Qui crée l’argent ?

Voici un petit film très bien fait qui nous explique qui crée vraiment l'argent...

L'Argent Dette de Paul Grignon (Money as Debt FR) from Bankster on Vimeo.Il ne s'agit pas juste d'imprimer des billets.... non, avec ce film on comprend bien que ce sont les banques qui créent l'argent en effectuant des prêts !

Ce sont les banques qui crée l'argent à partir de rien pour vous le prêter !! Aussi bizarre que ça puisse paraître c'est vraiment le cas. L'argent se crée à partir de dettes !

C'est pour cette raison que tout le monde est endetté.... (hypothèque, leasing, carte de crédits...) que l'Etat est le champion de la dette..... que la plupart des pays de l'hémisphère sud on des dettes envers les banques des Etats de l'hémisphère nord....

Le système financier à besoin des dettes pour créer de l'argent.. La conséquence c'est l'inflation, et le maintient d'une croissance qui devient exponentielle.... l'exploitation des ressources naturelles et humaines s'accélère..... et après ? ça s'emballe ça fait boum ??

Il existe d'autres modèles économique et ça vaut la peine de les étudier comme dans ce film. Une des pistes: la création de l'argent par l'Etat et non par des crédits privés !

-- édit février 2020:
J'ai depuis beaucoup creusé le sujet de la monnaie. Je l'explique sous de nombreuses formes. Notamment j'ai fait une série de vidéo pour expliquer l'histoire de la monnaie....

C'est notamment basé sur le livre de David Graeber Dette 5000 ans d'histoire...

Mais surtout j'anime des sessions du Jeu de la Monnaie. Un jeu pour comprendre notre système économique, avec des cartes à jouer. C'est 4 petits jeux d'une dizaine de minutes étalés sur 2h.

Généralement c'est une révélation pour beaucoup de gens !

Le capitalisme a-t-il échoué ?

On ne peut pas vraiment dire que le capitalisme a échoué. c'est le moins mauvais (non, je ne dirais pas le meilleur !) des systèmes économiques que nous ayons.

Cependant, le capitalisme est bourré de lacunes et de points faibles.

Le capitalisme se base sur le besoin qu'a tout être humain de vouloir accumuler. Dans le capitalisme, le but est de s'enrichir, d'accumuler de l'argent, des richesses.

En marge de cet enrichissement, des valeurs, des objets, des ressources sont fournies aux personnes qui sont capables de les acquérir.

Ce système permet donc globalement de satisfaire tous les besoins et désirs de tout le monde.

Toutefois, le système en lui même à tendance à ne pas être assez équilibré. Du point de vue de la cybernétique, on peut dire du système capitaliste, qu'il n'est pas assez contre-réactionné.

Cela signifie qu'il a tendance à amplifier de manière trop forte la position de chacun. Un riche deviendra toujours plus riche et un pauvre toujours plus pauvre. C'est là que l'état intervient pour appliquer des réactions négative au système tel que les impôts. Sans de telles contre-réactions, le système capitaliste risque de s'emballer et de créer des mouvements d'oscillation (euphorie, récession) qui sont néfastes pour le développent de toute société.

Il faut donc combattre les idées ultra-libérales qui prônent une non intervention totale de l'état dans l'économie capitaliste. Il en va de la survie même du capitalisme.

Ce phénomène d'oscillation est remarquablement observé dans les marchés boursiers qui sont certainement les marchés dans lesquels l'état intervient le moins.

Il est en effet par rare d'observer de subites "bulles spéculatives" suivie de violent "Krash" !

De plus ce système est imparfait de par le fait qu'il ne tient compte que du point de vue financier. Le rendement du capitalisme est un rendement monétaire.

Tout l'aspect écologique ou humain est occulté.

Or, le système capitaliste étant basé, sur l'accumulation, donc sur la croissance, est obligé de tirer ses ressources de quelques part. Ce quelque part, ce sont les ressources naturelles de notre planète et les ressources intellectuelles et physiques des humains. On observe donc que le capitalisme pour sa propre survie a besoin des paramètres écologique et humain.

Il serait donc temps, pour assurer la pérennité de notre civilisation et du capitalisme, de tenir compte des facteurs humain et écologique. Il faut donc que les entreprises qui font d'énormes bénéfices arrêtent de licencier d'un coté pour dé-localiser leur production dans un pays où la main d'oeuvre exploitée est financièrement moins onéreuse. Il faut donc freiner la course à la consommation qui d'un coté pille les ressources naturelles de notre planète et de l'autre la pollue.

Ere de l’information

Depuis très longtemps, tout le monde est habitué à coupler la matière et l'information.

Dans le commerce, on paye l'information en payant le support de celle-ci.

En achetant un livre on paye l'auteur du livre en achetant le papier sur lequel le livre est imprimé.

Nous entrons actuellement dans l'ère de l'information. l'information voyage sans support, elle est copiée d'une mémoire à une autre, d'un support à un autre.

Cette nature même de l'information qui n'est plus liée à un support est incompatible avec le commerce comme nous le concevons.

Il est tellement facile de copier de l'information que celle-ci voyage totalement hors contrôle de toute les institutions commerciales qui avaient pour but de faire de l'argent sur la distribution de l'information.

