter d'arriver à l'effondrement, pour ce faire, il faut supprimer toutes les actions qui sont uniquement là pour maintenir le système en place.

Les meilleures solutions sont de promouvoir l'auto-organisation et la décentralisation. Un système trop compliqué s'effondre. Il est cependant de faire un système complexe basé sur de nombreuses cellules autonome, décentralisée et d'un fonctionnement très simple.

Pour mieux ocomprendre ces propos qui permettent l'émergence d'une intelligence collective à une échelle supérieur, je recommande de regarde ce reportage sur arte à proos de l'intelligence collective. (aux dernières nouvelles, le 22 novembre 2010, cette vidéo n'était plus disponible pour moi ?)

Le livre de Thierry Crouzet, Le peuple des connecteurs, parle abondamment des structures décentralisées et de l'émergence d'une auto-organisation basée sur un grand nombre d'individus liés, dont les liens suivent un très petit nombre de règles. C'est ce qui permet aux étourneaux de voler en groupe dans le ciel, aux fourmilières de se nourrir, aux termites de construire leur termitères, etc.

Science sans conscience

Quand on parle de problèmes écologiques, toute un partie de la population est persuadée que la science va permettre de résoudre tous les problèmes. Oui, la science est capable de beaucoup de chose. Mais souvent la science n'est qu'un moyen de déplacer le problème sur un autre. D'augmenter la complexité du système, et selon la théorie de Joseph Tainter de pousser le système à sa perte.

La science sans conscience est dangereuse. Ce concept est déjà très bien expliqué dans le mythe de Dédale il y a des millénaires !

À chaque problème de ses maîtres, Dédale est un auxiliaire qui trouve une solution à leurs problème,s ce qui provoque un nouveau problème que Dédale résout aussi avec une nouvelle solution au nouveau problème: la cire des ailes, solution pour s'échapper du labyrinthe, lui-même solution pour enfermer le Minotaure, lui-même fruit conséquent de sa vache en bois faite pour Pasiphaé.

La science est capable de tout. Mais est ce que tout mérite d'être fait ?

Pourquoi inventer le rasoir qui rase plus vite si ce n'est pour aller plus vite au travail créer des rasoirs qui rasent plus vite ?
Pourquoi développer des trésors d'ingéniosité pour construire des voitures électriques pour remplacer des voitures à essence. C n'est que déplacer le problème, au lieu d'être dépendant du pétrole, on sera dépendant de l'uranium et du charbon pour faire l'électricité et du lithium pour faire les accus. La complexité augmente. Ces ressources sont tout autant limitées que le pétrole, voir plus. La solutions ne sera que temporaire.

Alors que le vélo existe depuis longtemps, il est technologiquement beaucoup plus simple et coûte beaucoup moins. Le vélo est une solution ultime qu'on ignore !
Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres.

Se concentrer sur l'essentiel

La publicité est là pour nous vendre l'inutile. Mois comment savoir ce qui est utile ? Comment savoir quels sont ses besoins ?

L'infrimière Virginia Henderson, a tenté de faire une liste des 14 besoins fondamentaux. On trouve:

  1. Respirer.
    Capacité d'une personne à maintenir un niveau d'échanges gazeux suffisant et une bonne oxygénation.
  2. Boire et manger.
    Capacité d'une personne à pouvoir boire ou manger, à mâcher et à déglutir. Également à avoir faim et absorber suffisamment de nutriments pour capitaliser l'énergie nécessaire à son activité.
  3. Éliminer.
    Capacité d'une personne à être autonome pour éliminer selles et urine et d'assurer son hygiène intime. Également d'éliminer les déchets du fonctionnement de l'organisme.
  4. Se mouvoir, et maintenir une bonne posture et maintenir une circulation sanguine adéquate.
    Capacité d'une personne de se déplacer seule ou avec des moyens mécaniques, d'aménager son domicile de façon adéquate et de ressentir un confort. Également de connaître les limites de son corps.
  5. Dormir, se reposer.
    Capacité d'une personne à dormir et à se sentir reposée. Également de gérer sa fatigue et son potentiel d'énergie.
  6. Se vêtir et se dévêtir.
    Capacité d'une personne de pouvoir s'habiller et se déshabiller, à acheter des vêtements. Également de construire son identité physique et mentale.
  7. Maintenir sa température corporelle dans la limite de la normale.
    Capacité d'une personne à s'équiper en fonction de son environnement et d'en apprécier les limites.
  8. Être propre, soigné et protéger ses téguments.
    Capacité d'une personne à se laver, à maintenir son niveau d'hygiène, à prendre soin d'elle et à se servir de produits pour entretenir sa peau, à ressentir un bien-être et de se sentir belle. Également à se percevoir au travers du regard d'autrui.
  9. Éviter les dangers.
    Capacité d'une personne à maintenir et promouvoir son intégrité physique et mentale, en connaissance des dangers potentiels de son environnement.
  10. Communiquer avec ses semblables.
    Capacité d'une personne à être comprise et comprendre grâce à l'attitude, la parole, ou un code. Également à s'insérer dans un groupe social, à vivre pleinement ses relations affectives et sa sexualité.
  11. Agir selon ses croyances et ses valeurs.
    Capacité d'une personne à connaître et promouvoir ses propres principes, croyances et valeurs. Également à les impliquer dans le sens qu'elle souhaite donner à sa vie.
  12. S'occuper en vue de se réaliser.
    Capacité d'une personne à avoir des activités ludiques ou créatrices, des loisirs, à les impliquer dans son auto-réalisation et conserver son estime de soi. Également de tenir un rôle dans une organisation sociale.
  13. Se divertir, se récréer.
    Capacité d'une personne à se détendre et à se cultiver. Également à s'investir dans une activité qui ne se centre pas sur une problématique personnelle et d'en éprouver une satisfaction personnelle.
  14. Apprendre.
    Capacité d'une personne à apprendre d'autrui ou d'un événement et d'être en mesure d'évoluer. Également à s'adapter à un changement, à entrer en résilience et à pouvoir transmettre un savoir.

