La règle d’or

Dans tous les courants d'idées auxquels se raccroche la plupart des humains, on trouve toujours la même idée. Cette idée s'écrit de plusieurs manières différentes, mais reste toujours la même.

Cette idée qui transcende toutes les systèmes de pensées humains a été nommée: la règle d'or.

  • Jésus disait: Ainsi, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le vous-même pour eux. (Matthieu 7.12)
  • Jésus disait également: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Matthieu 22. 36-40)
  • Mahomet disait: Nul d'entre vous n'est un croyant s'il ne désire pas pour son prochain ce qu'il désire pour lui-même. (Hadith 13 de al-Nawawi)
  • Le Bouddha disait: Ne blesse pas les autres de manière que tu trouverais toi-même blessante. - (Udana-Varga 5:18 )
  • Tu ne te vengeras pas, ou tu ne porteras aucun grief contre les enfants de ton peuple, tu aimeras ton prochain comme toi-même : Je suis le seigneur.TorahLévitique 19:18 )
  • Ce qui te paraît haïssable, ne le fait pas aux autres. (Hillel, Dr juif )
  • Dans l'hindouisme on trouve la même pensée. Ceci est la somme du devoir; ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent. Mahabharata (5:15:17)
  • Dans le Dao De Jing on trouve aussi: Regarde le gain de ton voisin comme ton propre gain, et la perte de ton voisin comme ta propre perte.

Dans le langage actuel, cette règle d'or peut s'écrire:

Comporte-toi avec les autres, comme tu voudrais qu'ils se comportent avec toi.

Cette règle englobe tout autant la formulation négative que la formulation positive. C'est à dire, la formulation qui interdit de faire aux autres ce que l'on ne voudrait pas qu'il nous fassent, et la formulation qui encourage de faire aux autres ce que l'on voudrait qu'ils nous fassent.

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Ainsi on remarque que ces nombreuses formules issues de cultures différentes ont finalement toutes le même fond. Elles sont diverses manières de transmettre une même idée.

C'est un merveilleux exemple pour démontrer qu'il est parfois dangereux de vouloir s'accrocher à une formule exacte. Ce ne sont pas les mots qui sont importants, c'est l'idée qui est véhiculée par ceux-ci.

Le penseur chinois Tchouang-tseu utilisait une jolie formule pour indiquer cette prédominance des idées sur les mots:

Quand le poisson est pris, on oublie la nasse. Quand le lièvre est capturé, le piège n’a plus d’intérêt. Quand l’idée est transmise, peu importent les mots qui ont servi à la convoyer.

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Plus de ponts, moins de barrières

Partout dans le monde les humains ont la facheuse tendance à vouloir dessiner des frontières, mettre des barrières, construire des murs, creuser des fossés...

Partout dans le monde les humaines tentent de trouver ce qui les sépare plutôt que ce qui les rassemble.

Il y a toujours, un étranger, un métèque, un barbare, un différent sur qui on rejette tous les malheurs. Des civilisations entières ont été créées sur ce concept: nous les pures contre les différents...

Dans notre manière de penser également nous avons tendance à vouloir tout catégoriser, classer, ranger dans des cases...

Nous créons des limites là où il n'en existe pas forcément.

Combien de couleurs peut-on voir dans un arc-en-ciel ?

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Dans la grèce antique Aristote disernait 4 couleurs, plutarque en voyait 3, et finalement Newton a nommé 7 couleurs. Pourquoi 7 ?

Pour correspondre à ce nombre magique qui influence toute la culture occidentale, du nombre de jours de la semaine au nombre de notes de musique. C'est resté.

Réellement, il y a une infinité de couleurs. Il n'y a pas de frontières exacte entre les couleurs. Seul l'esprit humain aimerait en voir !

A lieu de batire des civilisations sur la différence et de les protéger avec des murailles, tentons de construire une civilisation basée sur le lien et construisons des ponts.

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Pour une science holistique

Il est un fait que nous ne prenons pas assez en compte: tout est lié !

Tout est est lié dans un équilibre instable où chaque action modifie cet équilibre. Chaque action a une conséquence.

organize.pngNotre science est essentiellement une science analytique, une science qui étudie en isolant, en séparant, en décomposant. Mais alors comment observer les effets d'émergence, les effets issus de liens, de relations entre les éléments ?

Il n'est pas possible d'observer un effet d'émergence en décomposant les parties qui le compose, car l'effet a une somme supérieure à la somme des parties qui le compose.

Ce concept est souvent illustré par la phrase:

Ensemble nous sommes plus fort.

Ainsi, même si la science analytique nous permet de comprendre beaucoup de chose et nous aidera encore beaucoup. Elle ne permet pas de tout comprendre.

Pour étudier un univers où tout est intimement lié, il est temps d'utiliser un peu plus souvent une science holistique, une science dans laquelle on se préoccupe des liens entre les éléments.

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