Les maisons de disque ont terriblement peur de l'échange de musique sur internet. Elles sont court-circuitées, inutiles.

Les responsables de ce genre d'entreprise cherchent à diaboliser les échanges sur internet pour essayer de maintenir leur emprise sur l'échange d'information.

Mais ils ne sont pas sur le bon chemin, il n'ont pas encore compris que leur rôle n'est plus le même qu'autrefois. Il n'est pas possible de lutter contre la diffusion de l'information.

Les maisons de disque doivent retrouver un rôle qu'elles sont seules à pouvoir offrir si elle veulent survivre. Ce n'est pas à coup d'interdiction et de procès contre le monde entier que le problème de l'échange de musique se résoudra.

c'est le même problème que le petit paysan fasse à la ferme industrielle. Le seul moyen qu'a le paysan c'est d'offrir une plus value justifiable sur ces produits. En faisant des produits biologique par exemples.

La maison de disque doit mettre une plus value sur la musique qu'elle vend. une plus value que les autres ne sont pas capable de faire, une plus value que fera préférer au consommateur le distribution par une maison de disque.

Cependant dans tout cela, la maison de disque, au même titre qu'un éditeur de livre, n'est que le moyen qu'a un artiste, un auteur, de se faire connaître de son public.

La maison de disque ou d'édition était le moyen presque obligatoire pour un artiste de faire connaître son oeuvre, de pouvoir la mettre à disposition de son public.

Toutefois depuis l'avènement de l'Internet, les artistes ont un média qui à un potentiel de diffusion énorme. Je dis bien potentiel, car un petit site web parmi des milliards passe plus inaperçu qu'une aiguille dans une botte de paille.

s'il n'est toujours pas facile de sortir du lot pour se faire connaître sur internet, en revanche, une fois connu la diffusion de l'artiste au consommateur est très facile et efficace.

Le rôle d'une maison de disque pourrait donc être uniquement de faire connaître un artiste, mais pas de distribuer la musique de ce dernier.

Tout ceci semble être formidable, obtenir de la musique directement en copiant le fichier originale sur le site web d'un artiste. Et si l'on désir l'avoir sur un CD, des magasins gravent des CD à moindre prix à partir du fichier original télécharger sur le site.

Oui, tout ceci semble parfais, mais là ou le bas blesse, c'est toujours au moment de la rémunération de l'artiste.

En effet, l'artiste met à disposition un exemplaire de son oeuvre, il peut encore relativement facilement se faire rémunérer pour les copies téléchargée de chez lui, mais une copie étant le clone parfait de l'original, on peut également refaire une copie à partir d'une autre copie qui est totalement hors de contrôle de l'artiste.

l'ancien système de rémunération par le contrôle totale de la source ne fonctionne plus du tout avec un système de distribution réparti.

Le moyen de rémunération est centralisé et ne s'applique pas a un système de distribution réparti.

Mais peut on faire un moyen de rémunération réparti ?

Bonne question ?

c'est la réponse à cette question qui permettra de résoudre le problème de la distribution d'information du futur.

On remarque dans ce système que ce n'est pas la technique, la technologie, ou les artistes qui posent problème, mais c'est le système capitaliste en lui même qui n'est pas adapté à l'ère de l'information.

Dans une réflexion précédente, je décris l'origine de l'argent. l'argent à été conçu pour échanger des objets, des valeurs matérielles uniques, ou des copies non parfaites.

Le système capitaliste est conçu dans le but de réguler l'échange de valeur. La valeur est souvent définie en fonction de l'offre ou de la demande. l'offre ou la demande est fonction de la rareté de l'objet en question.

Un bijou unique en or et rubis, matériaux plus rares que de vulgaires cailloux, aura beaucoup de valeur.

Cependant, si ce bijou peut être copié parfaitement à l'infini, il perd toute sa valeur.

c'est ce que l'on commence à découvrir avec l'ère de l'information, un morceau de musique ou un texte peuvent être copié à l'infini, ils n'ont donc pas de véritable valeur "matérielle", ce n'est qu'un assemblage de données.

Si nous disposions tous d'un synthétiseur universel, un appareil capable de nous fabriquer absolument tout ce que nous voulons, le commerce n'est plus utile du tout, il n'a plus aucun sens.

Le commerçant est un intermédiaire qui permet à un producteur de fournir un produit à un consommateur. Pour ce service, le commerçant prend une petite marge sur les prix.

Si un synthétiseur universel voit le jour, il sera tellement facile de mettre en relation le producteur et le consommateur, que le commerce ne sert à rien.

Le capitalisme et le commerce sont donc des systèmes qui sont adaptés à l'échange de produit, et non à l'échange d'information.

Le capitalisme fait donc partie de l'ère industrielle, de l'ère du matérialisme. Et maintenant dans l'ère de l'information, on tente d'appliquer ce même capitalisme dans le but d'échanger de l'information.

On tente d'utiliser un système d'échange adapté aux valeurs matérielles pour échanger des valeurs immatérielles.