Selon cette liste de besoin, on reconnait assez rapidement que les besoins de bases sont liés à se nourrir et avoir un chez soi.

Les besoins de bases d'un société sont donc d'assurer un apport de nourriture à ses membres ainsi qu'un logement qui soi à température adéquate. Ce qui demdande parfois beaucoup d'énergie.

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Epuisement des ressources naturelles

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Epuisement des ressources naturelles

  • la publicité augmente l'épuisement des ressources => colonialisme => guerre

Le néo-colonialisme et la guerre des ressources

Le constat à faire c'est que depuis la nuit des temps, les gens se battent pour avoir le contrôle des ressources.

Le productivisme aidé par la publicité augmente considérablement la consommation de ressources naturelles.

Notre économie fonctionne sur un principe de transformation la plus rapide possible de ressources naturelles en déchets. Le PIB est la mesure de la vitesse à laquelle se passe cette transformation.

Les pays qui ont (souvent dans leur sous-sol) les plus grandes quantités de ressources naturelles sont souvent les pays qui sont les plus instables économiquement et politiquement.

Ces pays sont constamment pillés. Au fil du temps ce pillage change de méthode, et de nom. Mais c'est toujours du pillage.

La période coloniale de l'afrique est terminée. Mais en fait elle continue via le colonialisme économique.

Le-développement.jpg

Des gouvernements sont renversés pour que les multinationales en place continuent leur exploitation sans être inquiétées. Les guerrillas sont financées pour faire durer les guerres le plus longtemps possible, car finalement la situation actuelle permet d'exploiter les ressources naturelles à bon prix.

C'est exactement ce qu'il se passe en république démocratique du congo, dans laquelle, la région du kivu est le lieu où l'on trouve entre 60% et 80% des ressources mondiale en coltan, un minerai dont on extrait le tantale. Le tantale est un métal très utilisé pour la fabrication de condensateurs. Tous les appareils électroniques contiennent des condensateurs au tantale.

La région est en guerre depuis des décennies pendant que le monde entier finance cette guerre grâce aux appareils que l'on achète. C'est nous qui sommes responsable de cette guerre.

Je cois qu'il est plus simple de résumé tout ceci en regardant cette petite animation issue du film The age of stupid.

film ^

Souvent le colonialisme se cache sous le nom de développement. Que signifie développement ? La définition est très floue et différente pour tout le monde. Mais faire des affaires dans des pays dit sous-développés, ou en voie de développement. C'est faire du développement.

Bref, participer au développement d'un pays c'est faire exactement la même chose que ce qui se fait partout ailleurs !

Si l'on veut vraiment aider les populations de ces pays qui sont pillés pour leur ressources, il ne faut pas lancer un quelconque projet de développement. Il suffit tout simplement d'arrêter de consommer les ressources provenant de leur pays. Le colonialisme n'aura plus raison d'être et ils seront tranquille.

Ce qui caractérise un mot plastique, c'est d'avoir appartenu d'abord à la langue courante, où il possède un sens clair et précis (le développement d'une équation), d'avoir ensuite été utilisé par la langue savante (le développement des espèces selon Darwin), et d'être aujourd'hui repris par la langue des technocrates dans un sens si extensif qu'il ne signifie plus rien, sinon ce que veut lui faire dire le locuteur individuel qui l'emploie.
Uwe Pörsken, Plastikwörker, éd Klett-Cotta,1989

Si tout ceci ne s'arrête pas par la réduction de notre consommation, ceci s'arrêtera quand il n'y aura plus de ressources. Et c'est pas pour dans très longtemps.

Voici un échéancier de la fin des stocks accessibles de différents métaux.

Le worldresourcesforum.org aura lieu en septembre 2011 à Davos pour parler de l'avenir de la gestion des ressources naturelles de cette planète.

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