Le défi de l'entrée dans l'ère de l'information, est de trouver le moyen de l'échanger de manière à contenter tout le monde, de manière à ne défavoriser personne.

Cela fait maintenant un moment que je parle de l'ère de l'information. Mais, qu'est ce vraiment que l'ère de l'information ?

Comment peut on dire que l'on entre dans cette ère ?

qu'est ce qui changera par rapport à maintenant ?

Il y a principalement deux domaines actuellement qui sont en plein dans le passage de l'ère matérialiste à l'ère de l'information, ce sont l'informatique, et la biologie.

Ce sont deux domaines assez lointain, mais aussi très proche qui en s'aidant mutuellement ont évolué de manière très significative ces 50 dernières années.

Il y a 50 ans on découvrait l'ADN, le code source de la vie, le support d'information de base qui décrit complétement un organisme vivant.

Il y a 50 ans on construisait les premiers ordinateurs, machine capable de traiter de l'information.

Depuis lors, on modifie de l'information dans le code source de la vie, on crée ainsi des formes de vie nouvelles avec des propriétés particulières.

On clone des animaux, des plantes, on fait des copies. La copie sonne le glas du commerce de valeurs matérielles.

Dans l'informatique, c'est la partie logicielle qui détient toute (ou presque) la valeur ajoutée. Une machine permettant de faire tourner des logiciels ne coûtent presque plus rien par rapport au logiciel.

C'est sur cette prémonition qu'un certain Bill Gates à réussi à piéger IBM. Le petit David a forcé le géant Goliath IBM à se rendre dépendant d'une seule entreprise pour se fournir en système d'exploitation.

Le logiciel est facilement copiable, le matériel non.

l'ordinateur est un exemple bien contradictoire d'un mélange de deux ères. l'ère industrielle qui a conçu et vendu la machine, le matériel. Et l'ère de l'information qui "exploite" le matériel, qui permet une richesse de possibilités quasi infinie. Le logiciel est beaucoup plus souple que le matériel.

Le matériel n'est pas "pirater", il est vendu normalement sans problèmes dans un système commercial classique.

Toutefois, le logiciel, lui souffre du piratage, et de la copie illégale, on essaie de nouveau d'appliquer un modèle commercial classique à une technologie qui n'est que de l'information.

Le problème, ici, se situe sur le fait que des gens doivent échanger de l'immatériel pour obtenir du matériel. En d'autres terme, des gens doivent manger en vendant du logiciel.

Les informaticiens sont à cheval sur deux ères, et ils en payent les frais.

l'ère de l'information est une ère de liberté, une ère ou la production est libre, il n'y a pas de pénurie, tout est copiable, personne ne manque de rien, tout le monde à tout.

Mais actuellement, tout nos bien sont encore majoritairement des bien matériels, des bien que l'on échange à un prix.

Comment faire pour vivre de la conception artistique, de l'informatique logicielle ou du développement de nouvelles combinaisons d'ADN ?

Il faut redéfinir un modèle d'échange d'informations plus juste pour tout le monde. Une nouvelle forme de société, où l'on puisse trouver le moyen d'échanger des valeurs matérielle avec des valeurs immatérielles.

Il devient urgent de trouver ce moyen. Actuellement, les office de brevets, ne savent trop que faire en ce qui concerne les sciences de la vie. Permettre de breveter des nouvelles combinaison ADN ou empêcher purement et simplement toute emprise propriétaire sur la vie ?

On remarque également l'entrée dans l'ère de l'information par la proportion d'entreprise dans le domaine tertiaire.

Le nombre d'entreprises qui commercent des services et non plus des biens. La matière première n'intéresse plus, les prix dépendent trop de la matière elle même. Les coût de production sont incompressibles, la main d'oeuvre coûte de plus en plus cher.

Le service est une branche dans laquelle, une entreprise disposant de peu de moyen peut gagner beaucoup d'argent.

Mais quels sont ces services ?

C'est souvent en relation avec de l'information, c'est un tri de l'information pour en retirer des conclusions, des tendance (data mining).

C'est de la publicité, pour promouvoir un produit, des banques pour mémoriser les informations de la richesse des clients de la banque, des assurances pour évaluer des risques sur la base d'informations, des opérateurs de télécommunication qui font payer une dîme pour toute information passant entre ses mains. Ce sont des chaînes de télévision et de radio, des journaux qui présentent sous une forme ou sous une autre la même information, etc…

Ces services que je viens de décrire sont des services qui jouent avec la dimension temporelle, il jouent sur des prévisions, du rêve, des probabilités.

Ils mémorisent un état unique de l'information. c'est justement par cette mémorisation, en créant l'unicité de l'information que ces services de l'ère de l'information survivent et peuvent s'échanger dans l'ère industrielle, l'ère du matériel de l'unique.

Mais un programme informatique ou une combinaison d'ADN est durable. Cet assemblage d'information n'est pas périmé rapidement, n'est pas fonction du moment, c'est un pur assemblage d'information.

Le modèle classique du commerce n'est donc pas applicable dans ce cas. Il faut trouver une autre modèle d'échange, il faut repenser notre société capitaliste.

L'ère de l'information va profondément marquer le fonctionnement de notre société.

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